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La communication, une pratique sans nom

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Academic year: 2022

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(1)La communication, une pratique sans nom. Autor(en):. Sabelli, Fabrizio. Objekttyp:. Article. Zeitschrift:. Actio humana : l'aventure humaine. Band (Jahr): 98 (1989) Heft 1. PDF erstellt am:. 30.01.2022. Persistenter Link: http://doi.org/10.5169/seals-682340. Nutzungsbedingungen Die ETH-Bibliothek ist Anbieterin der digitalisierten Zeitschriften. Sie besitzt keine Urheberrechte an den Inhalten der Zeitschriften. Die Rechte liegen in der Regel bei den Herausgebern. Die auf der Plattform e-periodica veröffentlichten Dokumente stehen für nicht-kommerzielle Zwecke in Lehre und Forschung sowie für die private Nutzung frei zur Verfügung. Einzelne Dateien oder Ausdrucke aus diesem Angebot können zusammen mit diesen Nutzungsbedingungen und den korrekten Herkunftsbezeichnungen weitergegeben werden. Das Veröffentlichen von Bildern in Print- und Online-Publikationen ist nur mit vorheriger Genehmigung der Rechteinhaber erlaubt. Die systematische Speicherung von Teilen des elektronischen Angebots auf anderen Servern bedarf ebenfalls des schriftlichen Einverständnisses der Rechteinhaber. Haftungsausschluss Alle Angaben erfolgen ohne Gewähr für Vollständigkeit oder Richtigkeit. Es wird keine Haftung übernommen für Schäden durch die Verwendung von Informationen aus diesem Online-Angebot oder durch das Fehlen von Informationen. Dies gilt auch für Inhalte Dritter, die über dieses Angebot zugänglich sind.. Ein Dienst der ETH-Bibliothek ETH Zürich, Rämistrasse 101, 8092 Zürich, Schweiz, www.library.ethz.ch http://www.e-periodica.ch.

(2) E S S. A. a / a/'c nez/ve avec ses 7zco4ec/'es /z/anc/zes //m/' e/écocenZ / enco/nce. Oez/x/é/n/nes sonZ ass/'ses 4evanZ /e znocZ; e//es cépèZenZ en p/eacanZ /es /né/nes p/zcases. L'zzne, avec son pagne, c/zasse 4es nzonc/zes 4m v/'sage 4zz v/'ez/x. Oes /zo/n/nes acc/'venZ. 7/s passenZ 4evanZ /e /no/Z sans /e cegac4ec eZ poM/"sz//'vt77Z /cmc c/ze/n/'n /e /ong 4z/ /nac 4e /a /na/'son, sans c/zangec 4 a//nce; Zoz/Z à cozzp, z'/s s exc/a/nenZ: ,,ona///" co/n/ne saz's/'s 4e sncpc/'se. 7/s saccê-. /•u/z/vz/'o Sa/>e///' esZ «é à Rome e/7. ZenZ,. // esZ pro/essear à /'/«.sZ/Zz/Z «nivOTito/re 4 7:/z/4c'.s' 4m Z)éve-. 7940.. /oppe/7ze/7Z 4e. Ge/zève. /onZ 4e/n/'-ZoMc. eZ. cepacZenZ. /'an 4ecc/ece. /aaZce, /7s passenZ 4evanZ /e cocps Zom/'omcs sans /e vo/'c, eZsoM4a/'n s exc/a/nenZ à nonvean „OMa/z/'l Apres 4enx om Zco/'s a/Zec-ceZonc, 4s saccêZenZ, Zoncnés ceZZe/o/'s vecs /e v/'ez/x eZ cépèZenZ /eac exc/a/naZ/'on. 77 pnz's /7s vonZ s asseoir soms an ar/zre,pas Zcop /o/n 4e/a ma/'son. //s pac/enZ, /7s c/'enZ, sa/aenZ /es am/'s c/z/z" /es onZ pcécé4és. Les /émmes conZ/'naenZ à p/encec; /ors//z/e /es /ac/nes /za/gnenZ /eMcs j'oaes, e//es se /èvenZ, se Zoz/cnenZ vecs /ass/sZance; /encs ma/'/zs ézen4aes, /encs //cas a/za/z4o/7/zés znon/cenZ co/n/ne an v/'4e z'mposs/Tz/e à co/nô/ecEzz. eZ /'/. e/zse/'g/ze /a/zZ/zro-. po/ogz'e éco/zom/'gae à /YnsZzZwZ 4'L?/z/2o/ogz'e 4e /'77«z've/s/7é 4e zVezzc/zaZe/. 7/ es7. /aaZeMr 4e p/a-. s/cars /z'vres 4o«Z «Le poMvoz> 4e.v /z'g/zages e« /I/77-. e/i/e» 77:4/7/0/7.V. LL/a/waZZa/z, La/7 s/ e/ «7/ éZaz'Z z/zze/ô/s /e 4éve/oppeme/zZ/z 77E4/Z/'o/zs 4e/7 /zas, Laz/sa/z/ze/.. «La rtoi/ve//e a é/é /Lpa/zz/z/e 4a «s Zoms /es v/7/ages 4e /a /Lg/'o/z pa/'4es /e//«es à vé/o, m/7 sac e/7 //eaa 4e moz/Zo/z en //a//4oa//è/e: a// v/ewx es? mo/t, ce ///aZz'/z à / az/Z>e. On //a/7e 4e /«/ 4ans c/zaqz/e /na/'son; on pa/7e 4e sa v/e, 4e ses ceavces, 4a Ze/n//s ozz 4 éZa/Z „c/ze/" 4m v///age. On pa/7e 4eson./?/s M/z/gae, c/m/' <?sZpa/Z/'poar4eve«/'/•/ortcZ/'o/z/za/'re 4e /'LVaZ... TYès z/e sa /na/'son, an va-eZ-v/enZ 4e gens: 4es /èzn/nes sm/'ZomZ; e//es se /a/nenZenZ Zcès /ocZ; c//anz47/ne4oz//eMc/z/-q/on4e, ma/s aass/message 4é//vré azzx n/a/'sons p/'oc/zes. Cr/'s 4e z/ea/7; n/a/'s 4ans /'espace s/'Zaé à / enZcée 4e /a /na/'son, /a v/'e se 4éron/e presqne no/?na/en/enZ: 4es en/anZsj'onenZ avec 4epeZ/'Zes vo/'Zmces //m 77s se sonZ/a/zc/qnees avec 4es /zomZs 4e Zô/e... an /nonZon /zcoaZe qae/qaes /zec/zes 4esséc//ées... ane/e/n/ne s'en va c/zecc/zec4e / eaa, z/n gcos /zoZ 4e Zecce ca/'Ze en éz/M/'/Z/zce smc /a ZêZe; an v/'ez/x Z/'enZ an en/anZ ZomZ peZ/'Z smc ses genoMx, /'/ casse 4es mo/reaz/x 4e Zecce /z/anc//âZce, grozz/7/a/?Ze 4e Zec/n/'Zes, e/// 7/ z/epose 4ans an pan/'ec, an cône cenvecsé c/z//' cen/écn/e z/es peZ/Zs poz/ss/'/zs.. Le ca4avce esZ /à, ass/'s pac Zecce, appnyé conZce. /e mac exZéc/'eac 4e /a /na/'son, /a ZéZe /égècen/enZpenc//ée vecs /a 4co/'Ze; sa Zz/n/7/z/e /z/ea v//. C'est ainsi que prend forme, peu à peu, un rite funéraire dans un village africain, au nord du Ghana. L'événement, la mort d'un vieillard, polarise un ensemble de pratiques qui «racontent», dans leur multiformité,un récit où la mort est chose quotidienne, fait normal, circonstance attendue. J'emploie le mot récit à propos. La vie sociale qui se déroule dans un village africain peut être lue, justement, comme un récit dont le contenu exprime une pluralité de modes de communication sans lesquels le village même n'aurait pas d'existence. Comment en faire l'inventaire? Comment déchiffrer, en isolant les divers langages, les nombreuses modalités de circulation des mots, des signes et des symboles? Impossible, bien sûr! A partir de cette courte description, essayons cependant de cerner quelques domaines au sein desquels s'effectue la communication villageoise en soulignant la spécificité de chacun d'entre eux.. Tout d'abord le champ du rappo/Y à /Tz/s/o/re. «On parle de lui dans chaque maison; on parle de sa vie, de ses œuvres, du temps où il était chef du village.» Retour au passé, donc: remémorisation des gestes importants de sa vie, examen de son adhésion aux principes fondamentaux de la communauté, jugement sur son attitude à l'égard de ses femmes et de ses enfants... L'enjeu est de. A COMMUNICATION, C/7V£ m477££/£ &47VS 32. M/M.

(3) taille. Le groupe d'appartenance du défunt sa famille élargie - est directement concerné par cette opération de «mise en histoire.» La tradition orale veut que les «archives» de la communauté soient constituées, peu à peu, par la vox populi, par cette énonciation informelle d'informations devenant réalité historique lors des funérailles solennelles. Car c'est à cette occasion que la communauté prend la décision finale quant à la place qu'occupera le défunt vis-à-vis d'elle et dans les années à venir. Sera-t-il investi, depuis l'au-delà de la fonction de «guide» moral et politique? Sera-t-il désigné nouvel ancêtre avec tout ce que cela comporte de pouvoir et d'influence sur chaque membre de la communauté? Tombera-t-il, au contraire, dans l'oubli comme la plupart de ceux qui ont traversé l'existence sans gloire ni mérite? C'est ainsi que ce champ particulier de la communication villageoise prépare le terrain à une décision collective dont le contenu est de nature politique. Dans un deuxième registre s'accomplit un autre type de communication aussi essentiel que le premier. Il s'agit du domaine despra/ztyz/es zvïwe//es. Car, selon le milieu et en fonction du contexte, les attitudes, les manières d'être, les gestes se présentent comme un véritable langage dont l'expression est parfois plus significative que la parole. «Des hommes arrivent. Ils passent devant le mort sans le regarder et poursuivent leur chemin le long du mur de la maison, sans changer d'allure; tout à coup, il s'exclament: „ouah!" comme saisis de surprise.» Sur cette «scène villageoise» le mort s'inscrit dans le discours de la vie, mais pour cela la société se doit de lui accorder une place particulière. Fait quotidien, bien sûr, mais pas n'importe lequel. Pour que l'espace de la mort pénètre l'espace de la vie, il faut que le langage des pratiques s'écarte de l'ordinaire pour assumer les formes du symbole. C'est cela le rite: une manière extra-ordinaire d'envisager la communication en faisant recours à des moyens d'expression à la fois inhabituels et familiers, imaginaires et descriptifs, évocateurs et explicatifs. La symbolique du rite a pour fonction de replacer la vie sociale dans la sphère de la mémoire collective, de «classer» l'événement dans un ordre sans lequel le groupe ne pourrait se penser. L'enjeu principal du langage rituel est, par conséquent, l'entretien de liens sociaux, voire l'identité même d'une communauté constamment soucieuse de son unité.. Pourtant, aucun artifice ne sépare vraiment la vie courante de pratiques rituelles. Elles se confondent avec les actes les plus anodins, comme le jeu des enfants, l'entretien des poussins, la divagation des moutons, le rire des visiteurs, au point de ne provoquer chez l'observateur, un quelconque étonnement. Le véritable rite d'enterrement n'a pas encore commencé. Nous sommes en plein quotidien, enrichi d'attitudes (défiler, se montrer indifférent, crier un mot inhabituel) que nous qualifions de «coutumières» ou de «traditionnelles», c'est-à-dire un ensemble. de «méta-messages» qui sont en liaison avec la mort sans que la mort même soit «interrogée», sans que l'on recherche les causes de sa soudaine apparition. Dans ce contexte, comme dans d'autres, le langage rituel se. limite à dire la culture du groupe en inscrivant l'événement dans un savoir collectif fait de règles, de codes, d'obligations et de prescriptions.. Les trois niveaux par lesquels s'effectue la communication villageoise, celui des rapports à l'histoire, celui des pratiques rituelles et celui du quotidien, nous amènent à condure qu'en dehors de notre sociabilité «moderne», communication est synonyme de culture vécue, non objectivée donc. C'est pourquoi le mot «communication» est, en général, intraduisible dans les langues africaines. Elle est tout simplement une /?ra//t7«é> 50/75 Z70/ZÎ.. Ces brèves réflexions nous conduisent à quelques considérations de caractère général sur le contenu du terme «communication». Qu'est-ce qui nous pousse à penser la vie sociale en termes de communication sinon le fait que la communication ellemême nous laisse insatisfaits? Ce n'est pas. une communication pathologique qui nous conduit, comme je le fais dans ces pages, à «méta-communiquer», c'est-à-dire à entrer en relation avec le lecteur par le biais d'un discours sur la communication? * L'observation anthropologique des sociétés différentes de la nôtre nous apprend que l'intérêt que nous portons aux questions relatives aux échanges de messages n'est que le résultat d'un problème qui traverse toute société dite «moderne». C'est le problème de /absence z/e se/75. Lorsque les membres d'une société perdent la maîtrise de leurs relations sociales, leur héritage culturel, qui signifie partage, participation... communion, s'évanouit peu à peu. Sur ce vide de sens une nouvelle culture apparaît, imposant ses codes et ses valeurs: elle s'appelle /n/o/razzf/o«. m. Extrait de Sabelli, F. Le pouvoir des lignages en Afrique, Paris, L'Harmattan, 1986, pp. 162-163. 1. cf. Watzlawick P., et alii. Une logique de la communication, Paris, Seuil, 1972, pp. 34-38.. 2. A9. 33.

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