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Analyses de sol dans les grandes cultures et les herbages

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Academic year: 2022

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000

Station fédérale de recherches en production végétale

—= - v- de Changins

Directeur: André Stéubli

Analyses de sol dans les grandes cultures et les herbages

Barème provisoire d'interprétation des résultats obtenus par extraction à l'acétate d'ammonium + EDTA 1/10

J. -P. RYSER, StatiOn fédérale de recherches en production i'egétale de Changlns, CH-1260 Ni'l)n

Introduction

Il existe de nombreuses méthodes d'ana- lyses de la richesse du sol en phosphore, potassium, magnésium et calcium. En Suisse, selon les cultures et les besoins, les laboratoires en utilisent plusieurs.

Cependant, pour diminuer le coût et fa- ciliter les tâches de contrôles liées à la production intégrée, une diminution du nombre de ces méthodes «parallèles»

s'impose.

Le développement des méthodes d'ana- lyses de terre tend vers une meilleure compréhension des différents états de disponibilité des éléments nutritifs du sol. Pour le plan de fumure en cultures spéciales, la fraction «assimilable» (ex- trait à l'eau) est régulièrement utilisée

en combinaison avec la fraction «réser- ve» (extrait à l'acétate d' ammonium + EDTA 1/10) (AAEDTA). L'expérience a montré que la fraction assimilable permet un pilotage fin du plan de fu- mure à court terme, alors que la frac- tion réserve permet une gestion du flux des éléments nutritifs à long terme.

Dans le contexte des directives pour la production intégrée et des prestations écologiques requises, la conférence des directeurs des stations de recherches agronomiques a défini une liste et un calendrier des méthodes d'analyses de terre reconnues. Cette décision prise le 20 décembre 1995 a été rendue publi- que par un communiqué de presse. Le choix de la méthode AAEDTA est prin- cipalement conditionné par les besoins

de la production intégrée, mais cette mé- thode devrait permettre de réaliser des plans de fumure dans une majorité de cas. Le caractère

pros lsolre

du barème d'appréciation proposé traduit notre souci de répondre au mieux aux besoins du plan de fumure et de gestion du bilan des éléments fertilisants. Le cas échéant, il faut définir les situations d'exception et les correctifs à appli- quer. Dans ce but, les stations de recher- ches agronomiques ont mis en place des réseaux d'essais et de parcelles de références.

Barème provisoire d'interprétation

pour les analyses de terre

Le barème d'interprétation des résultats d'analyses de sol obtenus par AAEDTA est présenté dans le tableau 1. Cette échelle a déjà fait l'objet de plusieurs publications pour les cultures spéciales (GYsi et al., 1993; RYSER et al., 1995;

GYsi et al., 1996).

Le taux d'argile de la terre analysée joue un rôle capital, c'est pourquoi trois types de sols sont considérés de manière distincte: les sels légers (0 à 10% d'argile), les sels lno'yens (10 à 30% d'argile) et les sels lourds (> 30%

d'argile). Les échelles d'appréciation de base ne sont valables que pour les sols dont la teneur en matière organi- que est égale ou inférieure à 5%. Elles sont subdivisées en cinq niveaux d'ap- préciation. Pour permettre une correc- tion plus fine de la nonne de fumure, Résumé

Pour éviter une trop grande dispersion en matière de méthodes d'analy- ses de sol, la conférence des directeurs des stations de recherches agro- nomiques a défini les méthodes reconnues pour satisfaire aux exigences minimales régissant la production intégrée. En conséquence, les résultats d'analyses de sol obtenus par extrait à l'acétate d'ammonium + EDTA 1 /10 (AAEDTA) devraient pouvoir servir pour le conseil de fumure des grandes cultures et des herbages. Cette méthode a fait ses preuves depuis dix ans, en complément de l'extrait à l'eau, pour le conseil de fumure en cultures spéciales. Le barème d'interprétation pour l'AAEDTA, issu de l'expérimen- tation en cultures spéciales, est proposé pour les grandes cultures et les herbages. Comme les capacités d'absorption des éléments nutritifs par les diverses cultures ne sont pas forcément les mêmes, ce barème a un caractère provisoire. Il conviendra de le vérifier, voire de l'adapter, aux besoins spécifiques des grandes cultures et des herbages. Ce travail est actuellement en cours et les résultats seront publiés dès que possible.

Revue suisse Agric. 30 (4): 143-146. 1998 143

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Tableau 1. Barème provisoire d'interprétation pour les grandes cultures et les herbages.

Résultats d'analyse de terre obtenus par extraction à l'acétate d'ammonium + EDTA 1/10. Valeurs exprimées en mg par kg de terre sèche. Sols avec un taux de matière organique inférieur ou égal à 5%.

Facteurs de correction de la norme de fumure

115 1,4 1,3 1,2 111 110 059 058 0,7 0,6 0,5 0,4 0,3 0,2 091 0

Appréciation de la richesse du sol

1 1Pauvre Médiocre Satisfaisant Réserve Très riche

Élément Sols légers: moins de 10% d'argile

P < 40 40 60 80 90 100 110 120 135 150 165 180 195 210 225 240

K < 30 30 45 60 75 90 105 120 135 150 165 180 195 210 225 240

Mg < 50 50 75 100 125 150 175 200 225 250 275 300 325 350 375 400

Ça < 1000 1000 < 2000 2000 < 20 000 20 000 40 000 > 40 000

Elément Sols moyens: 10 à 30% d'argile

P < 20 20 30 40 50 60 70 80 90 100 110 120 130 140 150 160

K < 60 60 90 120 140 160 180 200 225 250 275 300 325 350 375 400

Mg < 75 75 110 150 185 225 260 300 335 375 410 450 485 525 560 600

Ça < 1000 1000 < 2000 2000 < 20 000 20 000 40 000 > 40 000

Élément Sols lourds: plus de 30% d'argile

P <10 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75 80

K < 90 90 135 180 210 240 270 300 335 370 410 450 485 525 560 600

Mg <100 100 150 200 250 300 350 400 450 500 550 600 650 700 750 800

Ça < 1000 1000 < 2000 2000 < 20 000 20 000 40 000 > 40 000

Les valeurs se situant entre celles d'une colonne et celles de la suivante s'interprètent avec le facteur de correction le plus élevé.

Exemple pour un sol moyen: 79 mg P = facteur 0,9.

Pour les sois possédant des teneurs en matière organique dépassant 5%, il y a lieu de corriger le résultat selon le taux de matière organique du sol (tabl. 2).

seize classes, caractérisées chacune par un facteur de correction (de 0 à 1,5) sont prévues. Pour les sols révélant un taux de matière organique supérieur à 5%, il y a lieu de corriger les résultats obtenus de manière à pouvoir les inter- préter avec le barème de base.

Correction du résultat d'analyse

en fonction du taux de matière organique du sol ou de sa densité

Contrairement à la méthode Dirks et Scheffer, la méthode AAEDTA tient compte de la densité du sol. Lorsque le taux de matière organique du sol aug- mente, sa densité apparente diminue.

Pour des extractions basées sur un poids de terre, ce fait a une incidence

sur le résultat d'analyse. Dans le cas de l' AAEDTA, on pèse 10 g de sol. Lors- que le taux de matière organique est supérieur à 5%, ces 10 g représentent un volume de sol plus important et, par conséquent, un plus grand nombre de sites d'échange des éléments fertilisants.

La densité (Y) du sol en place est liée au taux de matière organique (X) par la formule suivante (GYsi et al., 1993):

Y = 1,488 x 10 (-e?0131x)

Le résultat brut de l'analyse, exprimé en mg par kg, doit être corrigé en fonc- tion de la densité apparente. Pour faci- liter la démarche, le tableau 2 donne directement le facteur de correction par lequel il faut multiplier le résultat brut en fonction du taux de matière organi- que du sol.

Le barème d'interprétation proposé dans le tableau 1 est basé sur un taux de ma- tière organique moyen de 2,5%, corres-

pondant à une densité de référence de 1,380. Pour des taux supérieurs à 5%, le résultat d'analyse obtenu sera d'abord corrigé selon le facteur du tableau 2, puis apprécié selon l échelle prévue pour les sols ayant de 10 à 30% d'argile (tabl. 1).

On obtient ainsi le facteur de correc- tion de la norme de fumure.

Facteur de correction de la norme de fumure

Le facteur de correction de la norme de fumure traduit l' incidence de la richesse du sol dans le plan de fumure. Lorsque le sol est pauvre, il y a lieu de renforcer la fumure et lorsqu'il est riche, cette dernière doit être réduite. Cette manière de procéder est appliquée dans tous les secteurs de la production végétale. Elle répond directement aux objectifs de la production intégrée.

144

(3)

Perspectives d'affinement du barème provisoire

Tableau 2. Correction des résultats d'analyse de terre en relation avec le taux de matière organique du sol, lorsque ce dernier est supérieur à 5%.

Matière organique en % Densité apparente de la terre Facteur de correction du résultat

2,5 (0 â 5) 1,380 19000

6 1,242 0,900

7 1,205 0,873

8 1,169 0,847

9 1,134 0,822

10 1,101 0,798

15 0,946 0,686

20 0,814 0,590

25 0,700 0,507

30 0,602 0,436

35 0,518 0,375

40 0,445 0,322

45 0,383 0,277

50 0,329 0,238

55 0,283 01 205

60 0,244 0,177

65 0,209 0,151

70 0,180 0,130

75 0,155 0,112

80 0,133 0,096

85 0,115 0,083

Exemple: résultat d'analyse pour un sol quia 9% de matière organique et 112 mg de P par kg densité apparente estimée = 1,134

résultat d'analyse corrigé = 112 mg * 0,822 = 92 mg

facteur de correction de la norme pour 92 mg P (tabl. 1: sols moyens) = 0,7.

Tableau 3. Comparaison des facteurs de correction de la norme de fumure, obtenus selon deux méthodes d'analyses du sol (H20 saturée de CO2 et AAEDTA) pour un lot de 64 parcelles.

Différence entre les facteurs de correction Phosphore en % des cas Potassium en % des cas

Aucune 11 23

+/- 0,1 25 33

+/-0,2 31 17

+/-0,3 22 16

+/-0,4 6 6

+/-0,5 2 3

+/-0,6 3 2

Tableau 4. Comparaison de deux méthodes d'analyses de terre:

pourcentage des cas obtenant la meme classe d'appréciation.

Source Nombre

de cas

Phosphore Potassium

Gysi 1 Ghent 2

1

ABD 3 Gysi 1 Ghent 2

RAC 1997 64 36,0 56,0

Gupta FAC 207 30,4 34,8 36,7

Gupta FAP 732 38,8 32,9 41,4 48,1 50,3

Gupta Oldenburg 159 30,2 32,7 28,9

1 Gysi: interprétation selon les directives pour cultures spéciales, donc comme tableau 1.

2 Ghent: schéma d'interprétation utilisé dans la région de Ghent en Belgique.

3 ABD: échelle d'interprétation calculée par corrélation avec la méthode DL.

Plusieurs de nos parcelles d'essais en grandes cultures font l'objet, pour P et K, d'analyses simultanées des éléments assimilables (eau saturée de CO, selon Dirks et Scheffer) et des éléments de réserve (AAEDTA). Les résultats ont été interprétés selon les barèmes pu- bliés dans les Données de base pour la fumure (RYSER et al., 1994) d'une part et selon celui présenté dans cet article d'autre part. La comparaison des fac- teurs de correction de la norme de fu- mure obtenus par deux méthodes d'ana- lyses et leurs barèmes respectifs est présentée dans le tableau 3. Une com- paraison similaire a été présentée dans le Rapport sur l 'Lf111forlï?lsatloil des ine- thodes cl'analvses ale sols (Gum et al., 1990): il s'agissait de mettre en évidence la proportion de résultats d'analyses de terre obtenant la même appréciation de richesse. Les méthodes comparées étaient les mêmes, mais il y avait trois barèmes d'interprétation différents pour l' AAEDTA. I1 est utile de rappeler qu'une classe de fertilité correspond en général

a

plusieurs facteurs de correc- tion, puisqu'il y a cinq classes de ferti- lité et seize facteurs de correction. Si on admet que la classe satisfaisante comprend les facteurs de correction de 0,9 à 1,1, on constate que nos résultats sont comparables

a

ceux de Gupta.

Nous observons que les facteurs moyens de correction de la norme de fumure sont peu affectés par le choix de la mé- thode (tabl. 4). I1 convient cependant de signaler que ce travail porte sur un nombre limité de parcelles (n = 64), dont le taux d' argile se situe entre 11 et 54%, avec une teneur en matière orga- nique inférieure à 5%. Les différences les plus importantes apparaissent dans les sols qui n'ont pas reçu de phospho- re ou de potassium depuis plusieurs an- nées. Ces cas sont sans doute les plus intéressants. Ils jouent un rôle détermi- nant dans l' affinement de l étalonnage du barème d'interprétation.

Conclusions

Le Dans la plupart des cas, le barème d'interprétation provisoire proposé ne modifie pas le plan de fumure de manière importante pour les grandes cultures et les herbages.

Le Les essais et les observations en cours permettront de définir de manière plus précise les seuils de richesse et les paramètres détermi- nants pour une bonne gestion de la fertilité des sols.

145

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Ce Toutefois, il faut être conscient qu'il n'existe pas de méthode d'ana- lyses de terre permettant à la fois de vérifier l'efficacité des bilans de fumure et de réaliser des plans de fumure pour toutes les situations de sols, de climat et de culture.

ce

L'objectif des travaux en cours est de tendre vers la meilleure résolu- tion possible du bilan et des plans de fumure, ainsi qu'à l'identifica- tion des exceptions. Dans ce dernier cas, la solution consiste en général

à utiliser plusieurs types d'extrac- tion de force différente pour un même élément. Cette technique permet d'appréhender de manière plus précise la dynamique d'un élément pour un sol particulier.

Bibliographie

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GYSI Ch., RYSER J.-P., HELLER W. und Arbeits- gruppe Bodenuntersuchung in Spezialkultu- ren, 1993. Fliigscchi-ift 129, Eidgenbssische Forschungsanstalt für Obst-, Wein- und Gar- tenbau. W idensmiil, 18 p.

GYsi Ch., RYSER J.-P., MArrHÂLis D., KocH W., RossIER N., WIGGER A., 1996. Fumure. In:

M inuel des Iegutnes. Union suisse du légume.

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Revue suisse Vitic., Ai-hof-ic., Hot-tic. 27 (6), 365-372.

Zusammenfassung

Bodenuntersuchungen im Acker- und Futterbau: Proviso- risches Interpretationsschema für Resultate mit der Am-

mon i umacetat+EDTA-Methode

m-

moniumacetat+EDTA-Methode

Um eine zu grosse Methodenvielfalt bei den Bodenuntersuchun- gen zu vermeiden, hat die Direktorenkonferenz der Eidg. landw.

Forschungsanstalten entschieden, dass ab dem Jahr 2001 für IP- Analysen die Ammoniumacetat+EDTA-Methode (AAEDTA) als einzige Methode anerkannt wird. Diese Methode wird seit etwa zehn Jahren als Komplementâr7nethode zur Wasserextraktion bei

der Bodenuntersuchung zur Düngeberatung in den Spezialkultu- ren eingesetzt. Künftig soll sie als einzige Methode bei allen Kul- turen angewendet werden. Das Interpretationsschema für die Ammoniumacetat+EDTA-Methode wird aus den Erfahrungen in den Spezialkulturen abgeleitet und vorlâufig auch im Acker- und Futterbau verwendet. Da die Nâhrstoffaufnahme der verschiede- nen Kulturen sich zum Teil stark unterscheiden, kann dieses Schema nur provisorischen Charakter haben. Es ist dringend nütig, das Interpretationsschema den spezifischen Bedürfnissen der verschiedenen Kulturen anzupassen. Diese Arbeiten sind der- zeit im Gange und werden zu gegebener Zeit publiziert.

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C'est pourquoi les variétés suisses...

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