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Choisir le bon mélange pour mieux s’assurer contre les aléas de la météo

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SEMIS

Choisir le bon mélange pour mieux s’assurer contre les aléas de la météo

L’expérience montre que la météo

correspond rarement à la norme.

Le changement entre les années sèches et humides

est plus la règle que l’exception.

L

es semis de prairies qui suivent la récolte des cé- réales sont bientôt sur le pas de la porte. La question est de savoir quel mélange est le bon pour son exploitation. Trop souvent, le choix du mélange se fait sur la base de critères superficiels en raison des contraintes de temps, même s’il est important de tenir compte des conditions de croissance afin d’exploiter au mieux possible le potentiel de production.

Ne pas confondre météo et climat!

Les conditions naturelles de production sont essentielle- ment déterminées par le sol et le climat. Bien que l’on puisse encore assez bien se préparer au facteur sol, cela devient

plus difficile avec le climat. En termes simples, le climat est la valeur moyenne de la météo d’un endroit pendant une cer- taine période de temps. Les météorologistes utilisent habi- tuellement une période de trente ans pour calculer cette moyenne. Malheureusement, il arrive rarement que le temps corresponde exactement à cette valeur moyenne. Au contraire, les années plus ou moins sèches alternent avec celles qui doivent être décla- rées comme «humides». Ces aléas climatiques ont un effet direct sur la production de nos prairies et pâturages et ne sont pas prévisibles. Dans le do- maine des prairies semées, on a, contrairement aux prairies naturelles, la possibilité de compenser l’incertitude des fluctuations climatiques im- prévisibles en choisissant un mélange plus approprié.

Le bon mélange

Le choix d’un mélange stan- dard s’effectue d’abord sur la base de la durée de la culture.

Ils existent des mélanges pour une durée de un an (éti- quette jaune), de deux ans

(une hivernation, étiquette rouge), de trois ans (deux hi- vernations; étiquette verte) et de quatre ans et plus (éti- quette bleue). En plus de la durée, les pratiques d’exploi- tation et le mode d’utilisation du fourrage déterminent le choix. Il faut aussi tenir compte des conditions naturelles du lieu (précipitations, altitude, exposition), celles-ci pouvant considérablement varier d’une parcelle à l’autre sur le même domaine.

Planifier pour des conditions moyennes

Le graphique (voir ci-des- sous) donne un aperçu de l’offre des mélanges standard actuellement dis ponibles sur le marché. Pour faire le bon choix, on se réfère en général aux conditions moyennes du lieu. Les critères déterminants sont l’altitude et la pluviomé- trie. L’altitude joue un rôle im- portant pour définir si le lieu est favorable ou non aux ray- grass. Les mélanges d’une pro- portion élevée de ray-grass (p.ex. Mst 330, 430, 440 et 460) conviennent bien pour les conditions de plaine jusqu’à

une altitude de 900 m au maxi- mum. A une altitude plus éle- vée, les Mst 431, 442, 444, 462 ou 481 sont mieux adaptés. En conditions fraîches (pluviomé- trie de 900 à 1200 mm par an), les mélanges Mst 240, 340, 420 et 440 sont à préférer. Dans les régions souvent marquées par des étés secs, les mélanges

«M» à base de trèfle violet (p.

ex. Mst 300) et «L» à base de luzerne (p.ex. Mst 320 ou 323) – tous pour la fauche – sont les plus prometteurs. Pour la pâ- ture sous conditions plutôt séchardes, le Mst 462 est à recommander. Dans les zones fraîches et humides, le Mst 444 avec du vulpin assure une pro- ductivité bonne et durable.

S’assurer contre les caprices du temps

Si la météo varie fortement, le risque de pertes de rende- ment est élevé si toutes les prairies ont été semées en fonction des conditions de croissance moyennes. Les pé- riodes de sec ont en général plus d’impact sur la croissance des plantes que les événe- ments pluvieux. L’humidité rend généralement l’exploita-

tion des prairies difficile, avec des restrictions pour le travail aux machines, la pâture et la conservation des fourrages.

Les rendements peuvent par- fois diminuer, mais les dégâts permanents aux plantes sont rares. Pour la production four- ragère, il est donc plus judi- cieux de se protéger contre les conditions sèches que contre l’humidité.

La stratégie à suivre consiste donc à mettre en place des mélanges tolérants au sec sur une partie des sur- faces plutôt qu’un mélange pour des conditions moyennes.

Il est par exemple possible de semer le Mst 330 sur la majeure partie de la surface et le Mst 300, plus résistant au sec, sur un quart de la surface to- tale. Lorsqu’il s’agit d’une prairie pâturée, le mélange pour pâture pour conditions moyennes, par exemple le Mst 460, est remplacé par le Mst 462, plus robuste aux condi- tions sèches grâce à la pré- sence de la fétuque élevée dans sa composition. La part d’un quart de la surface est à considérer comme règle ap- proximative et doit être adap-

tée selon la situation spéci- fique de l’exploitation.

Limites et contraintes à respecter

Il faut néanmoins être conscient que ces mélanges qui servent d’assurance im- pliquent un certain nombre de contraintes. Le Mst 300 conte- nant une part importante de trèfle violet et le Mst 320 com- posé de luzerne sont non seulement moins polyvalents concernant le mode d’utilisa- tion, mais également moins adaptés à la conservation sous forme de foin ou regain par rapport au Mst 330, composé de graminées et trèfle blanc.

De même, le Mst 462 nécessite plus d’attention lors de la conduite de la pâture que le Mst 460, car la fétuque élevée peut occasionner davantage de refus aux parcs si le régime de pâture n’est pas suffisam- ment strict. En cas de séche- resse, ces contraintes sont largement compensées. Dans de telles conditions, ces mé- langes robustes restent les seules à produire encore du fourrage.

RAINER FRICK, AGROSCOPE

Choix d’un mélange standard selon la durée et les conditions du lieu

Le mélange standard 462 contenant de la fétuque élevée se prête bien pour la pâture

en conditions sèches. RAINER FRICK, AGROSCOPE

Les mélanges à base de luzerne et graminées résistent bien aux conditions séchardes et fournissent du fourrage riche en protéines. RAINER FRICK, AGROSCOPE

Source: Agroscope

Vendredi 12 juillet 2019

Production végétale

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