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Biodiversité en Suisse: la richesse côtoie la pauvreté

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Academic year: 2022

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La diversité biologique, soit la diversité des espèces animales et végétales, la di- versité génétique et la diversité des éco- systèmes, est un élément fondamental de la vie. A l’occasion de la conférence de presse sur la Journée mondiale de l’environnement, Bruno Oberle a indi- qué: «La diversité biologique est une ri- chesse naturelle que nous devons gérer et développer. D’elle nous tirons le bois, les textiles, la nourriture, des pro- duits pharmaceutiques et chimiques.

D’elle dépendent notre sécurité et notre santé.»

M. Oberle a également souligné que

«l’utilisation de notre environnement, pour autant qu’elle suive les principes du développement durable, ne s’oppose pas au développement de la biodiversi- té.» Les forêts suisses en sont un bon exemple: les divers systèmes d’exploi- tation créent des milieux variés où s’ins- tallent des espèces différentes.

Plusieurs instruments ont déjà été mis en place pour conserver la diversité bio- logique en Suisse. Le monitoring de la biodiversité en Suisse (MBD) fournit une base essentielle pour vérifier l’effi- cacité des mesures de protection de la nature. Il suit l’évolution de la biodiver- sité en Suisse, notamment grâce à des relevés réalisés sur plus de 2000 sur-

faces d’échantillonnage réparties dans tout le pays. Après cinq ans de collectes, le MBD permet de dresser un premier bilan de la biodiversité en Suisse.

● Le nombre total de mammifères, am- phibiens, reptiles, oiseaux et poissons sauvages qui vivent et se reproduisent en Suisse est resté stable entre 1997 et 2005. Cinq espèces d’oiseaux nicheurs, à l’exemple de la bécassine (fig. 1) et du courlis cendré, ont toutefois disparu.

A l’inverse, d’autres espèces sont rede- venues indigènes ou sont arrivées en Suisse, le loup et le guêpier d’Europe (fig. 2) par exemple.

● De nombreuses espèces menacées ne sont plus présentes qu’en petit nombre sur des sites particuliers. Or la protection de tels sites ne se fait dans les règles de l’art que depuis quinze ans. Ces bio- topes protégés sont cependant souvent trop petits pour préserver les espèces menacées.

● La biodiversité sur les versants nord et sud des Alpes est étonnamment grande, en dépit de leur exploitation toujours plus intensive. Une large palette d’alti- tudes et de reliefs procure sur une pe- tite échelle une grande diversité d’habi- tats, qui peuvent abriter de nombreuses espèces animales et végétales. Huitante espèces de papillons diurnes ont par exemple été dénombrées dans la vallée de Zermatt en 2004. Contrairement à ce qu’on pourrait supposer, ce n’est pas au sud, mais au nord des Alpes que la variété d’espèces végétales est la plus grande: 372 espèces de plantes ont pu être recensées près de Grindelwald.

● Sur le plateau, par contre, le MBD n’a révélé qu’une biodiversité réduite, confirmant ainsi les craintes des spécia- listes. Cette situation découle en pre- mier lieu de l’agriculture. L’exploita- tion reste très intensive sur les surfaces facilement cultivables. En outre, de nombreux types de paysages cultivés souffrent de l’expansion des zones d’habitation.

● En dépit de la faible diversité d’es- pèces observée en moyenne, le plateau possède un potentiel écologique élevé,

puisque le MBD a répertorié un très grand nombre d’espèces sur quelques sites. Durant la conférence de presse, M. Conrad Widmer, de l’Office fédéral de l’agriculture (OFAG), a relevé avec satisfaction que son office subventionne les bonnes prairies. Les espèces indica- trices de la qualité biologique des prai- ries extensives et peu intensives qui ont été évaluées par l’OFAG sont bel et bien représentatives des surfaces les plus riches en espèces et les plus précieuses.

Les prairies et pâturages qui, selon les critères de l’OFAG, bénéficieraient d’un soutien financier dans le cadre de l’or- donnance sur la qualité écologique (OQE), abritent en moyenne 49 espèces, contre 27 sur les autres surfaces.

Bilan de la politique environnementale tous les 5 juin

Le monitoring de la biodiversité suisse est un bon exemple de l’observation de l’environnement et du suivi des me- sures de protection qui constituent deux des piliers de la politique environne- mentale. Chaque année, la Journée mondiale de l’environnement sera l’oc- casion de présenter les dernières don- nées sur l’état de l’environnement et de dresser un bilan des efforts fournis.

Renseignements: Bruno Oberle, directeur de l’OFEV, tél. 079 687 11 65,

Erich Kohli, chef de la section Espèces et biotopes, OFEV, tél. 079 371 62 82 et Conrad Widmer, chef de la section Paiements directs écologiques, Office

fédéral de l’agriculture (OFAG), tél. 031 322 44 31 Informations complémentaires sur le monitoring de la biodiversité:

Adrian Zangger, service de coordination MBD, tél. 031 312 82 72; Internet:

www.biodiversitymonitoring.ch 208

Chronique

Biodiversité en Suisse: la richesse côtoie la pauvreté

La diversité biologique en Suisse est grande: près de 50 000 espèces animales et végétales sont présentes dans notre pays. Si le nombre total de vertébrés est resté constant au cours des dernières années, de nombreuses espèces menacées ont vu leurs effectifs se réduire et ne se trouvent plus qu’à de rares endroits.

Le bilan, après cinq ans de suivi de la biodiversité en Suisse, est donc mitigé.

«La diversité biologique est une richesse naturelle que nous devons gérer et développer», a relevé Bruno Oberle, directeur de l’OFEV, à l’occasion de la Journée mondiale de l’environnement le 5 juin 2006.

Fig. 1. Bécassine des marais (Gallinago gal- linago) dans l’eau (photo Philippe Emery/

SUTTER).

Fig. 2. Le guêpier d’Europe (Merops apias- ter), grand prédateur d’insectes (photo Franz Wögerer/SUTTER).

Revue suisse Agric. 38 (4): 208, 2006

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