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Mélanges fourragers pour une durée de trois ans

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Academic year: 2022

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I I I I I ôl l I I ôl I I I ôl I I I I I

Station fédérale de recherches en production végétale de Changins

Directeur: André Stâubli

Mélanges fourragers pour une durée de trois ans

1. Facteurs influençant la proportion de légumineuses

E. MOSIMANN, Station fédérale de recherches en pi-odciction végétale de Changins, CH-1260 Nyon E-mail: eric.mosimann@a rac.admin.ch

Tel. (+41) 22 36 34 444.

Résumé

Des essais portant sur les mélanges fourragers pour trois ans ont été mis en place de 1994 à 2000 dans deux lieux en plaine. Les effets de divers facteurs sur la part des légumineuses ont été analysés. Nous avons notamment fait varier le choix des compo- santes des mélanges, les soins durant l'installation, la fréquence des coupes, la fumure azotée et la hau- teur de coupe. Les résultats apportent de nouvelles connaissances sur l'exploitation des mélanges à base de trèfle violet ou de luzerne.

Introduction

Pour le semis des prairies temporaires, les agriculteurs suisses utilisent des mélanges de graminées et de légumineu- ses. Ils s'approvisionnent auprès de maisons de semences qui toutes s'inspirent des mélanges standard. La première liste des mélanges standard fut publiée en 1955 par les Stations fédérales de Changins et de Reckenholz, ainsi que par l'As- sociation pour le développement de la culture fourragère (ADCF). Depuis, la liste est actualisée tous les quatre ans (MosIMANN et al., 2000a).

Les mélanges standard sont choisis selon la durée de culture, les conditions locales, l'utilisation du fourrage et l'intensité d'exploitation. Leur composition s'appuie sur les expériences de la pratique, du commerce et de la recherche. Les compro- mis adoptés par ces divers protagonistes aboutissent parfois à des formulations complexes.

La complexité des mélanges à cultiver durant trois ans résulte aussi du principe de substitution des espèces au cours du temps (fig. 1). Les espèces lentes a s'installer remplacent progressivement les espèces pionnières moins persistantes.

Trois types de mélanges sont proposés pour une durée de cul- ture de trois ans (voir encadré et tabl. 1). Les types M (fig. 2) et L (fig. 3) ont respectivement pour principale composante le trèfle violet et la luzerne. Ces deux légumineuses dominent la composition botanique et permettent d'économiser des en- grais azotés. Dans les mélanges de type G (fig. 4), l'accent est porté sur les graminées qui requièrent un mode d'exploi- tation plus intensif.

Lexique des termes et abréviations

❑ Mst = mélanges standard

Les mélanges standard sont identifiés par un code à trois chiffres. Le premier chiffre indique la durée de culture, les deux suivants précisent la présence de certaines espèces dans la composition.

❑ Durée de culture

La durée de culture d'un mélange comprend l'année de semis.

AO = année de semis

Al = première année d'exploitation principale A2 = deuxième année d'exploitation principale.

❑ Mélanges standard pour une durée de trois ans

Trois types de mélanges standard regroupant chacun deux ou trois variantes sont proposés:

Type M = mélanges trèfle violet-graminées. M pour le terme allemand Mattenklee = trèfle vio- let de «longue durée»

Type L = mélanges luzerne-graminées. L pour lu- zerne

Type G = mélanges graminées-trèfle blanc. G pour graminées.

❑ Exploitation

Le terme «exploitation» regroupe à la fois l'utilisation et la fertilisation des prairies. Les essais ont été menés en conditions de fauche et en faisant varier les facteurs suivants:

a) Fréquence des coupes Cn = n coupes par année.

b) Fumure azotée NO = aucun apport N

N1 = 30 kg N/ha/pousse sous forme minérale N2 = 30 kg N/ha/pousse sous forme de purin

de bovins.

(2)

100%

fléole des prés

mai

100% fléole des rés P

80% dactyle le 80% dactyle

60 ° 60%

40°i° luzeme Mst 323 40% Mst 300

20% - 20% trèfle violet

o°i°

'''''''',

AO A 1 A2 0°i° AO A l A2

NO NO - C4 NO-C4 NO NO-05 NO-05

100% 100%

fléole

80% brome stamineus 80%

dactyle

60% 60%

40% luzeme MSt 325 40% Mst 330

` #r~fte ioiet

20% 20%

trèfle blanc trèfle blanc

00/0

[:::::~

AO A 1 A2 0% AO A 1 1 A2

NO NO-05 N 1- C5 N 1 N 1- C5 N 1- C5

0 Fiel. 1. Principe de substitution des espèces au cours du temps ap- pliqué aux mélanges standard de types M, L et G (voir les abréviations dans l'encadré et la composition des mélanges dans le tableau 1).

a Fig. 2. Mélange M, trèfle violet-graminées (Mst 305).

Les essais que nous reportons ici ont été menés en plaine, dans deux régions du canton de Vaud. Dans les deux cas, les prai- ries temporaires sont a la fois bénéfiques dans la rotation des cultures et une source de fourrage importante. Divers paramè- tres agissent sur la dynamique de la composition botanique des mélanges. Les variantes testées dans ces essais concer- naient les composantes des mélanges de semences, les condi- tions au moment du semis et au cours de la levée, la fréquence des coupes, la fumure azotée et la hauteur de coupe. Cette première publication sera suivie ultérieurement d'une présen- Il tation des résultats sur le rendement et la valeur nutritive.

Fig. 3. Mélange L. luzerne-graminées (Mst 325). Fig. 4. Mélange G, graminées-trèfle blanc (Mst 330).

(3)

Tableau 1. Composition en g/are des mélanges standard pour une durée de trois ans (selon MosIMANN et al., 2000a).

Espèce

Mst 300 Mst 301 Mst 305* Mst 310* Mst 320 Mst 323 Mst 325 Mst 330 Mst 340

Luzerne 150 150 150

Trèfle violet «longue durée», 2n 50 50 50 30 20 20

Trèfle violet «courte durée» 20 20

Trèfle blanc à grosses feuilles 25 20 25 20

Trèfle blanc à petites feuilles 15 10 15 10

Dactyle 60 50 50 55 60 60 55

Fétuque des prés 100 100 100 120 120 120

Fétuque élevée 80

Fétuque rouge 40

Fléole des prés 30 25 30 30 25 40

Ray-grass hybride 60 20 60

Ray-grass anglais 50 70 80

Fromental 100

Brome sitchensis 250

Brome stamineus 200

Total en g/are 300 300 350 320 320 380 460 330 330

*En 2000. le Mst 305 a été retiré de la liste des mélanges standard et le Mst 310 a été ajouté.

Description des essais

Le tableau 2 décrit les deux lieux ou les es- sais ont été réalisés (fig. 5 et 6). Le tableau 3 dresse la liste des divers procédés expéri- mentés de 1994 à 2000. Chaque essai a été semé entre mars et mai, à l'exception d'une variante en août 1997. Les essais compor- taient trois à quatre répétitions disposées en blocs aléatoires complets. La surface des parcelles était de 9 m' (1,5 x 6 m). Une fu- mure azotée minérale (nitrate d'ammonia- que) de 30 kg N/ha a systématiquement été appliquée lors de la levée des semis. La fer- tilisation PK apportée chaque année en hiver était de 80 kg PO,/ha et 240 kg K,O/ha.

Pour apprécier - la composition botanique, deux méthodes ont été mises en oeuvre. Lors des premiers essais semés en 1994 et 1995, nous avons procédé par un tri manuel d'échantillons prélevés au moment des ré- coltes. Les espèces ou groupes d'espèces ont été séparés à l'état vert, puis pesés après

Tableau 2. Caractéristiques des deux lieux d'essais.

Altitude (m) 430 630

Données climatiques (moyennes 1994-2001)

Précipitations totales annuelles (mm) 1100 1000 Précipitations totales du 1.04 au 30.09 (mm) 550 560 Température moyenne annuelle (°C) 10,6 9,4 Température moyenne du 1.04 au 30.09 (°C) 15,8 1417 Caractéristiques du sol (moyennes des parcelles d'essai)

pH 7,3 7,1

Argile /O) 23 23

Silt /O) 45 34

Sable /O) 32 43

Matière organique /O) 2,2 3,9

Fig. 5. Parcelles d'essais a Changins sur Nyon. Fig. 6. Parcelles d'essais à Goumoens-la-Ville.

(4)

Tableau 3. Présentation des essais et des variantes étudiées.

Année de semis

1994

Lieu

Changins

Types de mélange Variantes étudiées

M et L Composition des mélanges C4 et C5

1995 Changins L C4 et C5

NO et N1 1996 Changins M, Let G C4 et C5

Goumoens NO et N1

Hauteur de coupe 1997 Changins M, Let G Epoque de semis

1998 C4 et C5

NO, N 1 et N2

1999 Changins M, Let G Composition des mélanges

Goumoens Soins durant AO

C4, C5 et C6 durant Al 2000 Changins M, Let G Composition des mélanges

Goumoens Soins durant AO

C4, C5 et C6 durant Al

Tableau 4. Part des légumineuses en % dans le Mst 300 avec et sans trèfle blanc (semis 1999 et 2000 à Changins et Goumoens, NO et Nl , C4 à C6, moyenne des notations en Al).

Nombre Mst 00

de coupes en Al 1 Mst 300 + trèfle blanc

C4 61 59 C5 54 53 C6 54 51

(tabl. 4) montrent que la part globale des légumineuses n'a pas été influencée, quelle que soit la fréquence des coupes.

Depuis 2000, le Mst 310, contenant les deux espèces de trèfles, a été ajouté à la liste des mélanges standard.

Choix variétal

Dans les essais officiels d'homologation, les variétés sont toujours semées en cul- tures pures et en associations simples graminée-légumineuse, de manière à ju- ger leur force de concurrence. Seules les variétés recommandées à la suite de ces tests sont utilisées dans les mélanges standard (MOSIMANN et al., 2000b). Dans l'essai semé en 1994 à Changins, nous voulions vérifier l'influence du choix variétal de luzerne dans les mélanges de type L. Des trois variétés comparées, Derby est la seule recommandée en Suisse. Sa contribution dans la compo- sition du mélange Mst 323 est légère- ment supérieure à celle des deux autres variétés (fig. 8). Nous constatons aussi que la proportion de trèfle violet aug- mente lorsque la variété de luzerne est moins concurrentielle.

Le choix de la variété de trèfle violet à mettre dans le Mst 330, en particulier entre variétés indigènes «longue durée»

et variétés «courte durée», est un vieux débat. Dans les zones à sécheresse esti- vale, BADOux (1978) constatait qu'il influence surtout le rendement et peu la composition botanique. Ainsi, l'utili- sation de trèfle violet «longue durée»

a été préconisée dans ces conditions

(JOGGI et CHARLES, 1980). En revan- che, en zone humide, le trèfle violet

«longue durée» concurrence trop forte- Tableau 5. Part des légumineuses en % dans le Mst 330 avec deux types de trèfle violet (semis 1999 et 2000 a Chan- gins et Goumoens, NO et N1, C4 à C6, moyenne des notations en Al).

«longue Nombre Trèfle violet Trèfle violet de coupes «courte durée» en Al

C4 54 64 C5 51 54 C6 48 50 séchage à 100 °C. Les résultats de ces déter-

minations sont illustrés sous forme de figu- res. Dès 1996, seule la part des légumi- neuses dans la biomasse, a l'échelle de la parcelle., a été évaluée par des notations vi- suelles au cours des différentes pousses. Ces notations sont résumées sous forme de ta- bleaux. Quelle que soit la méthode, les ap- préciations de la composition botanique ont été effectuées trois ou quatre fois par année.

Adjonction d'espèces supplémentaires

Les mélanges de types M et L sont gé- néralement dominés par le trèfle violet ou la luzerne. Lorsqu'ils sont consom- més à l'état frais, leur passage à travers l'animal est rapide, provoquant un gas- pillage de matière azotée. L'esparcette et le lotier cornicule sont des légumi- neuses riches en tanins qui peuvent ra-

lentir le transit intestinal. De ce fait, nous les avons introduites dans les mé- langes aux doses de 80 g/are pour le lo- tier et de 500 g/are pour l'esparcette.

La part de ces deux espèces dans la composition botanique est restée très faible, ce qui ne plaide pas en faveur de leur utilisation (fig. 7). Lors d'essais antérieurs, l'esparcette introduite dans les mélanges L ne représentait que 3%

du fourrage récolté (MOSIMANN et al., 1995).

Les mélanges de type M ne comportent que le trèfle violet comme légumineuse.

Lorsque les conditions lui sont défavo- rables, cette espèce disparaît, laissant des trous dans la prairie. Pour y remé- dier, l'ajout de 30 g/are de trèfle blanc et une réduction de la dose de trèfle vio- let de 50 à 30 g/are dans le Mst 300 ont été expérimentés. Les résultats obtenus

100%

75%

graminées

0 esparcette

50 %

lotier corniculé

trèfle violet

25%

0%

Mst 300 Mst 300 Mst 300 Mst 301 Mst 301 Mst 301 + lotier + esparcette + lotier + esparcette Fig. 7. Composition botanique des mélanges M après l'introduction de légumineuses supplé- mentaires (semis 1994 à Changins, NO, C4, moyenne des tris manuels en AI et A2).

(5)

Tableau 8. Part des légumineuses en %dans les mélanges M, L et G avec divers traitements au cours de AO (semis 1999 et 2000 à Changins et Goumoens, N0, moyenne des notations lors de la 1 repousse en Al).

100%

75%

50%

25%

0% Derby Multiking Luzelle

100%

75%

50%

25%

0%

Mst 320 Mst 320 Mst 323 Mst 323 TV: 50 g/are TV: 30 g/are TV: 50 g/are TV: 30 g/are

graminées O trèfle violet Il luzerne

Il

graminées trèfle violet

luzerne

Fig. 8. Composition botanique du mélange Mst 323 avec trois varié- Fig. 9. Composition botanique des mélanges L avec une réduction tés différentes de luzerne (semis 1994 à Changins, N0, C4 et C5, de la dose de semences de trèfle violet (TV) (semis 1994 à Chan- moyenne des tris manuels en A2). gins, N0, C4, moyenne des tris manuels en A0, AI et A2).

Tableau 6. Part des légumineuses en % dans les mélanges Tableau 7. Part des légumineuses en % dans les mélanges M, M, L et G selon le lieu et l'année de semis (N0, C3 et C4 en L et G pour deux périodes de semis (semis 1997 à Changins, A0, moyenne des notations lors de la 1 fe pousse en Al). N0, moyenne des notations lors des 1 fe et 2e pousses en Al).

Type Mélange

CHANGINS GOUMOENS Semis 1999 1 Semis 2000 Semis 1999 1 Semis 2000

Mst 11 Mst 323

Mst 325 .. •

Mst 1 • ..

ment le trèfle blanc (MEISTER et LEH- MANN, 1984). Avec le Mst 330, nous avons observé que les différences entre les deux types de trèfle violet s'ame- nuisent en augmentant la fréquence des coupes (tabl. 5).

Réduction des doses de semences

Les progrès réalisés par la sélection ont permis de renforcer la vigueur des nou- velles variétés, pour la plupart des es- pèces fourragères. Dans l'optique de baisser les coûts de production, la ré- duction des densités de semis est régu- lièrement étudiée lors du développe- ment des mélanges standard. Par exem- ple, la ose de trèfle violet est passée d de 50 à 20 g/are dans les mélanges de type L. Les résultats présentés dans la figure 9 montrent qu'une telle réduc- tion n'a pas eu d'influence sur l' équi- libre entre graminées et légumineuses.

Epoque de semis

Les conditions climatiques au moment du semis et de la levée d'une prairie agissent sur la composition botanique des prairies temporaires. D'un lieu à l'autre et d'une année à l'autre, le rap- port entre graminées et légumineuses varie considérablement (tabl. 6).

Un essai avec les mélanges M, L et G a

Il semé les 4 avril et 22 août 1997 sur deux parcelles voisines. Les pr

é cipita-

tions ont été beaucoup plus abondantes après le semis de printemps qu'après le semis d'été. Lors de la première pousse en 1998, la part des légumineuses était plus élevée dans les mélanges semés en août (tabl. 7). La sensibilité des jeunes plantes de légumineuses aux excès d'hu- midité est ainsi confirmée.

Soins au cours de l'année de semis

Des essais comportant quatre variantes de mise en place des prairies M, L et G ont été conduits dans les deux lieux en 1999 et en 2000. Le procédé traité avec un anti-dicotylédones (bentazone, 1,2 kg/ha au stade trifolié du trèfle) a été fauché trois fois l'année du semis

Il rn

(AO), en même temps que le témoin non traité. Le procédé semé avec une couverture d'avoine (500 g/are ) a été fauché quatre fois en A0, en même temps que le témoin sans culture de couverture. Les notations sur la part des légumineuses en Al (Ire pousse) sont synthétisées dans le tableau 8. Globale- ment, la bentazone a eu un effet dépres- sif sur les légumineuses, la luze e y étant la plus sensible. En revanche, la couverture d'avoine n'a pas influencé la composition des mélanges au-delà de l'année de semis. TROXLER et LEHMANN (1984) ont montré que la part d'avoine baisse rapidement dès les premières cou- pes qui suivent le semis, permettant un développement équilibré du mélange.

Enfin, la comparaison avec les témoins montre que la part des légumineuses dans les mélanges L a été réduite de 17%

par une coupe supplémentaire en A0.

(6)

100%

75%

50% - - — — — -

O graminées C3 trèfle violet [3 luzerne

25% — - — -- -- -

0°i°

Mst 320 Mst 323 Mst 320 Mst 323

C4 C4 C5 C5

100%

75%

50%

NO N1 NO N1 C4 C4 C5 C5

250/. CI

0% -1 1 A

■ ray-grass

dactyle D trèfle violet

❑luzerne

hybride

Fig. 10. Composition botanique des mélanges L pour deux fre- Fig. 11. Composition botanique du mélange Mst 320 pour deux fre quences de coupe (semis 1994 à Changins, NO, moyenne des tris quences de coupe, avec et sans azote (semis 1995 à Changins

manuels en A2). moyenne des tris manuels en Al et A2).

Fréquence des coupes

Tableau 9. Part des légumineuses en % dans les mélanges M et L pour deux fré- quences de coupe (semis 1996 a Changins et Goumoens, NO, moyenne des notations La fréquence des coupes est l'un des en A2).

principaux critères pour le choix d'un • _ coupes/an

mélange. Les mélanges de type L sont Mélange

généralement recommandés pour quatre 1 1

utilisations par année. Dans les essais M Mst 305 42 59 45 54 illustrés par les figures 10 et 11, la lu- L Mst 323 88 80 65 64

zerne décline avec l'introduction d'une 1

coupe supplémentaire. Le trèfle violet

présent dans les mélanges Mst 320 et Tableau 10. Part des légumineuses en %dans les mélanges M, L et G pour deux Mst 323 compense cet effet. Ainsi, la part fréquences de coupe et trois dates de semis (semis 1997 et 1998 a Changins, N0, des légumineuses reste constante. moyenne des notations en 1999).

Les essais semés en 1996 ont montré qu'avec l'augmentation des coupes, la composition des mélanges M est plus stable que celle des mélanges L (tabl. 9).

A Changins, la part de trèfle violet dans le Mst 305 est aussi élevée avec cinq coupes par année qu'avec quatre cou- pes. Ce constat va dans le sens des ré- sultats obtenus par LEHMANN et al.

(1994a) sans fumure azotée.

Dans les trois essais semés en 1997 et Tableau 11. Part des légumineuses en

% Fumure azotée

1998 à Changins, le Mst 330 est plus dans les mélanges M, L et G pour trois

riche en légumineuses avec une coupe fréquences de coupe (semis 1999 et Un apport de

, 30 kg N/ha par pousse a supplémentaire (tabl. 10). L'effet posi- 2000 a Changins et Goumoens, NO et N1, eu un effet dépressif sur la part des le- tif de l'augmentation de la fréquence C4 a C6, moyenne des notations lors des gumineuses dans les trois types de me- des utilisations sur le développement deux dernières pousses en Al). langes semés en 1996 (tabl. 12). Nous du trèfle blanc a déjà été décrit par Type Mélange - . confirmons les résultats de THOENI THOENI (1974) et a été confirmé par (1982) selon lesquels, avec une fumure nos observations. p M Mst 300 64 54 51 azotée, le trèfle violet et la luzerne sont Le tableau 11 résume les notations ef- L Mst 323 83 69 49 moins concurrencés par les graminées fectuées en fin de première année d'ex- L Mst 325 77 58 36 que le trèfle blanc. MEISTER et LEH- ploitation principale pour les procédés à G Mst 330 53 50 45 MANN (1982) relèvent même que l'azote quatre, cinq et six coupes. Dans tous peut provoquer une augmentation de la les mélanges, la part des légumineuses

diminue lors d'une utilisation supplé- Tableau 12; Part des légumineuses en %dans les mélanges M, L et G avec et sans fu- mentaire. Cette diminution est particu- mure azotée (semis 1996 a Changins et Goumoens, C5, moyenne des notations en A2).

lièrement marquée pour les mélanges L. , Nl

Lors d'essais antérieurs menés avec des • - Mélange

associations simples luzerne-graminée,

la luzerne a moins réagi à une augmen- M Mst 305 45 54 38 48 tation de la fréquence des utilisations en L Mst 323 80 64 72 60 fauche et en pâture (MOSIMANN et al., G Mst 330 30 41 22 29 1998).

Mst 323

Mst / A , / id :

Mst 325 1 : 0

Type Mélange Semis Semis Semis Semis Semis Semis Moyenne printemps été printemps Moyenne printemps été été

1997 1997 1998 1997 1997 1998

Mst 300 & : / • • •

4 coupes/an 5 coupes/an

.,

(7)

Fig. 12. Mélange L (Mst 325), fauché quatre fois par année, sans fu- Fiti. 13. Mélange L (Mst 325), fauché cinq fois par année, avec 30 mure azotée, en fin de 2e année d'exploitation principale. kg N/ha/pousse, en fin de 2e année d'exploitation principale.

Tableau 13. Part des légumineuses en % dans les mélanges M, L et G pour trois variantes de fumure azotée (semis 1997 et 1998 à Changins, C5, moyenne des no- tations en A2).

luzerne dans le Mst 320. Il faut ajouter qu'en conditions sèches, l'azote n'a pas d'influence sur la composition bota- nique des mélanges M et L (MosIMANN et CARLEN, 2000).

Dans les trois essais semés à Changins en 1997 et 1998, la part des légumineuses a été réduite par la fumure azotée dans les trois types de mélanges (tabl. 13, fig. 12 et 13.). Ces essais comparaient les effets du nitrate d'ammoniaque à ceux du purin et au témoin non fertili- sé. L'action négative de la fumure azo- tée sur les légumineuses est plus mar- quée avec le purin qu'avec les engrais minéraux. WALTHER et LEHMANN (1997 ) ont remarqué que la tendance pouvait être inverse avec des mélanges «longue durée» de composition comparable à celle du Mst 330.

Hauteur de coupe

Il est communément admis que, pour améliorer la persistance de la luzerne et du trèfle violet, la hauteur de coupe de- vrait être de 7 à 8 cm. L'essai mis en place en 1996 a Changins et à Gou- moens avait pour but de vérifier les ef- fets de cette recommandation sur les mélanges M, L et G. Les notations re- portées dans le tableau 14 montrent

est améliorée par cette mesure. Les es- sais de LEHMANN et al. (1994b) abou- tissent à des conclusions semblables pour le trèfle violet, mais pas pour le trèfle blanc qui a été favorisé par les coupes plus rases.

Remerciements

La mise en place et l'exploitation des essais ont été réalisées dans les deux lieux par Claude Chalet. Nous le re- mercions chaleureusement pour son sa- que les légumineuses sont pénalisées en voir-faire, sa patience et sa précision.

élevant la barre de coupe de 4 à 8 cm. Pour son départ à la retraite, nous lui La force de concurrence des graminées dédions ce travail.

C onclusio ns

Dans nos essais sur` des tnélanges de tics , semas au primmps, la part des lé- gumineuses a été influencée par divers facteurs. Nos principales observations sont les suivantes:

❑ Le lotier corniculé et l'esparcette ne supportent pas la concurrence du trèfle violet et de la luzerne dans les mélanges de types M et L.

❑ Une réduction de la dose de semis de certaines espèces dans les mélanges stan- dard est possible grâce aux progrès de la sélection.

❑ La part des légumineuses diminue après un traitement à l'herbicide bentazone lors de l'installation des mélanges.

❑ Une culture de couverture d'avoine n'influence pas la composition botanique au-delà de l'année de semis.

❑ La concurrence de la luzerne envers les graminées baisse considérablement en augmentant de trois à quatre le nombre de coupes durant l'année de semis. Les trèfles y sont moins sensibles.

❑ Dans les mélanges de type L Mst 320 et Mst 323, le trèfle violet compense le déclin de la luzerne lors d'une augmentation de quatre à cinq coupes par année.

❑ Les mélanges de type M fauchés cinq voire six fois par année conservent une proportion élevée de trèfle violet.

❑ Le rapport entre graminées et légumineuses dans les mélanges G est peu in- fluencé par la fréquence des coupes.

❑ Tous les mélanges pour trois ans réagissent à l'apport d'une fumure azotée par une baisse de la part des légumineuses. Le purin de bovins a une action plus prononcée que le nitrate d'ammoniaque.

❑ Une hausse de la barre de coupe de 4 à 8 cm défavorise le développement des légumineuses, y compris celui de la luzerne.

Tableau 14. Part des légumineuses en % dans les mélanges M, L et G pour deux hauteurs de coupe (semis 1996 à Chan- gins et Goumoens, N0, moyenne des no- tations en A2).

Type 1 Mélange 1 1 Nl 1 N2 ~ : cm

1

- •

M Mst 300 50 42 36 C4 C5 C4

L Mst 323 59 49 37 M Mst 305 56 49 43 42 L Mst 325 54 42 34 L Mst 323 87 74 66 63 G Mst 330 47 40 31 G Mst 330 — 32 — 28

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Bibliographie

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Zusammenfassung

Dreijaâhrige Mischungen für den Futterbau. 1. Beeinflussung auf den Legumi- nosenanteil

Versuche über die dreijhrigen Mischungen wurden zwischen 1994 und 2000 an zwei Orten im Talgebiet angest. Die Wirkungen von verschiedenen Faktoren auf den Leguminosenanteil wurden analysiert. Diese Faktoren waren namentlich die Wahl der Mischungskomponenten, die Pflege im Verlauf des Ansaatjahres, die Schnitthufig- keit, die Stickstoffdüngung und die Schnitthôhe. Die Resultate bringen neue Kennt- nisse über die Bewirtschaftung der Mischungen mit Rotklee oder mit Luzerne.

Summary

Gass-legumes mixtures for a three years duration. 1. Factors influencing the legumes proportion

Trials with three years mixtures were sown between 1994 and 2000 in two sites in the Swiss plain. The effects of different factors on the legumes proportion were analysed.

In particular we varied the choice of the mixture's components, the cares during the installation, the cutting frequency, the nitrogen fertilisation and the cutting height.

Results bring new knowledge about the management of mixtures with red clover or alfalfa.

Key words: leys, botanical composition, management.

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1 * Ouvrage bilingue, decrivant les caracteres botaniques L~ ~ et la valeur ' de 93 plantes d es prairies.

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Les J>BF 2001

~ La fumure des grandes cultures et des herbages

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