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Mélanges fourragers pour une durée de trois ans

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Academic year: 2022

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Introduction

Pour une culture durant trois ans, la liste des mélanges standard (Mosimann et al., 2004) propose trois types de mé- langes qui se distinguent par la prédo- minance du trèfle violet, de la luzerne ou du trèfle blanc. Des essais visant à améliorer leur composition et à optimi- ser leur exploitation ont été menés dans deux lieux entre 1994 et 2000. L’in- fluence du choix des semences, des soins au semis, de la fréquence des coupes, de la hauteur de coupe et de la fertilisation azotée sur la proportion des légumineuses, ainsi que sur le ren- dement en matière sèche, a fait l’objet

de deux publications (Mosimann, 2002;

Mosimann, 2004). Dans cette troisième partie sont analysés les effets de ces mêmes facteurs sur la valeur nutritive du fourrage.

Matériel et méthodes

Les données proviennent de sept essais semés à Changins et à Goumoens (VD) de 1996 à 2000. Les caractéristiques des deux lieux, la composition des mélanges ainsi que les variantes en comparaison sont dé- crites dans la première publication (Mosi- mann, 2002). Une explication des termes et des abréviations utilisés ici est donnée dans l’encadré.

Pour déterminer la valeur nutritive, des échantillons d’environ 200 g ont été préle- vés lors des récoltes, puis séchés durant 14 heures à 60 °C. Les résultats présentés

ne tiennent pas compte des pertes liées aux travaux de récolte et de conditionnement usuels dans la pratique. Ils donnent la valeur du fourrage vert.

Les analyses ont été effectuées au labora- toire des fourrages d’ACW à Changins. Sur chaque échantillon, les constituants parié- taux ont été analysés (Scehovic, 1979). La digestibilité de la matière organique a été estimée à partir des teneurs en ligno-cellu- lose, cellulose vraie, lignine et acides phé- noliques estérifiés, selon l’équation de Sce- hovic (1991). Les teneurs en énergie nette pour la production laitière (NEL) et en pro- téines absorbables dans l’intestin (PAI) ont été calculées selon les formules pour les fourrages verts de Daccord et Chaubert (1999), à partir des teneurs en matière orga- nique et en matière azotée ainsi que de la digestibilité de la matière organique.

Dans chacun des essais, un nombre restreint de mélanges et de coupes ont été analysés.

Les échantillons étaient d’autre part consti- tués de prélèvements effectués sur les trois à quatre répétitions, puis regroupés. Pour assurer une meilleure représentativité et fa- ciliter la lecture des résultats, une valeur globale par année a été calculée en pondé- rant la valeur nutritive de chaque coupe selon sa part dans le rendement en matière sèche. En revanche, aucune analyse sta- tistique n’a été entreprise, en raison du nombre restreint et variable des données disponibles.

Pour compléter la comparaison entre les fac- teurs expérimentés, le potentiel de produc- tion laitière a été calculé selon la méthode simplifiée utilisée dans la fiche technique ADCF 3 (Anonyme, 1995). L’estimation se base sur une vache modèle de 630 kg, con- sommant de 15,3 à 16,3 kg MS/jour selon le stade de développement et la composi- tion botanique du fourrage et produisant 6000 kg de lait par année. Ses besoins jour- naliers d’entretien sont de 36,5 MJ NEL et 410 g PAI. Ses besoins de production sont de 3,14 MJ NEL et 50 g PAI par kg de lait.

Le potentiel de production laitière par hec- tare a été estimé à partir des rendements en matière sèche.

Station de recherche

Agroscope Changins-Wädenswil ACW Directeur: Jean-Philippe Mayor www.acw.admin.ch

Mélanges fourragers pour une durée de trois ans

3. Facteurs influençant la valeur nutritive

E. MOSIMANN1, Agroscope Changins-Wädenswil ACW, CP 1012, CH-1260 Nyon 1 E-mail: eric.mosimann@rac.admin.ch

Tél. (+41) 22 36 34 444.

@

1Avec la collaboration technique de C. Ber- tola, Simone Dick Moret et L. Stévenin.

Résumé

Les effets de divers facteurs d’exploitation sur la valeur nutritive de mé- langes pour trois ans cultivés à Changins et à Goumoens (VD) sont pré- sentés dans cette troisième partie.

L’année du semis, les semis de printemps ont produit un fourrage de qualité satisfaisante avec quatre coupes. Au cours des deux années d’exploitation principales, les semis d’été ont été à l’origine d’un meilleur potentiel de production laitière que les semis de printemps.

Le fourrage de meilleure qualité et le potentiel de production de lait par hectare le plus élevé ont été générés par les modes d’exploitation sui- vants:

● pour les mélanges M à base de trèfle violet: six coupes par année et aucune fumure azotée;

● pour les mélanges L à base de luzerne: cinq coupes par année et au- cune fumure azotée;

● pour les mélanges G à base de trèfle blanc: six coupes par année et 30 kg N/ha/coupe.

Enfin, l’augmentation de la hauteur de coupe de 4 à 8 cm a entraîné une trop faible amélioration de la valeur nutritive pour pouvoir être conseillée.

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Résultats et discussion

Epoque de semis

La comparaison entre semis de prin- temps et d’été était l’objectif visé par deux essais mis en place côte à côte le 4 avril et le 22 août 1997 à Changins.

Au cours de la 1reannée d’exploitation principale (A1), les semis d’été de mé- langes de types M et L ont fourni une part de légumineuses plus élevée. Pour les trois types de mélanges, le rende- ment en matière sèche des semis d’été était plus faible en A1 et plus élevé en A2. Le tableau 1 présente les résultats des analyses effectuées dans les deux

essais avec deux fréquences de coupes.

Dans tous les cas, la valeur nutritive du fourrage récolté sur les semis d’été était la meilleure. Nous n’avons pas trouvé d’explication satisfaisante à ce phéno- mène. Les mélanges L à base de luzerne ont le plus marqué cette tendance avec notamment une amélioration de la te- neur en NEL de 0,4 à 0,6 MJ/kg MS.

Pour les autres mélanges, la différence était comprise entre 0,1 et 0,3 MJ/kg MS. En conséquence, le potentiel de production de lait par vache et par jour était le meilleur avec les semis d’été (fig.1 et 2). En considérant les rende- ments en matière sèche, la production potentielle de lait par hectare était éga-

lement plus élevée pour les variantes d’été. Les dates de récolte et les carac- téristiques du sol et du climat étant identiques dans les deux essais, l’effet de la date de semis sur la production des prairies au cours des deux années d’exploitation principale a été très im- portant.

Soins au cours de l’année de semis

Dans l’essai du printemps 2000 à Chan- gins, quatre itinéraires techniques ont été testés au cours de l’année de semis:

1. Traitement avec un herbicide contre les dicotylédones annuelles (benta- zone, 1,2 kg/ha), 3 coupes;

2. Pas de traitement herbicide, 3 cou- pes;

3. Avoine en couverture (500 g/are), 4 coupes;

4. Pas d’avoine en couverture, 4 cou- pes.

Les résultats reportés dans le tableau 2 montrent que la valeur nutritive du fourrage était la meilleure avec les va- riantes 1 et 4 pour les mélanges M, avec la variante 4 pour les mélanges L et G. Pour les trois mélanges, c’est la variante 2 qui donne la valeur nutritive la plus basse. L’augmentation de 3 à 4 coupes en A0 a fait baisser la part de la luzerne, mais n’a pas eu de consé- Mst = mélanges standard: ils sont identifiés par un

code à trois chiffres. Le premier chiffre indique la durée de culture, les deux suivants précisent la présence de certaines espèces dans la composition.

Durée de culture: la durée de culture d’un mélange comprend l’année de semis.

A0= année de semis.

A1= première année d’exploitation principale.

A2= deuxième année d’exploitation principale.

Mélanges standard pour une durée de trois ans:trois types de mélanges à deux ou trois variantes sont pro- posés:

Type M= mélanges trèfle violet / graminées. M pour le terme allemand Mattenklee = trèfle violet de «longue durée».

Type L= mélanges luzerne / graminées. L pour luzerne.

Type G = mélanges graminées / trèfle blanc. G pour graminées.

Exploitation des prairies: ce terme «exploitation» re- couvre à la fois l’utilisation et la fertilisation des prairies.

Les essais ont été menés en conditions de fauche et en faisant varier les facteurs suivants:

a) Fréquence des coupes C4= 4 coupes par année.

C5= 5 coupes par année.

C6= 6 coupes par année.

b) Fumure azotée N0= aucun apport N.

N1= 30 kg N/ha/pousse sous forme minérale.

N2 = 30 kg N/ha/pousse sous forme de purin de bovins.

Valeur nutritive du fourrage: les paramètres mesurés sont les suivants:

dMO= digestibilité de la matière organique (%).

PAI= protéines absorbables dans l’intestin (g/kg MS).

NEL = énergie nette pour la production laitière (MJ/kg MS).

PPL= potentiel de production laitière (kg lait/vache/

jour ou kg lait/ha/ année).

Les méthodes d’analyses sont décrites dans le chapitre

«Matériel et méthodes».

Tableau 1. Valeur nutritive des mélanges M, L et G pour deux périodes de semis et deux fréquences de coupes (semis 1997 à Changins, moyennes des valeurs des trois premières coupes pondérées selon leur part du rendement, N0, A1 et A2).

Semis de printemps Semis d’été (4 avril 1997) (21 août 1997)

Type Mélange Paramètre

C4 C5 C4 C5

dMO (%) 67,1 71,1 68,8 72,0

M 305 PAI (g/kg MS) 85,6 96,6 94,0 98,9

NEL (MJ/kg MS) 5,1 5,7 5,4 5,8

dMO (%) 61,4 67,5 65,7 72,0

L 325 PAI (g/kg MS) 86,1 93,2 94,2 103,1

NEL (MJ/kg MS) 4,8 5,3 5,2 5,9

dMO (%) 66,7 72,4 69,1 72,6

G 330 PAI (g/kg MS) 88,4 101,1 94,3 102,2

NEL (MJ/kg MS) 5,2 5,8 5,5 5,9

Lexique des termes et abréviations

(3)

quences sur les parts de trèfle violet et de trèfle blanc. La couverture d’avoine a permis un gain de rendement, sans grande incidence sur la qualité du four- rage. En conclusion, il est conseillé de pratiquer des coupes rapprochées (cou- pes de nettoyage) après un semis de printemps. Dans ces conditions, un trai- tement herbicide contre les dicotylé- dones annuelles n’est pas nécessaire.

Fréquence des coupes

Les essais semés au printemps en 1999 et 2000 à Changins et en 2000 à Gou- moens ont été utilisés selon trois, res- pectivement deux fréquences de coupe en A1. Les résultats reportés dans le ta- bleau 3 concordent avec ceux de Schu- biger et Lehmann (1994), Emmenegger (1985) et Thöni (1982), montrant une amélioration de la valeur nutritive avec l’augmentation du nombre des utilisa- tions. Cette tendance, valable pour les trois types de mélange, est illustrée dans les figures 3 et 4. Pour les mé- langes L à base de luzerne, l’augmenta- tion du potentiel de production laitière par vache et par jour est forte lors du passage de quatre à cinq coupes par année et moindre lorsque six coupes sont effectuées. Pour les deux autres types à base de trèfles, l’amélioration de la qualité du fourrage est plus régu- lière. En se basant sur les rendements en matière sèche, les quantités poten- Fig. 1. Potentiel de production laitière (kg lait/vache/jour) selon les

teneurs en PAI des mélanges M, L et G pour deux périodes de semis et deux fréquences de coupes (semis 1997 à Changins, moyennes des valeurs des trois premières coupes pondérées selon leur part du rendement, A1 et A2).

0 5 10 15 20 25 30

Prin- temps

C4

Eté Prin- temps

C5 Eté

kg lait/vache/jour

M L G

Fig. 2. Potentiel de production laitière (kg lait/vache/jour) selon les teneurs en NEL des mélanges M, L et G pour deux périodes de semis et deux fréquences de coupes (semis 1997 à Changins, moyennes des valeurs des trois premières coupes pondérées selon leur part du rendement, A1 et A2).

kg lait/vache/jour

0 5 10 15 20 25 30

Prin- temps

C4

Eté Prin- temps

C5 Eté

M L G

Tableau 2. Valeur nutritive des mélanges M, L et G après divers traitements au cours de l’année de semis (semis du printemps 2000 à Changins, moyennes des valeurs de toutes les coupes pondérées selon leur part du rendement, A0).

Trois coupes en A0 Quatre coupes en A0

Type Mélange Paramètre 1. Avec 2. Sans 3. 4.

traitement traitement Avec avoine Sans avoine bentazone bentazone en couverture en couverture

dMO (%) 72,4 69,4 71,7 72,3

M 300 PAI (g/kg MS) 98,8 92,9 95,6 99,7

NEL (MJ/kg MS) 5,8 5,5 5,6 5,8

dMO (%) 68,2 66,5 70,4 70,2

L 323 PAI (g/kg MS) 95,9 94,2 97,2 100,9

NEL (MJ/kg MS) 5,5 5,3 5,6 5,7

dMO (%) 72,3 70,8 72,3 73,3

G 330 PAI (g/kg MS) 98,4 96,1 97,2 102,1

NEL (MJ/kg MS) 5,7 5,6 5,8 5,9

Tableau 3. Valeur nutritive des mélanges M, L et G pour trois fréquences de coupes (semis 1999 et 2000 à Changins, semis 2000 à Goumoens, moyennes des valeurs de toutes les coupes pondérées selon leur part du rendement, A1).

Changins Goumoens

Type Mélange Paramètre

C4 C5 C6 C5 C6

dMO (%) 67,4 69,4 74,1 71,8 72,9

M 300 PAI (g/kg MS) 90,3 94,9 100,2 100,5 102,9

NEL (MJ/kg MS) 5,3 5,5 5,9 5,8 5,9

323 dMO (%) 65,1 68,2 71,4 69,7 71,6

L PAI (g/kg MS) 94,4 99,0 101,9 100,6 105,5

325 NEL (MJ/kg MS) 5,2 5,5 5,7 5,6 5,9

dMO (%) 69,0 70,2 74,2 71,1 73,9

G 330 PAI (g/kg MS) 94,5 98,3 103,0 99,3 106,5

NEL (MJ/kg MS) 5,5 5,6 6,0 5,7 6,1

(4)

tielles de lait produites par hectare ont été calculées (tabl. 4). L’augmentation de la fréquence des utilisations n’a ap- paremment pas permis d’améliorer ce critère de productivité pour les mélan- ges L à Changins. Dans tous les autres cas, l’effet a été bénéfique, en particu- lier avec les mélanges M à base de trèfle violet. Ces informations permet- tent de compléter les recommandations actuellement en vigueur (Mosimann et al., 2004) et de spécifier que les mé- langes L et M peuvent être fauchés res- pectivement cinq et six fois par année.

En revanche, l’augmentation de la fré- quence des coupes s’accompagne d’un renchérissement du coût du fourrage et ne permet pas dans tous les cas de se passer de concentrés (Aeby et Aguet, 2003).

Fumure azotée

Dans les essais semés en 1996 et 1997 à Changins, ainsi qu’en 1996 à Gou- moens, diverses variantes de fumure azotée ont été expérimentées sur les mélanges coupés cinq fois par année.

Les données des tableaux 5 et 6 mon- trent que l’azote a eu peu d’effet sur la valeur nutritive du fourrage. Ces résul- tats concordent avec ceux de Schubiger et Lehmann (1994) et confirment les recommandations habituelles de prati- quer une fumure azotée uniquement sur les mélanges de type G, qui y réagissent le mieux en termes de rendement en matière sèche.

Tableau 5. Valeur nutritive des mélanges M, L et G pour trois variantes de fumure azotée (semis 1997 à Changins, moyennes des valeurs des trois premières coupes pon- dérées selon leur part du rendement, A1 et A2, C5).

A1 A2

Type Mélange Paramètre

N0 N1 N2 N0 N1 N2

dMO (%) 73,7 73,5 73,8 69,3 69,4 67,9

M 305 PAI (g/kg MS) 101,2 102,9 103,1 94,3 94,3 90,9

NEL (MJ/kg MS) 5,9 6,1 6,1 5,5 5,6 5,4

dMO (%) 66,7 70,3 70,2 69,2 68,2 68,5

L 325 PAI (g/kg MS) 99,6 102,5 100,5 96,7 93,5 91,2

NEL (MJ/kg MS) 5,7 5,8 5,7 5,5 5,4 5,4

dMO (%) 74,2 73,5 73,6 70,8 69,4 67,9

G 330 PAI (g/kg MS) 105,3 105,1 104,4 98,0 92,7 90,2

NEL (MJ/kg MS) 6,0 6,1 6,1 5,7 5,5 5,4

Fig. 3. Potentiel de production laitière (kg lait/vache/jour) selon les teneurs en PAI des mélanges M, L et G pour trois fréquences de coupes (semis 1999 et 2000 à Changins, moyennes des valeurs de toutes les coupes pondérées selon leur part du rendement, A1).

0 5 10 15 20 25 30

C4 C5 C6

M L G

kg lait/vache/jour

Fig. 4. Potentiel de production laitière (kg lait/vache/jour) selon les teneurs en NEL des mélanges M, L et G pour trois fréquences de coupes (semis 1999 et 2000 à Changins, moyennes des valeurs de toutes les coupes pondérées selon leur part du rendement, A1).

0 5 10 15 20 25 30

C4 C5 C6

kg lait/vache/jour

M L G

Tableau 4. Potentiel de production laitière (PPL, kg lait/ha/année) des mélanges M, L et G pour trois fréquences de coupes calculé à partir des teneurs en PAI et en NEL (semis 1999 et 2000 à Changins, semis 2000 à Goumoens, moyennes des valeurs de toutes les coupes pondérées selon leur part le rendement, A1).

Changins Goumoens

Type Mélange Paramètre

C4 C5 C6 C5 C6

M 300 PPL selon PAI 21 130 22 701 22 833 24 845 26 760 PPL selon NEL 15 509 16 981 17 616 18 492 20 198 L 323 PPL selon PAI 24 155 23 284 20 976 21 461 23 088 325 PPL selon NEL 15 883 16 157 15 080 15 234 16 549

G 330 PPL selon PAI 20 762 22 604 22 397 21 284 25 574 PPL selon NEL 15 109 16 309 16 937 15 726 19 076

(5)

Hauteur de coupe

L’augmentation de la hauteur de coupe de 4 à 8 cm a provoqué une légère amélioration de la valeur nutritive des mélanges (tabl. 7). Compte tenu de l’abaissement du rendement en matière sèche, il n’est pas intéressant de fau- cher plus haut les mélanges pour trois ans. Lehmann et al. (1994) recomman- dent cette mesure uniquement pour les mélanges de longue durée afin de favo- riser les bonnes graminées.

Bibliographie

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Emmenegger J., 1985. Effets de la fumure azotée et du nombre de coupes sur deux types de mélange pour prairies temporaires. Revue suisse Agric. 17 (2), 121-125.

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Mosimann E., 2002. Mélanges fourragers pour une durée de trois ans. 1. Facteurs influençant la proportion de légumineuses. Revue suisse Agric. 34 (3), 99-106.

Mosimann E., 2004. Mélanges fourragers pour une durée de trois ans. 2. Facteurs influençant le rendement en matière sèche. Revue suisse Agric. 36 (1), 11-16.

Mosimann E., Suter D. & Rosenberg E., 2004.

Mélanges standard pour la production fourra- gère. Révision 2005-2008. Revue suisse Agric.

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Scehovic J., 1991. Considérations sur la compo- sition chimique dans l’évaluation de la qualité des fourrages des prairies naturelles. Revue suisse Agric. 23 (5), 305-310.

Schubiger F. X. & Lehmann J., 1994. Futterwert unterschiedlich genutzter Klee-Gras-Gemen- ge. Agrarforschung 1 (4), 167-170.

Thoeni E., 1982. Die Wirkung von Schnitthäufig- keit und Stickstoffdüngung auf verschiedene Mischungstypen. Schweizerische landwirt- schaftliche Forschung 21, 111-126.

azotée (semis 1996 à Changins et à Goumoens, moyennes des valeurs des premières et troisièmes coupes pondérées selon leur part du rendement, A1 et A2, C5).

Changins Goumoens

Type Mélange Paramètre

N0 N1 N0 N1

301 dMO (%) 75,4 75,2 72,9 72,9

M 305 PAI (g/kg MS) 106,1 106,6 97,5 100,5

NEL (MJ/kg MS) 6,2 6,3 6,0 6,1

323 dMO (%) 68,4 68,5 73,2 72,1

L PAI (g/kg MS) 101,7 102,2 103,5 104,4

325 NEL (MJ/kg MS) 5,6 5,7 6,1 6,0

dMO (%) 75,6 76,2 75,1 75,2

G 330 PAI (g/kg MS) 108,1 108,1 102,2 104,2

NEL (MJ/kg MS) 6,3 6,4 6,1 6,2

Tableau 7. Valeur nutritive des mélanges M, L et G pour deux hauteurs de coupe (semis 1996 à Changins et à Goumoens, moyennes des valeurs des premières et troi- sièmes coupes pondérées selon leur part du rendement, A1 et A2).

C4 C5

Type Mélange Paramètre

4 cm 8 cm 4 cm 8 cm

301 dMO (%) 67,1 67,4 74,6 74,7

M PAI (g/kg MS) 90,6 91,7 102,9 106,1

305 NEL (MJ/kg MS) 5,4 5,6 6,1 6,3

323 dMO (%) 64,0 64,9 69,7 71,0

L PAI (g/kg MS) 90,2 92,3 101,5 104,4

325 NEL (MJ/kg MS) 5,0 5,2 5,7 5,9

dMO (%) 75,4 75,7

G 330 PAI (g/kg MS) 104,0 107,9

NEL (MJ/kg MS) 6,2 6,3

Conclusions

Nos essais conduits à Changins et à Goumoens permettent de tirer les enseignements suivants quant aux ef- fets de l’exploitation sur la valeur nutritive des mélanges pour trois ans:

❏ Au cours des deux années d’ex- ploitation principale qui suivent l’année de semis, les semis d’été fournissent un fourrage de meil- leure qualité que les semis de printemps. Cet effet se marque davantage avec les mélanges L qu’avec les mélanges M et G.

❏ Après un semis de printemps, les coupes rapprochées (quatre durant l’année) assurent la meilleure valeur nutritive et permettent de renoncer à l’application d’un her- bicide contre les dicotylédones annuelles. L’adjonction d’avoine fauchée avant épiaison améliore le rendement en matière sèche sans incidence sur la qualité du fourrage ou la composition bota- nique.

❏ Les fréquences d’utilisation opti- males pour le potentiel de produc- tion laitière par hectare sont de cinq coupes pour les mélanges L et de six coupes pour les mélanges M et G.

❏ Une fumure azotée de 30 kg N/ha/

coupe n’est utile que pour amélio- rer le rendement en matière sèche des mélanges G. De manière gé- nérale, l’azote n’a pas d’effet sur la valeur nutritive du fourrage.

❏ Passer d’une hauteur de coupe de 4 à 8 cm ne se justifie pas avec les mélanges pour trois ans: la valeur nutritive n’est que faiblement amé- liorée et la diminution de rende- ment importante.

(6)

Summary

Grass-legume mixtures for three-year duration

3. Factors influencing the nutri- tive value

Effects of diverse management fac- tors on the feeding value of mix- tures cultivated in Changins and Goumoens are presented.

During the establishment year, spring sown leys mowed four times produced forage of better quality.

During both years of main utilisa- tion, summer seeding provided better milk production potential than spring seeding.

Best forage quality and highest milk production potential per hec- tare were obtained by following management practices:

for M mixtures with red clover:

six cuts per year without any N- fertilisation;

for L mixtures with alfalfa: five cuts per year without any N-fer- tilisation;

for G mixtures with white clover:

six cuts per year and 30 kg N/ha/

cut.

The slight improvement of nutritive value obtained does’nt justify adjus- ting the cutting height from 4 to 8 cm.

Key words: leys, management, meadows, nutritive value.

Zusammenfassung

Dreijährige Mischungen für den Futterbau. 3. Einfluss auf den Futterwert

Dieser dritte Teil stellt die Wirkung verschiedener Bewirtschaftungsfaktoren auf den Nähr- wert dreijähriger Mischungen in Changins und Goumoens vor.

Im Aussaatjahr haben bei vier Schnitten Frühlingsaussaaten eine befriedigende Futterqua- lität produziert. Während den zwei Hauptnutzungsjahren, haben die Sommeraussaaten (Äugstlen) ein höheres Milchproduktionspotential als Frühlingsaussaaten geliefert.

Die Bewirtschaftungsmassnahmen, welche den besten Futterwert und das höchste Milchpro- duktionspotential pro Hektare erlaubten, waren:

für M-Mischung mit Mattenklee: sechs Schnitte pro Jahr ohne N-Düngung;

für L-Mischungen mit Luzerne: fünf Schnitte pro Jahr ohne N-Düngung;

für G-Mischungen mit Weissklee: sechs Schnitte pro Jahr und 30 Kg N/ha/Schnitt.

Eine lediglich schwache Verbesserung des Futterwertes durch Hochschnitt, rechtfertigt es nicht, für die dreijährigen Mischungen eine Erhöhung der Schnitthöhe von 4 auf 8 cm zu empfehlen.

Riassunto

Miscele triennali per la foraggicoltura. 3. Influsso sul valore nutritivo

Questa terza parte presenta l’influsso di differenti fattori di sfruttamento sul valore nutritivo di miscele triennali a Changins e Goumoens. Le miscele seminate in primavera assicurano un valore nutritivo soddisfacente per i quattro sfalci durante l’anno di semina. Durante i due anni di sfruttamento successivi, le semine estive hanno fornito un maggiore potenziale di produzione di latte di quello delle semine primaverili. I migliori valori nutritivi e i più alti potenziali di produzione di latte sono stati ottenuti grazie alle seguenti misure di sfruttamento:

Per la miscela M con trifoglio poliennale: sei sfalci all’anno senza alcuna concimazione azotata;

Per miscele L con erba medica: cinque sfalci all’anno senza alcuna concimazione azotata;

Per miscele G con trifoglio bianco: 6 sfalci all’anno e 30kg N/ha/sfalcio.

Infine, un aumento dell’altezza di sfalcio da 4 a 8 cm ha prodotto un aumento del valore nutritivo troppo debole per poter essere consigliato.

Referenzen

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