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Le besoin énergétiqueest encore sous-évalué

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PRODUCTION ANIMALE

V ie des filières

Vendredi 9 mai 2014

Agri Agri

16

AFFOURAGEMENT DES VACHES LAITIÈRES

Le besoin énergétique est encore sous-évalué

Dans un essai

au pâturage réalisé par l’Institut des sciences en production animale d’Agroscope,

un besoin énergétique supérieur de 20%

a été constaté

chez les vaches laitières.

L

es vaches laitières ont be- soin d’énergie pour le bon fonctionnement de leur méta- bolisme d’entretien, la pro- duction de lait et de viande, la gestation, l’activité physique et pour maintenir leur tempé- rature corporelle constante en cas de températures élevées ou basses. Comme il est d’usage dans la planification de l’affouragement, il est pos- sible de calculer le besoin énergétique des vaches lai- tières en se basant sur des re- commandations, par exemple issues du Livre vert.

L’institut des sciences en production animale d’Agro- scope a déterminé la dépense énergétique au pâturage de deux types de vaches Holstein en mesurant les teneurs en CO2

dans le sang. Le besoin en éner- gie évalué à partir de ces don- nées était, selon la moyenne de toutes les vaches de l’essai, 20% supérieur à la valeur éta- blie selon les recommanda- tions, bien que le surcroît d’ac- tivité au pâturage ait été pris en compte dans le calcul. Si le be- soin énergétique est sous-es- timé, les vaches laitières ne fournissent pas la performance escomptée, elles mobilisent leurs réserves corporelles ou ingèrent davantage que prévu.

Aucune différence significative n’a été relevée entre les vaches Holstein suisses et les néo-zé- landaises au niveau du besoin en énergie par kg de poids cor-

porel. En revanche, une grande variabilité a été consta- tée, ce qui révèle un potentiel caché de sélection des vaches laitières basé sur l’utilisation efficace de l’énergie.

Avec une production laitière et une activité comparables, les vaches Holstein suisses avaient un besoin en énergie plus important par animal, ce qui est probablement imputa- ble à leur poids vif plus élevé (615 kg contre 567 kg). Il res- sort d’études réalisées à l’étranger que le besoin énergé- tique des vaches affouragées à l’étable ou des vaches en gesta- tion, qui ne sont pas en lacta- tion, est également plus élevé que celui dérivé des recom- mandations.

Normes à revoir

Plusieurs causes à l’origine de la sous-estimation du be-

soin effectif en énergie des vaches laitières actuelles peu- vent être avancées. Les normes nationales et interna- tionales pour le calcul du be- soin énergétique des vaches laitières se basent pour la plu- part sur des essais effectués il y a 40 ans.

Or, en 40 ans, la perfor- mance des vaches laitières a pratiquement doublé, ce qui a probablement eu une inci- dence sur le besoin énergé- tique pour la digestion et le métabolisme. En outre, les types actuels de vaches lai- tières semblent avoir une composition corporelle qui présente une teneur plus éle- vée en protéines et il est connu que les tissus consti- tués de protéines (organes, muscles, etc.) ont davantage besoin d’énergie que les tis- sus adipeux. On suppose éga-

lement que le besoin en éner- gie supplémentaire dû à l’acti- vité au pâturage est sous-es- timé. Des essais effectués par Agroscope montrent que les vaches au pâturage, au contraire de celles affoura- gées à l’étable, ont besoin de davantage de temps pour in- gérer la quantité de fourrage nécessaire et ont une activité physique plus intense.

Par ailleurs, le déséquilibre en nutriments de la ration, par exemple dans le cas d’une alimentation basée sur les herbages, pourrait faire aug- menter le besoin énergétique des vaches et/ou diminuer la valorisation de la ration. Il est donc important qu’à l’ave- nir le besoin énergétique des vaches laitières soit ana- lysé et quantifié plus précisé- ment.

FREDY SCHORI, AGROSCOPE

A côté du respect des règles de base de l’ensilage, l’utilisation d’agents d’ensilage constitue un facteur important pour la production d’ensilages de bonne qualité.

L

a décision de savoir s’il faut utiliser un agent d’en- silage et lequel dépend des conditions d’ensilage et des ef- fets recherchés. Les agents d’ensilage sont utilisés avant tout pour empêcher les mau- vaises fermentations, en parti- culier les fermentations buty- riques et pour prévenir les postfermentations.

Cependant, comme l’a mon- tré une synthèse du rapport Grundfutter reportvonBaden- Württemberg2013, il arrive sou- vent que l’utilisation d’un agent d’ensilage n’engendre pas l’effet souhaité. Au prin- temps 2013, les conditions pour ensiler ont été relative- ment difficiles, le fourrage n’ayant pas pu être suffisam- ment préfané. Ce fourrage a été produit en utilisant de manière

erronée des inoculants à base de bactéries lactiques, ce qui a provoqué une baisse insuffi- sante du pH et engendré une fermentation butyrique malgré l’utilisation d’agents d’ensi- lage. Comme l’a montré le rap- port, l’utilisation d’additifs chi- miques (sels d’ensilage ou acides) dans ces conditions s’est révélée plus avantageuse.

Cela indique que des agents d’ensilage mal appropriés ont été partiellement utilisés.

Pour tous les produits, il est important de respecter le bon

dosage et de répartir les pro- duits de manière homogène dans le fourrage à ensiler.

UELI WYSS, AGROSCOPE POSIEUX

ALIMENTATION ANIMALE

Choisir le bon agent d’ensilage

Michel Currat

Durant l’année 2013, la progression des prix du lait a eu une

incidence favorable sur le marché du bétail de rente.

Le marché du bétail de boucherie a été réjouissant dans son ensemble et les prix ont augmenté pour toutes les catégories.

F

ace aux délégués de la Coopérative fribourgeoise pour l’écoulement du bétail, réunis en assemblée mercredi 30 avril dernier, le président Jean-Louis Andrey s’est in- quiété des effets de la PA 2014- 2017. «Malgré les fortes oppo- sitions des milieux agricoles, nous devons bien admettre que nous sommes impuis- sants face au diktat fédéral» a- t-il regretté avant de s’interro-

ger sur les orientations futures de la PA 2018+. «Quels seront les grands changements de la prochaine période? Celle-ci devrait bientôt être discutée dans les bureaux de l’Office fé- déral de l’agriculture. Alors, c’est maintenant que nous de- vons être vigilant et agir», a-t-il affirmé. Et Jean-Louis Andrey a invité les délégués à soutenir l’initiative fédérale «Pour la sé- curité alimentaire». «Si cette initiative était acceptée elle se- rait un moyen idéal pour in- fluencer favorablement la poli- tique agricole en inscrivant dans la Constitution que la Confédération doit renforcer l’approvisionnement de la po- pulation avec une production indigène diversifiée et dura- ble», a-t-il insisté.

Jean-Louis Andrey s’est par ailleurs réjoui de l’augmenta- tion de la consommation de viande en suisse. «Chaque ha- bitant de notre pays a con- sommé près de 52 kilos de viande. Avec près d’un demi- kilo de plus, la consommation de viande de bœuf a nette- ment augmenté et occupe le second rang devant la viande de volaille. Toutefois, la viande de porc reste incontes- tablement la viande préférée de la population suisse. Avec plus de 23 kilos par habitant en 2013, elle représente près de la moitié de la consomma- tion totale de viande», a-t-il re- levé avant de donner la parole au gérant Hubert Jungo qui a présenté son rapport.

Rapport de gestion Le marché du bétail de rente a connu un bel essor dès le printemps lorsque le prix du lait a augmenté. Lors des mises aux enchères, les va ches lai- tières ont été misées en moyenne entre 3000 et 3500 fr.

Le marché du bétail de bouche- rie a été réjouissant et les prix de toutes les catégories de bé- tail ont augmenté.

La quantité de viande bo- vine produite en 2013 en Suisse a légèrement diminué par rapport à l’année précé- CANTON DE FRIBOURG

Le marché du bétail

a bénéficié d’un bel essor

dente et s’est élevée à 110 590 t. Les abattages de porcs, avec près de 2,7 millions d’ani- maux, ont diminué de 3%. Les importations de viande de bœuf avec un total de 31 800 t ont augmenté de 18,7% et celle de porc de 37%.

Sur le marché des vaches de réforme, l’offre est restée faible tout au long de l’année. Le prix du kilo poids mort (PM) des vaches de boucherie T3 est passé de 6 francs le kilo en jan- vier à 7,20 fr. en août. Afin d’ap- provisionner le marché, il a été nécessaire d’importer 13 450 t de vaches en carcasses ce qui correspond à un troupeau de 45 000 têtes. Sur le marché du bétail d’étal, la demande a été très bonne. A partir de la mi- août, les prix s’élevaient entre 8,80 fr. et 9,10 fr. le kilo PM pour les taureaux et les génisses de catégorie T3. A la fin de l’année, ils sont redescendus à 8,40 fr.

Le marché des veaux a une nouvelle fois varié au gré des saisons mais les producteurs

ont bénéficié d’une situation relativement favorable en 2013.

La demande s’est raffermie dès juillet et les prix se situ- aient à fin novembre à 15,60 fr.

le kilo PM.

Sur le marché du porc, la si- tuation s’est améliorée en 2013. Après trois ans de faible revenu, les détenteurs de porcs ont fortement réduit l’offre en porcs de boucherie.

Les prix ont continuellement augmenté et ont atteint en été un pic de 4,70 fr. le kilo PM. En moyenne, les prix ont été de 30% supérieur à ceux de l’an- née précédente.

La production d’agneaux in- digènes a également baissé de plus de 5%. Le prix s’est élevé à plus de 5% par rapport à 2012 et s’est situé en moyenne à 4,69 fr. le kilo PM.

Marchés surveillés Durant l’année écoulée, la coopérative a mis sur pied 105 marchés surveillés de gros bé- tail sur les cinq places de ré- ception de Planfayon, Fri- bourg, Bulle, Drognens et Châtel-Saint-Denis. Au total, 7303 bêtes ont été commercia- lisées par ce canal soit 4% de moins que l’année précédente.

Pour 2013, la différence entre le prix de taxation et le prix de vente réalisé lors de la mise publique a présenté un mon- tant global de 1 million de francs. La surenchère moyen - ne en faveur des producteurs s’est élevée à 144 francs par animal. Onze marchés de mou- tons répartis sur les sept places du canton ont permis la commercialisation de 1341 moutons.

Côté finances, les comptes d’exploitation de la coopéra- tive bouclent sur un bénéfice de 3402 fr. pour un total de recette de près de 14 millions de francs.

Après avoir approuvé ces chiffres, les délégués ont élu comme nouveau membre du comité comité Peter Liniger, de Courlevon, en remplace- ment de Werner Schick, de Murtz, qui a démissionné.

Schéma pour le choix d’un agent d’ensilage pour l’herbe

Une vache de l’essai, équipée d’un appareil pour estimer le besoin énergétique.

AGROSCOPE

Hubert Jungo (à g.), et Jean-Daniel Andrey.

M. CURRAT

SUR LE WEB

http://www.agroscope.ch/futtermittel/00706/index.html?lang=fr

pour télécharger les dosages recommandés ainsi que les prix des agents d’ensilage disponibles en Suisse.

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