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Projet interregional sur la culture du genepi blanc

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Academic year: 2022

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Station federale de recherches en production vegetale de Changins

Directeur: Andre Staubli http://www.changins.ch

Projet interregional sur la culture du genepi blanc

Ch. REf, Stationfederale de recherches en production vegetale de Chang ins, Centre des Fougeres, CH-1964 Conthey B. MERCANTl, Parc naturel regional du massif des Bauges, F-73630 Le CMtelard (Savoie)

F BONDAZ, R. BONFANTI, U. LINl, S.PlOTT1,Service phytosanitaire de l'arboriculturefruitiere et des cultures, 1-11020 Saint-Christophe (Aoste)

U. PIANTINI, FGAlLLARD, G.THEODOLOZ, A.-F GROGG, groupe de competences Genie des procedes, Haute ecole valaisanne, CH-J950 Sion

_ E-mail: charles.rey@rac.admin.ch

IiiITel. (+41) 27 34 53511.

Resume

Apres la publication des travaux sur la domestication et la selection du genepi blanc (Artemisia umbelliformis Lam.), des essais pour etudier Ie comportement de trois varietes dans divers sites montagnards ainsi que des tests de pailla- ge et de fumure ont ete realises de 1999 a2001 dans trois regions de l'Arc alpin: Ie Val d'Aoste (Italie), Ie Parc des Bau- ges en Savoie (France) et Ie Valais (Suisse). Cette collabora- tion et ces echanges ont fourni les resultats suivants:

- les varietes RAC 12 et RAC 16se sont montrees superieures a la variete RAe 2 dans la majorite des sites experimentaux;

- Ie choix du site cultural s'avere essentiel pour la

productivite quantitative et qualitative de cette culture, dont les exigences sont les suivantes: altitude moyenne de 1000a1600m, exposition S, SE ou SO, sol bien draine de faible fertilite;

- Ie test de paillage visant a reduire les coOts de desher- bage a montre la superiorite de la toile noire en plastique tisse par rapport a la toile blanche et au temoin non paille;

- I'essai de fumure organique n'a pas montre de difference significative entre Ie temoin et les variantes a faibles doses d'azote (60 kg/hal, contrai- rement aux doses superieu- res (120 et 240 kg/hal qui ont augmente les rende- ments d'environ 15% (jus- qu'a 400 g/m2 sur trois ans de culture).

Introduction

Connu dans tout l' Arc alpin, Ie genepi est ramasse par les montagnards entre 2000 et 3200 m d'altitude pour la pre- paration de liqueurs et de ti- sanes digestives. Certaines re- gions comme la Savoie et Ie Val d' Aoste utilisent annuelle- ment plusieurs centaines de kilos de plantes seches. II est difficile de savoir quelle est la quantite de genepi qui pro- vient des sites naturels, mal- gre l'interdiction de cueillette, et celle qui est produite en culture. Cette forte demande de genepi represente donc une reelle opportunite pour Ie de- veloppement des cultures en montagne qui, de plus, con-

tribue

a

eviter l' appauvrisse- ment genetique de cette plante dans les stations sauvages

(REY et SLACANIN, 1997; REY,

1999).

Le terme general de genepi englobe cinq especes aroma- tiques vivaces de la famille des Asteracees, toutes peu fre- quentes ou rares, localisees sur les moraines, les eboulis, les rochers et les aretes des hautes montagnes de l' Arc alpin. Ce sont Ie genepi noir (Artemisia genipi Weber), Ie

"''WlllIIiZ'~ genepi blanc (Artemisia um- belliformis Lam.) (fig. 1), Ie genepi des glaciers (Artemisia glacialis L.), Ie genepi des neiges (Artemisia nivalis Br.- BI.) et Ie genepi des rochers Fig.1. Detail d'inflorescences de genepi blanc (A. umbelliformis). (Artemisia eriantha Ten.).

(2)

Fig. 2. Plateau de plantons de genepi blanc (photo U. Lini).

Plusieurs tentatives de domestication du genepi noir(A. genipi) et du genepi blanc (A. umbelliformis) ont ete realisees des 1949 dans les Alpes. Parmi celles-ci, un projet a demarre en 1989 au Centre des Fougeres de la Station federale de Changins, a.Conthey (Valais, Suisse).

A la suite des resultats prometteurs ob- tenus avec Ie genepi blanc, un projet interregional entre la Savoie, Ie Val d' Aoste et la Suisse (projet Interreg II N° 395) a permis la poursuite des re- cherches sur cette espece alpine. Dans Ie Val d' Aoste, Ie comportement en culture des varietes RAC 2, RAC 12 et RAC 16 a ete teste dans plusieurs sites

montagnards d'altitude, exposition, na- ture et fertilite du sol variees. D' autre part, afin de limiter les couts de desher- bage, eleves pour cette espece peu concurrentielle vis-a.-vis des mauvaises herbes, l'utilisation de paillages tisses noir et blanc standard en plantation sur terrain plat et sur butte a ete comparee au terrain nu. En Savoie, d'une part, les varietes RAC 2 et RAC 12 ont fait l' objet de tests en situations culturales differentes et, d' autre part, un essai de fumure organique a ete realise selon Ie meme schema experimental qu' en Va- lais. Cet essai a permis de comparer des equilibres et des doses differents en nu- triments et d' observer leur incidence sur la productivite et la qualite des inflo- rescences sechees.

Materiel et methodes

Description des essais

France

La faisabilite de la mise en culture d'Arfe- misia umbelliformis a ete examinee par Ie Parc naturel regional du massif des Bauges et son Association des agriculteurs, dans Ie

Fig.3. Parcelle experimentale pour Ie test de fumure du Chatelard (F) (photo Ch. Rey).

souci d'e!argir la gamme des produits du terroir et de proteger les populations ende- miques de genepi en Savoie (ANONYME, 2001).

Une etude du comportement cultural et de la resistance aux maladies de deux varietes de genepi blanc (selections RAC 2 et RAC 12) a ete realisee sur quatre sites experimentaux:

Chatelard (660 m), Seythenex (850 m), Leschaux (1020 m) et Semnoz (1650 m).

6Fig.4. Site experimental de Fenis (I) (photo Ch. Rey).

<l Fig.5. Site experimental de Saint-Oyen (I) (photo Ch. Rey).

\l Fig. 6. Vue generale de l'essai de fumure de Liddes (CH) au printemps de la 2c an nee de culture.

(3)

Un essai de fumure a egalement ete realise au Chatelard (fig. 3) ou la qualite de la fu- mure devait permettre d' apprehender les dif- ferents equilibres propices au rendement en sommites.

Italie

Pour la culture d'Artemisia umbelliformis au Val d' Aoste, trois essais ont ete realises sur sept sites experimentaux situes a des altitu- des comprises entre 1000 et 1700 m, dans la vallee de la Doire Baltee, ainsi que dans cer- taines vallees laterales. Ce sont, par ordre croissant d'altitude: Nus, Chatillon, Pollein, Avise, Saint-Oyen, Fenis et Cogne. Ces sites sont caracterises par differents microclimats supposes bien convenir a la culture du genepi.

Parmi les sept sites retenus, six appartiennent a des agriculteurs ou a des personnes ayant acquis une experience dans Ie domaine de la culture des plantes officinales, afin qu'ils puis sent approfondir leurs connaissances dans ce secteur et dans Ie but de mettre en place un premier centre de production.

Une etude du comportement cultural et de la resistance aux maladies de trois varietes de genepi blanc, selection RAC 2, RAC 12 et RAC 16, a ete realisee (tab!. I, Icressai) sur quatre rompues de prairie situees a Fenis, lieu-dit Blanche, altitude 1550 m, exposi- tion nord-est (fig. 4), a Pollein, hameau de Gorretta, altitude 1200 m, exposition nord- ouest, a Chatillon, hameau de Boesse, alti- tude 1250 m, exposition sud, et a Avise, lieu-dit Coudray, altitude 1350 m, exposi- tion sud-est.

L'influence d'un film de paillage sur Ie com- portement cultural de la selection RAC 12 a ete evaluee (tab!. I, 2e essai) aux sites de Saint-Oyen (altitude 1380 m, exposition sud- ouest) (fig. 5) et de Nus (hameau de Blavy, altitude 1000 m, exposition sud-ouest). Les paillages, composes de films de plastique tis- ses noirs et blancs, ont ete places sur des ter- rains precedemment destines a la culture d'autres especes herbacees (pommes de terre et legumes), selon Ie protocole d'essai sui- vant: 2 repetitions sur plastique noir (sur butte); 2 repetitions sur plastique blanc (sur butte); 2 repetitions surplastique noir (terrain plat); 2 repetitions sur plastique blanc (terrain plat); 2 repetitions sur terrain nu (a plat).

L' etude du comportement cultural de deux varietes de genepi blanc selection, RAC 12 et RAC 16, sur un terrain precedemment cultive avec du genepi noir et sur rompue de prairie a ete entreprise sur un des sites experimentaux du jardin botanique «Paradi- sia», a Valnontey de Cogne, altitude 1700 m (tab!. I, 3c essai). Pour chaque variete et chaque precedent cultural, l' essai a ete re- pete deux fois.

Suisse

Du fait qu'il pousse sur la moraine, on sup- pose que Ie genepi blanc necessite peu de nutriments, en particulier peu de matiere or- ganique, pour croltre normalement. En cul- ture cependant, differents essais anterieurs (REY et SLACANIN,1997) montrent que la croissance du genepi blanc est favorisee par une certaine richesse de so!. Quelques en- grais organiques ont deja ete compares, sans toutefois se distinguer significative- ment. Le present essai de fumure organique

Tableau 1. Dispositif experimental dans Ie Val d' Aoste.

1eressai 2'assai 3'assai

Nombre de parcelles de chaque site 16 10 8

Surface de la parcelle elementaire [m2] 5,1 5,1 5,1

Surface totale du site [m2] 81,6 51 40,8

Nombre de plants par m2 [m·2] 15 15 15

Nombre de plants total 4800 1800 588

Repetitions par site 5 x RAG 2

5 x RAG 12 10 x RAG 12 4 x RAG12

6 x RAG 16 4 x RAG 16

Preparation du sol Labour avec apport de fumier composte (env. 0,5 m3/are) au mois de mai 1999; fraisage du terrain avant plantation au mois de juin 1999

Plantation Du 23 juin au 1erjuillet 1999 en utilisant des plants (fig. 2) pourvus de mottes de terreau compresse 4 x 4 cm sur plate- bande, 5 lignes 20 x 25 cm et chemin de 70 cm (15 plants/m2) Arrosage A la plantation: modere, pour favoriser la reprise des piantes;

en cours de culture: modere, selon Ie besoin des piantes Sarclage Manuel; la premiere fois, une semaine apres la plantation;

ensuite, 3-4 fois par an, selon Ie besoin, seulement des parcelles sur terrain nu

Fumure d'entretien 3 kg/are de Patentkali™ 46% K, au mois d'avril 2000 (seulement sur Ie site de Ghatillon)

Recoltes 1999: aucune recolte (formation des rosettes); 2000: 1rere- colte du 7 juin au 16 juillet; 2001 : 2erecolte du 5 juin au 2 juillet

Tableau 2. Modalites et plan de I'essai de fumure de Liddes (CH).

Lieu Liddes (1350 m), parcelle de M. Armel Perrion

Exposition Nord-est, moins de 10% de pente

Variete Selection RAG 12

Distances de plantation En plate-bande de 5 lignes

a

25 x 30 cm et 70 cm de chemin

Parcelle elementaire 10,2 m2 de surface, soit 6 m x 1,70 m Nombre de repetitions Quatre

Surface de I'essai 286 m2

Nombre de plantes 100 plantes par parcelle elementaire Date de plantation 28 juin 1999

Application de la fumure En 1reannee,

a

la plantation et au printemps pour les annees suivantes (Ies engrais sont epandus

a

la main puis enfouis par un leger sarclage)

Engrais utilises Optisol™ standard 3. 3. 3, Patentkali( 30% K et pou- dre de sang 12% N (quantites utilisees: voir tab!, 4) Analyse de sol Avant la 1re fumure, puis au debut de chaque annee Entretien Sarclages et arrosages effectues par Ie cultivateur

Recolte Manuelle (cisaille

a

gazon)

Nombre de recoltes Deux sur 3 ans de culture, soit les 2e (21-26.06.00) et 3eannee (27.06.01)

Stade de recolte Pleine floraison

a

3/4 floraison

Sechage En caisses standard ajourees dans sechoir ventile

a

35 °G

Echantillonnage 50 9 d'inflorescences seches pour chaque analyse

est destine a repondre a cette question, sa- chant que; en culture biologique, seules les fumures organiques sont autorisees.

Les modalites de l'essai, effectue a Liddes,

altitude 1350 m (fig. 6), sont presentees au tableau 2; les resultats de l' analyse de sol et Ie plan de fumure experimente sont rappor- tes dans les tableaux 3 et 4.

(4)

Tableau 3. Resultats de I'analyse du sol de I'essai de fumure de Liddes (CH).

Variantes Temoin 1 2 3 4 5 6

Annees 1999 2000 2001 2000 2001 2000 2001 2000 2001 2000 2001 2000 2001 2000 2001

Dates de prelevement 10.07 18.04 16.04 18.04 16.04 18.04 16.04 18.04 16.04 18.04 16.04 18.04 16.04 18.04 16.04 Carte de visite

MO [%] 3,6 3,6 3,7 3,5 4,3 3,8 3,2 4,3 4,5 4,2 4,2 4,1 3,8 4,2 4

pH 6,3 6,6 6 6,5 6,2 6,4 6,3 6,4 6,2 6,4 6,3 6,3 6,2 6,4 6,2

CaC03 tot. [%] 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Granulometrie

Argile [%] 14,2 12,7 14,1 11,5 13,9 12,9 13,4 13 13,4 13,4 16 12,5 13,5 12,3 13,8

Silt [%] 36,8 34,9 37 35,3 32 35,3 33,6 35,8 36 34,3 30,9 34,2 40,2 37,5 33,3

Sable [%] 49 52,4 48,9 53,2 54,1 51,8 53 51,2 50,6 52,3 53,1 53,3 46,3 50,2 52,9

Elements solubles

p [ppm] 6,3 13,9 15,9 14,9 21,9 23,1 31,8 39,6 37,4 19,3 40,4 22,4 35,2 46,2 51,1

K [ppm] 7,8 0,5 0,4 0,5 0,5 0,6 0,6 0,7 0,6 0,6 0,9 0,6 0,5 0,7 0,6

Ca [ppm] 79 - - - - - - - - - - - - - -

Mg [ppm] 7,8 8,7 7,8 9,9 10,2 10,4 10,3 12,6 10,7 11,5 14,7 9,7 9,3 10,1 10,1

Elements de reserve

p [ppm] 34,8 - - - - - - - - - - - - -

-

K [ppm] 36,9 - - - - - - - - -

-

Ca [ppm] 2494 - - - - - - - - - - - - - -

Mg [ppm] 116 - - - - - - - - - - - - - -

Tableau 4. Equilibres, doses, types d'engrais de I'essai de fumure de Liddes (CH).

Quantite d'engrais par annee et par parce\le elementaire

Equilibres N/P/K

[kg/hal Optisol™ Patent- Poudre

standard kali™ de sang

3.3.3 30%K 12%N

Temoin Pas de fumure 01010 - - -

1 1 . 1 .2 60 I601120 2kg 0,2kg -

2 2.2.4 1201120 I 240 4kg 0,4kg -

3 1. 1 .3 60 I601180 2kg 0,4 kg

-

4 2.2.6 1201120 I 360 4kg 0,8kg -

5 2.1 .2 120 I601120 2kg 0,2 kg 0,5 kg

6 4.2.4 240 I120I 240 4kg 0,4 kg 1kg

Analyses chimiques

Actuellement, les principes actifs les plus recherches dans les cinq especes de genepi, en particulier Ie genepi blanc, sont les mo- noterpenes et les lactones sesquiterpeniques (REY et SLACANIN,1997).

Reception et conditionnement de I'echantillon

L'echantillon de genepi blanc seche (tiges et inflorescences) est transfere des reception avec son contenant (sachet de plastique) dans une enveloppe en aluminium plasti- fiee, identifiee, datee, soudee et mise en chambre temperee (12°C). Des sa sortie de la chambre, I'echantillon est broye dans un

mortier refrigere a I'azote liquide. Une par- tie de l' echantillon est mise a l' etuve pour determiner sa teneur residuelle en eau (ma- tiere seche), tandis que I'autre partie est di- visee en deux lots, un pour I'hydrodistilla- tion puis la quantification GC-MS, I'autre pour l' extraction alcoolique a haute pres- sion puis la quantification par HPLC-UV.

Determination de la matiere seche

Un petit cristallisoir de 25 cm3 est seche et tare; environ 2 g de genepi broye y sont in- troduits, puis Ie cristallisoir est a nouveau pese et ensuite mis a l' etuve a 105°C pendant trois heures (ANONYME,1971). II est en suite transfere dans un dessiccateur sur P20S

jusqu'a refroidissement complet a tempera-

ture ambiante, puis pese. L' operation est re- petee jusqu'a poids constant. La teneur en eau residuelle est ainsi determinee.

Analyse des composes volatils

La determination de la teneur en huile es- sentielle est effectuee sur les tiges et les in- florescences de la plante, par entrainement a la vapeur d'eau dans un hydrodistillateur standard selon la pharmacopee (ANONYME,

1971). Le distillat est recueilli dans un tube gradue, en presence de o-xylene permettant de fixer l'huile essentielle, tan dis que la fraction aqueuse retourne automatiquement dans Ie ballon generateur de vapeur.

L'hydrodistillateur est equipe d'un ballon rond de II contenant quelques billes de verre, environ 500 ml d'eau (qualite Milli-Q) et un barreau magnetique. Le reservoir est rempli d'eau jusqu'a affleurement dans Ie tube de retour. Dans Ie tube du distillat.

0,5 ml de o-xylene est introduit, puis Ie tube est recouvert d'une feuille en aluminium per- foree. Le bain d'huile est chauffe a 120°C et, lorsque la temperature est atteinte, Ie sys- teme est laisse a I'equilibre pendant 90 mi- nutes, puis refroidi pendant 10 minutes. La quantite de o-xylene est relevee. Exacte·

ment 20 g d'echantillon de genepi blanc.

sec et broye, sont alors introduits dans Ie ballon qui est porte a ebullition (120°C) pendant 90 minutes. Apres refroidissement, la quantite de o-xylene et d'huile essentielle est relevee. La difference entre Ie Ieret Ie 2' releve donne la quantite d'huile essentielle tota1e. La teneur en ml d'huile essentielle par 100 g de matiere seche est ainsi deter- minee.

(5)

MCount

7

"a;£:\

6

5

/ eucalyptol

myrcene\ ~

4

-"'1'1

terpinene-4-ol

3

/

beta-pinene bornylacetate

2 camphene

\ / )k

caryophyllene

1 alpha- \

~

Pinen~~

'l

p-cyme e

I

terpinene

1\

/ camphre alpha-terpineol

I ,~

:11 I

0

10_0 12_5 15.0 17_5 20_5 22_5 minutes

, I Segment 2

602 754 907 1059 1212 1365 Scans

Fig. 7. Chromatogramme GC-MS montrant la composition typique en monoterpenes d'une huile essentielle de genepi blanc.

L'huile essentielle et Ie o-xylene sont ensuite transferes dans un flacon marque et scelle.

L' echantillon est des lors pret pour I' analyse GC-MS (fig. 7):

Appareil:

CP-3800; Saturn GC/MS Workstation;

Autosampler CP8200 (Varian) Conditions:

colonne: CpSijTM B CB low bleed/MS (30 m; 0,25 mm; 0,25 mm)

injecteur: 250 OC debit volumique: 1 mlJmin

rampe de temperature: 40 DC pendant 2 min

debit de chaleur: 5 °C/minjusqu'

a

240 DC Detecteur MS:

41-350 m/z.

Les compos ants principaux de l'huile essen- tielle sont identifies

a

l' aide du moteur de recherche NIST integre dans Ie programme Saturn de I' appareil. Cependant, comme Ie camphene, Ie a- et Ie /3-pinene possedent des temps de retention tres proches et sont de meme formule brute, l'injection d'un compose de reference pour chacun d' entre eux est necessaire pour les identifier avec

certitude. La meme approche est appliquee au camphre.

Determination des principes amers

Les echantillons sont prepares par la me- thode d'extraction ASE par solvants pour echantillons solides et semi-solides, dans un extracteur automatique

a

haute pression.

Dans une cellule de 11 ml munie d'un petit filtre en cellulose, environ 3 g de genepi blanc (tiges et inflorescences) sec et broye sont peses. La cellule est ensuite placee sur son support pour extraction automatique:

Apparei/:

ASE 200 (Dionex) Conditions:

pression: 100 bars temperature: 50 DC

solvant d'extraction: ethanol 94%

prechauffage: 2 min etat statique: 5 min volume d'extraction: 60%

purge: 1 min

nombre de cycles: 1 avec rins;age prea- lable.

Le flacon de 20 ml contenant l'extrait est ensuite retire. L' extrait est filtre (filtre de 0,45 mm en polypropylene) et transfere dans un ballon jauge de 25 ml. Le flacon est rince avec de I' ethanol, egalement filtre et transfere dans Ie ballon jauge. Ce dernier est complete par de l'ethanol au traitdejauge.

De par l'abondance de la costunolide, soit environ 80% des lactones sesquiterpeniques presentes, seule cette derniere est quantifiee par la methode HPLC-UV. Sa teneur rela- tive est determinee

a

l'aide d'un standard interne, Ie 1,1-bi(2-naphtol), choisi pour sa facilite d'usage, de dosage et son identifica- tion non equivoque.

Pour determiner precisement Ie temps de retention de la costunolide, l'emploi d'un detecteur MS a ete dans un premier temps necessaire par la suite, seul un detecteur UV est utilise.

Dans un ballon jauge de 10 ml, 1 ml de I' extrait alcoolique obtenu est introduit et exactement 1 ml d'une solution standard de 0,4 gil de 1,I-bi(2-naphtol) est ajoute. Le ballon est ensuite complete au trait de jauge par de l'ethanol. L'echantillon est alors pret pour l'analyse HPLC-UV (fig. 8) dans la- quelle Ie methanol (MeOH) et l'eau (qualite MilliQ) compo sent I'eluant.

Appareil

Multiagilent HPLC 1100 Conditions:

colonne: EC250/3 NucleosijTM 100-5 C8 injection: I ml

eluant: 0-5 min: MeOHlH20 40%

5-25 min: MeOHlH20 40%

---7MeOHlH20 60%

25-35 min: MeOHlH20 60%

---7 MeOHlHp 75%

debit volumique: 0,6 mlImin temperature: 25 DC Detecteur UV:

210 nm.

Lors d' essais preliminaires, la qualite de I' extraction

a

haute pression est evaluee en procedant

a

trois extractions successives du meme echantillon et en determinant

a

cha- que fois la teneur en costunolide de l' extrait (fig. 9). Apres interpretation des resultats et extrapolation de la courbe d'extraction ob- tenue, il est possible d' evaluer Ie pouvoir d'extraction de la methode ASE en une etape: ce dernier correspond

a

80±2% de la

mAU VWD1 A, Wavelength=210 nm (THG\THGCOO42.D) ~e.... 90

200 Q) 80

1,1' bi (2-naphtol) coslunolide :Q"6

70

\

~ c:;) 60

"0 Ui

0

"

50

Q) '0Q) 40

100 :c

t5 30

~20 x

50 Q)

x 10 I :;)

'"

0

I-

10 15 20 25

~ -+ 4-__--4D

D echantilion A

"-- ---+- -+- ---' 0

"---+---1---' echantillon B

"---+---1---'

+---l---l---j : echantilion C -I---l---l---j

echantilion D

~---+---+---~L· __~ ~ 1

2 3

Nombre d'extractions [-I

4 5

Fig. 8. Chromatogramme HPLC montrant la composition en lac- tones sesquiterpeniques d'un extrait alcoolique de genepi blanc.

Fig. 9. Repetabilite et reproductibilite de la technique d'extraction haute pression.

329

(6)

costunolide presente dans l'echantillon. La fiabilite de la methode d'extraction a ete demontree par sa haute repetabilite « 90%

pour quatre extractions independantes).

Les resultats obtenus avec une unique ex- traction

a

haute pression sont designes par la suite comme teneur en costunolide extrac- tible, tandis que les reponses extrapo16es Ie sont comme teneur en costunolide.

Qualite chimique

La qualite chimique du genepi blanc est ap- preciee sur les tiges et les inflorescences seches

a

l' aide de trois grandeurs: la teneur en huile essentielle, la composition chimique de celle-ci et la concentration en principes amers caracterisee par la teneur en costuno- lide de I' echantillon.

La fiabilite des analyses est evaluee en de- doublant plus de la moitie de celles-ci. La representativite des resultats est assuree en prelevant plusieurs lots (entre trois et six) sur chaque parcelle d'essai. Les analyses sont appliquees sur les recoltes des 2e et 3e an- nees de culture avec un nombre de lots cons- tant, sauf pour les echantillons savoyards,

a

cause du taux de mortalite important survenu en 2eannee de culture.

Resultats

Qualite chimique

Le tableau 5 represente de maniere sy- noptique les resultats obtenus selon Ie type de selection, les sites d'essai or- donnes selon une altitude croissante et l'annee de culture. La quantite d'huile essentielle obtenue par hydrodistillation y est exprimee en ml par 100 g de ma- tiere seche et la teneur relative en cos- tunolide en pourcentage massique.

En ce qui concerne les lactones ses- quiterpeniques, les chromatogrammes HPLC-UV des extraits alcooliques con- tiennent de nombreux composes peu volatils (fig. 8) qui n' ont pas ete identi- fies. Comme la somme de ces compo- ses represente systematiquement moins de 20% de la composition totale, la quantite de principes amers est evaluee uniquement sur la base de la teneur en costunolide.

Quant

a

la composition des huiles es- sentielles, les analyses GC-MS permet- tent de reveler la presence de plus d'une centaine de composes differents, dont la plupart sous forme de traces (fig. 7).

Afin de gagner en clarte, les valeurs en pourcentage relatif sont reportees uni- quement pour les composes majeurs au nombre de treize (tabi. 5).

Teneur en huile essentielle

La teneur en huile essentielle ne varie que faiblement en fonction du type de selection (RAC 2, RAC 12 ou RAC 16), mais semble dependre fortement du stade de maturite de la culture. En effet, independamment de la selection, la te- neur a plus que double d'une recolte

a

I' autre, passant en moyenne de

0,5 mlllOO g en 1rc annee

a

plus de

1 mlflOO g en 2e annee de recolte. Le site de l' essai joue aussi un role non negligeable. Ainsi, l' essai de Chatillon (I, 1250 m) presente une teneur deux fois superieure

a

celle de Fenis (I, 1550 m) (tabi. 5). La plante semble repondre au stress thermique en produisant une plus grande quantite d'huile essentielle. La meme tendance est observee dans les essais savoyards pour les deux selec- tions etudiees, ou les sites de plus basse altitude, Chiitelard (F) et Seythenex (F), ont fourni un plus grand rendement que Leschaux (F) (tabi. 5).

Ces variations peuvent etre dues aI' al- titude,

a

la physique et

a

la chimie du sol,

a

la peri ode de cueillette, au stade phenologique de la culture, aux condi- tions climatiques predominantes de la region, ainsi qu'au mode de sechage, element tres important et sou vent non maitrise.

Composition

de I'huile essentielle

L' analyse est relativement complexe, surtout si les composants mineurs sont pris en consideration. Certaines carac- teristiques sont neanmoins presentees dans Ie tableau 5. Les trois selections considerees sont depourvues d' a- ou de {3-thuyone et offrent des caracteres terpeniques distincts et bien marques, qui different toutefois legerement de la litterature (REY et SLACANIN,1997).

En effet, aucune thuyone n'est detectee dans l'analyse chimique par GC-MS et,

a

l' exception du cineol-l,8 qui semble presenter une teneur stable (15± 1%) dans les trois selections independam- ment de l' annee de culture, les autres monoterpenes majoritaires varient sen- siblement d'une selection

a

l' autre et d'une annee

a

l'autre.

Ainsi, la selection RAC 2 est caracteri- see par une teneur elevee en borneol (15%), l-terpinene-4-01 (9-13%) et acetate de bornyle (3%), tandis que la selection RAC 12 possede une teneur en borneol similaire

a

celle de RAC 2, mais accompagnee de fortes teneurs en a-myrcene (6-12%), compensees par une diminution de 1-terpinen-4-01, sur- tout en 3eannee de culture (tabi. 5).

Quant

a

la selection RAC 16, sa forte teneur en a-pinene (20-28%), {3-terpi- nol et trans-caryophillene et la quasi- absence de borneol, surtout en 3eannee de recolte, en font une selection

a

part, ce que traduit egalement son phenotype de couleur gris-bleu et

a

port oblique, qui differe des selections RAC 2 et RAC 12, gris-vert et

a

port erige.

Les teneurs relatives en certains mono- terpenes peuvent varier dans Ie temps.

La selection RAC 12 ne contient en 2e annee de culture que tres peu de a-myrcene (exception Saint-Oyen [I]

et Liddes [CH]), contrairement

a

la 3e annee de culture ou cette teneur double, voire quadruple.

Avec la selection RAC 16, l'inverse est observe pour Ie borneol present en 2can- nee de culture (7%) et disparaissant au profit du {3-pinene en 3e annee de cul- ture (exception Chatillon [1D.

Teneur en costunolide

L'analyse qualitative par HPLC des ex- traits lipophiles montre que la costuno- lide est de loin Ie constituant majoritaire (> 80%) des lactones sesquiterpeniques.

Les dosages relatifs effectues de ce compose pour les sites valdotains ne semblent dependre ni de la selection, ni du site de l' essai. Les teneurs mesurees sont tres similaires (0,5-0,8%) et ne va- rient qu' en fonction de l' annee de cultu- re, exactement comme la teneur en huile essentielle des selections (tabl. 5).

Par contre, lorsque la teneur en costuno- lide est consideree en fonction de la re- gion de l' essai, des differences notables apparaissent. Ainsi, en 2e annee de cul- ture, les essais savoyards contiennent deux fois plus de costunolide que les es- sais valdotains et valaisan (fig. 11) et, en 3cannee, la teneur en costunolide double en moyenne pour les essais valdotains et quadruple pour l' essai valaisan.

A cause du taux de mortalite tres impor- tant en 3e annee de culture, la compa- raison ne peut etre faite pour les essais savoyards.

Comportement varietal

Dans Ie Val d' Aoste, la selection RAC 12 enregistre les meilleurs resultats, SOil une faible mortalite et de bons rende- ments en inflorescences seches dans la plupart des sites. La selection RAC 16 obtient des resultats nuances selon les lieux: dans Ie sol sableux de Fenis (I), Ie rendement est excellent alors qu'il se montre insatisfaisant dans d' autres sites.

Quant

a

la selection RAC 2, trop sen- sible au site, elle n' offre pas de resultat digne d'interet.

(7)

Tableau 5. Resultats globaux sur la quantite en principes amers et huile essentielle et sur la qualite de ceUe derniere de I'ensemble des essais des trois regions alpines.

Huile Costu· Alpha· Cam· Beta- Alpha- 4-terpi- Para- Cineol- Cam- Bor- Herpi- Alpha- Acetate de TranHaryo- essentielle nolide Site Annee pinene phene pinene myrcene nene cymene 1,8 phre neol nene-4-ol terpinol bornyle phyllene

[m1/100gl [%j [%j [%j [%j [%j [%j [%j [%j [%j [%j [%j [%j [%j [%j

1,17 1,11 2000 2,1 1,7 9,5 0,2 3,0 0,5 16,6 1,4 14,8 13,9 1,3 2,0 1,8

Chatelard (F)

2001 A

- - - - - -

-

- - - -

0,89 1,21 2000 1,9 1,7 8,3 6,5 2,4 0,5 13,5 1,8 16,9 9,8 1,1 4,6 2,4

Seythenex (F) 2001

A

- - - - - - - - - - - - - - -

0,65 0,95 2000 1,4 1,7 0,5 7,3 3,1 0,2 12,3 1,7 17,6 11,0 1,3 3,7 3,0

Leschaux (F)

2001 A

- - -

-

- - - - - - - - -

0,34 0,58 2000 2,3 1,8 12,2 0,4 2,5 0,5 11,0 1,2 12,4 10,0 0,9 3,8 3,4

1,50 0,96 Chatilion (I)

2001 2,5 13,6 3,8 1,5 13,1 13,2 15,2 E

2,0 0,4 0,7 1,0 5,7 3,9

.

0,26 0,61 2000 2,2 2,1 9,4 0,3 2,3 0,6 12,9 1,7 16,1 9,0 1,0 3,0 3,7

1,03 0,63 Pollein (I)

2001 1,6 7,2 4,1 1,8 2,2 13,0 0,9 17,6 12,7 2,8 3,2 E

1,3 1,3

0,54 0,75 2000 2,1 1,9 9,1 0,3 2,9 0,5 14,0 2,0 16,3 10,8 1,5 2,9 3,0

1,11 0,81 Avise (I)

2001 1,8 2,3 10,9 3,4 2,0 14,6 16,5 13,9 4,5 3,3 E

0,4 0,7 1,2

0,37 0,45 2000 6,7 6,7 7,5 0,2 1,2 0,4 12,5 2,7 15,4 4,0 0,9 0,9 2,5

0,84 1,04 Fenis (I)

2001 2,2 12,2 3,9 1,4 14,8 13,1 2,8 E

1,5 0,4 0,5 11,5 1,4 3,6

0,45 0,66 Moyenne 2000 3,1 2,9 9,1 0,9 2,3 0,5 12,8 1,9 15,2 8,9 1,1 2,8 3,1

1,12 0,86 ponderee 2001 2,0 1,8 11,0 1,3 3,2 1,8 13,9 0,7 15,1 13,3 1,2 4,0 3,5

1,19 1,14 2000 2,0 1,8 9,2 13,2 2,0 0,4 14,9 2,1 15,4 8,7 1,0 1,8 2,1

Chatelard (F) 2001

B

- - - - - - - - - - - - - - -

1,32 1,23 2000 1,5 1,5 7,2 9,5 1,7 0,4 13,9 2,0 16,8 7,1 1,0 4,3 2,8

Seythenex (F)

2001 A

- - - - - - - - -

0,56 0,69 2000 1,9 1,7 6,0 9,0 2,1 0,2 11,5 2,3 15,1 6,2 1,2 2,2 3,7

Leschaux (F)

2001 A

- - - - - - - - - - - - -

0,45 0,68 2000 1,8 2,3 8,0 3,4 1,6 0,4 13,0 1,9 16,7 5,8 0,8 3,2 3,3

1,36 0,68 Nus (I)

2001 2,1 1,7 12,7 14,1 1,9 1,3 15,8 0,6 12,7 7,6 1,0 1,9 3,3 C

0,42 0,68 2000 2,3 1,8 12,2 0,4 1,6 0,5 11,0 1,2 12,4 10,0 0,9 3,8 3,4

1,41 0,76 Chatillon (I)

2001 1,8 2,1 9,4 13,7 1,9 0,9 15,2 0,7 13,1 7,0 0,8 4,2 3,5 E

0,24 0,55 2000 2,5 2,8 7,9 1,7 1,7 0,6 13,8 2,0 18,0 6,2 1,0 2,0 3,2

1,21 0,79 Poliein (I)

2001 1,8 1,8 8,8 13,4 1,7 1,3 15,6 0,8 15,9 7,4 1,1 2,2 3,5 E

.

0,80 0,66 2000 1,6 1,7 10,7 13,9 1,5 0,6 12,7 1,7 11,4 6,7 1,2 2,4 2,5

0,62 2,41 Liddes (CH)

2001 2,1 2,3 10,0 10,4 1,4 0,6 14,9 0,8 16,6 5,7 0,7 1,7 2,4 0

0,34 0,50 2000 1,7 2,0 9,1 8,0 2,0 0,5 12,5 2,6 17,6 7,9 1,1 1,7 2,9

1,22 0,50 Avise (I)

2001 2,0 2,1 9,6 10,2 1,7 1,1 15,7 0,7 15,8 6,2 1,0 2,1 2,9 E

0,41 0,53 2000 1,9 2,0 8,2 13,0 1,6 0,3 14,6 2,4 15,3 6,0 0,9 1,9 3,0

1,95 1,18 Saint-Oyen (I)

2001 1,7 2,1 9,3 13,9 1,1 0,9 12,0 1,1 17,1 5,1 0,7 5,8 3,5 C

0,47 0,25 2000 5,9 7,8 9,2 0,2 1,1 0,4 11,9 2,6 14,3 4,2 1,0 1,0 2,7

0,65 0,79 Fenis (I)

2001 1,8 5,2 2,5 0,8 14,2 0,6 12,7 6,0 1,9 3,2 E

1,4 10,0 1,0

0,53 0,61 Moyenne 2000 2,5 2,8 9,2 6,2 1,6 0,5 12,9 2,1 15,2 6,5 1,0 2,3 2,9

1,19 0,98 ponderee 2001 1,9 1,9 9,2 12,2 1,8 1,0 14,8 0,8 14,8 6,5 0,9 2,8 3,2

0,21 0,58 2000 2,3 0,7 25,1 0,3 2,1 0,4 11,3 0,6 1,4 6,3 1,5 0,2 5,8

1,29 0,88 Chatillon (I)

2001 2,6 0,5 22,5 1,7 1,7 1,4 14,0 0,3 3,8 8,3 1,4 1,4 4,4 E

0,26 0,50 2000 3,0 1,5 19,6 0,3 1,5 0,6 13,9 0,7 2,3 7,7 1,2 0,6 4,0

0,85 0,81 Poliein (I)

2001 2,7 27,6 1,8 2,5 15,4 0,1 1,4 10,0 0,4 4,7 E

0,1 1,1 2,1

.

0,36 0,60 2000 2,9 1,0 26,8 0,5 2,1 0,5 16,6 0,8 9,1 2,2 1,8 0,1 5,2 1,00 0,76 Avise (I)

2001 3,2 0,1 36,7 2,5 2,0 14,6 0,1 0,6 10,5 1,6 0,4 3,6 E

-

0,5

0,29 0,39 2000 6,7 6,2 6,9 0,2 1,1 0,4 10,4 2,6 14,5 4,0 0,9 0,9 3,0

0,61 1,01 Fenis (I)

2001 2,2 0,1 25,8 0,4 2,6 0,4 18,5 0,1 0,8 7,8 0,2 E

2,3 5,7

0,28 0,52 Moyenne 2000 3,7 2,4 19,6 0,3 1,7 0,5 13,1 1,2 6,8 5,1 1,4 0,5 4,5

0,94 0,87 ponderee 2001 2,7 0,2 28,2 0,9 2,2 1,6 15,6 0,2 1,7 9,2 1,9 0,6 4,6

Remarque: A: valeur unique. B: moyenne de 3 mesures. C: moyenne de 4 mesures dont 2 d'un sol butte.D:moyenne de 4 mesures dont la valeur extreme a ete remplacee par la valeur moyenne. E:moyenne de 5 mesures dont la valeur extreme a ete remplacee par la valeur moyenne.

331

(8)

200 Selection

-

- - - tendance2000

<> RAG 2 0

• •

0 RAG12 0

~ 0 RAG16 v

--- tendance2001

---Q;--

RAG 2 0_ "

"

-

RAG12RAG16 _--v

"

--6 ,,-d

"

v/

=

I.

" "

I

n

"

'" 150

~

~ 100 E

"

-0 C

&! 50

o

600 800 1000

Altitude 1m]

200

200.---~---~----~---~---~

1200

"'~~150+---+---~~~~----~~--~~~

~

~100+_---+_---~~~~~----_r---~

E

Q)

"0

~c 50+---+-~~~~~~~---_+---~

o

1400 1600

o

+-~--~~----~--~---+---~----~

40

Teneur en sable du sol [%]

i

I

,... ....J.) 0

A

.... ....

II ~ ....--- '. I.)

....--Q_ •

0 ....

.•. r... ".

I ... 1.... ;···

Fig. 10.Effet de l' altitude sur la productivite en matiere seche des selections de l' ensemble des essais des trois regions.

1,5.---~---~---~---~----~

~ .Q

"

:2

(5 C::l

§

C

~ 0,5 ::l

"

C

~

~ 100 E

Q)

"0

c

~ 50

) ···.0 8<>

o· ..

:n

Selection -u-v

--- tendance 2000 () RAG 2

o RAG 12

DRAG 16

o o

50 60 70 80 90

2 4 6 8 10

Altitude [m]

o+---+---+---,_---~---~

600 800 1600

Teneur en argile du sol [%]

1000

Selection

- - - tendance 2000 <> RAG 2 0 RAG 12 0 RAG 16 - - - tendance 2001 • RAG 2 • RAG 12 • RAG 16

1200 1400

Fig. 11. Effet de I'altitude sur la teneur en costunolide en2c annee de culture des differentes varietes.

Choix du site cultural

Altitude

(fig_ 10)

Le genepi blanc a besoin d'un climat montagnard pour atteindre sa croissance optimale en culture. En effet, les resul- tats montrent que Ie rendement moyen en tiges et inflorescences seches (fig. 10) est superieur en altitude (1300-1600 m).

Cette variation est probablement Me

a

la diminution du taux de mortalite avec I' altitude,

a

l' exception de l' essai de Saint-Oyen (I) OU,

a

cause de son sol lourd et trop riche, Ie faible nombre de survivants est compense par la taille gi- gantesque des plantes (fig. 5).

L' essai du Chatelard (F) presente la plus basse productivite specifique en huile essentielle et en principes amers, due

a

la forte mortalite causee par un sol trop lourd et par la basse altitude.

Les temperatures elevees enregistrees dans l' essai ont defavorise l'initiation florale des plantes entrain ant cette fai- ble productivite.

Types de sols

II apparait clairement que la physique du sol a une importance preponderante dans Ie rendement en inflorescences seches (fig. 12). Les sols les plus propices

a

la

332

Fig. 12. Effet de la physique du sol sur la productivite en matiere seche des essais en Val d' Aoste.

culture sont les sols legers et bien drai- nes. Le drainage empeche Ie develop- pement des maladies fongiques, redui- sant ainsi la mortalite des plantes. A I' inverse, les sols lourds favorisent la stagnation de l'eau et permettent aux champignons devastateurs de detruire la recolte.

Precedent cultural

Le precedent cultural n' est pas negli- geable dans Ie choix de la parcelle

a

cultiver. Les essais montrent que les sols sur rompue de prairie sont les moins infestes par les champignons pathoge- nes, contrairement aux jardins potagers ou aux champs cerealiers (tabl. 7; sites de Fenis, Pollein, Chatillon, Avise, Liddes).

Fertilite du sol

L' analyse du sol des differents essais vald6tains donne des taux de matiere organique tres differents. Par exemple,

a

Saint-Oyen (I), Ie taux de matiere or- ganique de 10% a fortement facilite la croissance foliaire en Ire annee de cul- ture (fig. 5) mais s' est montre finalement defavorable en matiere de mortalite et de rendement en tiges et inflorescences seches, en raison d'une forte attaque de

Fusarium durant I'hiver suivant. En conclusion, ce type de sol est

a

eviter.

Les resultats de I'analyse de sol de l'essai de Liddes (CH) vont dans Ie meme sens (tabl. 3): un taux de matiere organique faible est preferable.

Fumure organique

Selon les resultats de l' essai de Liddes (CH) (fig. 17), les fumures riches en azote (120 et 240 kg/ha) offrent les meilleures productivites en huile es- sentielle et en principes amers (tabl. 6).

Cependant, l'apport d'azote, en favori- sant la croissance, entraine une legere baisse de qualite exprimee par Ia teneur en huile essentielle. Dans un essai ult(~- rieur, il serait interessant de fractionner la fumure azotee et de l' apporter surtout apres la recolte. Cela devrait permettre d'une part de freiner et de stresser un peu les plantes avant la floraison, avec une augmentation probable des teneurs en principes actifs, et d'autre part d'ac- croitre la croissance des rosettes apres la recolte jusqu'

a

I' arret de la vegetation.

Cette croissance permettrait d'augmen- ter Ie rendement en tiges et inflorescen- ces seches, car la taille des rosettes en automne est directement correlee au rendement de Ia recoite de l'annee sui-

(9)

Tableau 6. Effet de la fumure sur les productivites specifiques des essais du Chatelard (F) et de Liddes (CH).

Productivite Annee 2000 Annee 2001

Dose N Dose P Dose K Site cumulee Produit

Qualitatif Quantitatif Qualitatif Quantitatif [b] I [d]

[a] I [e] [b] I [d] [a] I [e] [b] I [d]

TM

°

unite/ha

°

unite/ha

°

unite/ha Chatelard (F)* Huile essentielle 1,26 ± 0,24 5±1 - -

Principes amers 0,89± 0,09 36±4 - -

Liddes (CH)** 246 ± 4 Huile essentielle 0,96 ± 0,04 144 ± 4 0,62 ± 0,03 102±4 4630± 120 Principes amers 0,96± 0,05 1450±50 1,93±0,07 3180± 110

5 120 unites/ha 60 unites/ha 120 unites/ha Chatelard (F)* Huile essentielle 1,44 ± 0,27 5± 1- -

Principes amers 1,08± 0,08 33± 1 - -

Liddes (CH)** 226 ± 12 Huile essentielle 0,83 ± 0,01 132 ± 4 0,49±0,04 94± 11 5570±240 Principes amers 0,74±0,01 940±30 3,03± 0,06 4630±240

1 60 unites/ha 60 unites/ha 120 unites/ha Chatelard (F)* Huile essentielle 1,49 ± 0,17 6±1 - -

Principes amers 1,09±0,18 33±3 - -

Liddes (CH)** 215±7 Huile essentielle 0,94 ± 0,01 146 ± 7 0,46 ± 0,02 69±2 5100±140 Principes amers 0,55±0,01 680±40 3,96 ±0, 13 4420± 130

3 60 unites/ha 60 unites/ha 180 unites/ha Chatelard (F)* Huile essentielle 1,44 ± 0,27 6±1 - -

Principes amers 1,00± 0,05 31 ±2 - -

Liddes (CH)** 215 ± 12 Huile essentielle 1,03 ± 0,02 172 ± 12 0,32 ± 0,02 43±2 3770±300 Principes amers 0,68±0,01 900± 60 2,65 ±0,09 2880±290

6 240 unites/ha 120 unites/ha 240 unites/ha Chatelard (F)* Huile essentielle 1,49 ± 0,01 5±1 - -

Principes amers 1,08± 0,08 31 ± 1 - -

Liddes (CH)** 235 ± 17 Huile essentielle 0,85 ± 0,02 146 ± 16 0,39 ± 0,02 89 ± 7 6730±430 Principes amers 0,76± 0,03 1050±120 3,09± 0, 13 5679 ±410

2 120 unites/ha 120 unites/ha 240 unites/ha Chatelard (F)* Huile essentielle 1,52 ± 0,07 6±1 - -

Principes amers 1,23±0,10 37±5 - -

Liddes (CH)** 193±7 Huile essentielle 0,90 ± 0,06 48 ± 7 0,23 ± 0,02 45 ± 7 5630±41O Principes amers 0,71±0,01 940±50 3,04±0,11 4690±410

4 120 unites/ha 120 unites/ha 360 unites/ha Chatelard (F)* Huile essentielle 1,59 ± 0,49 6±1 - -

Principes amers 1,09±0,01 31 ±2 - -

Liddes (CH)** 127±6 Huile essentielle 0,23 ± 0,03 39 ± 4 0,50 ± 0,03 88±5 3340±270 Principes amers 0,55± 0,03 760±40 1,83±0,19 2580±270

Huile essentielle: [a]en ml hydrodistillat/100 9 plante sache;[b]en ml hydrodistillat/m2. Principes arners: [e]en%costunolide; [dJen mg costunolide extractible/m2; ±deviation standard. Remarque: *= moyenne de 2 mesures; •• = moyenne de 3 mesures.

Fig. 13. Vue de details de la variante fumure 5 de I' essai de Liddes (CH) avant la recolte de 3cannee (photo Ch. Rey).

vante. Le taux plus eleve en huile es- sentielle des echantillons savoyards, in- dependamment des divers equilibres et doses testes, peut etre attribue au stress imputable aux temperatures elevees de l'essai du Chatelard (F). En ce qui con- cerne Ie principe amer majoritaire, la costunolide, sa teneur relativement ele- vee en 3e annee de culture dans I' essai de Liddes (CH) (tab!. 7) n'est actuelle- ment pas expliquee (fig. 13).

Entretien du sol

Le tableau 8 montre les resultats de l'ef- fet du paillage tisse, blanc et noir, sur les productivites specifiques en huile essen- tielle et en principes amers, dans divers sites valdotains. Aucune difference signi- ficative n'est appame, ni entre ces deux qualites de paillage, ni avec Ie temoin.

Cependant, Ie paillage peut jouer un role interessant contre les adventices (fig. 14).

1,1

Terrainplat

sansplastique!~O~,8~~~~~==::::;::===2=,=8::::;::=====::;:~~~ __

o 2 3 4 5

Heuresdetravail

I

[JTotal plantation 0Epandage fertilisation 0Total desherbage 0Montage de la bulle 0Recolte

I

Fig. 14. Analyse des temps de travail de la plantation it la recolte des brins, pour deux ans sur 100 pieds.

333

(10)

Tableau 7. Productivites en huile essentielle et en principes amers de I'ensemble des essais des trois regions alpines.

Selection RAC2 RAC12 RAC 16

Lieu Altitude Annee 2000 2001 Cumulatif 2000 2001 Cumulatif 2000 2001 Cumulatif

Chatelard (F)* 650m Huile essentielle 5 ± 1 - -

Principes arners 36±4 - -

Nus (1)** 1000m Huile essentielle 21 ± 8 60 ±30 80 ± 30

Principes arners 260± 70 210± 130 470± 150

Chatillon (1)*** 1250m Huile essentielle 15 ±2 28 ± 9 43 ±9 27±4 29 ±8 56 ±9 25 ±6 11 ± 1 36±6 Principes arners 210±30 140±40 350:1:50 350±60 120±40 470:1:70 550±60 61 ±3 610±60

Pollein (1)*** 1300m Huile essentielle 3±1 11 ±4 14 ± 4 6±1 34 ±8 40 ±8 8±2 11 ±3 19 ± 4

Principes arners 67± 16 54± 16 121:1:16 100± 30 170±40 270:1:50 123± 18 80±30 200±40

Liddes (CH)** 1350m Huile essentielle 144± 4 102 ± 4 246 ± 4

Principes arners 1450± 50 3180±110 4630 ± 120

Avise (1)*** 1350m Huile essentielle 46 ±5 35 ± 10 81 ± 11 33± 3 150 ± 60 180 ± 60 47 ± 7 34 ± 20 81 ± 21 Principes arners 520± 70 200±50 720:1:90 390±50 460±150 850±160 650± 120 190±100 840± 160

Saint-Oven (1)** 1380m Huile essentielle 24 ±9 56 ±20 80±22

Principes arners 290±80 270±90 560 ± 120

Fenis (1)*** 1550m Huile essentielle 49 ± 10 140 ± 50 190 ± 50 52 ± 10 98 ± 7 150±12 47 ± 7 43 ± 9 90±11 Principes arners 470±90 1260±300 1700±300 230±50 950±120 1180± 130 500±50 590± 150 1090±160

Hulle essentielle en ml hydrodistillatlm2. Principes amersen mg costunolide extractible/m2; ±deviation standard.

Remarque:*=moyenne de 3 mesures;**=moyenne de 4 mesures;***=moyenne de 5 mesures.

Tableau 8. Effet du paillage sur les productivites specifiques des essais de Nus et de Saint-Oyen dans Ie Val d' Aoste.

Variante Sol Site Cumulatif Produit 2000 2001 Moyenne

Pailiage Plate· Nus 72 ± 6 Huile essentielle 22 ± 6 50 ± 6 36

blanc bande 460± 90 Principes arners 231 ±3 233±91 480

42 Saint·Oyen 100 ± 60 Huile essentielle 32 ± 18 65 ± 52 49 260

570±210 Principes arners 267± 12 300±211 280 34

Butte Nus 32 ±8 Huile essentielle 18±4 14±7 16 230

260± 30 Principes arners 197 ± 15 59±29 130 27

Saint·Oyen 70 ± 30 Huile essentielle 22±6 52 ± 28 37 210

580±270 Principes arners 320±220 258 ± 148 290

Terrain nu Plate- Nus 110 ± 80 Huile essentielle 23 ± 18 84±74 54

bande 520± 310 Principes arners 210±140 314 ± 276 260

56 Saint-Oven 120 ± 50 Huile essentielle 20 ± 11 95 ± 47 58 320

760±240 Principes arners 320± 110 435 ±217 380 47

Nus 65 ± 9 Huile essentielle 20 ± 2 45±9 33 280

420±90 Principes arners 310±90 110± 3 210

39

Butte Saint·Oyen 91 ± 18 Huile essentielle 27 ± 18 64±4 46 250

570± 160 Principes arners 250± 160 322±5 290

Paillage nair Plate· Nus 29 ± 3 Huile essentielle 15±3 14 ± 1 15

bande 310±100 Principes arners 250± 100 66± 18 160

25

Saint·Oyen 70±40 Huile essentielle 15 ±4 57 ± 29 36 270

780 ± 370 Principes arners 460±320 319 ± 187 390 33

Butte Nus 52 ± 20 Huile essentielle 21 ± 5 31 ± 19 26 260

420± 120 Principes arners 240±40 185± 114 210 41

Saint·Oyen 110 ± 40 Huile essentielle 31 ± 12 80 ± 33 56 250 570± 160 Principes arners 250± 160 322±5 290

22 ± 2 54 ± 7 Moyenne 38

280:1:20 240± 30 gemiraie 260

Hulle essentielle: en ml d'hydrodistillatlm2. Principes amers:en mg de costunolide extractible/m2; ±= deviation standard.

334

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(11)

Sur ce point, Ie paillage noir est prefe- rable, car Ie blanc n'empeche pas l'herbe de germer sous la toile et meme de la soulever.

Dans les differents essais, la culture en plate-bande ou en butte ne montre pas de differences significatives dans la productivite en huile essentielle ou en principes amers. Notons qu'en sols lourds et tres arroses, la butte pourrait favoriser un meilleur drainage.

Maladies

Taux de mortalite

La mortalite des pIantes en cours de culture est liee

a

la structure physique et

a

la fertilite du sol, ainsi qu'au pre- cedent cultural. La figure 15 illustre deux cas opposes. Dans l'essai de Fenis (I), ou Ie sol est drainant et pauvre, un faible taux de mortalite est enregistre contrairement

a

Saint-Oyen (I), ou Ie sol est lourd et tres riche. Il faut noter que, dans certaines variantes des deux essais, des plantes considerees comme mortes

a

l'automne ont parfois repousse au printemps.

Types de maladies

Dans les differents essais des trois re- gions, plusieurs maladies sont

a

l' ori- gine de la mortalite des plantes. Les analyses effectuees ont permis d'identi- fier trois types d'infection (VIRET, comm. pers.): la fusariose, la scleroti- niose (fig. 16) et Ie rhizoctone (BOLAY, comm. pers.). La fusariose est surtout virulente dans certaines parcelles val- dotaines, tandis que les deux autres champignons sevissent en Savoie et en Valais.

Le moyen de lutte Ie plus efficace contre ces attaques consiste

a

choisir une par- celle appropriee (sol drainant, moyen- nement fertile, rompue de prairie) et des varietes resistantes ou tolerantes aux maladies comme les selections RAC 12 etRAC 16.

Rendements

Tiges et inflorescences seches

De tous les sites experimentaux, les essais de Fenis (I) et de Liddes (CH) (fig. 17) donnent les meilleurs rende- ments en tiges et inflorescences seches au m2. A Liddes (CH), sur les deux re- coltes, Ie rendement cumule de la se- lection RAC 12 pour les meilleures va- riantes de fumure s'eleve

a

400 g/m2

(fig. 13). A Fenis (I), Ie rendement cu- mule de la meilleure variante (RAC 16) atteint 300 g/m2. Par rapport aux essais anterieurs (REY et SLACANIN,1997),

100

~

.Elc ctl>

.~ 50

::::J Ul Q)

"C X::::J I-ctl

0 0 100

~

Ul

'Ectl .~>

::::J 50

Ul Q)

"C X::::J I-ctl

0 0

Fenis (1550 m)

¢ RAC2

-o-RAC 12 D RAC 16

365 Temps Oours]

730

Saint-Oyen (1380 m) -0- paillage blanc· plat -0- terrain nu . plat ....•... paillage noir - plat --fr-paillage blanc - butte --fr-terrain nu . butte

-+-paillage noir . butte

365 Temps Oours]

730

Fig.15. Effet de la physique et de la richesse du sol sur la mortalite des essais de Fenis et de Saint-Oyen en Val d' Aoste cultives sur terrain nu et sur paillages).

ces deux rendements representent une nette augmentation de 20

a

30%, prin- cipalement imputable

a

une meilleure maitrise culturale des essais.

Productivite specifique en huile essentielle

L'analyse des resultats obtenus pour la teneur en huile essentielle, exprimee par unite de masse de tiges et inflorescen- ces seches, est modifiee si la producti- vite specifique en huile essentielle, ex- primee par m2 de culture, est cons ide- ree (tabl. 7). Si la productivite depend toujours largement du stade de maturite Fig. 16. Gros plan sur les fructifications

(sclerotes) noires du champignon Scleroti- nia

a

l'ceuvre sur Ie genepi blanc lors de l'essai de fumure de Liddes (CH) (photo Ch. Rey).

450 400

~ 350

--

g 300

en:iE c 250

.•..Q)

200 cQ)

E 150

Q)

"C

cQ)

a: 100 50

0 Temein

nen fume

1 3

60kg N

245 120 kg N Variantes fumure

6 240 kg N

Fig. 17. Rendement en inflorescences seches cumule sur deux annees de l'essai de fumure de Liddes (CH).

335

(12)

de la plante et dans une moindre mesure du site de production, ce n' est plus au Chatelard (F) que la meilleure produc- tivite est obtenue mais

a

Fenis (I). La teneur en huile essentielle

a

moitie plus faible de Fenis (1) est largement com- pen see par un rendement en tiges et in- florescences seches nettement superieur, dii

a

la taille importante des plantes et au faible taux de mortalite enregistre.

La productivite en fonction de rage de la plante est caracteristique de la selec- tion. Ainsi, la selection RAC 16 fournit sa meilleure productivite en 2eannee de culture, cette derniere diminuant ensuite de 20% I'annee suivante, tan dis que les selections RAC 2 et RAC 12 voient leur productivite doubler de la 2e

a

la 3ean-

nee de culture.

Productivite specifique en principes amers

Les tendances observees pour la produc- tivite specifique de l'huile essentielle au sujet du site de production et de la selection se retrouvent egalement, mais en proportions legerement differentes, pour les principes amers. En 2e annee de culture, un effet dii

a

l' altitude est mis en evidence (fig. 11), contraire- ment

a

l' annee suivante (tab!. 7). Ainsi, l' essai de Fenis (1) enregistre de loin la meilleure production de principes amers, trois fois superieure

a

celIe de la moyenne des trois autres sites. La se- lection RAC 16, la plus productive en 2e annee de culture, voit sa valeur chu- ter de moitie l' annee suivante, tandis que la productivite des deux autres se- lections augmente considerablement en 3eannee de culture.

Effet du paillage sur

les productivites specifiques

Les effets du paillage sur les producti- vites specifiques en huile essentielle et en principes amers sont difficiles

a

eva- luer. Les resultats obtenus pour les va- riantes etudiees (paillage blanc, paillage noir, terrain nu, plate-bande, butte) ne sont pas significativement differents et se contredisent d' une recolte

a

l' autre ou d'un site

a

l'autre (tab!. 8).

Effet de la fumure sur

les productivites specifiques

Pour la qualite de la fumure, l'equilibre N:P:K=2:1:2, avec respectivement 120, 60 et 120 kg/ha, semble livrer, inde- pendamment de l' annee de culture, les meilleurs resultats (tab!. 6) pour la pro- ductivite specifique en huile essentielle et en principes amers, en notant que, si la

productivite en huile essentielle diminue sensiblement en 3e annee de culture, en revanche la teneur en principes amers explose, passant de 900

a

4000 mg/m2

(tab!. 6). Ces resultats doivent etre rela- tivises car les parcelles temoins (tabl. 7) demontrent parfois une productivite su- perieure aux parcelles fumees.

Perspectives

Ces essais conduits dans trois pays ont permis de poursuivre la recherche va- rietale et culturale du genepi blanc sans en oublier l'aspect qualitatif. Dans Ie Val d' Aoste, les resultats des differents essais ont permis de mieux cerner Ie site et l'itineraire cultural optimal. En Savoie, Ie choix malheureux du site, trop bas en altitude et mal draine, a compromis les resultats de l'essai de fumure. En Valais, les resultats obtenus sur Ie site de Liddes (CH) ont permis de mieux evaluer la fumure optimale pour cette culture.

A l'avenir, differentes pistes restent en- core

a

explorer, en parcourant les etapes suivantes:

1. Poursuite des travaux de selection sur les maladies.

2. Selection et choix de varietes selon les parfums souhaites (presence ou augmentation de la teneur de(X-et/ou {3-thuyone, de cineol-1,8, de bor- neol, de(X-et/ou {3-pinene, ...).

3. Poursuite de la recherche sur la fu- mure (analyse des cendres pour con- naitre les exportations) avec, entre autres, Ie fractionnement de la fu- mure azotee.

4. Composition de l'huile essentielle en fonction du stade phenologique et de la partie de la plante consideree.

5. Etude de l'incidence des tempera- tures sur I'induction florale.

6. Etude de l'influence des conditions de sechage sur Ie rendement en prin- cipes actifs.

Remerciements

Nous exprimons toute notre gratitude pour leur collaboration

a

Patrick Ansel- metti, Bertrand Besse, Natalino Bionaz, Benedicte Bruttin, Christoph Carlen, Claude-Alain Carron, Jean Champion, Benoit Claude, Andre Cottagnoud, Ma- deleine Darioli, Emeline Delong, Anna Denarier, Mario Desandre, Chantal Fournet, Maurice Girollet, Pascal Jac- quemettaz, Lucile Marton, Marie Mau- bon, Charly Mittaz, Claire Paganelli, Armel Perrion, Brigitte Pitteloud, Do- minique Pivot, Pierina Porliod, Andre Schwarz, Guido TModule, Olivier Vi- ret, Paola Vittaz, Orbelina Voyat, Frans Zonnevijlle.

Bibliographie

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Actes du 4' colloque Mediplant du 23 au ~5 septembre 1999, Conthey (Suisse), 17-32.

Riassunto

II progetto interregionale sui genepi bianco (Artemisia umbelliformis Lam.) In seguito alla pubblicazione dei lavori sulla domesticazione e la selezione del genepi bianco(Artemisia umbellifol7nis Lam.), si sono realizzate dal1999 al 2001 delle prove in Valle d' Aosta (Italia), in Savoia (Francia) e in Vallese (Svizzera). Le prove vel1evano sullo studio del comportamento di 3 varieta in vari ambienti montani e su dei test di concimazione. Questo lavoro di collaborazione e di scambi ha dato i seguenti risultati:

- Ie varieta RAe 12 e RAe 16 si sono mostrate superiori alia varieta RAe 2 nella maggioranza dei siti sperimentali;

- la scelta de sito colturale si avvera essenziale per la produttivita quantitativa e quali- tativa di questa coltura, la quale richiede un'altitudine media da 1000 a 1600m, un'esposizione S, SE et SO e un suolo ben drenato con un debole livello di fertilita:

- la pacciamatura plastica tessuta, i1 cui scopo

e

quello di ridurre i costi del diserbo, ha mostrato la superiorita del tela nero rispetto aHaqualita bianca e ad un testimone senza pacciamatura;

- la prova di concimazione organica non a fatto apparere differenze significative tra il la prova di riferimento e Ie variante con concimazione deboli de azoto (60 kg/ha).

Mentre invece, a dosi superiori (120 e 240 kg/ha) i rendimenti hanno augmentato di circa 15% (fino a 400 g/m2su3anni di cultural.

Referenzen

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