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Le général de Lattre et le général Guisan, une "complicité" franco-suisse (1944-1945)

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(1)Le général de Lattre et le général Guisan, une "complicité" franco-suisse (1944-1945). Autor(en):. Weck, Hervé de. Objekttyp:. Article. Zeitschrift:. Actes de la Société jurassienne d'émulation. Band (Jahr): 112 (2009). PDF erstellt am:. 29.01.2022. Persistenter Link: http://doi.org/10.5169/seals-684849. Nutzungsbedingungen Die ETH-Bibliothek ist Anbieterin der digitalisierten Zeitschriften. Sie besitzt keine Urheberrechte an den Inhalten der Zeitschriften. Die Rechte liegen in der Regel bei den Herausgebern. Die auf der Plattform e-periodica veröffentlichten Dokumente stehen für nicht-kommerzielle Zwecke in Lehre und Forschung sowie für die private Nutzung frei zur Verfügung. Einzelne Dateien oder Ausdrucke aus diesem Angebot können zusammen mit diesen Nutzungsbedingungen und den korrekten Herkunftsbezeichnungen weitergegeben werden. Das Veröffentlichen von Bildern in Print- und Online-Publikationen ist nur mit vorheriger Genehmigung der Rechteinhaber erlaubt. Die systematische Speicherung von Teilen des elektronischen Angebots auf anderen Servern bedarf ebenfalls des schriftlichen Einverständnisses der Rechteinhaber. Haftungsausschluss Alle Angaben erfolgen ohne Gewähr für Vollständigkeit oder Richtigkeit. Es wird keine Haftung übernommen für Schäden durch die Verwendung von Informationen aus diesem Online-Angebot oder durch das Fehlen von Informationen. Dies gilt auch für Inhalte Dritter, die über dieses Angebot zugänglich sind.. Ein Dienst der ETH-Bibliothek ETH Zürich, Rämistrasse 101, 8092 Zürich, Schweiz, www.library.ethz.ch http://www.e-periodica.ch.

(2) Le général de Lattre. et le général Guisan, une «complicité» franco-suisse. (1944-1945) Hervé de Week. En automne 1940, le général de brigade Jean de Lattre de Tassigny se trouve à l'état-major de l'armée d'armistice. A Vichy, il a l'occasion de côtoyer l'attaché militaire suisse, le colonel Richard de Blonay, qui occupe ce poste de 1938 à 1944'. Stagiaire à l'Ecole supérieure de guerre à Paris entre 1927 et 1929, de Lattre a fait la connaissance du capitaine Louis de Montmollin, commandant de la brigade légère 1 en 1940 et chef de l'état-major général entre 1949 et 1957'. Le général de Lattre se rend à Berne en novembre 1940, afin de négocier le rapatriement des soldats français du 45" corps d'armée Daille, internés en Suisse en juin. C'est le colonel Masson, chef du Service de renseignement, qui mène les pourparlers du côté suisse. Les discussions, menées avec l'accord exprès du IIP Rezc/z, aboutissent au rapatriement en France non occupée, via Genève, des 33000 soldats français. Les transports commencent à fin janvier 1941. Lorsque de Lattre fuira la France après l'occupation de la Zone libre par les Allemands en novembre 1942, il passera un certain temps dans un petit chalet à Crans-sur-Sierre'. Depuis lors, il va faire du chemin, puisqu'on le retrouve en été 1944 commandant de la F" Armée française qui remonte à toute vitesse la vallée du Rhône en direction de la frontière suisse. Le 26 août (le débarquement de Provence a eu lieu une dizaine de jours auparavant), il reçoit le premier-lieutenant suisse René-Henri Wüst, journaliste, envoyé officieux du général Guisan. De Lattre, que Guisan considère comme un «ami de la Suisse», affirme à cette occasion sa volonté de respecter, quoi qu'il arrive, la neutralité suisse et d'éviter les incidents à la frontière. Un mois plus tard, il propose même une rencontre avec Guisan au col des Roches dans le Jura suisse, une offre que celui-ci doit refuser, après discussion avec le conseiller fédéral Karl Kobelt, chef du Département militaire fédéral. Ces contacts indirects sont le fait de deux hommes qui se 193.

(3) sont connus lorsque Guisan, commandant du 1" corps d'armée, prenait de premiers contacts à Strasbourg en 1938, en vue d'une coopération militaire si l'Allemagne nazie envahissait la Suisse'. En automne 1944, le général de Lattre procède au Wanc/nmenf de son armée et à l'ama/game. En clair, il envoie à l'arrière les soldats africains' qui supportent mal les conditions climatiques et intègre dans ses régiments des formations de la Résistance qui appartiennent surtout aux Forces françaises de l'intérieur (F.F.I.). Cette mesure vise également à prendre le contrôle des masses d'armes diverses larguées aux résistants par les Alliés, à un moment où le pouvoir politique reste encore mal assuré en France. Le commandant de la 1" Armée réussit à amalgamer 137 000 F.F.I. à 200000 soldats réguliers. En France, on affecte d'ignorer cette opération ou de n'y voir que le résultat de l'ambition démesurée d'un chef militaire égocentrique. En revanche, la presse suisse manifeste une «compréhension d'envergure». Selon le général André Petit, qui a commandé en 1943 une demibrigade de la 1" Armée, avant de devenir chef de cabinet du commandant, le modèle suisse ne cesse d'influencer le général de Lattre, sa vision de la nouvelle armée française de l'après-guerre, de la formation de la jeunesse et de son intégration dans la cité'.. Cérémonie à Belfort, devant la préfecture, en l'honneur des libérateurs en présence des généraux Bethouard et de Lattre entourés du préfet Laumet, de René Payot (troisième depuis la droite), le 14 juillet 1945.. 194.

(4) De Lattre et René Payot René Payot, rédacteur en chef du ioamaZ c/e Genève, dont les appréciations de situation sont très lues sous le manteau en France depuis l'été 1940, a une renommée et une audience internationale étonnantes, vu son parcours idéologique. De l'adhésion à Pétain, il a passé en douceur à un gaullisme consensuel. Sa notoriété remonte moins à ses articles dans le /owrna/ de Genève qu'à l'impact de sa chronique radiophonique hebdomadaire à Radio Genève, qu'il assume depuis octobre 1941. Comme Jean Rudolf von Salis avec sa ILc/fc/irom'/c, René Payot informe sur la situation internationale, s'en tient aux faits, ne prend jamais position en faveur des Alliés mais, dans un pays soumis à la propagande allemande ou vichyste, ces informations ont valeur d'espoir, surtout lorsqu'elles rapportent les revers de la We/mmac/h. A la fin de la guerre, Payot et von Salis seront salués comme des résistants et, en mai 1946, René Payot recevra même. la Légion d'honneur à Paris'. En octobre 1944, il fait un séjour de trois jours chez de Lattre à Besançon, qui lui dit sa volonté de «rendre service» à la Suisse. Il lui déclare de suis que /'idée de votre Rédnit est extrêmement ingénieuse. persuadé gue, dans vos montagnes, vous auriez oj/fert une résistance extrêmement vigoureuse. Le général Guisan a approuvé cette mission officieuse, et Payot en rapporte l'ordre de bataille de la 1" Armée ainsi qu'une proposition d'échange d'officiers de liaison qui n'a pas de suite, neutralité oblige®. Le premier contact avec René Payot à Besançon a, sans doute, un objectif immédiat pour le commandant de la 1" Armée, qui veut mettre au point un plan d'opérations en réunissant le maximum de renseignements. Le journaliste suisse ne lui apporte certes pas des révélations sensationnelles de nature à bouleverser les événements. Encore moins peut-il se charger d'informations destinées à tromper l'ennemi. Il est porteur d'assurances et de conseils, d'un éclairage sur l'état d'esprit en Suisse, sur les tendances d'une opinion publique nécessairement sensibilisée. Ses mises en garde contre l'impatience et l'impétuosité vis-à-vis d'un Conseil fédéral et d'un état-major général, soucieux de neutralité, irritent d'abord le général de Lattre, d'autant qu'il sent que son interlocuteur les formule parce qu'il a reçu un encouragement officiel. Il perçoit pourtant une véritable sympathie derrière cette diplomatique prudence. Plus tard, de Lattre dira qu'il a eu ces jours-là /a rèvè/af/on c/'un p/an en re/ie/, la perception de la réalité allemande jusqu' alors masquée par les rancœurs et la propagande. Il ne cessera de penser au comportement à tenir lorsque ses forces auront enfin pénétré en Allemagne. Si les informations de René Payot ont peu d'influence sur les opérations que de Lattre va mener dans les semaines à venir, elles éclairent les à-côrè.v de sa route 195.

(5) et l'horizon lointain sur lequel il a les yeux fixés et dont il ne parle guère qu'à son confident, l'ancien député de Nancy, François Valentin". Voilà le rôle que joue Payot, qui fait un second séjour au QG de la 1" Armée du 16 au 23 novembre 1944'". A fin octobre 1945, le général de Lattre, en civil et incognito, est l'invité de René Payot à Crans. Le Ciné-yonma/ suisse du 2 novembre consacre un reportage à cet «hôte de marque». Après lui avoir fait subir une période de quarantaine, le général de Gaulle appelle, en décembre 1945, le général de Lattre à la tête de l'armée, avec le double titre, assez paradoxal, de chef d'état-major général et d'inspecteur général. A une époque où beaucoup s'attendent, selon la formule du futur maréchal, à voir /es Cosaques abreuver /eurs chevaux ara* /ontaines Je /a p/ace Je /a ConcorJe, René Payot se trouve un soir à Strasbourg avec de Lattre qui rentre d'une harassante tournée d'inspection et paraît somnoler. Le journaliste se met à évoquer la neutralité suisse et les services qu'elle a rendus aux Alliés. Le général s'éveille et, comme la Sybille saisie soudain de transes prophétiques, il fait un exposé étincelant sur la situation internationale, les rapports Est-Ouest, les perspectives d'évolution, moins sombres dans l'immédiat, plus pessimistes à long terme si l'Occident continue à s'abandonner à son masochisme. Une analyse parsemée de jugements percutants sur de Gaulle, Eisenhower, Mac Arthur.... La l'® Armée reprend le Territoire de Belfort. et l'Alsace du Sud octobre 1944, la P= Armée se trouve à la porte sud de la trouée de Belfort. De Lattre, au fort du Lomont, réfléchit à la manœuvre qui devrait lui permettre de libérer le Pays de Montbéliard et le Territoire de Belfort: /'étais a priori assuré Je n'être pas exposé à une manœuvre Je JéborJemenf Je mon/Zanc puisque je savais qu'animée J'un/ier patriotisme et conJuife par un cbe/éminenf, /'armée suisse s'opposerait à foute vio/afion Je son so/ nafiona/. Depuis septembre J'ai/ieurs, /a Con/éJérafion avait ren/orcé encore sa mobi/isafion ef /e généra/ Guisan avait concentré Jes unités importantes Jans /a région Je Porrenfruy, Z'Ajoie. " Dès le début février 1944, Guisan s'était rendu compte qu'un débarquement allié dans le sud de la France nécessiterait de faire sortir une partie de l'armée de son Réduit national dans les Alpes et de porter plusieurs divisions sur la frontière ouest. Il lui fallait entraîner ces grandes unités à se déployer en plaine. C'était le but des manœuvres d'une durée de dix jours en février 1944''. Le. 196. 3.

(6) La 1" Armée met au point des mesures de déception destinées à faire croire au commandement allemand que les Alliés vont continuer leur offensive dans les Vosges. Pour que ce plan paraisse vraisemblable, il faut organiser des fuites par la Suisse... Au début novembre, de Lattre reçoit une m/ormarfon personnei/e selon laquelle les Allemands préparent une contre-offensive. Le général Dietl, spécialiste de la guerre en montagne, planifierait une opération à travers la Suisse, dans le but de donner la main en Italie au général Kesselring. Intoxication? Quoi qu'il en soit, le commandant de la 1" Armée couronne ses mesures de déception par un ordre du jour fallacieux à ses hommes V A la mi-novembre, le général Emile Béthouard, commandant du corps d'armée dont la limite droite se trouve à la frontière suisse, fait prévenir son homologue suisse, le commandant du 2" corps d'armée, Alfred Giibeli, de l'imminence de l'offensive réelle des Français. Il recommande d'évacuer femmes et enfants de certaines zones dangereuses et de bien marquer la frontière, de remplacer les panneaux en trois langues par des croix fédérales, car ses soldats nord-africains ne savent pas lire! Le divisionnaire Claude Du Pasquier, à la tête de la 2" division déployée dans la partie nord du Jura bernois, reçoit un avis similaire de la part du général Magan, commandant la 9" division d'infanterie coloniale, par l'entremise du lieutenant-colonel Garteiser, l'officier qui, avec le major EMG Bernard Barbey, assurait en 1939-1940 la liaison et les discussions de collaboration entre les commandements français et suisse". Le général Guisan reçoit «à temps» la date du début de l'offensive".. Des échanges avec la 1"* Armée A l'époque de Noël 1944, le colonel Henry Guisan, le fils du général, se trouve avec son régiment dans la région de Bâle. Il reçoit sur sol suisse le général de Lattre en civil, accompagné de deux adjudants. Durant la phase terminale de la campagne de la 1" Armée en Allemagne, Henry Guisan se rend officieusement, à plusieurs reprises, au quartier général de la 1" Armée, sans que le chef de l'état-major général suisse n'en sache rien. Il semble qu'il insiste auprès du général de Lattre sur l'intérêt de la Suisse pour un mouvement offensif des troupes françaises en Allemagne du Sud, au plus près de la frontière helvétique, afin d'éviter le passage en Suisse de formations du 18" corps SS. On éviterait également que les usines électriques sur le Rhin ne soient détruites En février 1945, une mission de dix officiers suisses, conduite par le colonel divisionnaire Marius Corbat, visite le front d'Alsace et la L" Armée française. En avril 1945, dix autres officiers suisses, emmenés par le colonel divisionnaire Friederich Rihner, suivent la dernière offensive de la. 197.

(7) 1" Armée entre le Rhin et le Danube. Ces missions sont spécialement chargées de recueillir des expériences de guerre et des renseignements sur la coopération entre forces terrestres et aériennes. Après l'armistice, le général Guisan invite le général de Lattre à Stein am Rhein, le 18 mai 1945. La petite ville a été touchée le 22 février 1945 par un bombardement allié qui a fait neuf morts. Le colonel divisionnaire Louis de Montmollin est présent. Aux côtés du commandant de la 1" Armée se trouvent les généraux Salan, Béthouard et Valluy, ainsi que l'écrivain François Mauriac. Henri Guisan fait cadeau à son hôte d'une paire de chaussures militaires de montagne, que de Lattre a demandée parce que meilleures que celles équipant son armée, ainsi qu'un réveil qui devrait lui rappeler l'heure d'aller se coucher et permettre à son état-major de récupérer. Le 13 juin, le général Guisan se rend à Constance, avec le commandant du 1" corps d'armée, Jules Borel, les divisionnaires Samuel Gonard et Claude Du Pasquier, pour une visite à son «ami» de Lattre. Celle-ci prend une dimension grandiose et solennelle! Le 17 août, Guisan rencontre en Suisse, à Laufenburg, le général Kœnig qui a succédé à de Lattre. Brouille sur fond d'aide aux invalides de la l'® Armée Les relations entre Guisan et de Lattre se détériorent après la guerre, à cause de divergences sur l'ampleur des promesses faites par le Suisse concernant le traitement des soldats français mutilés, en contrepartie de la bienveillance stratégique du commandant de la 1" Armée française à l'égard de la Suisse au début de l'année 1945'®. Des Suisses assistent en février 1946 à une manifestation commémorative à Colmar, au cours de laquelle le général de Lattre fait un discours improvisé. A la surprise générale, il évoque la coopération militaire franco-suisse à la fin de la Seconde Guerre mondiale, révélant des aspects jusqu'alors tenus secrets. Le colonel Guisan était venu me JemanJer an nom Je son père J'empècher par nne manceuvre appropriée ie passage Jes troupes allemanJes en territoire suisse. Je n'avais rien à re/user à /a Suisse. Je Jée/lirai mes orJres, changeai mes pians et Jonnai J'aufres orJres. Je Jéfachai une Jivision et Jemie gui passait au SuJ et longeait la /ronfière suisse. Plus farJ le colonel Guisan s'était présenté une nouvelle /ois, fou/ours au nom Je son père et m'avait JemanJé J'avancer le plus rapiJemenf possible 7'usgu'au Jbralberg. S'adressant aux Suisses présents, le général leur dit: Jbus n'aviez plus peur Jes AllemanJs, ni Jes Américains mais Je guelgu'un J'autre" gue je pré/ère ne pas nommer L'armée/ranfaise était heureuse Je pouvoir par Jeux/ois renJre service à was flmw sw/sses. 198.

(8) Avant le banquet officiel, de Lattre lance de violents reproches à l'adresse de la Suisse et du général Guisan: /'a/ moJf/fé Jewx/o/y mes /?/any en/avenr Je /a Suisse, /'ai /a//// rater ma bafa///e, 7'ai Jéfaché Jm mon Je /?onr couvrir votre/routière, /'ai /mis {//m Je 7'usfesse, 7'ai /?erJu Jes morts et Jes Wesses, 7'ai mangue /a /mise JYnnybracL /e suis en Jroif J'affenJre une contrepartie Je /a part Je /a Suisse. A /'occasion Je ma rencontre à /a/routière suisse avec /e généra/ Guisan, 7'ai attiré son attention sur /es Jeux mi//e cing cents inva/iJes Je /a 7" Armée /ran^a/ye ayant besoin Je membres arf;/';Y:;e/y, gu'i/ était impossib/e aux LVança/y Je /eur /ourni?; /aufe Je moyens /inanciers. /'ai JemanJé au généra/ Guisan gue /a Suisse Jonne gratuitement /es membres pour nos mufi/és, gu'i/s soient apparei/iés et hébergés Jans Jes c/inigues suisses. Le généra/ Guisan me /'a promis, i/ n'a pas tenu sa paro/e. Ensuite, de Lattre s'adoucit et rend hommage à l'amitié liant la France et la Suisse. Le 9 novembre 1945, le général de Lattre est invité par le général Guisan dans sa propriété de Verte-Rive à Pully, en compagnie du conseil1er fédéral Max Petitpierre, chef du Département des affaires étrangères, afin de présenter une requête concernant quelque six cents mutilés. Max Petitpierre, dans l'incapacité de lui donner une réponse précise, promet de faire son possible. Finalement, le Don national suisse et la Croix-Rouge suisse mettront à disposition 1,2 million de francs pour appareiller ces mutilés et couvrir les frais de séjour dans des hôtels du pays'". Le général de Lattre veut forger en France une armée qui soit à la mesure des ressources du moment. Il s'agit de modeler des citoyens-soldats, des pionniers, aptes par le corps et le caractère à servir ou combattre avec tous les moyens que le progrès fera naître. Quand vient le moment de passer aux actes, son malentendu avec le général Guisan ne l'empêche pas de tourner son regard vers le système militaire suisse. De tont fem/«, .S/arfe a éfé nn moJè/e Je c/fé viri/e ef nnan/me, font enf/ère fenJne very /'accom/?//yyemenf J'nn /Jéa/ Lwmam. A/a/y 5/arfe a éfé /JéaZ/yée, Jénafnrée, //gée /far /'/Jéo/og/e. An/onrJ7zn/ /e vér/fab/e exem/?/e J'nne organ/yaf/on Jénfocraf/gt<e ef réab'yfe, e'eyf /a Sn/yye. Vient donc le temps de la yéJncf/ofî he/véf/gne, de Lattre fait la connaissance du major Eddy Bauer, professeur d'histoire à l'Université de Neuchâtel, officier de renseignement et spécialiste de la guerre des blindés''. Il insiste pour donner en Suisse des conférences qu'on ne souhaite pas toujours... Son enthousiasme débouche parfois sur des épisodes de bouderie et d'irritation mais, dans le même temps, il fait procéder à une étude précise des méthodes d'instruction et d'entraînement qui concrétisent l'oymoye arméc-naf/Ym en Suisse. Un officier de son état-major est spécialement chargé de cette enquête: prendre contact avec des instructeurs et des officiers de milice, suivre des manœuvres, dégager des résultats... Le général de Lattre est à deux reprises l'hôte de l'armée suisse, une première fois invité par le commandant de corps Louis de Montmollin, 199.

(9) chef de l'état-major général, l'autre fois par le conseiller fédéral Karl Kobelt, chef du Département militaire fédéral. Il a ainsi l'occasion de voir de près les unités helvétiques à l'instruction. Le chef d'arme des troupes légères, le colonel divisionnaire de Murait, le consulte en été 1949 à propos du futur équipement de l'armée suisse en chars de combat. De Lattre croit à l'avenir du char léger et à la fin du char lourd"... Pense-t-il à une acquisition par la Suisse d'une série d'AMX-ii français? En février 1950, le Conseil fédéral, dans son souci de respecter la neutralité, refuse la venue en Suisse du général de Lattre de Tassigny, alors chef des armées de terre du Pacte atlantique, qui a été invité à présenter des exposés. Il avait pourtant fait une tournée de conférences en Suisse romande et à Berne en décembre 1945 et en janvier 1946. C'est une figure par trop empreinte Je /'appartenance à nn bloc'^. La complicité entre Henri Guisan et Jean de Lattre a contribué à éviter la retraite par le Plateau suisse d'une partie des forces allemandes déployées dans le sud de la France, partant des opérations alliées sur le territoire du petit Etat neutre. En 1945, la manœuvre de la 1" Armée au plus près de la frontière nord de la Suisse a, d'autre part, évité aux autorités helvétiques de devoir interner des SS. Hervé Je Wech est historien et oj/icier Je mi/ice Jes troupes mécanisées. O/ficier Je renseignement Jirigeanf Ju corps J'armée Je campagne / (7 992-200JJ. .Responsable Jespublications Je /'Association suisse J'hisfoire et Je sciences militaires; secrétaire général aJ/oinf et trésorier Je la Commission internationale J'histoire militaire (7980-2005J; re'Jacfeur en che/Je la Revue militaire suisse (799i-200</).. 200.

(10) Annexe Les généraux de Lattre et Guisan se rendent visite. /S /«a; /9J5. Ponr recevoir. /e généra/ Je Laffre, gni/nf ef resfe nofre voisin, /«'er en opérafions ef a?i/'ou?'J7ini Jans /'occnpaf/on, nons avons cLoisi /a pefife vi//e Je 57e in am 7?Lein. /Vous y éfions à /'avance, /n'en résignés à paf/enfer7'nsgn'à /'arrivée J'nn cLe/gne Lonis X7f Zni-même anra/f «/a//// affenJre». fVons /ai.v/an.v /es cenf pas an cenfre Je /a v///e, enfre /es /afaJes pe/nfes ef /es ec/zangneffes, comme snr /e p/afean J'nn fLéâfre, on /es acfenrs, /es//gnranfs sera/enf en p/ace /ongfemps avanf /e /ever Jn r/Jean. Gonfanf an* Zn'en/a/fs eganx Jn so/e// ef Je Z'omLre... La compagn/e J'Lonnen?; /onrn/e par /a 7' J/v/s/on, se presenfa/f /orf /n'en. CepenJanf, ponr/àer /es Jefa//s J'nn cérémonia/ Jonf nons sommes pen. confnm/ers, nons av/ons Lésifé ef improvisé Je nofre mien*, soncienx Je reserver à nofre Lofe nn accne// J/gne Je /ni, sans/ai//ir à nos fraJifions Je s/mp//c/fe. Le Genera/ éfaif enfonre Je LaLLarf, en sa gna/ifé Je commanJanf Jn 4® C.A., Je ALonfmo/Zin, cLe/J'arme Je /'arfi//erie ef camaraJe Je promoft'on Jn genera/ Je Laffre à /'Fco/e Je Gnerre, Je CorLaf ef Je /^/e/iarJ Frej, commanJanfs /es 6® ef 7' Jivisions, anciens é/êves, en* anssi, Je /'Fco/e Je Gnerre, ef Je FscLarae?; ancien Je /a Legion. Fn/in, /e genera/ Davef, affacLé mi/ifaire /ranfais à Ferne, ef /e capifaine CLeva/ier vinrenf se y'oinJre à nofre gronpe. 7?efn à /a/ronfière par /e co/one/ Gnisan ef par Feaf Frej, /e genera/ Je Laffre esf JescenJn Je voifnre an mi/ien Je /a pefife p/ace, snivi Jes générant PéfLonarJ, commanJanf /e 7" C.A., VJZZny ef Fa/an, commanJanf /a 9" D.LC. ef /a 74® D.L, Jn coZone/ Demefz, cLe/ J'efaf-ma/or Je /a 7" Armee, Jn co/one/ Je C/ercL, commanJanf /e 2® Jragons, Jes commanJanfs FonJon.ï, cLe/Jn ca/n'nef parficn/iei; Georges ef ALonJain, Jn sons-/ienfenanf Je Laffre, /i/s Jn genera/, snivi J'aiJes Je camp, Je reporfers ef J'operafenrs... snivi, en/in, Je Franfois /V/anriac, en visife à /a 7" Armee, ef J'AnJre CLamson, en fenne Je commanJanf. Fresenfafions: Je vons reserve nne Lonne snrprise... Jif /e genera/ Je Laffre en me fenJanf /a main. (7ne 7'efais Lenrenx, en ej(fef, Je revoir François ALanriac, inc/iangé''.' Comme nons emLoiYions /e pas Jerrière /es générant gni, Jans nn ron/emenf Je famLon?; sa/naienf /e Jrapean ef passaienf Jevanf /a compagnie J'Lonnen?; A7anriac gaminaif, nn pen gêne Jans ses vêfemenfs civi/s: Difes-moi ce gne je Jois/aire... J'ai si pen /'LaLifnJe Je ce genre Je cérémonies, sipenr Je commeffre nn impair.. fVons avons pris /'apérif?/snr /a ferrasse Jn resfanranf <yni snrp/omLe /es eanx Jn F Lin, /es eanx rap/Jes, gon/Zées par /a /onfe Jes neiges, /es. -. -. 201.

(11) eomx J'mm vErt frowè/e, si Jomx à /'ce//. Assis, à faWe, EMfrE /e gEMEra/ DavEf Ef /e commaaJaMf MomJö/m, em /ace Jm co/ome/ DsmEfz, JoMf /e visagE frÈs /m, Je/à ZmriME çmmmJ 7E /'avais vm i/ y a froù sc/naiMcs. G.Q.G. Je .Kar/srMLE, portaif /a margME Jes fravaMx Ef Jes veü/ees Je CEffE/iM Je campagME. Le SErvz'cE paraissaif mm pem /em?; maw c'Jfaif, mm/omJ, frÈs Zm'em airoi, car OM avaif à/airE om à rç/airc coMMa/rtaacE, Ef /jcaMcoup Je cLoses à se Jirc. /Vos /zôfES ZoMafEMf /a cLair Jes fraifES aM Wem Ef /a vErtM Jm/emJcmP Ef ce gEMrE J'È/ogE, si ÈfraMgEr aMX fraJfffoMÄ Je mos rEpas smz'sses, mJemx çme Leomcomp Je momve//es, mîe rEMJaff /e somvem/c Je sez'ze ommees Je vz'e aM. Am JsssErt, /e GÈMÈra/ porta som foasf aM c/ze/Je /a 7" ArMîEE /raMfaise, vaMfaMf Z'aaJacE Je sa sfrafEg/E Ef /'mspirafioM gai /'avaif omîemè à prEMJrE som « crEMEaM sar /e P/Jm ». Puis J Wi rEMîff mm revEi//E-mafiM, em oLsErvaMf, Mia/fcfEMSEMîEMf, çme CEf iMsfrMMîEMf /ai rappE/feraff pEMf-EfrE, mom SEM/EMîEMf /'/zemee Jm /eve?; Mîafs ce//e Jm coMc/zEr.. 5mccès JaMS /a smJe Jm gÈMÈra/ Je LaffrE. 5a repoMSE, comîmîemcee à voix ZzassE, puis Je p/MS EM p/MS SOMOrE, MOMS Va/Mf J'EMfEMjrE, SMr MOfrE pajs Ef SOM arMÎEE, JeS CHOSES si EMiOMVaMfES ME MOMS av/oMS fOMS /a gOrgE SErrEE Ef ME mOM voisiM, /e gÈMÈra/ DavEf, me poMvaif rEfEMir ses /armES. CspEMjaMf, Jès çm'/Z EMf ac/?EVÈ, /e gÈMÈra/ Je LaffrE voa/af çme /'ÈmoJom _/îf p/acE à /a ga/EfÈ; J apps/a som aiJE Je caMip Ef /m/ orJoMMa Je cJaMfE?: Le /(EMfEMaMf A//xy se iEva, EMfoMMa Goum, sar /'air Wem commm. Je Boum, Jm rÈpErtoire CLarfes LtemeL JressÈ JsvaMf /a/EMÊfrE oMVErtE, J cJaMfaif à p/e/me voix, Ef sa s/WoMEffE se JÈfac/zaif, à coMire-^'oM?; sar /e PWm, sar /e viEMX //emve /raMcW, mamfEMaMf eemJm à som JesJm paci/if/MC. LscLarMEr /'ÈcoMfaif, raJ/EMx, rovivaMf ses soMVEMirs Je LJgioM. AprÈs /e Jè^'emme?; moms o/frÎMiES aM gÈMÈra/ ßcf/ioMarJ Ef à ses ojfficiErs mm /of Je «goJassES» J'orJoMMaMCE, à /orfES semîe//es Je caoMfc/zoMC, poMr /emes «varappES» Je pr/MfEmps JaMS /e Vorar/7>Erg. Pm/s om/o?77?a Je pEfirt groMpES. Les gÈMÈraax EMrEMf mm fÊfE-à-fÊfE, omçme/ se Mîê/èrEMf emsmJe PscJarMEr Ef. mm. A7oMfmo//iM EMîOMSfi//E, em coMfrasfE avEC som co/mîe AaW-. fME/.. 73 jwin /9Y5. PoMr ?*Èpo?7j?*E à /'/MvifafioM Jm gÈMÈra/ Je LaffrE, gai moms affEMj à CoMsfaMCE, /e GEMEra/ rÈMMif à /a Jomome Je &EMz/iMgEM." Porc/, Dm Pos^m/et; GoaarJ, P?7M70M/f, MMra/f, ZmL>//m, P/ymVîe/; PJaf PrEj, Leo Dm Pas^Mior Ef moi. A omze /zemees, /e gEMEra/ Je //esJï'm, comMiaaJaMf /a J® D.AL.AL. faMprès Je /o^meZ/e 7'ai/aif moM sfagE em avri/j moms rEfoif em fErrifoirE occMpE. PMivaMf /'ESCorfE Je spaLis, caraco/aMf SMr Z'aspJa/fE, à fravErs /es emes Je CoMsfaMCE pavoisEES, EMfrE Jemx corJoms Je froMpES /raMfaisES Ef Je gEMjarmEr/E a/femaMjE, moms tom/oms VErs /Ymse/Lo/ om moms affEMjEMf /es gEMEraMx Je LaffrE, Pcf/ioMto'J, 5cL/esse?; 5a/aM, Efc., EMfoM/'év Je /EMrs Efafs-M7o/o?-s Ef J'mm g?~aMj MomLrE Je cLe/s Je corps Je /a 7" ArmEE. /Voms accEpfoas fe/asfE Je cEffE. 202.

(12) récepf/oM, pM! /'emporte te//emeMf SMr /a MÔfre à Stem, avec moms Je gêne ^mmmJ moms oppreMOMs gM'e//e esf aMss/ Jesfmée à J'aMfres v/s/teMrs, çm! moms sMcceJeroMf ef, MofammeMf, om géaéra/ Devers, commcmJcmf /e 6® G.A. amer/cam. Après /e Jé^eMMer ef /es J/scoMrs, /es JeMx géMéraMx passeMf eM revMe /es froMpes </m/ soMf J/sposées vers /e JéLarcaJère, /e /oMg Jes promeMaJes pM/J/gMes ef Jes aveMMes Je CoMsfcmce, /mmo/J/es soms /a verJMre ÄMm/Je, ef s//eMc/eMses 7'msçm'J /'mstoMf om reteMf/sseMf, Je JrapeaM eM éteMJarJ, /es garJe-à-voMs, /es soMMer/es Je c/a/roM. Dams /eMr teMMe p/mpoMte, om /e ca/of aMx coM/eMrs fraJ/f/oMMe/Zes Jm rég/meMf v/eMf re/zoMsser /e La/rf Jm Laff/e-Jress, avec /eMrs gMêfres WaMc/îes ef, poMr /a prem/ère /o/s, om sommef Je /a moMcJe gaMc/îe, /'ms/gMe «P/î/m ef DoMM^e», ces froMpes, çm/ v/eMMeMf Je se Laffre, JoMMeMf MMe éfraMge /mpress/oM Je recMe///emeMf. /V'éfa/eMf /a coM/eMr çm/ éc/ate parfoMf ef / 'orJeMr Je certo/Ms regarJs e/Mi p/oMgeMf Jm JoMf Jes foMre//es Je cLars, foMte cefte armée semL/era/f prête à se/Zgei; soms ra/Jea;; Jams /a pose Je stefMes OMf/^Mes. La revMe term/Mée, moms remoMfoMs eM vo/fMre ef, foM/OMrs escortes Je spa/Js, moms gagMOMs /a fr/èmae poMr assister om Je/i'/ê, gae prêseMte /e géaéra/ Je //esJm, eM ca/of ef eM baff/e-Jress, avec cefte é/égaace ga/ Me /e ga/ffa/f pas, eM avr// Jem/e?; sar /e cLamp Je LafaJ/e ef à som P. C. Je .S'c/ivveMMiMgeM.. Les /ormaf/oMs ga/ Jé/Z/eMf reprêseMteMf /'armée /raMpa/se Jaas foMte sa J/vers/fé, Jes cLars Je /a 5® D.ß. ef Jes bull-dozer 7'MsgM'à som aspecf /e p/MS romaMf/çMe, spa/i/s à c/îeva/ ef goMm/ers maroca/MS ceMX-c/ marc/iaMf Je /ear pas éfraMge, JésMM! avec foMf ce <p/e cefte armée a coMservé, om refroMvé, Je JécorMm ef Je fraJ/f/oMs poMr eMfrer à Pome, poMr /raMc/i/r /e P/î/m ef /e DaMMLe, poMr péaéfrer à PfMffgarf ef à ///m; e//e Jé/i'/e comme /a GraaJe Armée, avec ses famLoars-ma/ors... L'eMsemL/e paraîf vi/ef /ége?; ma/gré /a masse Jm materiel Les v/sages, /j/cM v/s/L/es soms /e ca/of, coMserveMf /ear iMJ/v/JMa/ite. Lf partoMf, /a coM/eMr éc/ate, rafi/aMte, sar /e /omJ fr/ste Jes /jMi/JiMgs Je CoMsfaace, SMr /e verf Mo/r Jes MiarroMMi'ers. Les o/f/c/ers J'éfaf-iMo/or moms racoMteMf geMf/meMf /e frava// pa'a ex/gé /a préparaft'oM Jm Jé/i'/é ef Je /a revMe: p/Ms pae LeaMcoMp J'opéraf/oMs Je gMerre... // s'ag/ssa/f, eM ejffef, Je rameatei; ef soMveMf/orf /oi'm, Jes froMpes à peme réfaW/es Jes Jem/ers comLafs, à pe/Me m/fiées à /eMr fâcLe J'occMpaf/oM, Je /es rassemWei; Je /es /oger ef Je /es rav/fa/Z/er aMfoMr Je /a v///e, Je /eMr /mpr/mer cefte a//Mre/r/MgaMte. Pm/s, /e /oMg Je /a r/ve Jm /ac, par mm /f/aéra/re gai?!! Je froMpes pM! reMJeMf /es ZîOMMeMrs, moms tom/oms vers /'î/e Je Mama«, om se froMve /a rés/Jeace Jes pr/Mces PeraaJofte, e/Mi Losp/fa/ise ma/MteMaMf /es rescapés Je DacLaM, Je PMc/îeMwa/J ef ALaMf/îaMseM. De c/îamLrée eM c/îamLrée, Je //f eM //f, moms moms peMc/îOMS SMr /es v/sages émac/és a MX poMiMieftes. -. -. 203.

(13) -. -. sa///aafes c/m/ a'éfa/eaf fei yea* c/émesarémeaf oaverfs c/onaera/eaf à ces paavres victime,y, i/m a/r c/e CA/ao/s om c/e Levaaft'as m/sérab/es. Le géaéra/ c/e Lattre recoaaaîf, interroge, s'ass/ec/ am bore/ e/es /ifs, e/emaae/e c/es aoave/Zes om ea a/?/?orfe, accorc/e c/es s/gaattires. 5a pbofo esf aM c/îevef c/e c/îacMM. Je regare/e som pro/// eic/ai/Zn, cef a/r c/e e/ompfear c/ae y'e /ai ava/s vm ea A//emagae; y'e me rappe/Ze soa eypress/oa fr/ompbaafe c/evaaf /a graae/e carfe mara/e, aa ß.G. c/e Lar/srabe; // y a aia/afeaaaf si/r ses fra/fs i/ae c/oi/cei/r sarpreaaafe ef, c/aas sa voix, c/es /a/Zex/oas. Les /eaêfres s'oi/vreaf sar /e /ac gr/s, sar /es graae/s arbres c/m parc, /îêfres verfs, /îêfres poarpres, boa/eaax /mposs/b/e c/e rêver aa s/fe y/as ca/me poar reac/re à ces ma/Zieareax /ear somme// pere/a. Bernard Barbey c/m c/m Gêaêra/. Joarna/ PC c/îe/c/e /'êfaf-may'or c/a gêaêra/ Ga/saa^. parft'ca/ier. 1949, les impressions du général de Lattre de Tassigny sur l'armée suisse Avaaf c/e c/a/ffer /a Sa/sse, /e gêaêra/ c/e Laffre c/e Tass/gay a refa à Pâ/e /es représeafaafs c/e /a presse poar /ear/a/re part c/es /mpress/oas c/m'i7 remporte c/e aofre armée. Les é/oges c/m'i7 /ai c/éceme oaf e/oab/e va/eai; veaaaf c/e /a parf c/'aa c/îe/mi/ifa/re, fe/ c/ae /'/aspecfear gêaêra/ c/e / 'armée /raafa/se. Le gêaêra/ a apprécié /es /îaafes c/aa/ifés c/e aofre armemeaf ef c/e aofre éc/a/pemeaf aa coars c/e sa v/s/fe à aos éco/es c/e recraes c/es e/ij/éreafes armes. // a parf/ca/ièremeaf éfé /mpress/oaaé par /e sériea* ef /a vé/oc/fé c/mi prés/c/eaf à /ear maa/emeaf. A côfé c/m a/veaa é/evé c/es /asfracfears, // a sarfoaf éfé capft'vé par aofre yeaaesse c/m '// froave /orfe, Z/bre, /raac/îe ef sa/ae. Le mérite c/e ces c/aa/ifés rev/eaf à aofre frae/ift'oa c/e /am///e. La Sa/sse mér/fe aae fe//e y'eaaesse c/a'e/Ze a coaservée par boabeai; car e//e a foayoars respecté /es va/ears sp/r/fae/Zes. /Votre /îôfe a éfé parf/ca/ièremeaf /rappé par /a //erfé c/ae /es so/c/afs ft'reaf c/e /ears armes s/mp/es, robasfes ef exfrêmemeaf préc/ses, ef c/m'i/s eafreft'eaaeaf avec amoMC La froape sa/f ae/m/rab/emeaf ft'rer pro//f c/m ferra/a ef foafe Z'/asfracftoa esf ac/apfée à aofre so/ acc/c/eafé. La moafagae aofammeaf, /es so/c/afs accomp/i'sseaf c/es pei/ormaaces remarc/aab/es faaf à p/ec/ c/a'à b/cyc/effe. Le géaéra/ a ea oafre ac/m/ré /e boa espr/f c/e /a froape, persaac/ée c/'accomp/i'r aae m/ss/oa. C'est aae garaaft'e poar /'avea/r /Votre système c/e m///ces esf paî/a/f ef /e peap/e sa/sse foaf eaft'er y co//abore c/e ccear ef c/'espr/f. La ce c/mi coacerae aofre mob/Z/saf/oa, soa orgaa/saft'oa c/éceafra/isée, /oacft'oaaaaf rap/c/emeaf ef saas bra/f, peaf serv/r c/'exemp/e. Le 204.

(14) fravaJ Je «os grewaJ/ers a /a/f. ,s/?ea'a/emewf impress/on rar /e gewera/ gtJ a fowf parf/ctJ/èremewf aJm/re /a carafe ef /a ra/ZJ/fe Jes wei/s Je wos. ra/JaG, racLcmf marner fei mJra J/effes avec ca/me, rera/af/oa ef raccès. La/m, i/ s'est moafre eacLcmfe Je ses re/af/oas am/ca/es avec mos oj(f/c/er5 ga'J a coas/Jeres comme Jes camaraJes. /Vos caJres efaJ/eaf /es proWernes mJJai're.v avec ser/eax ef cLercLeaf à f/rer parf/ Jes experience,v Je /a SecoaJe Gnerre mo«J/a/e. Le genera/ Je Laffre Je Lass/gav ga/ffe nofre perys, p/em Je reconna/sscmce après /aaf yoars Lenrenx ef Wea cLarges, an coars Jesgae/s // a beaacoap appr/s ef amasse Je nombreuses experiences. Le /ara berno/s, 11. septembre 1949"''.. NOTES ' Richard de Blonay sera à nouveau attaché militaire à Paris entre 1948 et 1953. Le Gouvernement français ne le suspecte donc pas de sympathies vichystes. * Ces informations proviennent de l'article du général français André Petit: «Le maréchal de Lattre et la Suisse», journal Lg Ridsse, 11, 12, 13, 14 mars 1973. * Henry Spira: «1938-1945, une Suisse occulte et méconnue», Revue m/Z/ta/re sw/sse, avril 2004, pp. 17-19. Peter Braun: «Von der Reduitstrategie zur Abwehr. Die militärische LandesVerteidigung der Schweiz im Kalten Krieg. 1945-1966», L'Fftzf-Tiiä/or géwéra/ sidsse, t. X. Baden, Hier + Jetzt, 2006, p. 250. * Willi Gautschi: Le généra/ Gw/sgm. Le commGGdemern de /'Grmée sm'sse pendGnf /g Seconde Gnerre mondiö/e. Lausanne, Payot, 1991, p. 613. *. A l'époque on. les désigne tous sous le nom de Sénégo/oA.. *. Général André Petit: art. cit. ' A. Clavien; H. Gullotti; P. Marti: Lo province n'es?/?/ms /g province. Les re/odon^ cw/fwre/Zes /raftCG-sw/sses d /'éprenve de /g Seconde Gnerre mondio/e (7935-7950). Lausanne, Editions Antipodes, 2003, pp. 299, 306. Voir également Michel Caillat: René Poyo?. Gn regord omdign sur /g gnerre. Genève, Georg, 1997. Voir général Henri Guisan: F/dredens accordés à Raymond Gafner. Lausanne, Payot, 1953, p. 181. Bernard Barbey: PC dn Généra/, donrno/ dn cde/de Z'édd-mG/or pordcn/ier dn généra/ Gniran. Neuchâtel, La Baconnière, 1948, p. 242. Général André Petit: art. cit. Gautschi: op. cit., pp. 316, 612. " Général de Lattre de Tassigny: 77/sddre de /g 7" Armée /rançoise. Paris, Pion, 1949, ®. ®. p. 240.. Philippe de Week, ancien directeur général de l'Union de Banques Suisses (UBS), Sonvenirs mi/itaires (manuscrit). " Général André Petit: art. cit. Voir Hervé de Week: «Le général Henri Guisan, commandant en chef de l'armée suisse et les conventions franco-suisses en cas d'invasion de la Suisse par la Wehrmacht», Des dew* ccfés de /o/rondére : /e 7wra derao/s, /es rég/Gws/rawpG/ses e? G/sGc/ewwes GVö/sZ/iGwfes (79397945). Actes dw Co/Zo^we /rawco-sw/sse dw 29 Gvr/Z 2006 g Lwce/Ze (F). Porrentruy, Société jurassienne des officiers, 2007, pp. 15-40.. 205.

(15) " Willi Gautschi: op. cit., pp. 612-613. Bernard Barbey: op. cit., pp. 241-242. " Willi Gautschi: op. cit., p. 614. Général de Lattre: op. cit., pp. 239, 550. Général. Henri. Guisan: op. cit., pp. 171-172. " Général Henri Guisan: op. cit., pp. 171, 179-181. " Willi Gautschi: op. cit., pp. 699-707. Ce mystérieux «quelqu'un d'autre» désigne sans aucun doute les Soviétiques... Maurice Magnin: «Malentendu entre le général Guisan, chef de l'armée suisse, et le généde ral 2/1997. Lattre», ^ Auteur du fameux ouvrage, La Lausanne, Payot, 1948.. ^ Peter Braun:. op. cit., p. 250-251. A. Clavien; H. Gullotti; P. Marti: op. cit.. p. 285. ** Avant la guerre, Bernard Barbey, romancier, vivait à Paris et fréquentait le monde littéraire. Officier d'état-major général de milice, il est depuis l'automne 1939 le chef de l'état-major particulier du Général.. " Neuchâtel, La Baconnière,. 1948, p. 270-274.. ^ Article aimablement fourni par Denis Moine.. 206.

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