Des rendements élevés malgré la sécheresse

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Centre betteravier

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centrebetteravier@swissonline.ch I / 2004

Des rendements élevés malgré la sécheresse

Grâce au pouvoir de compensation des betteraves, les cultures avec une faible densité de population produisent de bons rendements pour autant que les mauvaises herbes soient bien maîtrisées.

Des rendements élevés grâce: …

• aux semis précoces, le plus souvent garants d’un rendement élevé

• au printemps sec qui a favorisé un enracinement profond des betteraves

• au développement juvénile rapide dont les acquis ont pu être main- tenu malgré le manque d’eau

• à la faculté d’adaptation de cette culture aux conditions météos ex- trêmes

• au fort pouvoir de compensation qui se manifeste dans un peuplement à faible densité.

Cette année, les cultures implantées dans des sols légers ou peu profonds ont davantage souffert de la chaleur et de la sécheresse. Les betteraves dont la croissance en profondeur des racines a été entravée par des zones tassées ou lissées ont moins bien supporté le manque d’eau. L’apparition précoce et la virulence de la cercosporiose ont occasionné d’im- portantes pertes dans les parcelles où la maladie n’a pas été maîtrisée.

Mais dans l’ensemble, la betterave a, une fois de plus, réussi à assurer son potentiel rendement.

Une qualité moyenne à cause: …

• du ralentissement ou de l’arrêt de la croissance dû au manque d’eau

• de l’arrivée de la pluie en sep- tembre qui a activé la minéralisa- tion de l’azote du sol et stimulé le développement du bouquet foliaire

• du manque d’ensoleillement en au- tomne

• des attaques de cercosporiose

• des peuplements lacuneux qui produisent de grosses racines moins riches en sucre et contenant davantage de mélassigènes.

Les enseignements pour l’avenir

• éviter la formation de zones lissées ou tassées dans le sol

• raffermir le sol lors de la prépara- tion du lit de semence pour per- mettre la remontée de l’humidité par capillarité afin d’améliorer la levée au champ

• ne pas remplacer précipitamment une culture peu dense: un semis précoce de 40’000 pl./ha produit souvent un meilleur rendement qu’un resemis tardif

• donner la préférence à un resemis direct sans préparation du sol

• par temps sec et chaud, il vaut mieux augmenter le nombre de trai- tements herbicides à faibles doses que pulvériser des cocktails agres- sifs qui freinent le développement des betteraves

• prendre au sérieux l’apparition de la cercosporiose, en débutant la surveillance des parcelles dès la mi-juillet, traiter dès que le seuil d’intervention est atteint

• faire les pulvérisations de fongicides tôt le matin sur des feuilles cou- vertes de rosée fraîche.

W. Herrenschwand/U.Widmer Avec information des

organisations de l’in- terprofession «sucre»

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Assortiment variétal 2004… …p

En comparant les graphiques du rendement en racines et de la teneur en sucre, il est facile de repérer les différents types de betteraves.

Les très bonnes levées au champ de ces dernières années se répercutent également sur les résultats des essais variétaux.

Le rendement en sucre sert de référence à la production du quota sucre.

Type N: rendement en racines élevé Type NZ: bon équilibre entre rende- ment en racines et teneur en sucre

Type Z: plus riche en sucre Type RR: résistant à la rhizomanie, cultivé dans un sol non contaminé Remarques: Maladies foliaires: 1 = feuillage sain; 9 = feuillage totalement anéanti

Rendement en sucre = rendement en racines x teneur en sucre x extractibilité

Rendement financier = prix moyen des quotas A+B, plus les bonifications ou déductions pour la teneur en sucre et l’extractibilité; base échelle ANASTASIA pourraît se montrer plus sensible à une attaque de pied noir tardif dans les sols acides ou battants

Moyenne de 15 essais implantés entre 2001 et 2003 dans des sols non contaminés par la rhizomanie Variété Type Obtenteur Couleur de Rend. Teneur Rend. Rend. Extrac-

l’enrobage racines en sucre en sucre financier tibilité

valeur valeur valeur valeur

relative relative relative relative % Normale

RICARDA N KWS orange 106,9 095,6 102,2 101,0 89,0

MOSAIK NZ Strube-Dieckmann bleu 100,5 100,2 100,7 100,8 89,1

RAPHAELA NZ KWS orange 102,9 99,5 102,4 102,4 89,1

KATINKA Z KWS orange 097,5 102,4 100,3 100,8 89,3

TOMBA Z Hilleshög bleu-métallisé 99,0 102,3 101,4 101,9 89,1

Résistante à la rhizomanie *Résultats: moyennes 2002 et 2003

ANASTASIA* RR KWS orange 105,3 97,3 102,2 101,6 88,9

DELICE* RR Strube-Dieckmann bleu 104,6 195,7 99,5 98,4 88,5

SANTESSE* RR Kuhn bleu clair 102,8 196,5 98,6 97,7 88,6

BELINDA* RR KWS orange 96,3 101,7 98,8 99,2 89,9

110 105 100 95 90

valeur relative

RICARDAMOSAIKRAPHAELAKATINKATOMBA ANAST

ASIA*DELICE*

SANTESSE*BELINDA*

Teneur en sucre

110 105 100 95 90

valeur relative

ASIA*DELICE*

SANTESSE*BELINDA*

Rendement en racines

110 105 100 95 90

valeur relative

ASIA*DELICE*

SANTESSE*BELINDA*

Rendement en sucre

90 85 80 75 70

valeur absolue

Levée au champ

ASIA*DELICE*

SANTESSE*BELINDA*

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pour les sols exempts de rhizomanie

La variété à rendement élevé RICARDA a souffert des conditions météorologiques extrêmes de cette an- née. La canicule et la sécheresse de cet été furent favorables aux types riche en sucre. KATINKA et TOMBA ainsi que BELINDA, la variété résistante à la rhizomanie la plus douce, furent plus performantes qu'en année normale.

Malheureusement leur part de marché se situe en dessous des 10 %.

De grandes différences d'une parcelle à l'autre

Les agriculteurs nous signalent de grands écarts pour les rendements, la richesse en sucre et la sensibilité aux maladies foliaires. Bien que des va- riations soient assez fréquentes, nous constatons qu'elles sont davantage dues aux techniques culturales qu' aux différences entre variétés, du même type qui restent plutôt mo- destes. MOSAIK, la variété NZ la plus vendue, reste inscrite à l'assortiment. RAPHAELAest venue remplacer KASSANDRA.

En cas de doute semez une va- riété résistante à la rhizomanie Les différences du produit brut à l'hectare entre les variétés normales de l'assortiment n'est que d'env. 150.–

frs. La culture d'une variété résistante dans un sol sans rhizomanie peut en- traîner une perte entre 100.– et 300.– frs/ha. Par contre, cette perte ce transforme rapidement en un gain considérable si la rhizomanie appa- raît. En été, lorsque le feuillage se dé- colore suite à une attaque de rhizomanie, il est trop tard pour réagir.

Interligne Besoins en semences

44/45 cm 50 cm paquet/ha

18 cm 16 cm 1,3

Semis en place 20 cm 18 cm 1,1

22 cm 20 cm 1,0

11 cm 10 cm 2,1

Semis à éclaircir 12 cm 11 cm 1,9

13 cm 12 cm 1,7

Besoins en semences

des paiements 2003

Levée Maladies foliaire au champ cercosporiose oïdium

% note note

83,6 3,1 1,6

85,1 3,4 4,1

81,1 3,2 2,9

84,2 3,0 2,4

84,5 3,4 3,9

85,5 3,4 1,3

86,1 3,1 2,3

85,5 3,0 3,3

82,0 3,0 4,0

Productivité maximale avec un peuplement de 90 –100 000 betteraves /hectare Des betteraves pourries

à la récolte

Dans de nombreuses parcelles, l'on observe à la récolte la présence de betteraves pourries. Lorsque seules quelques racines isolées sont ava- riées ce n'est pas trop grave, par contre si des zones entières sont at- teintes cela devient dramatique. Si cette pourriture est due à une attaque de rhizoctonia solani et non aux nématodes du collet (voir Betteravier romand III/2001), il y a possibilité de semer en 2004 une variété résistante

à ce champignon. Malheureusement, les performances de ces nouvelles ob- tentions laissent encore à désirer en l'absence de la maladie.

Les producteurs qui, sur la base des expériences des années précédentes, craignent une attaque de rhizoctone peuvent prendre contact (avant la fin de l'année) avec le Centre betteravier. Ils pourront acquérir une quan- tité limitée de semences d'une variété spéciale à double résistance (rhizomanie et rhizoctone).

Traitement des semences Tous les lots sont traités contre le pied noir avec du Tachigaren. Certaines variétés peuvent être commandées avec ou sans Gaucho, un insecticide autorisé dans le cadre des PER. Gau- cho est inefficace contre les limaces et les nématodes du collet.

Bonne productivité des variétés riches en sucre

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…pour les sols contaminés par la rhizomanie

U. Widmer

Le conseil du Centre betteravier:

Dans les sols contaminés par la rhizomanie, il faut impérativement semer une variété résistante pour éviter une perte de revenu provoquée par ce virus inféodé au sol.

Cultivez la bonne variété avant de perdre beaucoup d'argent!

Résultats moyens des essais variétaux (10 lieux) 2001–2003 implantés dans des sols contaminés par la rhizomanie.

Remarques: Maladies foliaires: 1 = feuillage sain; 9 = feuillage totalement anéanti Rendement en sucre: rendement en racines x teneur en sucre x extractibilité

Rendement financier: prix moyen des quotas A+B, plus les bonifications ou déductions pour la teneur en sucre et l’extractibilité; base échelle des paiements 2003

ANASTASIA pourraît se montrer plus sensible à une attaque de pied noir tardif dans les sols acides ou battants

Régions de Suisse romande où le semis d’une variété résistante s’impose de lui-même!

Les sols mi-lourds à légers et humifères, se réchauffant rapidement, sont particulièrement exposés à la virulence de cette maladie qui est aussi apparue en dehors des zones à risque.

Variété Obteneur Rend. Teneur Rend. Rend. Extrac- Levée Maladies foliaires racines en sucre en sucre financier tibilité au champ cercosporiose oïdium

valeur valeur valeur valeur

relative relative relative relative % % note note

«Non résistante» 071,7 088,1 062,8 059,4 87,0 85,9 4,3 3,0

ANASTASIAKWS 104,0 100,5 104,4 104,5 87,8 88,6 4,6 4,4

DELICE Str.-Dieckm. 103,1 100,0 103,0 103,1 87,7 89,4 3,9 4,1

SANTESSE Kuhn 100,8 101,1 101,8 102,3 87,8 89,5 3,8 4,6

BELINDA KWS 94,5 105,0 100,4 101,7 88,9 88,8 3,9 5,3