M A G A Z I N E D U W S L D I A G O N A L E N ° 1 2 0 16
Photo: Orell Füssli Verlag AG
PAY S A G E
Histoire des paysages suisses:
une rétrospective riche en idées pour l’avenir
Montagnes, lacs, villages pittores - ques: le paysage suisse n’évoque-t- il pas immédiatement certaines images?
Mais reflètent-elles la réalité? Ou plutôt, la reflètent-elles encore? Les paysages autour de nous évoluent en permanence. Alors qu’il y a 15 000 ans, les glaciers et les processus d’al- tération les formaient, aujourd’hui c’est principalement l’être humain qui les façonne par son action.
Le paysage en Suisse doit actuel- lement répondre à divers besoins sociétaux sur un espace limité. Un regard vers le passé peut nous aider à catégoriser le changement actuel, et à susciter des idées pour une ges- tion respectueuse de ce paysage. C’est dans cet esprit qu’est paru au prin- temps le livre «Histoire du paysage en Suisse». Matthias Bürgi, spécia- liste de la recherche sur les paysages au WSL et co-auteur de l’ouvrage:
«La Suisse est un véritable labora- toire en ce domaine. On y retrouve
quasiment tous les thèmes paysagers également débattus dans les autres
pays d’Europe.» (lbo)
www.wsl.ch/histoiredupaysage
guments mis en avant. «La commu- nication est étonnamment marquée par des arguments en faveur des re- naturations», explique Helena Zemp, responsable de l’évaluation. Une rai- son possible: les points de vue cri- tiques ne sont pas remontés jusqu’aux journalistes. Selon H. Zemp, les ar- guments avancés par les médias sont le plus souvent peu différenciés. En- fin, certaines thématiques sont large- ment absentes des trois journaux, par exemple les répercussions des inter- ventions sur l’agriculture ou sur l’ex- ploitation de l’énergie hydraulique.
Dans un rapport du WSL publié ré- cemment, les auteurs recommandent
ainsi aux responsables du projet d’in- former la population, sur les thèmes négligés par les médias notamment.
Tables rondes et newsletters pour- raient être des supports de cette com- munication. H. Zemp: «Un meilleur bagage de connaissances permettrait à la population de se faire une opi- nion différenciée sur les projets de renaturation planifiés.» (mhe)