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Susanne Brunner: dirigeante du Protected Site

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Academic year: 2022

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297 Recherche Agronomique Suisse 6 (6): 297, 2015

P o r t r a i t

«Coordinatrice scientifique, on pourrait penser que c’est simplement un travail de bureau, mais mes fonctions sont extrêmement variées», déclare Susanne Brunner. La biologiste moléculaire de 37 ans gère les trois hectares de parcelle d’essai protégée pour les plantes génétique- ment modifiées sur le site d’Agroscope à Zurich-Recken- holz, aussi connue sous l’appellation de Protected Site.

Depuis 2014, des essais de dissémination ont lieu ici avec du blé génétiquement modifié. Cette année, des essais avec des pommes de terre génétiquement modifiées sont venus s’y ajouter.

Son téléphone portable retentit et Susanne Brunner se dépêche pour aller ouvrir une serre. Peu de temps après, la voilà qui revient à bout de souffle et qui explique: «J’organise tout pour que les essais de dissémi- nation puissent avoir lieu.» Elle demande les autorisa- tions, lave également les pots de temps en temps ou aide ses collègues à multiplier l’agent pathogène du mildiou pour les essais avec les pommes de terre.

Mais Susanne Brunner n’intervient pas qu’au pied levé, elle tient les rênes. Elle fait le lien entre la recherche et le groupe sur le terrain, l’atelier et le service de sécu- rité. Elle décide avec le groupe sur le terrain comment appliquer les directives dans les essais autorisés, quand les filets de protection contre les oiseaux doivent être posés, ou quand il faut pulvériser pour éviter que des mesures n’aient lieu en même temps. «J’ai affaire à un très grand nombre de personnes différentes et j’aime bien cela», dit-elle. Elle apprécie particulièrement la col- laboration avec les praticiens du groupe de terrain et de l’atelier, qui lui donnent des conseils précieux pour la réalisation des essais.

Avant que le Protected Site ne soit utilisé pour la pre- mière fois l’an dernier, de nombreux préparatifs ont été nécessaires, depuis la construction de la double clôture jusqu’à l’appel d’offres international pour la surveil- lance. La restructuration d’Agroscope a rendu la procé- dure encore plus complexe. C’est pourquoi le soutien moral et professionnel que Susanne Brunner a reçu de ses collègues du groupe «Biosécurité» était si important pour elle. Cette année, elle a pu rendre à sa collègue Ursula Aubert les divisions Sécurité et Infrastructure –

«un grand soulagement» – et a donc plus de temps pour mettre en place de nouveaux projets et entretenir le contact avec les autres scientifiques. «J’ai l’impression d’avoir été formée exprès pour ce poste», dit l’ancienne

chercheuse fondamentale, «mais après mon post-doc, j’aurais également pu atterrir dans une entreprise de semences ou à l’Union suisse des paysans.» Dans un projet du Programme national de recherche «Utilité et  risques de la dissémination des plantes génétique- ment modifiées» (PNR  59), elle a développé certaines des lignées de blé génétiquement modifié cultivées aujourd’hui sur le site protégé. Elle a ensuite travaillé comme collaboratrice scientifique au secrétariat de la Commission fédérale d’experts pour la sécurité biolo- gique et était employée par son directeur de thèse, Beat Keller de l’Université de Zurich – notamment pour rédi- ger la demande d’autorisation de dissémination pour le blé génétiquement modifié. Elle sourit lorsqu’elle repense à l’entretien d’embauche pour le poste de doc- torant: «A l’époque, je disais que je ne voulais pas prendre part au débat public sur le génie génétique dans la production végétale, mais me concentrer sur la recherche.»

Entre-temps, elle s’est habituée à la communication et se réserve suffisamment de temps pour les relations publiques. Elle a cependant du mal à accepter le rejet total du génie génétique vert: «Cette technologie, incontournable dans la médecine et l’industrie, a trop de potentiel pour ne pas être utilisée pour les plantes également. Le reste du monde mise sur les plantes géné- tiquement modifiées. La Suisse aussi doit travailler avec cette technologie, c’est la seule façon de vraiment la comprendre.»

Erika Meili, Agroscope

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