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Qualité du fourrage sec conservé selon divers procédé s

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Tableau 1. Date d'utilisation, age du fourrage et composition botanique.

Fourrage Série Date

de la coupe

Stade de développement' Age de la repouSSe2

Type botanique3

Foin tardif 1 04.06.98 5-61 GR

Troisième coupe précoce II 14.07.98 4-52 ER

Troisième coupe tardive III 05.08.98 72 ER

'Le stade de développement de la prairie correspond à celui de la graminée dominante.

2L'âge de la repousse est exprimé en semaines.

3GR = riche en graminées (surtout ray-grass); ER = équilibré (surtout ray-grass).

1

11111111111011111111 ô

ô

Station fédérale de recherches en production animale de Posieux

Directrice: Danielle Gagnaux http:www.ad m i // n.ch/sar/rap

Qualité du fourrage sec conservé selon divers procédé s

M. MEISSER et U. WYSS, Station fédérale de recherches en production animale, CH-1725 Posieux E-mail: marco.meisser@rap.admin.ch

M

Tél. (+41) 26/40 77 1 1 1.

Introduction

Les premières ramasseuses-presses à balles rondes sont apparues en Suisse dans les années 80, suivies quelques années plus tard par les presses à grandes balles rectangulaires. Contrai- rement aux petites bottes, dont la den- sité est inférieure à 150 kg/m3, le foin pressé en grandes balles rectangulaires ne perd que difficilement les derniers points d'humidité. I1 est donc impor- tant de ne pas hâter le bottelage et de s'assurer que le degré de séchage est suffisant pour éviter toute altération.

Pour se conserver, le foin doit afficher une teneur en matière sèche (MS) d'en- viron 85%. Tant que cette valeur n'est pas atteinte, l'activité des micro-

toxines) qui influent négativement sur les performances et la santé des animaux.

En 1998, la Station de Posieux a lancé un essai visant à évaluer la qualité de fourrages secs conservés selon diffé- rents procédés.

Matériel et méthodes

Le fourrage utilisé dans le cadre de cet essai était composé d'un foin et de deux regains, l'un précoce et l'autre tardif (tabl. 1).

Après un préfanage très poussé (teneurs en MS situées entre 65 et 80%), le fourrage a été récolté et conservé selon quatre procédés:

1. Grandes balles rectangulaires sans conser- vateur.

2. Grandes balles rectangulaires avec con- servateur,

3. Grandes balles rectangulaires enruban- nées (ensilage d'herbe très fortement pré- fanée);

4. Séchage en grange (procédé de référence).

Chacune des coupes de l'essai a donc livré quatre lots de fourrages. A l'exception du regain précoce, dont les balles sans conser- vateur étaient au nombre de deux, nous avons a chaque fois pressé trois balles pour les deux premiers procédés. Pour la variante d'ensilage, les répétitions étaient au nombre de deux. La densité de pressage était com- prise entre 173 kg MS/m3 (foin) et 255 kg MS/m3 (regain précoce).

Résumé

En 1998, la Station fédérale de Posieux a réalisé un essai afin d'étudier l'influence du mode de conservation sur la qualité du fourrage sec. Il s'agissait entre autres d'évaluer l'efficacité de l'acide propionique tam- ponné pour la conservation du foin «humide».

Trois récoltes ont été effectuées: une première coupe tardive ainsi que deux troisièmes coupes. Le fourrage a été conservé selon quatre procé- dés: grandes balles sans conservateur, grandes balles avec conserva- teur, ensilage en grandes balles enrubannées et séchage final en grange.

Dans les deux premiers cas, le fourrage a été pressé en grandes balles avant qu'il ne soit complètement sec.

Cet essai n'a pas permis d'évaluer de manière satisfaisante l'efficacité de l'acide propionique en tant qu'agent conservateur pour le foin «humide».

Les analyses dites classiques ont bien fait ressortir quelques différences entre foins (respectivement regains) traités et non traités. Les premiers ne se sont cependant pas franchement distingués des seconds: le fourrage a subi une altération importante dans les deux cas. La mauvaise qualité des foins et regains traités s'explique vraisemblablement par des problè- mes d'ordre technique. Les ensilages très fortement prefanes en revan- che ont été de bonne qualité.

organismes persiste, tout comme les ris- ques de moisissures et d'échauffement.

Lorsqu'un foin est mal conservé, les conséquences ne se limitent pas seule- ment à une baisse de la valeur énergéti- que et azotée. Les micro-organismes pro- duisent des métabolites (notamment des

(2)

Les balles du procédé «avec conservateur»

ont été traitées lors du bottelage, au moyen d'un système de pulvérisation comprenant notamment une rampe à buses fixée au-des- sus du pick-up de la presse. Le conserva- teur, du dipropionate d'ammonium, a été pulvérisé sur l'herbe juste avant que celle-ci ne passe dans le ramasseur. Le produit a été dosé selon les recommandations du fournisseur.

La teneur en humidité du fourrage a été es- timée à l'aide d' échantillons séchés au four micro-ondes. En parallèle avec cette métho- de, nous avons également utilisé un testeur d'humidité. Employé en portable, le but était surtout d évaluer l'aptitude de cet ap- pareil à mesurer précisément le degré d'hu- midité. Pour estimer le poids des balles, nous avons pesé les deux ou trois premières bal- les de chaque série. Lors du bottelage de ces mêmes balles, nous avons également chro- nométré le temps nécessaire au pressage.

Ces trois estimations (degré d'humidité, poids des balles et temps de pressage) dé- terminent la quantité de conservateur à appliquer.

Pendant la conservation, des relevés de température ont été effectués de manière ré- gulière dans les balles de foin et de regain (procédés 1 et 2) à l'aide de thermomètres électroniques à minima et maxima. Deux sondes ont été placées à l'intérieur de chacune des balles, l'une à mi-hauteur et l'autre dans la partie supérieure.

Deux à trois mois après le pressage, nous avons procédé à des carottages dans les bal- les. Les analyses ont porté sur la teneur en MS et en constituants chimiques, la digesti- bilité enzymatique de la matière organique, la présence d'acides de fermentation et sur la détection de certaines mycotoxines.

Résultats et discussion Dosage

de l'agent conservateur

La teneur en humidité du fourrage au moment du pressage détermine la quan- tité d'acide propionique qu'il convient d'appliquer. Pour des raisons d'effica- cité et de cout, l'estimation de ce fac- teur doit étre aussi précise que possi- ble. Dans la première série, le dosage de l'additif a été sensiblement inférieur aux recommandations du fournisseur à la suite d'une estimation imprécise de la teneur en MS du fourrage. La troi- sième série reflète la situation inverse: la dose de conservateur a été largement su- périeure à celle qui était prescrite; l'ex- plication tient en partie à une sous-esti- mation de la teneur en MS, mais aussi à des problèmes techniques (tabl. 2).

Bien que l'estimation des teneurs en humidité de la deuxième série ait été correcte, les taux d'application montrent des variations qui vont jusqu'à près de 60%. Ces écarts relèvent principale- ment de différences dans le temps de pressage.

Tableau 2. Balles traitées: poids des balles, teneur en MS et dosage appliqué.

Répé- Poids MV Teneur MS Teneur MS Teneur MS Dosage Dosage Taux Série tition (kg) labo estimée2 testeur3 prescrit appliqué de dosage

/G) (%) (%) (1/t MV) (1/t MV) (%)

1 282 69 75 10 4,9 49

Série 1 2 292 69 75 10 4,7 47

3 278 69 75 10 5,0 50

1 296 68 70 77 10 9,7 97

Série II 2 265 71 70 72 9 14,3 159

3 267 71 70 66 9 12,9 144

1 267 80 754 74 5 11,0 221

Série III 2 273 80 754 74 5 15,2 304

3 309 80 754 73 5 10,4 207

'Le dosage prescrit se rapporte aux teneurs en matière sèche (MS) indiquées dans cette colonne.

212estimation de la teneur en MS s'est faite à l'aide du micro-ondes. Le dosage appliqué se rapporte aux teneurs indiquées dans cette colonne.

3Moyenne de 6 mesures par balle.

4En raison de problèmes techniques, le dosage correspondant à 75% de MS n'a pas pu être appliqué; le dosage que nous avons choisi à la place correspondait à une teneur en MS de 70%.

Le testeur d'humidité ne nous a pas été Les valeurs moyennes tirées de ces six d'une grande utilité: dans la deuxième mesures n'étaient guère plus convain- série, l' écart entre les valeurs extrêmes cantes, puisqu'elles s' écartaient régu- des six mesures a atteint une vingtaine lièrement de quelques points de celles de points, ce pour chacune des balles. déterminées au laboratoire (tabl. 2).

Série 1 70

60 U 0 50

4 0 ,~ 30

E 20

10 0

0 10 20 30 40 50 60

Série il 70

^ so v 50 0

40 ,C 30

a E 20

—o-- sans conservateur :~

10 —o— avec conservateur

1 li

0 1 - - 1 1 1 1

0 10 20 30 40 50 60

Série 111 70

60 U 50

li~~ ;~b g~~1 . .... ... J(~:1,. 1

Il ''i ~!JJ11~:111

j 40 ,( 3 0

C_

E, 20 a 10

0

0 10 20 30 40 50 60 jours après pressage

Fig. 1 à 3. Evolution de la température dans les balles de foin (série I) et de regain (séries II et III); moyenne des répétitions.

(3)

Fig. 4. Pour assurer une répartition uniforme du conservateur, la forme des andains est importante. Ces derniers doivent être aussi larges que possible.

Tableau 3. Teneurs en MS et températures maximales relevées pendant les 60 pre- miers jours de stockage.

Teneur MS Teneur MS Températures Densité Série Procédé avant stockage' après stockage' maximales2 nette'

N N (°C) (kg MS/m3)

Série 1 Foin tardif non traité 70 87 61,1 173

Foin tardif traité 69 87 55,8 187

Série II Regain précoce non traité 67 85 > 70 255

Regain précoce traité 70 83 52,3 217

Série III Regain tardif non traité 78 86 53,4 207

Regain tardif traité 80 84 48,2 210

Moyenne des répétitions.

2Température maximale de la balle dont l'échauffement a été le plus fort.

Outre l'imprécision de la technique de mesure elle-même (estimation de la te- neur en humidité

a

partir de la conduc- tivité électrique), ces écarts s'expliquent vraisemblablement aussi par l'hétéro- généité du taux d'humidité au moment du pressage.

Températures lors du stockage

et effet du conservateur

De tous les indicateurs qui permettent d' évaluer l'altération d'un fourrage pendant le stockage, la température est sans conteste l'un des principaux. Les relations entre les facteurs température, teneurs en constituants analytiques et valeur nutritive sont abordées au point suivant.

En ce qui concerne l'évolution des températures, nous n'avons pas observé de différences importantes entre les ré- pétitions. Les figures 1 à 3 présentent de ce fait directement la moyenne par procédé.

Dans le cas du foin (série I), l échauf- fement était le même pour les deux procédés. En revanche, pour les deux regains (séries II et III), il apparaît que le conservateur a eu un certain effet en limitant l'augmentation de la tempéra- ture. L'échauffement est resté malgré tout important. Dans nos conditions d'essai, il faut admettre que le conser- vateur n'a pas montré l'effet escompté.

Le problème qui se pose ici est essen- tiellement de nature technique. Pour déployer son efficacité, le conservateur doit être réparti uniformément sur tout le fourrage. La formation de l' andain est un facteur important qui y concourt (fig. 4). Dans cet essai, les andains que nous avons formés étaient probable- ment trop épais, de sorte que l'applica- tion du produit n'a pas pu se faire dans les meilleures conditions.

L' évaluation de la teneur en MS est un autre point qui revêt une grande impor- tance. Les valeurs de laboratoire sont certes précises; en tant que moyennes, elles ne sauraient cependant refléter la réalité de l' andain. En effet, par l'ob- servation de certaines des balles, nous nous sommes aperçus que les varia- tions d'humidité au champ atteignaient 4 à 5 points. Ces écarts résultent en grande partie des conditions de séchage du fourrage, qui dépendent elles-mêmes du rendement, de la composition bota- nique et de régularité du travail au champ. Comme le relèvent BENHAM et

REDMAN (1980), le dosage doit se faire en fonction de la portion la plus humi- de du fourrage. LACEY et al. (1978),

ainsi que LORD et al. (198 1) ont montré que les zones insuffisamment traitées constituaient des «poches de résistance»

dans lesquelles certaines moisissures tolérantes pouvaient se développer et métaboliser l'acide propionique avant de faire place à d'autres espèces moins tolérantes. A terme, les parties correc- tement traitées finissent aussi par être colonisées.

De nombreux auteurs relèvent que le taux d'humidité du fourrage constitue le premier facteur causal de l' échauffe- ment (MAEDA et al., 1988; KÜNTZEL,

1991). Dans notre essai, les balles de la troisième série se sont échauffées moins fortement que celles des deux premières séries. Cela s'explique no- tamment par le fait que les teneurs en humidité au moment du pressage étaient plus basses: 20 à 22% pour la troisième série contre respectivement 30-31% et 30 à 33% pour la première et la deuxième série (tabl. 3). Nos ob- servations donnent à penser que la den- sité de pressage est un autre facteur à l'origine de l'échauffement. Les tem- pératures les plus élevées ont été mesu-

rées dans les balles non traitées de la deuxième série; ce sont précisément ces balles-là qui ont montré les densi- tés de pressage les plus fortes (fig. 2 et tabl. 3).

Aspect des balles

L'appréciation visuelle des balles ap- partenant aux deux premiers procédés a confirmé les observations faites lors du suivi des températures: la qualité du fourrage a été évaluée comme étant mau- vaise. Les balles qui se sont échauffées le plus fortement — celles de la première et surtout de la deuxième série — ont montré un brunissement plus ou moins marqué. DIJKSTRA et VAN DER SCHAAF

(1955) indiquent que la coloration du fourrage est en étroite corrélation avec son degré d'échauffement. Les balles de la troisième série se sont quant à elles caractérisées par un abondant dé- gagement de poussière et leur odeur évoquait le renfermé. Relevons encore que la qualité des balles d'ensilage a été jugée comme bonne.

(4)

Constituants analytiques et valeur nutritive

L' échauffement du foin mène à la réac- tion dite de Maillard, au cours de la- quelle des complexes indigestibles sont formés à partir de sucres et d'une frac- tion des protéines. Les analyses classi- ques pour la matière azotée (MA) et pour la cellulose brute (CB) ne permet- tent pas de mettre en évidence les phéno- mènes d'altération causés par 1' échauf- fement. En cas de fort échauffement, la prévision de la valeur énergétique à partir des régressions du Livre vert est mauvaise: en raison de l'augmentation passive de la teneur en MA — qui résulte notamment de la dégradation des hydra- tes de carbone solubles —, le fourrage chauffé apparaît comme plus digestible que le fourrage non chauffé. Les teneurs en MA que nous avons observées dans notre essai ne reflètent que partielle- ment cette situation. En effet, exception faite de la première série, il n'y a guère de différences entre les deux premiers procédés et la référence (tabl. 4). C'est surtout au niveau du sucre que l'effet de l'échauffement est le plus sensible:

dans les trois séries, il apparaît que les teneurs des deux premiers procédés sont inférieures à celle de la référence.

Cette forte diminution des sucres solu- bles provient du fait que les micro-orga- nismes en tirent leur principale source d'énergie lors de la production de cha-

leur (FESTENSTEIN, 1971).

La teneur en azote de la lignocellulose (ADIN) est un indicateur précis pour caractériser le degré de dommage causé par l' échauffement. Dans notre essai, nous avons pu établir une régression très étroite entre la température moyenne de stockage des balles (procédés 1 et 2) et l' ADIN/T N (fraction de l'azote total contenue dans la lignocellulose; fig. 5).

Nos observations confirment les travaux de MAEDA et al. (1988), qui indiquent que le degré d'altération observé dans leur essai était directement en relation avec la valeur de l' ADIN/T N.

Sur le plan de la digestibilité de la ma- tière organique (dMO; méthode enzy- matique), la comparaison fait apparaî- tre quelques différences entre les pro- cédés. Globalement, les balles (traitées et non traitées) présentent une diminu- tion de dMO de quelques points par rapport aux références correspondantes (tabl. 4). Les moyennes des répétitions ne donnent cependant qu'une idée gé- nérale; en effet, les valeurs de dMO va- rient non seulement entre les balles mais aussi au sein des balles. En ce qui concerne la valeur énergétique, l écart maximal entre les références et les balles qui se sont échauffées s' élève à 0,6 MJ NEL, alors qu'entre les deux premiers procédés, cet écart atteint 0,4 unités (tabl. 4, série II).

Au-delà de ces résultats, on peut s'in-

terroger sur le degré de précision de la méthode. Certains auteurs présument que la valeur énergétique des fourrages ayant chauffé peut être prévue à l'aide d'une méthode à la pepsine-cellulase

(DEMARQUILLY et ANDRIEU, 1987). Se-

lon Daccord (comm. pers.), il faut sou- vent un brunissement marqué (donc un très fort échauffement) avant que n'ap- paraissent de véritables différences de dMO. Les diminutions — faibles à moyennes — que nous observons ici au travers de la méthode enzymatique pour- raient donc bien refléter «la réalité».

Relativement à la référence, la seule baisse sensible de dMO qui ait été ob- servée concerne les balles non traitées de la deuxième série (7 points). Ce sont précisément ces balles qui ont subi l' échauffement et le brunissement les plus forts. Pour répondre aux interroga- tions sur la validité de la méthode, il faudrait comparer pour le même four- rage les valeurs de laboratoire à celles obtenues in vivo.

60

y = 0.2055e0.1069x o

40

r2 = 0.89

Z

H °O o Z 20 0

~ Q o

0

20 30 40 50 60 température moyenne (°C)

Fig. 5. Relation entre la température moyenne de stockage des balles (procédés 1 et 2) et l' ADIN/T N.

Tableau 4. Constituants analytiques, valeur nutritive et pH après stockage.

Série Procédé MAS

(g/kg MS)

Sucre (g/kg MS)

C132 (g/kg MS)

dMO3 /C)

NEL4

(MJ/kg MS) pH

Série 1 Foin tardif non traité 82ab 56a 337 60a 4,6 5,3

Foin tardif traité 83a 62a 318 61 ab 4,6 5,2

Ensilage (balles enrubannées) 77ab 117b 319 62b 4,8 610

Foin tardif séché en grange 72b 94ab 301 62b 419

Serie 11 Regain précoce non traité 205 51 a 207 68a 5,3a 4,1 a

Regain précoce traité 182 64ab 214 73b 5,7ab 4,9b

Ensilage (balles enrubannées) 191 125b 207 75c 6,1 b 5,7c

Regain précoce séché en grange 186 1 08a 203 75c 5,9ab

Série III Regain tardif non traité 138 41 a 274 66 4,9 5,5

Regain tardif traité 132 61b 260 68 5,1 5,5

Ensilage (balles enrubannées) 131 77b 260 68 5,1 5,9

Regain tardif séché en grange 150 73b 235 69 5,2

Les valeurs d'une même colonne et d'une même série portant des exposants différents sont statistiquement différentes (P < 0,01). 'Matière azotée. 2Cellulose brute. 3Digestibilité de la matière organique, méthode enzymatique. 4Teneurs déterminées à partir de la dMO enzymatique.

(5)

Acides de fermentation et pH

Aucun des acides de fermentation n'a été détecté dans les balles des deux Il

premiers procédés. L'acide propionique qui avait été appliqué n'a pas été «re- trouvé».

En ce qui concerne le pH des balles de foin ou de regain, les valeurs très bas- ses que nous avons obtenues (tabl. 4) témoignent du développement de bacté- ries et d'actinomycètes (GREGORY et al., 1963). Selon ces chercheurs, l'acidifi- cation du fourrage précède l'apparition de moisissures; ce n'est qu'en présence de ces dernières que le pH remonte vers des valeurs neutres. Les valeurs obtenues ont par ailleurs montré des différences parfois importantes, que ce soit entre les répétitions, les procédés ou encore les séries. Ainsi, dans la deuxième série, les pH ont respective- ment atteints 4,1 et 4,9 pour les deux premiers procédés. Dans la troisième série — celle dont l échauffement a été le moins marqué —, les valeurs moyennes pour les mêmes procédés ne sont en revanche descendues «que» jusqu'à 5,5 (tabl. 4).

En ce qui concerne les ensilages, les pH que nous avons relevés ont été très réguliers (valeurs individuelles extre- mes des trois séries: 5,6 et 6,0). Les va- leurs relativement élevées que nous avons obtenues confirment une fois de plus que l' enrubannage de matériel très sec n'engendre qu'une fermentation très limitée.

Mycotoxicologie

Les balles des deux premiers procédés ont été étudiées quant à la présence de mycotoxines (zéaralénone, ochratoxine A, vomitoxine, toxine T2 et fumonizi- ne). Aucune d'entre elles n'a été détec- tée. Certains échantillons présentaient par contre des zones de moisissures, ce qui rappelle entre autres que l'absence de toxines ne permet pas de conclure à l'absence de moisissures.

Bibliographie

BENHAM C. L., REDM.aN P. L., 1980. Preservation of moist hay — a review. British Grassland oc- casional Symposium 11, 88-95.

DEMARQUILLY C., ANDRIEU J., 1987. Prévision de la valeur alimentaire des fourrages secs au la- boratoire. In: C. Demarquilly (éd.), Les four- rages secs: récolte, traitement, utilisation.

INRA, Paris, 689 p.

DIJKSTRA N. D., VAN DER SCHAAF D., 1955. The feeding value of heated hay. Uersl. Lcuul- boutit•k. Onder;.. 61.15.

FESTENSTEIN G. N., 1971. Carbohydrates in hay on self-heating to ignition. J. Sct. Fil Agric.

22, 231-234.

GREGORY P. H., LACEY M. E., FESTENSTEIN G. N., SKINNER F. A., 1963. Microbiological and biochemical changes during the moulding of hay. J. gen. Mlc!"ohlol. 33, 147-174.

Kt'NTZEL U., 1991. Stabilisierung von feuchtem Heu durch Konservierungsmittel. Übers. Tier- erndhrg. 19, 87-132.

LACEY J., LORD K. A., KING H. G. C., MANLOVE R., 1978. Preservation of baled hay with pro- pionic and formic acids and a proprietary ad- ditive. Ann. Appl. Biol. 88, 65-73.

LORD K. A., LACEY J., CAYLEY G. R., MANLOVE R., 1981. Fatty acids as substrates and inhibi- tors of fungi from propionic acid treated hay.

Trans. Br. mvcol. Soc. 77, 41-45.

MAEDA Y., OKAMOTO M., YOSHIDA N., 1988.

Heat damage in hay-making of big round bale. Japan Grassl. Sci., 34. 193-201.

❑ Dans cet essai, l'utilisation en con- ditions 1:1 d'un dérivé de l'acide propionique pour conserver du foin ou du regain «humide» (te- neurs en MS situées entre 65 et 85%) pressé en grandes balles n'a pas donné de résultats satisfai- sants. Un échauffement important a été observé, aussi bien dans les balles traitées que dans celles qui ne l'étaient pas. En revanche, la qualité des balles d'ensilage pro- duites à partir des mêmes fourra- ges a été jugée comme bonne.

❑ Les raisons de la mauvaise qualité des foins et regains traités tiennent essentiellement à des problèmes d'ordre technique. En effet, dans la pratique, l'effet conjugué de quel- ques facteurs peu mesurables ou mal contrôlables peut réduire for- tement l'efficacité de l'agent con- servateur. Ces problèmes techni- ques doivent encore étre étudiés et résolus; on ne saurait pour l'heure recommander sans restriction l'uti- lisation de dérivés de l'acide pro- pionique comme agents de con- servation pour le foin «humide».

❑ L'estimation de la valeur azotée des foins et regains susceptibles d'avoir été altérés à la suite d'un échauffement est souvent difficile.

A l'avenir, nos travaux s'oriente- ront entre autres sur le développe- ment d'une méthode d'estimation simple de la valeur azotée des fourrages secs ayant chauffé.

Zusammenfassung

QualitAt von unterschiedlich konserviertem Dürrfutter An der Eidgenüssischen Forschungsanstalt in Posieux wur- den 1998 unterschiedliche Konservierungsverfahren für Dürrfutter geprüft, um deren Einfluss auf die Futterqualitât abzuklârren. Unter anderem ging es um die Wirksamkeit von stabilisierter Propionsüure als Konservierungsmittel für Feuchtheu.

Drei Futterernten, ein spüter Heuschnitt sowie ein früher und ein spâter Emdschnitt des dritten Aufwuchses, wurden auf je vier verschiedene Arten konserviert: Feuchtheu in Quaderballen ohne Konservierungsmittel, Feuchtheu in Quaderballen mit Konservierungsmittel, mit Stretchfolie eingewickelte Quaderballensilage und Belüftungsheu.

Die Ergebnisse dieses Versuches erlauben es nicht, die Wirksamkeit der Propionsüure als Konservierungsmittel für Feuchtheu zu belegen. Die klassischen Analysen zeigen zwar gewisse Tendenzen zwischen behandeltem und unbe- handeltem Dürrfutter auf, die Unterschiede sind aber nur gering. In beiden Dürrfutterverfahren kam es infolge Er- hitzung zu Qualitütseinbussen. Die schlechte Futterqualitât des behandelten Dürrfutters (Heu und Emd) ist offenbar auf Probleme technischer Art zurückzuführen. Die stark ange- welkte Silage dagegen ergab ein qualitativ gutes Futter.

Summary

Effects of propionic acid on preservation and quality of baled moist hay

At the Swiss federal research station for animal production at Posieux, four conservation methods were compared and their impact on forage quality was investigated. The evaluation of propionic acid as preservative for moist hay was of particular interest.

Three roughage types were harvested: a late first cut as well as an early and late third cut. Each cut was conserved according to the following procedures: moist hay without preservative; moist hay with preservative; big bale silage wrapped with stretch film;

barn dried hay. In the three first variants the forage was pressed with a cubic baler.

The evaluation of the efficacy of propionic acid as preservative for moist hay did not yield satisfying and clear results. Even though the classical analyses revealed some differences between treated and untreated hay, the extent is of no importance. In both cases, hay quality suffered from heat damage. The poor quality of treated hay is obviously attributable to technical problems. On the other hand, the strongly wilted big bale silage yielded good quality roughage.

Key words: hay preservation, propionic acid, heat damage, big bales, haylage, nutritive value.

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