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Les Français en train et les juifs... par la filière

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Academic year: 2022

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(1)Les Français en train et les juifs... par la filière. Autor(en):. [s.n.]. Objekttyp:. Article. Zeitschrift:. Actio : un magazine pour l'aide à la vie. Band (Jahr): 97 (1988) Heft 8-9. PDF erstellt am:. 30.01.2022. Persistenter Link: http://doi.org/10.5169/seals-682036. Nutzungsbedingungen Die ETH-Bibliothek ist Anbieterin der digitalisierten Zeitschriften. Sie besitzt keine Urheberrechte an den Inhalten der Zeitschriften. Die Rechte liegen in der Regel bei den Herausgebern. Die auf der Plattform e-periodica veröffentlichten Dokumente stehen für nicht-kommerzielle Zwecke in Lehre und Forschung sowie für die private Nutzung frei zur Verfügung. Einzelne Dateien oder Ausdrucke aus diesem Angebot können zusammen mit diesen Nutzungsbedingungen und den korrekten Herkunftsbezeichnungen weitergegeben werden. Das Veröffentlichen von Bildern in Print- und Online-Publikationen ist nur mit vorheriger Genehmigung der Rechteinhaber erlaubt. Die systematische Speicherung von Teilen des elektronischen Angebots auf anderen Servern bedarf ebenfalls des schriftlichen Einverständnisses der Rechteinhaber. Haftungsausschluss Alle Angaben erfolgen ohne Gewähr für Vollständigkeit oder Richtigkeit. Es wird keine Haftung übernommen für Schäden durch die Verwendung von Informationen aus diesem Online-Angebot oder durch das Fehlen von Informationen. Dies gilt auch für Inhalte Dritter, die über dieses Angebot zugänglich sind.. Ein Dienst der ETH-Bibliothek ETH Zürich, Rämistrasse 101, 8092 Zürich, Schweiz, www.library.ethz.ch http://www.e-periodica.ch.

(2) +. Croix-Rouge suisse. PARUTIONS. PARUTIONS. Un livre émouvant sur le sauvetage d'enfants juifs pendant la Deuxième Guerre mondiale. Les Français en train. et les juifs... par la filière. au centre des Pyrénées), de s'enfuir en Suisse par la Savoie. C'était pendant l'hiver 42/43. Les israélites, même ceux des centres de la CRS, étaient peu à peu arrêtés. Il était difficile de fuir. L'Espagne était toute proche, mais il fallait se garder des délateurs. La. Enfreignant les interdictions du Conseil fédéral, des Suisses firent entrer clandestinement dans notre pays des Juifs et en particulier des enfants. Parmi ces hommes et ces femmes courageux figurent des collaborateurs du «Secours aux enfants de la CroixRouge suisse». L'une d'elles, Anne-Marie ImhofPiguet raconte ses Souvenirs dans un livre récemment paru aux Editions de la Thièle, à Yverdon. Enrico Valsangiacomo nous présente cet ouvrage et a interrogé un autre acteur du Secours aux enfants de la CRS, Maurice Dubois, qui fut Délégué général de la CRS pour la France non-occupée. livres déjà publiés et que Les l'on continuera à écrire sur le génocide et sur l'attitude du monde face à ce crime ne sont pas des livres d'histoire comme les autres: ils montrent en effet les monstruosités dont l'homme a été capable, et qui peuvent se reproduire à tout moment. En plus, avec le génocide, ce ne sont pas seulement les Allemands qui ont été éclaboussés par le sang des martyrs, mais l'Europe entière. Car plus le temps passe et plus nous devons nous rendre à l'évidence que le courage nécessaire nous a manqué, que nous n'avons pas écouté cette voix de la solidarité envers notre prochain, que chaque être porte au fond de lui-même et qui défie toute étiquette et tout pouvoir établi, tout juridisme et toute raison d'Etat. Des livres comme celui de Anne-Marie Im Hof-Piguet sont donc les bienvenus. Il nous rappelle et nous rappellera constamment que chaque fois qu'il s'agira de défendre l'existence de notre semblable même si la voie officielle n'offre plus d'issue il existe toujours une sortie, une filière, et qu'il suffit de la chercher. Les événements dont Im Hof a été à la fois témoin et déroulent se protagoniste dans une France occupée par les Nazis et aux mains des fascistes de Vichy. Quelques îlots de liberté et d'humanité subsistent cependant: ce sont, par exemple, de nombreux centres (homes, camps, pouponnières, etc.) éparpillés entre les Pyrénées et la Norman-. -. -. -. -. M. ACTIO. 14. die, en passant par région de Lyon et la Savoie. Ces centres ont été fondés à partir de 1936 par I' «Ayuda suiza», plus tard «Cartel suisse de secours aux enfants victimes de la guerre», dirigé par Rodolfo Olgiati, avec l'aide de nombreux collaborateurs, membres du Service Civil International de Pierre Cérésole (cf. Acf/'o No 3, mars. cette dernière assume la direction, le financement et le suivi de l'œuvre humanitaire du «Cartel» (Olgiati et son équipe restant en place). A l'issue de cette fusion la nouvelle organisation prit le nom de «CroixRouge suisse, Secours aux enfants», ou, en abrégé, «SAE». Le SAE, comme le «Cartel» auparavant, apportait une aide alimentaire et sanitaire aux enfants réfugiés dans les centres français, et organisait le séjour en Suisse, pendant trois mois, de ceux qui nécessitaient de plus grands soins. Ces derniers arrivaient par train à la gare Cornavin, à Genève. Une précision importante s'impose: sur ordre du Conseil fédéral, les enfants juifs ne pouvaient pas entrer en Suisse. Par conséquent, les plus démunis et les plus menacés par la guerre devaient être soignés sur place, en France, au milieu de leurs propres bourreaux. Lorsqu'en décembre 1941 la CRS prend en main le Secours aux Enfants, l'activité de cette organisation s'intensifie, grâce évidemment aux res-. M. M. la. 1987). Pour diverses raisons, le 17 décembre 1941 le «Cartel» et la Croix-Rouge suisse signent un accord en vertu duquel. chiens) ont ainsi pu sauver leur droit, l'ambassadeur Edouard vie. Bien sûr, cela n'alla pas de Haller, qui, il faut le dire, se sont montrés dans ces cir- sans péripéties et sans danconstances d'un cynisme affli- gers. Le dernier passage de mai '44 risqua même de tourgéant. Mais surtout vis-à-vis ner à la catastrophe. A cause de Berlin, car il craignait que d'un douanier suisse, inflexible toute l'œuvre de secours en et décidé à refouler en France faveur des enfants de France Schlesinger, son fils Paul ne soit arrêtée. C'est ainsi qu'il et leur ami Walter, Madeleine demanda les démissions de Cordier dut faire preuve d'une Rösli Naëf, directrice de la extraordinaire persuasion pour Hille, de Germaine Hommel, directrice de Saint-Cergue, et convaincre le fonctionnaire borné de fermer un œil! Peu de Renée Farny. Mais ce n'est de temps après, le 6 juin '44, pas tout: par peur des repréles Alliés débarquaient en Norsailles, Remund écrivit également une lettre à la Croix- mandie. Constatant que l'historiograRouge allemande pour se disde venait se phie suisse de la Deuxième tancer de ce qui Guerre mondiale présentait passer avec l'appui de déléIm Hof-Piguet une lacune, gués de la CRS. Anne-Marie Piguet n'a pas a estimé nécessaire d'apporter son vécu. Certes, ce témoivécu directement ces événela comble pas totalements que nous venons de regnage ne ment, et il serait souhaitable tracer. Elle était en effet à Montluel à ce moment-là, et que d'autres membres de l'ancien SAE racontent eux aussi en prendra connaissance quelce qu'ils ont vu... «Pendant ques mois plus tard, au début du printemps '43, lorsqu'elle quarante ans, j'ai porté le souvenir de ces deux années pasest transférée à la Hille. C'est sées en France (1942-44), qui ainsi que lui vint l'idée d'orgaont compté davantage que niser des passages en Suisse. d'autres à cause de la densité Mais, contrairement à ce qui des jours: cruauté indicible, se faisait auparavant, les enfants devaient être accomcourage silencieux, joie de vivre malgré tout», dit notre pagnés depuis le point de déauteur dans la postface. Quapart jusqu'au point d'arrivée. M"° Piguet ne connaissait bien rante ans après, nous lui saqu'une seule région par où en- vons gré d'avoir entrepris des recherches fouillées et d'avoir trer clandestinement dans son sollicité les témoignages de le Risoud, une épaisse pays: nombreuses personnes: trois forêt du Jura vaudois, où son directrices de camps du SAE, père était garde-forestier. Une des collègues suisses de première tentative eut lieu en à marcha merl'époque, des juifs rescapés Tout '43. juin veille et, en plus, M"" Piguet fit ayant séjourné dans les camps de la CRS. «C'est avec tremla connaissance de Victoria blement et respect que j'ai fait Cordier de Champagnole, qui revivre ce temps». C'est avec travaillait depuis longtemps réles mêmes sentiments que le faisait pour la Résistance et lecteur en prend connaisgulièrement la navette entre la sance. Accueilli très favorableFrance et la Suisse. Elle accepment, «La Filière» a remué ta rapidement de prêter son consciences et a fait surgir des de septembre secours. Ainsi, d'autres souvenirs. Une tra1943 à mai 1944, conduits par duction en allemand a été ausVictoria Cordier, ses sœurs et neuf sitôt publiée et la cinéaste vauAnne-Marie Piguet, jeunes personnes (six juifs al- doise Jacqueline Veuve en a tiré un film destiné aux écoles. lemands et trois juifs autriEnfin, à l'Université de Genève, un mémoire de licence sur la CRS et le secours aux enfants victimes de la guerre a été déposé en 1986, et une thèse de doctorat est en cours sur le même sujet. Ces deux travaux n'ont pas été suscités par le livre de Im Hof, la même question lancinante les soustend toutefois: face aux Caïns de la barbarie nazie, qu'avonsnous fait pour sauver Abel?. ArnVée d'en/anfs/u//s à Auschiv/fz. «C'est avec tremb/emeuf et respect quey'e fa/s revivre ce temps.» fP/ioto extra/te de /'A/faum d'Auscbiv/fz £d/f/o/is du Seu///. -. sources plus importantes dont bénéficie notre institution. C'est ainsi que Im Hof, à l'époque Piguet, est engagée par la CRS pour aller prêter main forte aux enfants se trouvant déjà en France. Anne-Marie Piguet arrive à Montluel (nord-ouest de Lyon) en juin 1942. Cette période voit la barbarie s'installer en France et se développer dans toute son horreur. En effet, un mois plus tard, c'est la rafle du Vel d'Hiv. Il ne faudra pas longtemps, à notre jeune suissesse, pour sortir de la naïve illusion qui l'avait conduite là, pour «secourir des petits Français», un peu par «BA» et un peu par esprit d'aventure, et pour ouvrir les yeux sur la tragique réalité. Même si la bonne humeur et l'espoir demeurent dans les centres de la Croix-Rouge, personne n'est dupe du drame qui est en train de se dérouler alentour. L'auteur nous donne un très bon reflet de cette atmosphère «aigre-douce», avec franchise et un brin d'ironie. Retenons de ce livre deux moments importants. Tout d'abord la tentative, à moitié avortée, d'une vingtaine de jeunes pensionnaires du Château de la Hille (centre du SAE. M. Suisse était restée un pays libre et démocratique, mais il fermait ses portes. Il ne restait donc que l'entrée «illégale»! Cinq d'entre eux furent pris par la police de Vichy et par les nazis, et certains déportés vers les camps de la mort. Une dizaine revirent au Château, et dix seulement passèrent sains et saufs par la Colonie de Saint-Cergue en Suisse grâce au courage de l'une des employées, Renée Farny. Mis au courant des événements, le médecin-chef de la CRS, le colonel Hugo Remund, prit peur, tout d'abord vis-à-vis du Conseil fédéral, de Pilet-Golaz en particulier et de son bras Enfants français en sé/our en Suisse. Sur ordre du Conse// fédéra/, /es enfants yu/fs ne pouva/ent pas entrer en Su/sse.. «Qui pourra jamais écrire tout cela?» Propos recue/7//s par Enr/'co Va/sanq/acomo. «Acf/o»: Et/ez-vous au couranf, à /'époque, de /a ////ère dont par/e M"" /m Hof-Piguet? Maurice Dubois: Non! Quetfe a été a/ors votre réaction, /orsque vous avez appris son existence? Son livre m'a quelque peu surpris, d'une part en raison des inexactitudes qu'il contient, mais surtout parce qu'il tend à réduire une action qui avait en réalité une ampleur infiniment plus grande. Le lecteur qui n'est pas au courant de ce qui a été fait n'a pas la possibilité d'imaginer que bien d'autres choses encore ont été réalisées en France. En lisant «La Filière», on a en effet l'impression que l'action des gens travaillant dans les centrès en France se limitait à sauver des enfants juifs. Mais il faut bien admettre que ce n'était pas non plus l'intention de l'auteur de décrire notre activité. Cela dit, je trouve ce livre bien fait parce que basé sur des recherches et des documents, bien écrit et très vivant. J'apprécie en outre chez l'auteur l'honnêteté et la sincérité de ses propos.. Que/ souvenir avez-vous de /W"° Piguet?. Je dois dire que je ne l'ai presque pas connue là-bas. J'avais mon quartier-général à Toulouse, lorsque Anne-Marie y passa «en coup de vent». Elle était une jeune fille qui comme d'autres choisirent à ce moment-là de faire quelque chose d'utile; elle ne se rendait pas compte que ce qu'elle faisait s'insérait dans une action plus vaste.. Vous ne pensez pas que si M"" /m Ho/ met /'accenf sur /'a/de aux en/anfs yu//s, c'esf que ces derniers étaient /es. p/us menacés?. Jusqu'en juillet 1942, où se produisit la rafle du Vel d'Hiv, ils ne se sentaient pas menacés. En ce qui concerne le camp de la Hille, dont parle Im Hof, il faut rappeler qu'il s'agissait d'une colonie d'enfants que nous avions sur charge en prise demande d'une organisation juive résidant en Suisse. Mais nous ne nous occupions pas spécialement d'enfants juifs. Nous prenions en charge plutôt des enfants qui nous étaient confiés par les organisations sociales françaises. Un autre exemple de ce que nous faisions est notre action lors de l'invasion de la Belgique: du jour au lendemain les routes et les voies ferrées qui menaient vers le sud de la France furent parcourues par des milliers de gosses avec leurs familles, qui allaient s'y réfugier. Il a fallu évidemment leur apporter de la nourriture et les assister. La Hille était donc un cas particulier.. M. Les camps dirigés par /a CHS étaient en principe protégés par son emWéme. L/ne descente à /a H///e de /a po//ce de Vic/i y était donc une vio/af/on de /a neutra/ifé qui protégeait/a Croix-Rouge... C'est évident. Mais il est vrai que les habitants des camps de la Croix-Rouge se sentaient eux psychologiquement protégés par cet emblême. Le principe de la neutralité s'imposait à nous aussi. Or, pendant toutes ces anvécu avons nées, nous comme sur une corde raide: d'un côté sa propre conscience et de l'autre la loi. Mais, lorsque on sentait qu'on ne s'exposait pas trop au risque d'être puni, on écoutait sa conscience. Ce sont surtout des femmes, des infirmières, qui ont pris ces risques-là.. Ef/ez-vous au courant à /'époque de /a tragique desti-. (Su/te en page 27/. ACTIO. 15.

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