• Keine Ergebnisse gefunden

Mélanges fourragers pour une durée de trois ans

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Aktie "Mélanges fourragers pour une durée de trois ans"

Copied!
6
0
0

Wird geladen.... (Jetzt Volltext ansehen)

Volltext

(1)

Introduction

Les mélanges de graminées et de légu- mineuses pour une durée de trois ans sont classés en trois groupes selon la prédominance de la luzerne, du trèfle violet ou du trèfle blanc. Des essais vi- sant à améliorer leur composition et à optimiser leur exploitation ont été mis en place dans deux lieux entre 1994 et 2000. Dans une première publication, l’influence du choix des semences, des soins au semis, de la fréquence des uti- lisations, de la hauteur de coupe et de la fertilisation azotée sur la proportion des légumineuses a été présentée (MO-

SIMANN, 2002). Dans cette deuxième partie, nous analysons les effets de ces mêmes facteurs sur le rendement en matière sèche. Une troisième partie concernant leur influence sur la valeur nutritive du fourrage sera prochaine- ment publiée.

Description des essais

Onze essais ont été mis en place à Chan- gins de 1994 à 2000 et à Goumoens en 1996, 1999 et 2000. Les caractéris- tiques des deux lieux, la composition des mélanges, ainsi que les variantes ex- périmentées sont décrites dans la pre- mière publication (MOSIMANN, 2002).

Une explication des termes et des abré- viations utilisés ici est donnée dans l’encadré de la page suivante.

Mélanges fourragers pour une durée de trois ans

2. Facteurs influençant le rendement en matière sèche

E. MOSIMANN, Agroscope RAC Changins, case postale 254, CH-1260 Nyon 1 E-mail: eric.mosimann@rac.admin.ch

Tél. (+41) 22 36 34 444.

@

Résumé

Le rendement des mélanges pour trois ans a été mesuré au cours de di- vers essais entre 1994 et 2000 dans deux lieux. Les rendements les plus élevés ont été obtenus avec les mélanges L (luzerne-graminées) à Chan- gins et avec les mélanges M (trèfle violet-graminées) à Goumoens. Après une mise en place au printemps, les jeunes prairies ont produit jusqu’à 100 dt MS/ha durant l’année de semis. La période de semis a eu peu d’effet sur le rendement total des deux années d’exploitation principale, à l’exception des mélanges L à base de luzerne, plus productifs en semis de printemps. L’augmentation de la fréquence des coupes s’est accom- pagnée d’une diminution de rendement, en particulier en passant de cinq à six coupes par année. Les mélanges G (graminées-trèfle blanc) ont le mieux valorisé la fumure azotée, avec une efficacité de 10,1 kg MS/kg N pour le nitrate d’ammoniaque et de 7,6 kg MS/kg N pour le purin de bovin. Le passage d’une hauteur de coupe de 4 cm à une hauteur de 8 cm a provoqué une diminution de rendement de plus de 10%.

Fig. 1. Les parcelles d’essai ont été fauchées et le fourrage pesé à l’aide d’une récolteuse de marque Haldrup.

Agroscope RAC Changins Station fédérale

de recherches agronomiques Directeur: André Stäubli www.racchangins.ch

(2)

Les parcelles ont été fauchées et pesées avec une récolteuse Haldrup (fig. 1) équipée d’une barre de coupe de 1,5 m.

Pour déterminer la teneur en matière sèche, des échantillons d’environ 200 g ont été séchés durant douze heures à

60 °C, puis durant six heures à 100 °C.

Les résultats présentés ne tiennent pas compte des pertes liées aux travaux de récolte et de conditionnement usités dans la pratique.

Résultats

Adjonction d’espèces supplémentaires

L’adjonction de semences de lotier cor- niculé ou d’esparcette dans les mélan- ges Mst 300 et 301 n’a pas permis à ces deux légumineuses d’occuper une part satisfaisante dans la composition botanique. En conséquence, les rende- ments des mélanges avec et sans ces espèces n’ont pas différé de manière significative.

Le trèfle blanc ajouté au mélange Mst 300 s’est en revanche bien implanté pour se substituer peu à peu au trèfle violet. Par rapport au mélange Mst 300 original, les rendements de la variante avec trè- fle blanc étaient supérieurs à Changins et inférieurs à Goumoens. Les diffé- rences n’étaient cependant pas signifi- catives (tabl. 1).

Choix variétal

Le tableau 1 permet aussi d’évaluer l’in- fluence du type de trèfle violet utilisé dans le mélange Mst 330 sur le rende- ment. La variante avec le trèfle «longue durée», Mst 330M, a produit plus de fourrage que le mélange original avec du trèfle «courte durée». Le gain de rendement n’est toutefois significatif qu’à Goumoens en 2000 avec quatre coupes par année. Il ne l’est pas dans les autres cas. Ces résultats concordent avec les données d’autres auteurs (JOGGI et CHARLES, 1980; MEISTER et LEHMANN, 1982). Il n’y a donc pas d’inconvénient à utiliser l’un ou l’autre type de trèfle violet dans le mélange Mst 330.

Lexique des termes et abréviations

Mst = mélanges standard

Les mélanges standard sont identifiés par un code à trois chiffres. Le premier chiffre indique la durée de culture, les deux suivants précisent la présence de certaines espèces dans la composition.

Durée de culture

La durée de culture d’un mélange inclut l’année de semis.

A0= année de semis

A1= première année d’exploitation principale A2= deuxième année d’exploitation principale.

Mélanges standard pour une durée de trois ans

Trois types de mélanges standard regroupant chacun deux ou trois va- riantes sont proposés:

Type M= mélanges trèfle violet-graminées. M pour le terme allemand Mattenklee= trèfle violet de «longue durée».

Type L= mélanges luzerne-graminées. L pour luzerne.

Type G= mélanges graminées-trèfle blanc. G pour graminées.

Exploitation

Le terme «exploitation» regroupe à la fois l’utilisation et la fertilisation des prairies. Les essais ont été menés en conditions de fauche et en faisant varier les facteurs suivants:

a) Fréquence des coupes

Cn = nombre de coupes par année.

b) Fumure azotée N0= aucun apport N

N1= 30 kg N/ha/pousse sous forme minérale

N2= 30 kg N/ha/pousse sous forme de purin de bovins.

Tableau 1. Rendement annuel en dt MS/ha des mélanges M, L et G pour trois fréquences de coupe (semis 1999 et 2000 à Chan- gins et Goumoens, A1).

Les valeurs d’une même colonne suivies de lettres différentes sont significativement différentes (P = 95%).

1Mst 300TB: mélange standard 300 avec trèfle blanc.

2Mst 330M: mélange standard 330 avec trèfle violet «longue durée».

CHANGINS GOUMOENS

Type Mélange 2000 2001 2000 2001

C4 C5 C6 C4 C5 C6 C4 C5 C6 C5 C6

M Mst 300 156,2 bc 153,9 abc 144,4 176,4 173,6 a 159,7 a 214,6 a 206,2 a 192,2 a 166,0 172,1 a M Mst 300TB1 169,6 ab 172,0 a 149,9 182,3 182,6 a 165,4 a 218,7 a 201,3 ab 187,6 a 165,6 163,7 ab L Mst 323 169,9 ab 162,3 ab 135,1 184,6 160,4 b 145,7 b 193,7 b 190,8 bc 175,8 ab 148,5 154,2 b L Mst 325 178,1 ab 158,2 ab 122,8 181,0 153,8 b 146,4 b 179,8 bc 178,4 c 157,5 c 138,0 134,8 c G Mst 330 135,2 d 133,0 c 128,0 171,1 178,0 a 160,5 a 171,5 c 189,7 bc 167,7 bc 144,5 158,1 b G Mst 330M2 145,6 cd 145,1 c 132,2 177,1 176,9 a 162,9 a 191,4 b 178,3 c 182,4 ab 147,3 157,5 b

Moyenne 159,1 154,1 135,4 178,8 170,9 156,8 195,0 190,8 177,2 151,7 156,7

Coefficient de variation 13% 14% 13% 9% 8% 8% 10% 8% 10% 10% 9%

(3)

Réduction des doses de semences

En 1995 et en 1996 à Changins, nous avons pu vérifier qu’une diminution de 50 à 30 g/are du trèfle violet dans les mélanges Mst 320 et 323 n’avait pas d’effet sur le rendement en matière sè- che. En conséquence, la dose de trèfle violet dans ces mélanges a été réduite.

Epoque de semis

Trois essais ont été semés côte à côte au printemps 1997, en été 1997 et au printemps 1998, à Changins. Les ren- dements obtenus durant les deux années d’exploitation principale pour deux fré- quence de coupe sont reportés dans le tableau 2. La production cumulée des deux années a très peu été influencée par la période de semis pour le mé- lange M fauché cinq fois par année et pour le mélange G quelle que soit la fréquence des coupes. Les mélanges L ont par contre produit en moyenne 28 dt MS/ha de plus lors des semis de printemps. Cela confirme que les semis effectués en début de saison convien- nent bien à la luzerne.

Une comparaison entre les deux années d’exploitation principale est possible.

Les semis de printemps ont fourni 13 à 25% de fourrage en moins en A2 qu’en A1. Pour le semis d’été, la ten- dance est inverse avec quatre coupes par année. Les rendements étaient supé- rieurs de 21% en A2 par rapport à A1.

Ces résultats ne correspondent pas à ceux obtenus dans d’autres conditions.

A Grangeneuve près de Fribourg, MO-

RANDet THOENI(1996) observent que la plupart des mélanges semés en été pro- duisent moins durant la deuxième an- née d’exploitation principale. Enfin, les nombreux résultats obtenus par LEH-

MANN et al. (2001) à Zurich-Recken- holz permettent d’estimer que les rende- ments en A1 sont de 10% supérieurs aux rendements des années suivantes.

Pour compléter l’information sur les semis de printemps, les rendements au cours de l’année de semis (A0) ont été mesurés en 1999 et en 2000 dans les deux lieux. A Changins, les mélanges L, à base de luzerne, ont produit en moyenne 95 dt MS/ha/année, contre 83 et 80 dt MS/ha/année pour les mélan- ges M et G. A Goumoens, le rendement moyen était de 108 dt MS/ha/année et les différences entre les mélanges n’étaient pas significatives. Le bon ni- veau de production obtenu dans ces es- sais justifie le report des semis au prin- temps suivant lorsque les conditions sont mauvaises en fin d’été, en particu- lier pour les mélanges L.

Soins au cours de l’année de semis

Dans cette même série d’essais, quatre itinéraires techniques ont été testés au cours de l’année de semis:

● traitement avec un herbicide contre les dicotylédones annuelles (benta- zone, 1,2 kg/ha), trois coupes;

● pas de traitement, trois coupes;

● avoine en couverture (500 g/are), quatre coupes;

● pas de couverture, quatre coupes.

En A0, les différences de rendement entre ces quatre procédés sont relative- ment faibles, néanmoins souvent signi- ficatives (tabl. 3). Les mélanges semés avec une couverture d’avoine de prin- temps ont été les plus productifs. L’essai de Changins en 1999 fait exception, car les semences d’avoine ont été mangées par des oiseaux. Les variantes sans trai- tement herbicide et fauchées trois fois étaient fortement envahies par des ad- ventices annuelles. La première coupe, en particulier, ne pouvait pas être con- sommée par du bétail. Un effet dépres- sif du traitement à l’herbicide sur le rendement n’a été mis en évidence que dans un seul des quatre essais. Notons encore que les différences de rendement entre les deux témoins fauchés trois et quatre fois sont faibles. Enfin, aucune différence significative entre les quatre traitements n’a pu être mise en évidence au cours de l’année suivante (A1).

Fréquence des coupes

Les essais semés en 1999 et 2000 à Changins et à Goumoens ont été utili- sés selon trois fréquences de coupe en A1 (tabl. 1). Les analyses de variance sur ce facteur révèlent que les diffé- rences de rendement entre quatre et cinq coupes par année ne sont pas si- gnificatives. Elles le sont en revanche

Tableau 2. Rendement annuel en dt MS/ha des mélanges M, L et G pour deux pé- riodes de semis (semis 1997 et 1998 à Changins, A1 et A2).

*Les procédés à quatre coupes/année (C4) n’ont pas reçu de fertilisation azotée (N0).

**Les résultats des procédés à cinq coupes/année (C5) sont la moyenne de trois variantes de fertilisation azotée (N0, N1 et N2).

Semis au printemps 1997 Semis en été 1997 Semis au printemps 1998 Type Mélange

C4* C5** C4* C5** C4* C5**

A1 166,7 169,2 124,8 146,4 169,1 162,9

M 305 A2 126,7 109,7 145,3 135,3 121,7 121,9

Total 293,4 278,9 270,1 281,7 290,8 284,8

A1 184,4 196,5 136,7 137,1 184,9 174,5

L 323 A2 148,8 115,3 169,2 145,3 165,2 158,6

Total 333,2 311,8 305,9 282,4 350,1 333,1

A1 161,7 177,8 139,8 139,0 191,3 155,6

L 325 A2 153,4 121,8 171,1 136,4 151,5 136,6

Total 315,1 299,6 310,9 275,4 342,8 292,2

A1 121,0 139,0 105,9 136,8 150,2 147,4

G 330 A2 108,3 112,6 128,4 132,9 109,2 116,1

Total 229,3 251,6 234,3 269,7 259,4 263,5

Tableau 3. Rendement annuel en dt MS/ha des mélanges M, L et G avec divers trai- tements au cours de A0 (semis 1999 et 2000 à Changins et Goumoens, A0).

Les valeurs d’une même ligne suivies de lettres différentes sont significativement différentes (P = 95%).

Trois coupes en A0 Quatre coupes en A0

Coefficient

Lieu Année Avec Sans Avec Sans Moyenne de

traitement traitement avoine en avoine en variation bentazone bentazone couverture couverture

Changins 1999 81,7 85,5 80,2 81,5 82,2 15%

2000 80,4 c 98,4 a 94,5 a 88,0 b 90,3 15%

Goumoens 1999 111,9 a 109,9 a 114,1 a 100,0 b 109,0 8%

2000 101,9 b 103,6 b 115,2 a 108,8 ab 107,4 10%

(4)

avec les procédés fauchés six fois par année. Dans ce cas, la diminution de production est la plus forte pour les mé- langes de type L.

Les mélanges M et L semés en 1996 ont subi des diminutions de rendement significatives lorsque la fréquence pas- sait de quatre à cinq coupes par année (tabl. 4). Pour des variantes équivalen- tes, MEISTER et LEHMANN (1982) ob- tiennent des résultats semblables. Leurs travaux donnent l’information supplé- mentaire que le changement du nombre de coupes n’a par contre pas eu d’effet sur le rendement du mélange Mst 330.

Fumure azotée

Dans les trois essais semés à Changins en 1997 et 1998, nous avons comparé les effets du nitrate d’ammoniaque (N1) et du purin de bovins (N2) par rapport au témoin sans azote (N0).

La fumure azotée minérale de 30 kg N/ha/pousse (N1) a amélioré la produc- tion en matière sèche pour tous les mé- langes (tabl. 5). En moyenne des trois essais, l’efficacité de l’azote était la meilleure avec le Mst 330 (10,1 kg MS/kg N) et la plus faible avec le Mst 323 (7,1 kg MS/kg N). Ces valeurs

sont comparables à celles obtenues par THOENI(1982). Le purin de bovins (N2) a provoqué une diminution de la part des légumineuses plus importante que le nitrate d’ammoniaque, de manière plus marquée pour la luzerne que pour les trèfles. Dans le premier essai semé au printemps 1997, l’apport de purin a eu un effet négatif sur la luzerne, de sorte que le gain de rendement était fai- ble pour les mélanges L. En moyenne des trois essais, l’efficacité de l’azote du purin a été de 7,6 kg MS/kg N pour le Mst 330 et de 3,8 kg MS/kg N pour le Mst 323. Notons enfin que, dans le

troisième essai, aucune différence si- gnificative n’a été mise en évidence entre les trois procédés de fumure.

Hauteur de coupe

Le fait d’avoir rehaussé la barre de coupe de 4 à 8 cm a systématiquement provo- qué une perte de rendement (tabl. 6). A Changins, comme à Goumoens, cette diminution était plus marquée dans les procédés fauchés quatre fois par année que dans ceux avec cinq coupes par année. Ces résultats concordent avec ceux de LEHMANNet al. (1994).

Synthèse

Les rendements annuels mesurés à Changins et à Goumoens pour les trois types de mélanges et pour diverses variantes d’exploitation sont résumés dans les figures 2 et 3. Ces données montrent que:

● à Changins, les mélanges L à base de luzerne fauchés quatre fois par année sont les plus productifs;

● à Goumoens, les mélanges G et M à base de trèfles fauchés cinq fois par année et recevant des apports régu- liers d’azote sont les plus productifs;

Tableau 4. Rendement annuel en dt MS/ha des mélanges M et L pour deux fré- quences de coupe et deux hauteurs de coupe (semis 1996 à Changins et Goumoens, N0, moyennes A1 et A2).

*n.s. = différences non significatives.

CHANGINS GOUMOENS

Type Mélange 4 cm 8 cm 4 cm 8 cm

C4 C5 C4 C5 C4 C5 C4 C5

M Mst 305 126,7 113,1 112,0 102,1 142,7 110,5 109,6 91,0

L Mst 320 170,1 137,7 115,8 130,0

L Mst 323 186,7 163,3 166,6 155,3 160,6 131,0 122,5 99,1 L Mst 325 189,0 164,4 165,9 147,8

Moyenne 167,5 146,9 148,2 135,1 157,8 126,4 116,0 106,7

Ppds (95%) 11,3 9,6 22,0 n.s.*

Tableau 5. Rendement annuel en dt MS/ha dans les mélanges M, L et G pour trois variantes de fumure azotée (semis 1997 et 1998 à Changins, C5, A1 à A3).

Pour chaque essai, les valeurs d’une même ligne portant des indices différents sont significativement différentes (P = 95%).

Semis au printemps 1997 Semis en été 1997 Semis au printemps 1998

(moyenne A1 et A2) (moyenne A1, A2 et A3) (moyenne A1 et A2)

Type Mélange

N0 N1 N2 N0 N1 N2 N0 N1 N2

M 305 127,3 b 146,9 a 144,2 a 126,5 b 136,3 a 132,8 a 138,4 148,8 139,9

L 323 150,6 b 163,6 a 153,5 b 126,3 b 138,1 a 135,9 a 157,2 164,2 162,0

L 325 139,6 c 161,0 a 148,7 b 116,2 b 136,7 a 138,2 a 147,9 146,2 144,1

G 330 116,8 b 131,5 a 129,4 a 116,1 b 134,0 a 132,0 a 125,5 138,5 131,1

Moyenne 133,6 b 150,8 a 144,0 ab 121,3 b 136,3 a 134,7 a 142,3 149,4 144,3

Tableau 6. Rendement annuel en dt MS/ha des mélanges M et L pour deux hau- teurs de coupe et deux fréquences de coupe (semis 1996 à Changins et Goumoens, N0, moyenne A1 et A2).

CHANGINS GOUMOENS

Type Mélange C4 C5 C4 C5

4 cm 8 cm 4 cm 8 cm 4 cm 8 cm 4 cm 8 cm

M Mst 305 126,7 112,0 112,3 105,6 142,7 109,6 126,1 104,1 L Mst 323 186,7 166,7 163,9 151,5 160,7 122,5 135,0 118,6

L Mst 325 100,7 91,6 96,1 86,3

Moyenne 156,7 139,4 125,6 116,2 151,7 116,1 119,1 103,0

Ppds (95%) 11,7 4,9 15,1 7,9

(5)

● l’effet de la fumure azotée sur le rendement est plus marqué à Gou- moens qu’à Changins;

● contrairement aux mélanges L, les mélanges M à base de trèfle violet réagissent peu à une augmentation de quatre à cinq coupes par année;

● dans les deux lieux, le rendement des prairies fluctue beaucoup d’une année et d’une parcelle à l’autre; il peut varier du simple au triple.

Conclusions

Nos essais sur la composition et la conduite des mélanges fourragers per- mettent de tirer les enseignements suivants:

❏ pour les mélanges semés au prin- temps, le rendement au cours de la première année d’exploitation principale (A1) peut être jusqu’à 25% supérieur à celui de l’année suivante (A2);

❏ lors de semis d’été, le rendement est plus stable au cours des deux années d’exploitation principale (A1 et A2);

❏ les mélanges mis en place au printemps produisent 80 à 100 dt MS/ha durant l’année de semis (A0), avec trois ou quatre coupes;

❏ les mélanges L à base de luzerne sont les plus sensibles à l’augmen- tation du nombre de coupes, leur rendement est le plus élevé avec quatre coupes par année;

❏ les mélanges M ont un très haut potentiel de production avec cinq coupes par année;

❏ le passage de cinq à six coupes par année provoque une dépression de rendement importante pour tous les types de mélanges;

❏ l’efficacité de l’azote est meilleure avec les mélanges G et M qu’avec les mélanges L;

❏ la fertilisation azotée est mieux valorisée à Goumoens qu’à Chan- gins;

❏ le passage d’une hauteur de coupe de 4 cm à une hauteur de 8 cm a entraîné une diminution moyenne de rendement de 17% avec quatre coupes par année et de 10% avec cinq coupes par année.

Remerciements

Ces essais ont pu être réalisés grâce à la complicité de toute l’équipe du ser- vice des herbages à Changins. Nous re- mercions Cédric Bertola, Claude Cha- let, Robert Coucet, Bernard Jeangros, Luc Stévenin et Jacques Troxler pour leur aide et leur soutien.

Bibliographie

JOGGID., CHARLESJ.-P., 1980. Comportement du trèfle violet dans des mélanges pour prairies temporaires en fonction du rythme d’exploi- tation et de la fumure azotée. Revue suisse Agric. 12 (2), 54-60.

LEHMANNJ., BRINERH. U., ROSENBERGE., SCHU-

BIGERF., 1994. Wiesenbestände hoch oder tief mähen? Agrarforschung 1 (11-12), 499-502.

Fig. 3. Rendement annuel en dt MS/ha des mélanges M, L et G à Goumoens pour deux fré- quences de coupe, avec et sans fumure azotée (semis 1996, 1999 et 2000).

dt MS/ha/année

0 50 100 150 200 250

Type de mélange G G L L L M M M

Nombre de coupes C5 C5 C4 C5 C5 C4 C5 C5

Fumure azotée N0 N1 N0 N0 N1 N0 N0 N1

Nombre de valeurs 6 8 10 10 12 14 6 8

Fig. 2. Rendement annuel en dt MS/ha des mélanges M, L et G à Changins pour deux fré- quences de coupe, avec et sans fumure azotée (semis 1994 à 2000).

dt MS/ha/année

0 50 100 150 200 250

Type de mélange G G L L L M M M

Nombre de coupes C5 C5 C4 C5 C5 C4 C5 C5

Fumure azotée N0 N1 N0 N0 N1 N0 N0 N1

Nombre de valeurs 13 18 39 30 37 20 14 20

Maximum

Valeur médiane

Minimum Intervalle 5-95%

(6)

LEHMANNJ., ROSENBERGE., BRINERH. U., 2001. Modell für die Berechnung des Ertrages von Klee-Gras-Mischungen.

Agrarforschung 8 (9), 364-369.

MEISTERE., LEHMANNJ., 1982. Ertrag und Futterqualität ver- schiedener Kunstwiesenmischungen in Abhängigkeit der Schnitthäufigkeit und Stickstoffdüngung. Mitteilungen für die Schweizerische Landwirtschaft 30 (11), 225-244.

MORANDD., THOENIE., 1996. 30 ans d’essais sur les prairies artificielles à Grangeneuve. Revue suisse Agric. 28 (1), 35-41.

MOSIMANNE., 2002. Mélanges fourragers pour une durée de trois ans. 1. Facteurs influençant la proportion de légumi- neuses. Revue suisse Agric. 34 (3), 99-106.

THOENIE., 1982. Die Wirkung von Schnitthäufigkeit und Stick- stoffdüngung auf verschiedene Mischungstypen. Schwei- zerische landwirtschaftliche Forschung 21, 111-126.

Zusammenfassung

Dreijährige Mischungen für den Futterbau 2. Einfluss auf den Ertrag

Der TS-Ertrag dreijähriger Mischungen wurde in verschiedenen Versuchen zwischen 1994 und 2000 an zwei Orten gemessen. Die höchsten Erträge wurden mit L-Mischungen (Luzerne-Gras) in Changins und mit M-Mischungen (Mattenklee- Gras) in Goumoens erreicht. Nach einer Aussaat in Frühling haben die jungen Wiesen bis zu 100 dt TS/ha im Saatjahr produziert. Einen ge- ringen Effekt hatte die Saatperiode auf den To- talertrag in den zwei Hauptnutzungsjahren. Eine Ausnahme stellten die L-Mischungen dar welche nach Frühlingssaaten eine höhere Produktivität aufwiesen. Die Erhöhung der Schnitthäufigkeit ging mit einer Reduktion des Ertrages einher, be- sonders beim Übergang von fünf- zu sechsmali- gem Schnitt pro Jahr. Die G-Mischungen (Gras- Weissklee) haben die N-Düngung mit einer Effi- zienz von 10,1 kg TS/kg N für Ammonsalpeter und 7,6 kg TS/kg N für Rindgülle am besten ver- wertet. Die Änderung der Schnitthöhe von 4 cm auf 8 cm hat eine Ertragsverminderung von mehr als 10% verursacht.

Summary

Grass-legumes mixtures for a three years duration

2. Factors influencing the DM yield

Yield of three years mixtures has been measured in different trials between 1994 and 2000 in two sites of the Swiss federal Station of Changins.

The highest yields were obtained with L-mixtures (alfalfa-grass) in Changins and with M-mixtures (red clover-grass) in Goumoens. After spring set- ting, young meadows have produced up to 100 dt DM/ha during the establishment year. Sowing period had little effect on total yield of the two main farming years, except for L-mixtures with alfalfa that produced more DM by spring setting.

An increase of cutting frequency provoked yields reduction, particularly from five to six cuts per year. G-mixtures (white clover-grass) had the best valorisation of N-fertilisation with 10.1 kg DM/kg N with ammo nitrate and 7.6 kg DM/kg N with cows slurry. By adjustment of the cutting height from 4 to 8 cm, yield reduction was more than 10%.

Key words: leys, management, meadows, yield.

Siegfried Agro SA s’appellera Stähler Suisse SA

Siegfried Agro SA, qui a son siège à Zofingen et qui est active dans le do- maine de la protection des plantes, change de nom pour devenir Stähler Suisse SA. Ce nouveau patronyme prend effet au début de 2004. La rai- son de ce changement de nom est simple: la firme a été vendue en 2001 au groupe d’entreprises allemand Stähler. L’assortiment de produits reste inchangé et le service à la clientèle sera assuré par les mêmes colla- borateurs.

Siegfried Agro SA fait partie du groupe d’entreprises Stähler depuis près de trois ans. Ce groupe allemand se compose de différentes entreprises en Eu- rope qui s’occupent du développement, de la production et de la commercia- lisation de produits phytosanitaires. Il est actif depuis plus de cent ans dans ces domaines.

Le changement de propriétaire est intervenu en 2001, depuis que la maison mère Siegfried SA s’est concentrée sur le seul secteur pharmaceutique pour des raisons de stratégie commerciale. La filiale Siegfried Agro SA, active dans le secteur agricole, s’est donc mise à la recherche d’un acquéreur.

Comme l’a relevé Ernst Kunz, directeur de l’actuelle Siegfried Agro SA et de la future Stähler Suisse SA, l’appartenance au groupe allemand Stähler s’est avérée très positive au cours des trois dernières années. «La famille Stähler est en train de développer son réseau de distribution dans toute l’Europe.

Notre filiale étant bien établie sur le marché suisse est parfaitement adaptée à cette stratégie d’expansion. Nous contribuons aujourd’hui dans une large mesure au succès du groupe. Grâce à l’activité du groupe Stähler au niveau européen, de nouvelles possibilités s’ouvrent également à nous.» Ernst Kunz souligne encore que le changement de nom début 2004 est la concrétisation logique de la dernière étape de ce rachat.

En réalité, ce nouveau nom ne va pas changer grand-chose pour les clients et les partenaires commerciaux. Les produits phytosanitaires restent très axés sur le marché suisse. La continuité dans le suivi de la clientèle est assurée par l’intermédiaire des conseillers de vente régionaux. «Il n’y a absolument aucune modification au niveau du personnel ou de l’organisation suite à ce changement de nom», rassure Ernst Kunz. «Notre équipe se compose d’une trentaine de collaborateurs et elle poursuit toujours le même objectif: le meilleur du monde pour l’agriculture suisse.» Ainsi, une série de nouveaux produits ont déjà été homologués et seront disponibles en 2004 dans le commerce spécialisé.

Contact:

Stähler Suisse SA, Henzmannstrasse 17A, CH-4800 Zofingue, tél. (+41) 62 746 80 00, fax (+41) 62 746 80 08, e-mail: info@staehler.ch, Internet: www.staehler.ch

Informations agricoles

L’équipe dirigeante de Stähler Suisse SA. De gauche à droite: Andreas Friedli (achats, gestion des produits, industrie), Ernst Kunz (directeur général), Matthias Refardt (développement et enregistrement), Stephan Lack (marketing et vente).

Referenzen

ÄHNLICHE DOKUMENTE

Avec Equigarde® Plus, le Haras national suisse HNS et la Haute école suisse d’agronomie HESA proposent dès cet automne une nouvelle offre de formation continue pour les

Les essais semés en 1996 ont montré qu'avec l'augmentation des coupes, la composition des mélanges M est plus stable que celle des mélanges L (tabl. A Changins, la part de

Dans le bassin d'alimentation du captage du Pré de la Grange, une prairie intensive a été mise en place à partir de 1997 dans la parcelle a, qui représente envi- ron la moitié de

Après un hiver riche en précipitations de novembre à janvier, dans le bassin lémanique, le mois de février était de 18,2 mm moins arrosé que la norme, alors que le mois de mars

position mais aussi leur incidence sur le sens de ces œuvres ne sont ici nullement pris en compte. Même si ces jugements de valeur font écho au débat du XIXe siècle entre

Si cette étude fournit une idée de la diversité pollinique, elle ne permet pas de conclusion sur la quantité de pollen disponible pour les colonies.. Toutefois, comme le nombre

Les résultats de la fromagerie E montrent de fortes augmentations des entérobactéries, des germes aérobies mésophiles et des germes étrangers après le passage du lait dans

L’effet de la couverture par les arbustes nains et celui du site sur la moyenne de toutes les espèces de plantes, ainsi que des espèces OEA et des espèces IE présentes dans les