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Pratiques phytosanitaires en grandes cultures de 1992 à 2004

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Academic year: 2022

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(1)

en grandes cultures de

1992 à 2004

(2)
(3)

Introduction

1 3

Réduction des risques liés à l’usage de produits phytosanitaires

1.1 3

Niveau actuel

1.2 3

Problématiques et objectifs

1.3 4

Matériel et méthodes

2 5

Source des données

2.1 5

Cultures observées

2.2 5

Types d’interventions et pesticides

2.3 5

Méthodologie

2.4 5

Résultats

3 6

Evolution des surfaces

3.1 6

Nombre d’interventions

3.2 6

Nombre d’interventions par culture

3.2.1 6

Évolution du nombre d’interventions par culture et selon le type

3.2.2 7

Nombre d’applications

3.3 9

Nombre d’applications par culture

3.3.1 9

Evolution du nombre d’application selon type 1

3.3.2 0

Evolution du nombre d’applications par culture et selon le type 1

3.3.3 1

Nombre d’applications des principales matières actives par parcelle 1

3.3.4 2

Quantités de matières actives 1

3.4 8

Quantité de matières actives par culture 1

3.4.1 8

Evolution de la quantité selon type 1

3.4.2 8

Évolution de la quantité par culture et selon type 1

3.4.3 9

Quantité de matières actives les plus utilisées 2

3.4.4 1

Période d’application 3

3.5 0

Selon le type de matière active 3

3.5.1 0

Par matière active 3

3.5.2 1

Résumé 3

3.6 2

Quels pesticides, respectivement quelles matières actives, sont utilisés dans la culture des champs ? 3

3.6.1 2

Combien de traitements sont effectués sur les différentes cultures des champs ? 3

3.6.2 2

Quelles sont les matières actives les plus appliquées ? 3

3.6.3 2

Quels sont les quantités usuelles de matières actives appliquées dans la culture des champs ? 3

3.6.4 3

A quelles périodes de l’année les interventions phytosanitaires ont-elles lieu ? 3

3.6.5 3

Bibliographie 3

4 4

Annexes 3

5 5

(4)
(5)

2010 AGRIDEA 3

Introduction 1

Les produits de traitement des plantes pesticides visant à la destruction d’organismes vivants jugés indésirables, sont utilisés depuis de nombreuses années dans l’agriculture, mais également dans différents domaines, comme l’entretien des infrastructures routières et ferroviaires, le traitement du bois (peintures et revêtements de façades) ou encore divers usages privés. Ils permettent généralement de combattre nombre d’adventices, maladies et ravageurs des cultures pour ainsi sécuriser les rendements et le revenu des agricultrices et agriculteurs. L’utilisation, à large échelle, de produits phytosanitaires a conduit à la présence de résidus dans l’environnement et les milieux aquatiques en particulier.

Les pesticides retrouvés dans l’eau proviennent à la fois d’usages agricoles et non agricoles. L’origine des substances et l’étendue des contaminations sont diffi ciles à apprécier. Dans la plupart des cas, l’agriculture représente la source de pollution la plus importante. Une partie des pesticides épandus est entraînée par ruissellement ou infi ltration dans les cours d’eau et les nappes souterraines ou est disséminée par le vent, retombant avec les eaux de pluie. La source de pollution ponctuelle liée aux déversements non désirables de produits lors de leur manipulation par les utilisateur- trice-s peut aussi contribuer de manière signifi cative à la contamination des eaux. En Suisse, les données des campagnes d’observation menées depuis plusieurs années et compilées notamment par l’Institut fédéral de la science et de la technologie aquatiques (EAWAG) et la Commission internationale pour la protection des eaux du lac Léman (CIPEL), montrent la présence de nombreux pesticides dans les eaux des nappes et dans les cours d’eau.

Réduction des risques liés à l’usage de produits phytosanitaires 1.1

L’agriculture évolue vers une amélioration de l’usage des produits phytosanitaires visant à réduire leur dispersion en dehors des zones traitées et leur impact sur l’environnement. La politique agricole dispose de plusieurs outils pour réglementer l’utilisation de pesticides :

l’homologation des pesticides ;

les prestations écologiques requises (PER) ;

le programme extenso ;

l’agriculture biologique.

Dans le cadre du programme écologique mis en place au début des années 90 par l’Offi ce fédéral de l’agriculture, un volet prévoit la diminution des atteintes à l’environnement liées à l’usage de pesticides. Les objectifs fi xés visaient, pour l’horizon 2005, une diminution de moitié de la contamination des cours d’eau par les pesticides, ainsi qu’une réduction de 30% de l’utilisation de pesticides sur la base de la situation de référence défi nie par les années 1990 à 1992. Divers instruments ont été considérés dans l’évaluation de l’atteinte de ces objectifs. Les statistiques de vente ont servi à estimer l’évolution générale, mais sans détails, des quantités de pesticides mis sur le marché. Enfi n, les enquêtes de terrain réalisées auprès des agriculteurs ont donné une indication sur l’utilisation des pesticides dans la pratique. L’analyse régulière de l’eau de lacs et cours d’eau a permis de suivre l’évolution de la contamination occasionnée par les pesticides.

Niveau actuel 1.2

L’évaluation des objectifs a été publiée dans le rapport OFS OFEV, 2007; L’environnement suisse statistique de poche.

Accès : www.bfs.admin.ch/bfs/portal/fr/index/themen/02/22/publ.html?publicationID=2844, (13 avril 2010). En Suisse, les quantités de pesticides vendues (par conséquent appliquées) sont, depuis 1989, de manière générale en baisse. La diminution prévue des quantités utilisées a été atteinte de justesse en 2003. Les données publiées par la SSIC (Société Suisse des Industries Chimiques) indiquent que les quantités de pesticides vendues se sont stabilisées à ce niveau. La précision des données émises par la SSIC est insuffi sante et ne permet malheureusement pas d’établir le lien entre les quantités vendues et l’utilisation agricole de ces pesticides et ne livre aucune information sur l’évolution propre à chaque matière active.

Les campagnes d’observation réalisées dans le milieu agricole entre 1997 et 2003 montrent que les quantités de pesticides

utilisées sont relativement stables (POIGER T., 2005). Divers facteurs ont contribué à la diminution des ventes de produits

phytosanitaires :

(6)

Le développement et l’introduction de nouvelles matières actives. Les anciens produits de traitement avec tendanciel-

lement une haute quantité d’application ont été substitués par de nouveaux produits avec une quantité d’application plus faible.

Les changements entrepris dans la gestion des cultures.

Bien qu’en Suisse la surface en terre assolée soit constante, la part des prairies temporaires est en augmentation : + 27.1% entre les années 90-92 et 01-03 (OFAG, 2004. Rapport agricole 2004 de l’Offi ce fédéral de l’agriculture, Annexe Tableau 4). D’autre part, l’introduction de la culture extensive des céréales et du colza a également contribué à diminuer l’utilisation de produits de traitement dans l’agriculture. Dans certains cantons, cette diminution peut atteindre 80% des surfaces de céréales cultivées.

Néanmoins, les campagnes d’analyse des substances dans les cours d’eau et les lacs ont montré que l’on retrouvait encore des résidus de pesticides dans les eaux de surface (Edder P., Ortelli D., Ramseier S. Métaux et micropolluants organiques Rapp. Comm. int. prot. eaux Léman contre pollut.).

Problématiques et objectifs 1.3

La réduction effective du risque lié à l’utilisation des pesticides dans l’agriculture passe toutefois par une connaissance solide des pratiques aussi bien culturales que phytosanitaires. Cette documentation manque dans l’évaluation du programme de réduction d’utilisation des produits de traitement. Il s’agit de combler cette lacune par une analyse détaillée de l’utilisation des produits de traitement. Celle-ci doit permettre, d’une part d’interpréter les résultats des analyses des cours d’eau et des lacs et, d’autre part, de compléter les informations particulièrement sommaires provenant des statistiques des ventes.

Le présent travail vise deux objectifs :

Actualiser et compléter les trois premières estimations réalisées par O. Perler, L. Stévenin (1993) et R. Charles (1996 et

2000) sur l’utilisation des produits phytosanitaires et fournir une base de données sur les interventions phytosanitaires dans la culture des champs pour les besoins de la Commission internationale de protection des eaux du Lac Léman (CIPEL) notamment.

Suivre l’évolution des pratiques phytosanitaires sous l’infl uence des réformes agricoles en cours.

Dans le cadre du 2

e

objectif, il s’agit de répondre aux questions suivantes : Quelles sont les matières actives utilisées dans la culture des champs ? –

Quelles sont les matières actives les plus appliquées ? –

Combien de traitements sont effectués sur les différentes cultures des champs ? –

Quelles sont les quantités usuelles appliquées dans la culture des champs ? –

A quelles périodes de l’année les interventions phytosanitaires ont-elles lieu ?

(7)

2010 AGRIDEA 5

Matériel et méthodes 2

Source des données 2.1

Les données utilisées dans le présent travail proviennent du réseau d’exploitations pilotes exploité par AGRIDEA. Depuis 1986, les exploitants du réseau pilote fournissent les informations sur leurs pratiques culturales. La récolte des données inscrites dans le carnet des champs et les fi ches PER ont permis la création d’une base de données sur les apports en éléments fertilisants et l’évolution de la fertilité des sols, mais aussi sur l’utilisation des produits phytosanitaires.

Le réseau compte des exploitations réparties sur toute la Suisse romande et le Tessin. Durant les 15 premières années, le nombre d’exploitations est resté stable et s’élevait à 37. Depuis l’année 2001, ce chiffre enregistre une baisse pour atteindre 23 exploitations en 2004. Ces entreprises agricoles de types très divers travaillaient, en 2004, une surface de près de 710 hectares répartis sur 529 parcelles. Les exploitations retenues remplissent les conditions PER. Dans leurs structures, elles ne sont pas forcément représentatives des exploitations romandes et n’ont pas été choisies selon des critères de performances.

Cultures observées 2.2

Ce travail se penche sur les 6 cultures les plus fréquentes dans le réseau en termes de surface et de nombre de parcelles.

Les cultures retenues sont le blé, l’orge d’automne, le maïs grain, le colza, la pomme de terre de consommation et la betterave sucrière. Pour les céréales d’automne, l’étude distingue une variante avec tous les traitements et une variante extenso avec les traitements herbicides, mais sans application de fongicide, d’insecticide ou de raccourcisseur. Dans cette étude, seul le colza traité est pris en compte.

Types d’interventions et pesticides 2.3

Le présent rapport considère toutes les informations répertoriées concernant les interventions phytosanitaires et tous les produits commerciaux sont pris en compte. Les matières actives sont classées dans les 6 types suivants :

fongicide (F);

défanant (D);

herbicide (H);

insecticide (I);

régulateur (R);

autres (A).

Le type « insecticides » inclut également les acaricides. D’autre part, le type « autres » se compose des molluscicides, des nématicides, des rodenticides, ainsi que des répulsifs. Les adjuvants n’ont pas été pris en compte.

L’appréciation des pratiques phytosanitaires repose sur le nombre d’applications et la quantité de matière active appliquée sur la culture, ainsi que sur le nombre d’interventions réalisées sur la parcelle. Est considéré comme intervention, un traitement réalisé avec un ou plusieurs produits phytosanitaires à une date donnée. Est désignée comme application, l’utilisation d’une matière active à une date donnée. Le nombre d’applications d’une matière active correspond ainsi au nombre moyen d’utilisations de cette substance dans une culture.

Méthodologie 2.4

Une statistique d’ordre, basée sur la médiane, les quartiles et les déciles, a servi à caractériser les pratiques en vigueur

durant la période observée (1992-2004) et, ainsi, à situer les cultures entre elles. L’évolution des pratiques phytosanitaires

a été évaluée sur la base d’une comparaison entre les moyennes des années 1992-1994, 1997-1999 et 2002-2004. Un

test de t de Student nous a permis de juger si les différences étaient signifi catives. La moyenne des années 1992-2004

est également présentée.

(8)

Résultats 3

Evolution des surfaces 3.1

Le Tableau 1 offre un aperçu de la répartition des surfaces entre les cultures retenues dans le cadre de cette étude au cours des trois périodes étudiées, ainsi que pour les années 1992 à 2004. Le blé d’automne traité est l’espèce la plus cultivée quelle que soit la période observée. Pour les autres cultures, les tendances sont moins marquées.

Le Tableau 1 présente également l’évolution des pourcentages représentée par les différentes cultures pour les 3 périodes observées et dans le réseau d’exploitations. Le pourcentage des cultures de céréales conduites en extenso augmente (fortement pour le blé). La part du maïs grain diminue fortement au cours de la 3

e

période, probablement en raison de la faible rentabilité de cette culture.

Tableau 1 : moyenne des surfaces annuelles pour les périodes 1992-94, 1997-99, 2002-2004 et 1992-2004

Espèces

Surface moyenne en ha et

part des cultures en % des cultures observées

1992 - 1994 1997 - 1999 2002 - 2004 1992 - 2004

Blé d'automne traité 205 37% 180 32% 80 31% 162 34%

Blé automne extenso 37 7% 100 17% 59 22% 64 14%

Orge d'automne traité 62 11% 34 6% 26 10% 43 9%

Orge automne extenso 25 5% 54 9% 25 9% 35 8 %

Maïs grain 74 14% 72 12% 12 5% 52 11%

Colza 47 9% 51 9% 27 10% 41 9%

Pomme de terre de consommation 47 9% 39 7% 22 8% 34 7%

Betterave sucrière 46 8% 49 8% 13 5% 36 8%

Total 543 100% 578 100% 264 100% 466 100%

Nombre d’interventions 3.2

Une intervention correspond à un traitement réalisé à une date donnée, donc à un passage du pulvérisateur dans la culture. Il peut s’agir de la pulvérisation d’une ou de plusieurs matières actives et, dans ce cas, de l’utilisation d’un produit formulé ou d’un mélange extemporané.

Nombre d’interventions par culture 3.2.1

La Figure 1 présente la répartition du nombre moyen d’interventions annuelles par culture pour les années 1992 à

2004. La betterave sucrière et la pomme de terre comptent, avec près de 4.5 et 8 traitements (Figure 1), le nombre

d’interventions annuelles le plus élevé. Les agricultrices et agriculteurs interviennent entre 3 et 3.5 fois sur les variantes

traitées des céréales d’automne et du colza. Le nombre d’interventions est inférieur à 2 sur les cultures de maïs grain, de

blé et d’orge d’automne extenso.

(9)

2010 AGRIDEA 7

Figure 1 : répartition du nombre moyen d’interventions annuelles réalisées sur les cultures durant les campagnes 1992 à 2004 (médiane, quartiles et déciles).

La variabilité des pratiques est exprimée par l’intervalle mesuré entre les quartiles inférieur et supérieur (Figure 1). Avec un intervalle d’une intervention, le colza et la pomme de terre présentent la variabilité du nombre d’interventions la plus élevée. Cette variation est d’autant plus intéressante sur le colza que son nombre médian s’élève à 3. Cela s’explique par la variation de la pression des ravageurs dans l’espace et le temps qui conduit les agriculteur-trice-s à moduler les interventions insecticides en fonction de la pression rencontrée sur la base des indications fournies par les seuils de tolérance. En cas de pression faible, la conduite de la culture selon le mode « Extenso » est possible. Dans cette étude, seul le colza traité est pris en compte. Pour la pomme de terre, la pression du mildiou et sa variabilité entre les années expliquent la grande variabilité observée. Ceci confi rme que les traitements fongiques dépendent effectivement de l’apparition de la maladie. Pour les autres cultures, la variation ne dépasse pas 0.6 intervention.

Evolution du nombre d’interventions par culture et selon le type 3.2.2

Le Tableau 2 montre, par culture, quelles sont les principales interventions réalisées (défanants, fongicides, herbicides, insecticides, régulateurs, autres). Le nombre d’interventions herbicides est relativement similaire d’une culture à l’autre.

A l’inverse, l’utilisation d’insecticides ou de substances types autres dépend fortement de la culture et de la période observée.

Nb d'interventions par parcelle

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Blé d'automne traité Blé d'automne extenso Orge d'automne traité Orge d'automne extenso Maïs grain Colza P.d.t. de consommation Betterave sucrière

(10)

Tableau 2 : évolution du nombre d’interventions par parcelle selon le type. Moyenne et écart-type des valeurs annuelles pour les périodes 1992-94, 1997-99, 2002-2004 et 1992-2004.

Cultures Types

Nombre d'interventions à la parcelle

1992-1994 1997-1999 2002-2004 1992-2004

Moyenne Ecart-

type Moyenne Ecart-

type Moyenne Ecart-

type Moyenne Ecart- type

Blé d'automne traité

Herbicide 1.23 0.07 1.38 0.09 1.33 0.19 1.33 0.14

Fongicide 1.19a 0.03 1.29b 0.02 1.20 0.11 1.27 0.12

Insecticide 0.10 0.12 0.05 0.02 0.05 0.05 0.05 0.06

Régulateur 0.76 0.11 0.77 0.16 0.80 0.13 0.79 0.11

Autre 0.01 0.01 0.07 0.08 - - 0.03 0.05

Total 3.28 3.56 3.38 3.45

Blé d'automne extenso

Herbicide 1.40 0.12 1.41 0.12 1.41 0.08 1.37 0.13

Autre - - 0.01 0.02 0.00 0.00 0.02 0.05

Total 1.40 1.42 1.41 1.39

Orge d'automne traité

Herbicide 1.17 0.13 1.16 0.12 1.26 0.07 1.19 0.10

Fongicide 0.86 0.03 0.95 0.17 0.78 0.12 0.88 0.12

Insecticide 0.08 0.10 0.02 0.04 - - 0.03 0.06

Régulateur 0.80 0.06 0.96a 0.09 0.65b 0.13 0.83 0.16

Autre 0.01 0.01 0.02 0.04 - - 0.03 0.03

Total 2.92 3.11 2.69 2.96

Orge d'automne extenso

Herbicide 1.40 0.08 1.39 0.13 1.55 0.31 1.42 0.18

Autre 0.03 0.04 0.05 0.05 0.03 0.04 0.03 0.04

Total 1.42 1.45 1.58 1.46

Maïs grain

Herbicide 1.24 0.12 1.16 0.11 1.14 0.14 1.20 0.13

Insecticide 0.02 0.01 0.03 0.04 - - 0.02 0.04

Autre 0.02 0.04 0.02 0.03 - - 0.02 0.04

Total 1.28 1.21 1.14 1.23

Colza

Herbicide 0.92 0.08 1.19 0.16 1.11 0.13 1.13 0.18

Fongicide 0.35 0.31 0.48a 0.04 0.20b 0.11 0.30 0.20

Insecticide 0.89a 0.05 1.15b 0.14 0.33c 0.15 0.84ab 0.39

Autre 0.29 0.30 0.57 0.08 0.48 0.17 0.62 0.48

Total 2.44a 3.39b 2.13a 2.89

Pomme de terre de consommation

Herbicide 1.02 0.13 0.98 0.17 1.20 0.05 1.05 0.15

Fongicide 5.24 0.64 6.46 0.83 5.52 0.11 5.92 0.77

Insecticide 0.29 0.17 0.43 0.14 0.38 0.15 0.35 0.15

Défanant 0.71a 0.11 0.43 0.21 0.43b 0.13 0.54 0.19

Total 7.25 8.30 7.53 7.86

Betterave sucrière

Herbicide 3.19a 0.13 3.80b 0.25 3.53 0.41 3.54 0.32

Fongicide 0.65 0.21 0.68 0.08 0.90 0.18 0.72 0.17

Insecticide 0.32a 0.10 -b - -b - 0.10b 0.15

Autre 0.20 0.07 0.33 0.07 0.34 0.20 0.30 0.13

Total 4.36 4.81 4.77 4.66

a,b Pour une culture, les valeurs d’un même critère portant un exposant différent sont signifi cativement différentes (P < 0.05) selon le test de t de Student.

(11)

2010 AGRIDEA 9

Les agricultrices et agriculteurs réalisent en moyenne trois interventions d’herbicides sur la betterave et une sur les autres cultures. Le désherbage de la betterave subit une augmentation du nombre d’interventions en raison de techniques de désherbage toujours plus fi nes, basées sur la dose fractionnée. D’autre part, certains herbicides contrôlant des adventices problématiques ne sont pas miscibles avec d’autres et nécessitent des applications fractionnées. Une analyse statistique à l’aide du test de Student entre les modes traités et extensifs des cultures de blé et d’orge d’automne montre une différence signifi cative du nombre moyen d’interventions d’herbicides sur l’orge pour les années 1992 à 2004. Ainsi, le nombre de traitements d’herbicides pour cette période dans le mode extensif est supérieur à celui traité. Cela s’explique diffi cilement, sinon par une pratique plus précise de la part des agriculteur-trice-s disposant d’un programme complet de traitements (herbicides, fongicides, contrôleur de croissance, insecticides).

A l’exception des cultures conduites en mode extenso et du maïs grain, toutes les autres cultures sont traitées avec des fongicides, bien que le nombre d’interventions diffère d’une culture à l’autre. Avec au moins cinq traitements, les pommes de terre comptabilisent le plus grand nombre d’interventions, suivies du blé d’automne avec au moins une intervention. Les autres cultures bénéfi cient de moins d’une intervention. En d’autres termes, une intervention avec un fongicide n’est pas systématiquement réalisée sur toutes les parcelles. La faible quantité du nombre d’interventions avec des fongicides enregistrée sur le colza au cours de la troisième période s’explique par la sécheresse de 2003 qui a entraîné une diminution de l’inoculum de la sclérotiniose ayant parfois conduit à faire l’impasse sur certaines applications.

Le nombre de traitements insecticides est faible avec moins d’une intervention par année. Pour la betterave sucrière, on note une diminution signifi cative du nombre d’interventions d’insecticides entre la 1

ère

période et les autres. En effet, les agriculteurs ne réalisent plus d’interventions de ce type sur cette culture car les semences de betteraves sont majoritairement traitées depuis 1995 au moyen de l’insecticide Imidaclopride (Gaucho) qui contrôle une bonne partie des ravageurs de la levée, y compris les pucerons.

Les régulateurs sont appliqués uniquement sur le blé et l’orge conduits en mode traité. Le nombre d’interventions est légèrement inférieur à un, ce qui indique que toutes les parcelles ne sont pas systématiquement traitées avec un raccourcisseur. Pour l’orge, la baisse signifi cative enregistrée entre la 2

e

et la 3

e

période peut éventuellement s’expliquer par une simplifi cation du travail (moins de traitements) liée à la diminution du prix payé au producteur.

Les défanants ne sont utilisés que sur les cultures de pommes de terre. Leur nombre est inférieur à un car certaines parcelles sont défanées mécaniquement. Ce mode de défanage explique également la diminution du nombre d’interventions avec des défanants.

En ce qui concerne le type « Autre », on note un nombre restreint d’interventions, et non systématiques, sur toutes les cultures, excepté pour les pommes de terre qui n’en comptent pas.

En conclusion, comme le montre le Tableau 2 ainsi que les éléments développés ci-dessus, le nombre d’interventions des divers types peut varier de manière signifi cative entre deux périodes. Ces changements tendent à indiquer que les agriculteurs adaptent effectivement le nombre de traitements selon leurs besoins en fonction de la pression phytosanitaire, des types de produits de traitement, des techniques et du savoir mis à leur disposition, notamment par la vulgarisation.

Nombre d’applications 3.3

Est désignée comme application, l’utilisation d’une matière active à une date donnée. Le nombre d’applications d’une matière active correspond ainsi au nombre moyen d’utilisations de cette substance dans une culture. Par exemple, quatre applications de mancozèbe correspondent à l’utilisation de cette substance quatre fois dans la culture. Si, lors de l’intervention, cette matière active se trouve être mélangée avec d’autres sous forme de produit formulé ou mélange extemporané, le nombre d’applications est donc cumulé pour cette culture.

Nombre d’applications par culture 3.3.1

Les agriculteurs ont recours à plus de dix applications de matières actives sur la pomme de terre (12.3) et la betterave

(10.9), (Figure 2). Suivent les variantes traitées de blé et d’orge d’automne avec respectivement 6.8 et 5.6. Le nombre

d’applications à la parcelle est inférieur à quatre pour les autres cultures, voire trois pour le maïs grain.

(12)

Figure 2 : répartition du nombre moyen d’applications annuelles réalisées sur les cultures durant les campagnes 1992 à 2004 (médiane, quartiles et déciles).

L’amplitude élevée entre le quartile inférieur et le quartile supérieur concerne la pomme de terre (2.1) suivie du colza et de la betterave (1.3), (Figure 2). La variabilité des autres cultures se situe entre 0.6 et 1.

Evolution du nombre d’applications selon le type 3.3.2

La Figure 3 montre que les agricultrices et agriculteurs effectuent au total plus de trois applications d’herbicides sur les parcelles. Suivent les fongicides, dont le nombre d’applications diminue de 2.12 à 1.88 entre la 1

ère

et la 3

e

période. Le nombre d’applications total diminue également pour les insecticides (- 0.12) et les régulateurs de croissance (- 0.19).

Le nombre d’applications le plus faible concerne les défanants et les matières actives du type « Autre ». On constate une diminution du nombre de matières actives appliquées, tous types de produits phytosanitaires confondus, durant la dernière période. Ceci peut être lié à l’augmentation de la part d’« extenso » dans les céréales (Tableau 1 page 5), à la diminution des traitements dans le blé et la betterave.

Figure 3 : répartition du nombre d’applications par types de pesticides. Moyennes du nombre d’applications annuelles, toutes cultures confondues, pour les périodes 1992-1994, 1997-1999 et 2002-2004.

Nb d'applications par parcelle

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15

Blé d'automne traité Blé d'automne extenso Orge d'automne traité Orge d'automne extenso Maïs grain Colza P.d.t. de consommation Betterave sucrière

Nombre d’applications par parcelle

(13)

2010 AGRIDEA 11

Evolution du nombre d’applications par culture et selon le type 3.3.3

L’évolution des pratiques phytosanitaires est analysée en considérant le nombre d’applications par parcelle selon le type. Elle refl ète les tendances intervenues entre la période 1992-94, 1997-99 et 2002-04. Le Tableau 3 montre une augmentation signifi cative du nombre d’applications de matières actives herbicides dans le colza. Néanmoins, le nombre d’applications d’herbicide reste inférieur à 3, ce qui est également le cas pour le maïs et la pomme de terre. Indépendamment de l’intensité de production, les cultures de céréales reçoivent 3 applications d’herbicide. Avec plus de 8 applications, la betterave compte le plus grand nombre d’applications.

En termes de nombre d’applications, les fongicides se situent juste après les herbicides. On en dénombre plus de 7 pour la pomme de terre, 2 pour le blé d’automne traité, moins de 2 pour l’orge d’automne traité, la betterave et le colza. Le nombre d’applications insecticides est restreint, inférieur à 1. De plus, le recours à ce type de matière active est irrégulier et diffère d’une période à l’autre pour les cultures d’orge d’automne traité et de maïs. Pour la betterave, on note une diminution signifi cative du nombre d’applications du fait que l’utilisation d’insecticide par pulvérisation est abandonnée suite à l’introduction des semences traitées avec un insecticide (Gaucho) dès la 2

e

période observée. Malgré cette baisse, on constate une augmentation du nombre total d’applications sur cette culture entre la 1

ère

période et les suivantes. Les agriculteurs appliquent généralement un régulateur sur les cultures de blé et d’orge d’automne traité. Pour les pommes de terre par contre, le nombre d’utilisations de défanant par parcelle est inférieur à 1. L’utilisation de matière active du type « Autre » est anecdotique, puisque inférieur à 0.1, voire irrégulière pour les cultures de blé, d’orge d’automne et maïs grain. Au total, on dénombre plus de 10 applications de matière active par parcelle pour la betterave et la pomme de terre, 5 pour les céréales traitées, 3 pour les céréales conduites en extenso et le colza et enfi n < de 3 pour le maïs grain.

Tableau 3 : évolution du nombre d’applications par parcelle selon type. Moyenne et écart-type des valeurs annuelles pour les périodes 1992-94, 1997-99, 2002-2004 et 1992-2004.

a,b Pour une culture, les valeurs d’un même critère portant un exposant différent sont signifi cativement différentes (P<0.05) selon le test de t de Student.

Cultures Type

Nombre d'applications à la parcelle

1992-1994 1997-1999 2002-2004 1992-2004

Moyenne Ecart-type Moyenne Ecart-type Moyenne Ecart-type Moyenne Ecart-type

Blé d'automne traité

Herbicide 3.24 0.23 3.50 0.31 2.95 0.42 3.35 0.38

Fongicide 2.05 0.11 2.03 0.22 2.16 0.06 2.14 0.16

Insecticide 0.10 0.12 0.05 0.02 0.05 0.05 0.05 0.06

Régulateur 1.30 0.34 1.11 0.28 0.87 0.24 1.09 0.31

Autre 0.01 0.01 0.09 0.13 - - 0.04 0.07

Total 6.70a 6.79 6.03b 6.66

Blé d'automne extenso

Herbicide 3.21 0.77 3.48 0.38 3.58 0.40 3.39 0.53

Autre - - 0.01 0.02 - - 0.02 0.06

Total 3.21 3.49 3.58 3.41

Orge d'automne traité

Herbicide 3.20 0.54 2.85 0.20 3.20 0.65 3.05 0.45

Fongicide 1.77 0.08 1.70 0.22 1.47 0.42 1.69 0.24

Insecticide 0.08 0.10 0.02 0.04 - - 0.03 0.06

Régulateur 0.91 0.21 1.12a 0.12 0.72b 0.19 0.96 0.24

Autre 0.01 0.01 0.04 0.07 - - 0.03 0.05

Total 5.96 5.74 5.38 5.77

Orge d'automne extenso

Herbicide 3.05 0.73 3.29 0.23 3.34 0.64 3.26 0.44

Autre 0.03 0.04 0.05 0.05 0.03 0.04 0.03 0.04

Total 3.07 3.34 3.37 3.29

Maïs grain

Herbicide 2.13 0.19 2.79 0.47 2.84 0.41 2.54 0.43

Insecticide 0.02 0.01 0.03 0.04 - - 0.02 0.04

Autre 0.02 0.04 0.02 0.03 - - 0.02 0.04

Total 2.17 2.83 2.84 2.58

Colza

Herbicide 1.52a 0.02 2.15b 0.10 2.17b 0.09 1.98 0.31

Fongicide 0.41 0.36 0.68 0.05 0.37 0.20 0.46 0.28

Insecticide 0.89a 0.05 1.15b 0.14 0.36c 0.19 0.85 0.38

Autre 0.29 0.30 0.59 0.10 0.48 0.17 0.66 0.57

Total 3.11a 4.57b 3.38a 3.94

Pomme de terre de consommation

Herbicide 1.42 0.17 1.41 0.32 2.03 0.44 1.61 0.35

Fongicide 7.90a 1.17 10.83b 0.99 9.19 0.53 9.79 1.59

Insecticide 0.29 0.17 0.43 0.14 0.38 0.15 0.35 0.15

Défanant 0.71a 0.11 0.43 0.21 0.43b 0.13 0.54 0.19

Total 10.31a 13.10b 12.03 12.28

Betterave sucrière

Herbicide 8.09a 0.51 9.45b 0.32 8.87 1.13 8.94 0.89

Fongicide 0.92 0.37 1.21 0.16 1.55 0.37 1.21 0.33

Insecticide 0.32a 0.10 -b - -b - 0.10b 0.15

Autre 0.20 0.07 0.40 0.12 0.53 0.53 0.38 0.26

Total 9.54a 11.06b 10.94b 10.63

(14)

Nombre d’applications des principales matières actives par parcelle 3.3.4

Dans ce chapitre, nous nous intéressons plus spécifi quement aux principales matières actives, en considérant leur nombre d’applications sur une parcelle selon la répartition des différentes cultures dans le réseau au cours du temps.

Matières actives en général 3.3.4.1

Le Tableau 4 offre un aperçu des 30 matières actives les plus appliquées dans le réseau sur les cultures retenues lors des trois périodes différentes. Cela correspond à la moyenne du nombre d’applications annuelles pour la période observée.

Les 30 matières les plus appliquées chaque année sont signalées en caractères gras.

Avec un nombre moyen d’au moins 0.3 application par parcelle, l’Isoproturon représente la matière active la plus appliquée durant les années 1992 à 2004, suivie du Mancozèbe, du Difl ufénican (0.23) et du Phenmédiphame (0.22). Parmi les 30 premières substances, plus de la moitié appartiennent au groupe des herbicides, suivies par les fongicides qui représentent un tiers des matières actives.

Toutes les substances ne sont pas présentes durant toutes les périodes. Ceci est lié à l’évolution des homologations (retraits / nouvelles homologations), au succès ou échecs relatifs des matières actives en termes d’effi cacité, ainsi qu’aux modifi cations intervenant sur le marché des phytosanitaires. On note l’absence de trois matières actives (Chlormequat, Cholinchlorid et Tébuconazole) au cours de la période 2002-2004 et l’introduction de cinq nouvelles substances (Epoxiconazole, Krésoxim-méthyle, Trifl oxystrobine, Flufenacete et Iodosulfuron) au cours des 2

e

et 3

e

périodes observées.

Ce renouvellement des matières actives concerne avant tout les fongicides.

L’évolution de la fréquence d’utilisation à la parcelle de chaque matière est indiquée dans la dernière colonne du

Tableau 4. On note une augmentation du nombre d’applications au fi l des périodes pour six matières, dont le Trinexapac-

éthyle (R), le Difl ufénican (H), le Fluaziname (F), l’Amidosulfuron (H), le Glyphosate (H) et le Tribuneron-methyl (H). A

l’inverse, le nombre d’applications diminue pour 13 substances parmi lesquelles le Chlorothalonil (F), le Difénoconazole

(F), le MCPP-P (H), le Fenpropimorphe (F), le Desmedipham (H), le Flusilazol (F), 2,4-D (H), le Manèbe (F), le Pyridate (H)

et le Prochloraz (F).

(15)

2010 AGRIDEA 13

Tableau 4 : matières actives les plus fréquemment appliquées dans le réseau toutes cultures confondues.

Nombre moyen d’applications annuelles pour les périodes 1992-94, 1997-99 et 2002-04 et son évolution entre les périodes 1992-1994 et 2002-2004.

Matières actives

Nombre moyen d’applications annuelles par parcelle Evolution en- tre 1992-1994

et 2002-2004 1992-1994 1997-1999 2002-2004 1992-2004

H Isoproturon 0.34 0.40 0.30 0.35 0

F Mancozèbe 0.18 0.27 0.20 0.23 0

H Difl ufénican 0.10 0.28 0.28 0.23 +

H Phenmédiphame 0.24 0.28 0.16 0.22 0

F Chlorothalonil 0.39 0.15 0.10 0.20 -

R Trinexapac-ethyléthyle 0.11 0.23 0.21 0.20 +

H Ioxynil 0.19 0.21 0.11 0.19 0

H Métamitrone 0.18 0.20 0.13 0.16 0

H MCPP-P 0.17 0.14 0.09 0.14 -

F Cymoxanil 0.12 0.17 0.11 0.14 0

H Fluroxypyr 0.12 0.11 0.15 0.14 0

F Epoxiconazole n'est pas utilisé 0.15 0.12 0.14 0

F Cyproconazole 0.11 0.08 0.12 0.12 0

H Metsulfuron-methyl 0.10 0.10 0.13 0.12 0

H Ethofumesat 0.09 0.18 0.10 0.12 0

R Ethéphone 0.07 0.15 0.10 0.12 0

F Trifl oxystrobine n'est pas utilisé 0.14 0.09 0.12 0

F Fenpropimorphe 0.16 0.09 0.02 0.11 -

R Chlormequat 0.18 0.01 n'est pas utilisé 0.10 -

R Cholinchlorid 0.18 0.01 n'est pas utilisé 0.10 -

F Fluaziname 0.09 0.11 0.15 0.10 +

H Thifensulfuron-methyl 0.09 0.08 0.12 0.10 0

H Bromoxynil 0.07 0.12 0.10 0.10 0

H Amidosulfuron 0.04 0.13 0.14 0.10 +

H Glyphosate 0.04 0.10 0.15 0.10 +

H Atrazine 0.08 0.12 0.06 0.09 0

H Métolachlor 0.06 0.11 0.09 0.09 0

H Iodosulfuron n'est pas utilisé n'est pas utilisé 0.11 0.09 0

A Métaldéhyde 0.02 0.10 0.05 0.08 0

F Krésoxim-méthyle n'est pas utilisé 0.08 0.07 0.08 0

H Desmedipham 0.14 0.04 0.04 0.07 -

H 2,4-D 0.10 0.06 0.04 0.07 -

F Tébuconazole 0.09 0.06 n'est pas utilisé 0.07 -

F Manèbe 0.09 0.05 0.05 0.07 -

H MCPP 0.08 0.08 0.03 0.07 0

H Pendiméthaline 0.06 0.07 0.07 0.07 0

H Flufenacetate n'est pas utilisé n'est pas utilisé 0.09 0.07 0

F Difénoconazole 0.17 0.04 0.04 0.06 -

F Propiconazole 0.08 0.04 0.07 0.06 0

F Prochloraz 0.08 0.04 0.03 0.06 -

H MCPA 0.04 0.03 0.10 0.06 0

H Clomazone 0.02 0.08 0.07 0.06 0

F Métalaxyl-M n'est pas utilisé 0.04 0.12 0.06 0

F Flusilazol 0.10 0.04 0.03 0.05 -

H Pyridate 0.08 0.06 0.02 0.05 -

H Tribuneron-methyl 0.01 0.01 0.07 0.04 +

Si le nombre d’applications d’une substance active est en caractère gras, cette dernière fait parti des 30 matières les plus fréquentes durant la période donnée.

Légende : + = augmentation 0 = pas de tendance - = diminution

(16)

Matières actives selon le type 3.3.4.2

Le Tableau 5 regroupe pour chaque type de matières actives les substances les plus souvent appliquées. Dans la mesure du possible, nous avons retenu les dix premières de chaque type. Afi n de mettre en évidence l’évolution des pratiques, nous distinguons trois périodes. L’aperçu complet des matières actives et leur nombre d’applications respectif sont disponibles dans l’Annexe 1. Ces informations sont complétées par l’Annexe 2 contenant le nombre d’applications maximales pour ces mêmes substances.

L’échantillon des 10 herbicides les plus appliqués varie d’une période à l’autre. Néanmoins, avec un nombre d’applications moyen situé entre 0.3 et 0.4, l’Isoproturon est l’herbicide le plus largement répandu. Parmi les substances les plus fréquemment appliquées au cours des trois périodes observées, on compte également le Difl ufénican, le Phenmédiphame, et la Métamitrone. Les deux dernières matières actives sont utilisées en applications fractionnées à doses réduites en culture de betterave, ce qui explique leur fréquence élevée.

Pour les traitements fongicides, les agricultrices et agriculteurs utilisaient, durant les années 1992 à 2004, principalement du Mancozèbe (0.23), du Chlorothalonil (0.2), du Cymoxanil, de l’Epoxiconazole (0.14) et du Cyproconazole (0.12). Si le nombre moyen d’applications par parcelle pour la substance la plus fréquemment utilisée s’élevait à 0.4 durant la 1

ère

période observée, sa fréquence n’excède plus 0.3 pour les périodes suivantes. Le renouvellement de la moitié des matières actives présentes dans la liste (Tableau 5) entre les années 1992-1994 et 2002-2004 souligne l’évolution au niveau des substances utilisées. L’arrivée de la famille des strobilurines notamment, a bouleversé la palette des fongicides à disposition.

Le nombre de matières insecticides est limité. On en compte au moins 10 pour la période initiale. Leur nombre total diminue ensuite à six matières actives. Parmi ces substances, trois sont présentes au cours des trois périodes observées. Il s’agit de la Cyperméthrine, de la Lambda-cyhalothrine et du Téfl ubenzuron. Le nombre d’applications d’insecticides par parcelle est restreint en s’élevant au plus à 0.06. On notera encore que la famille des pyréthrinoïdes, très représentée, passe de 30% des matières actives utilisées pendant la première période à 66% ensuite. L’utilisation répétée de matières actives de la même famille constitue un risque d’apparition de résistances.

On distingue cinq raccourcisseurs différents, dont deux, le Trinexapac-éthyle et l’Ethéphone, sont appliqués au cours des trois périodes étudiées. L’utilisation de ces deux matières augmente légèrement. Le nombre moyen d’applications le plus haut pour un raccourcisseur s’élève à 0.23. Au cours de la 3

e

période, on observe l’absence du Chlormequat et du Cholinchlorid et l’introduction du Prohexadione-Calcium.

Le nombre de substances disponibles pour le défanage se limite à 6. Le Dinosèbe est la matière active la plus appliquée (0.03) au cours des années. Le Diquat est la seconde substance utilisée durant toute la durée étudiée. Le nombre moyen d’applications par parcelle est très restreint puisqu’il atteint au plus 0.04.

Le recours aux matières actives du type « Autre » est limité. Le nombre moyen d’applications le plus élevé atteint 0.1. Le

Métaldéhyde contre les limaces est la substance la plus fréquemment appliquée au cours de la durée observée suivie par

le Terbufos. Le Terbufos, le Parathion, ainsi que le Carbofuran sont utilisés presque exclusivement comme nématicides en

culture de betteraves.

(17)

2010 AGRIDEA 15

Tableau 5 : matières actives les plus fréquemment appliquées dans le réseau d’exploitation, toutes cultures confondues. Nombre moyen d’applications pour les périodes 1992-94, 1997-99 et 2002-04.

1992-94 1997-99 2002-04

Matières actives Nbre applica-

tions / parcelle Matières actives Nbre applica-

tions / parcelle Matières actives Nbre applica- tions / parcelle

H Isoproturon 0.34 H Isoproturon 0.40 H Isoproturon 0.30

H Phenmédiphame 0.24 H Phenmédiphame 0.28 H Difl ufénican 0.28

H Ioxynil 0.19 H Difl ufénican 0.28 H Phenmédiphame 0.16

H Métamitrone 0.18 H Ioxynil 0.21 H Fluroxypyr 0.15

H MCPP-P 0.17 H Métamitrone 0.20 H Glyphosate 0.15

H Desmedipham 0.14 H Ethofumesat 0.18 H Amidosulfuron 0.14

H Fluroxypyr 0.12 H MCPP-P 0.14 H Metsulfuron-methyl 0.13

H Metsulfuron-methyl 0.10 H Amidosulfuron 0.13 H Métamitrone 0.13

H 2,4-D 0.10 H Atrazine 0.12 H Thifensulfuron-methyl 0.12

H Difl ufénican 0.10 H Bromoxynil 0.12 H Iodosulfuron 0.11

F Chlorothalonil 0.39 F Mancozèbe 0.27 F Mancozèbe 0.20

F Mancozèbe 0.18 F Cymoxanil 0.17 F Fluaziname 0.15

F Difénoconazole 0.17 F Epoxiconazole 0.15 F Epoxiconazole 0.12

F Fenpropimorphe 0.16 F Chlorothalonil 0.15 F Cyproconazole 0.12

F Cymoxanil 0.12 F Trifl oxystrobine 0.14 F Métalaxyl-M 0.12

F Cyproconazole 0.11 F Fluaziname 0.11 F Cymoxanil 0.11

F Flusilazol 0.10 F Fenpropimorphe 0.09 F Chlorothalonil 0.10

F Tébuconazole 0.09 F Kresoxim-methyl 0.08 F Trifl oxystrobine 0.09

F Fluaziname 0.09 F Cyproconazole 0.08 F Propiconazole 0.07

F Manèbe 0.09 F Azoxystrobine 0.06 F Kresoxim-methyl 0.07

I Pirimicarbe 0.05 I Cyperméthrine 0.06 I Téfl ubenzuron 0.04

I Lambda-Cyhalothrine 0.04 I Téfl ubenzuron 0.05 I Cyperméthrine 0.02

I Téfl ubenzuron 0.03 I Deltaméthrine 0.02 I Zeta-Cypermethrine 0.01

I Deltaméthrine 0.03 I Pirimicarbe 0.02 I Lambda-Cyhalothrine 0.01

I Cyperméthrine 0.02 I Lambda-Cyhalothrine 0.02 I Thiocyclame 0.01

I Thiocyclame 0.02 I Bifenthrine 0.01 I Bifenthrine 0.01

I Carbofuran 0.01

I Fluorosilicate de Sodium <0.01

I Phosalone <0.01

R Chlormequat 0.18 R Trinexapac-ethyl 0.23 R Trinexapac-ethyl 0.21

R Cholinchlorid 0.18 R Ethéphone 0.15 R Ethéphone 0.10

R Trinexapac-ethyl 0.11 R Chlormequat 0.01 R Prohexadione-Calcium 0.04

R Ethéphone 0.07 R Cholinchlorid 0.01

D Dinosèbe 0.04 D Dinosèbe 0.03 D Diquat 0.04

D Glufosinate 0.03 D Cyanamid 0.01 D Dinosèbe 0.03

D DNOC 0.01 D Glufosinate 0.01 D Carfentrazone-ethyl 0.02

D Diquat 0.01 D DNOC <0.01

D Diquat <0.01

A Benzultap 0.02 A Métaldéhyde 0.10 A Métaldéhyde 0.05

A Métaldéhyde 0.02 A Répulsif 0.03 A Répulsif 0.03

A Méthiocarbe 0.01 A Terbufos 0.01 A Terbufos 0.01

A Terbufos 0.01 A Bensultap 0.01 A Parathion 0.01

A Carbofuran 0.01

(18)

Part d’applications des matières actives selon le type et la culture 3.3.4.3

Certaines matières actives sont appliquées fréquemment, d’autres occasionnellement. Dans les paragraphes suivants, nous mettrons en évidence la part de chaque matière par rapport au nombre total d’applications selon chaque culture.

Les résultats de la part moyenne d’applications sont présentés dans l’Annexe 3. A titre comparatif, les parts maximales d’applications de ces matières actives sont consignées dans l’Annexe 4.

Blé d’automne traité

La part des applications d’herbicides reste constante au cours des périodes observées et s’élève à 50%. L’Isoproturon atteint 8% des applications sur toute la durée de l’étude. Parmi les herbicides les plus fréquents, on retrouve également le Difl ufénican (5%), l’Ioxynil (4.6%) et le MCPP-P (4.2%). Au niveau des hormones, on note une utilisation accrue du MCPB au fi l des périodes et une diminution d’utilisation du MCPP entre les 2 dernières périodes. Chez les sulfonylurées la part d’application du Triasulfuron diminue au cours des périodes au profi t du Sulfosulfuron introduit en 1998. Enfi n, il faut encore signaler l’absence du Bifénox dès 2002.

Les fongicides représentent au moins 30% des applications. Durant les années 1992-1994, le Chlorothalonil est, avec plus de 6% des applications, le fongicide le plus appliqué. Par la suite, vient l’Epoxiconazole. Le nombre de fongicides comptabilisant une part d’application inférieure à 1% diminue en faveur de substances utilisées plus fréquemment. Au niveau de l’évolution, il faut souligner l’introduction des strobilurines (Trifl oxystrobine, Azoxystrobine et Kresoxim-methyl) durant la 2

e

période. La part d’application du Cyprodinil augmente entre la 1

ère

et la 3

e

période. A l’inverse, dans notre échantillon, le Tébuconazole n’est plus appliqué dès 2001. Ceci est lié au fait qu’il a été remplacé par l’utilisation des strobilurines.

La part d’application d’insecticides dans le blé est marginale (<1.5%)., C’est le Téfl ubenzuron qui est le plus utilisé.

Durant la première période, les agricultrices et agriculteurs raccourcissent les pailles surtout avec du Cholinchlorid et du Chlormequat (8%), substances qui disparaîtront dès 2000 suite à l’interdiction d’utilisation des CCC+CC dans la culture de blé d’automne. A partir de la 2

e

période, ils appliquent du Trinexapac-ethyl, matière active la plus utilisée sur la culture de blé d’automne. L’Ethéphone est également appliqué durant les années 1992 à 2004, mais sa part est plus modeste.

De manière générale, il est également intéressant de relever la diminution de la part des applications de régulateurs entre chaque période.

L’utilisation de substances du type « Autre » est quasi nulle puisque ce type représente moins de 1% des applications. De plus, elle se limite aux deux périodes initiales.

Blé d’automne extenso

Sauf application exceptionnelle d’une substance appartenant au type « Autre », les herbicides représentent le 100% des applications. Avec au moins 13% des applications, l’Isoproturon est la matière la plus utilisée durant toutes les périodes observées. Les agriculteur-trice-s recourent ensuite au Ioxynil durant la 1

ère

période, puis au Difl ufénican lors des deux périodes suivantes. Avec une part d’application supérieure à 5% au cours des premières années, le MCPP disparaît dès 2000.

Orge d’automne traité

Comme pour la culture de blé d’automne traité, les herbicides représentent au moins 50% des applications. Si 11% des applications étaient réalisées avec l’Isoproturon durant les deux premières périodes, la substance la plus utilisée au cours de la dernière période est le Difl ufénican. Par ailleurs, la part d’applications du Glyphosate augmente entre les années 1992-1994 et 2002-2004. Sa part passe de 0.18 à 3.76% des applications.

En ce qui concerne les fongicides, le Prochloraz (7%), l’Epoxiconazole (7.8%) et le Cyproconazole (4%) sont successivement les substances les plus appliquées. En termes d’évolution, on note l’introduction de la strobilurine Trifl oxystrobine et l’absence provisoire du Flusilazole durant la 2

e

période.

Durant les trois périodes observées, les agriculteurs raccourcissent l’orge avec l’Ethéphone et le Trinexapac-ethyl. Les applications insecticides, ainsi que du type « Autre » sont marginales. Leur part est inférieure à 1% du nombre total d’applications. De plus, des applications insecticides ne sont pas réalisées systématiquement.

Orge d’automne extenso

Les herbicides constituent 99% des applications sur cette culture. Lors de la 1

ère

période, l’Isoproturon est la matière

active la plus appliquée (14%). Vient ensuite le Difl ufénican avec 13 puis 16.5% des applications pour la 2

e

puis la

3

e

période. Les agriculteurs ont recours à des applications de 2.4-D uniquement durant la 2

e

période. On signalera

également l’utilisation du Flufenacete dès 2001.

(19)

2010 AGRIDEA 17

Maïs grain

Pour le désherbage du maïs, l’Atrazine est la matière incontournable. Elle comptabilise à elle seule un quart des applications durant la première période, puis un tiers des applications. Sur l’ensemble de la période observée, l’Atrazine, le Métolachlor et le Sulcotrione présentent ensemble 60% des applications. La part des applications d’insecticides ou de substances du type « Autre » sont marginales ; elles atteignent au plus 2% des utilisations.

Colza

Le désherbage chimique repose principalement sur deux matières actives. Il s’agit, durant la 1

ère

période, du Tébutam et du Napropamide, puis de la Clomazone et du Napropamide. Au cours de la dernière période, ces deux substances totalisent à elles seules plus de la moitié des applications herbicides. Par ailleurs, le Tébutam et la Trifl uraline ne sont plus appliqués au cours de la 3

e

période. Le nombre de fongicides diminue. Pour lutter contre les maladies, les agricultrices et les agriculteurs appliquent régulièrement du Carbendazime dont la part moyenne d’application augmente au cours des trois périodes observées.

Pour la lutte contre les ravageurs, les agriculteur-trice-s disposent de plusieurs matières actives. Trois d’entre elles, dont la Bifenthrine, la Cyperméthrine et la Lambda-Cyhalothrine, sont présentes durant toutes les périodes observées. Enfi n, la part d’applications des insecticides diminue au cours des périodes. Les applications du type « Autre » reposent majoritairement sur le Métaldéhyde, un antilimace. Au fi l des périodes, on note une augmentation de la part d’application de ce type.

Pomme de terre de consommation

La Métribuzine est l’herbicide le plus appliqué sur la pomme de terre, suivi par l’Orbencarbe, substance dont la part d’applications augmente (+ 3.3%) au fi l des périodes.

Les fongicides représentent, avec 75%, la part prépondérante des applications. Le Mancozèbe est la matière la plus utilisée au cours des années 1992 à 2004. Parmi le trio de tête, il faut signaler le Cymoxanil dont la part d’applications s’élève au moins à 10%. Si le Chlorothalonil est la substance la plus appliquée au cours de la première période, sa part d’utilisation diminue par la suite (- 7%). A l’inverse, celle du Fluaziname augmente fortement.

La lutte contre le doryphore repose prioritairement sur le Téfl ubenzuron, dont la part d’applications s’élève au moins à 2.5%.

Le défanage joue une part marginale (5%) dans les applications. Malgré une utilisation en baisse, le Dinosèbe est la substance la plus appliquée pour défaner les cultures de pommes de terre.

Betterave sucrière

Le désherbage chimique comptabilise la plus grande part des applications (au moins 80%). Les deux matières actives les plus courantes sont le Phenmédiphame et la Métamitrone, quoique la part de la 1

ère

diminue (- 3.9%). Sinon, on constate que le Desmedipham diminue fortement (- 10%) après la 1

ère

période, la part d’utilisation du Métolachlor augmente (+ 7%).

Au regard des trois périodes, les agricultrices et agriculteurs utilisent régulièrement le Cyproconazole, le Fenpropimorphe, et le Difénoconazole. La part d’applications de Difénoconazole augmente au cours des périodes et s’élève fi nalement à 3%.

L’utilisation d’insecticides est marginale et se limite à la 1

ère

période. La part des matières du type « Autre » est également

limitée (4%). La substance la plus couramment utilisée est le Métaldéhyde (1%).

(20)

Quantités de matières actives 3.4

Quantité de matières actives par culture 3.4.1

Avec 7.8 kg / ha, la quantité de matières actives appliquée sur la pomme de terre est largement supérieure à celle des autres cultures puisque la betterave suit avec 2.6 kg / ha (Figure 4). A l’opposé, les agricultrices et agriculteurs appliquent moins de 1 kg / ha sur le blé d’automne extenso et sur le maïs grain. Les quantités utilisées sur les autres espèces se situent entre 1.1 et 1.6 kg / ha.

Avec un intervalle de plus 4.1 kg / ha (Figure 4), la pomme de terre présente la plus forte variabilité des quantités. La plage entre le quartile inférieur et la médiane, située à 7.8 kg / ha, se monte à 0.3 kg / ha, alors que le second quartile est supérieur de 3.4 kg / ha. Le colza et le maïs suivent avec 0.54 et 0.4 kg / ha. A l’inverse, la variation est la plus faible pour l’orge traité avec une plage de 0.2 kg / ha.

Figure 4 : répartition des quantités annuelles moyennes appliquées sur les cultures durant les campagnes 1992 à 2004 (médiane, quartiles et déciles).

Evolution de la quantité selon type 3.4.2

En observant la Figure 5, on constate une diminution de la quantité moyenne totale (- 0.63 kg / ha) appliquée à la surface entre la 1

ère

et la 3

e

période. Cette diminution repose sur la baisse conjuguée des quantités d’herbicides, de fongicides et de régulateurs. Pour les herbicides, cela peut s’expliquer en partie par l’augmentation de l’utilisation des sulfonylurées dans diverses cultures, qui nécessitent l’application d’une quantité inférieure de produit commercial par unité de surface que d’autres familles de produits. Dans certains cas, la diminution peut aller de 10 kg / ha à quelques dizaines de grammes.

Cela illustre la limite de ce type d’approche. Pour ce qui concerne les fongicides et les régulateurs, ceci est certainement lié à l‘augmentation du mode de conduite extenso (Tableau 1). On notera une augmentation de la quantité totale de défanant (+ 0.52 kg / ha).

kg/ha

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15

Blé d'automne traité Blé d'automne extenso Orge d'automne traité Orge d'automne extenso Maïs grain Colza P.d.t. de consommation Betterave sucrière

(21)

2010 AGRIDEA 19

Figure 5 : répartition des quantités entre les types de pesticides. Moyennes des quantités annuelles toutes cultures confondues pour les périodes 1992-1994, 1997-1999, 2002-2004.

Evolution de la quantité par culture et selon type 3.4.3

Les quantités des matières actives évoluent de manière signifi cative pour plusieurs cultures (Tableau 6). Pour le blé

d’automne traité, la quantité d’herbicides baisse de 0.25 kg / ha entre les années 1997-1999 et 2002-2004. La quantité

de fongicides diminue également de moitié après la 1

ère

période observée. Le cumul de ces diminutions conduit à une

diminution de la quantité totale de 0.49 kg / ha entre les années 1992-1994 et 2002-2004. Comme pour le blé d’automne

traité, le blé d’automne extenso présente une diminution de la quantité d’herbicides de 0.2 kg / ha entre la seconde et

la 3

ème

période, qui se traduit par une baisse équivalente de la quantité totale. Par ailleurs, les quantités d’herbicides

appliquées sur les céréales traitées et celles conduites en mode extenso sont équivalentes. On constate également une

évolution similaire entre les variantes traitées de blé et d’orge d’automne. Ainsi, la quantité de fongicides baisse sur

l’orge traité de 0.36 à 0.19 kg / ha entre les années 1992-1994 et 1997-1999 puis reste stable. Pour la culture du colza,

la période 2002-2004 se distingue des autres par une quantité totale de matières actives inférieure. Cette évolution

s’explique principalement par une baisse de 0.44 kg / ha de la quantité d’herbicides durant cette période. D’autre part,

la quantité d’insecticides diminue également entre la 2

e

et 3

e

période. Enfi n, contrairement aux autres cultures qui

enregistrent des diminutions de la quantité de certains types de matières actives, la quantité d’herbicides appliquée sur

les pommes de terres augmente de près de 0.5 kg / ha entre la 1

ère

et la 3

e

période. Cette augmentation n’a toutefois pas

d’incidence sur la quantité totale.

(22)

Tableau 6 : évolution de la quantité par parcelle selon type. Moyenne et écart-type des valeurs annuelles pour les périodes 1992-94, 2002-2004 et 1992-2004.

Cultures Types

Quantité en kg / ha

1992-1994 1997-1999 2002-2004 1992-2004

Moyenne Ecart-type Moyenne Ecart-type Moyenne Ecart-type Moyenne Ecart-type Blé d'automne

traité

Herbicide 0.77 0.11 0.83a 0.12 0.58b 0.10 0.74 0.16

Fongicide 0.43a 0.04 0.21b 0.02 0.25b 0.06 0.29 0.11

Insecticide < 0.01 < 0.01 < 0.01 < 0.01 < 0.01 < 0.01 < 0.01 < 0.01

Régulateur 0.18 0.08 0.08 0.02 0.06 0.03 0.11 0.07

Autre < 0.01 < 0.01 0.01 0.01 - - 0.01 0.01

Total 1.38a 1.13 0.89b 1.15

Blé d'automne extenso

Herbicide 1.15 0.39 0.79a 0.06 0.59b 0.07 0.81 0.28

Autre - - < 0.01 < 0.01 - - 0.01 0.02

Total 1.15 0.80a 0.59b 0.82

Orge d'automne traité

Herbicide 1.12 0.04 0.98 0.28 1.12 0.31 1.10 0.22

Fongicide 0.36a 0.02 0.19b 0.05 0.17b 0.06 0.25 0.11

Insecticide < 0.01 0.01 - - - - < 0.01 < 0.01

Régulateur 0.19 0.04 0.22 0.02 0.19 0.01 0.20 0.03

Autre < 0.01 < 0.01 < 0.01 < 0.01 - - 0.01 0.01

Total 1.68 1.39 1.48 1.56

Orge d'automne extenso

Herbicide 1.07 0.05 1.08 0.10 0.85 0.50 1.03 0.24

Autre < 0.01 0.01 0.01 0.01 0.01 0.01 0.01 0.01

Total 1.07 1.09 0.85 1.04

Maïs grain Herbicide 1.28 0.49 0.78 0.13 1.10 0.33 1.03 0.32

Insecticide 0.03 0.03 - - - - 0.01 0.02

Autre 0.01 0.01 < 0.01 < 0.01 - - 0.01 0.01

Total 1.32 0.78 1.10 1.04

Colza Herbicide 1.03a 0.10 1.07a 0.11 0.59b 0.12 0.92a 0.21

Fongicide 0.11 0.12 0.07 0.04 0.02 0.02 0.06 0.07

Insecticide 0.02 0.01 0.03a 0.01 < 0.01b 0.01 0.02 0.01

Autre 0.09 0.09 0.12 0.04 0.10 0.03 0.15 0.13

Total 1.25a 1.29a 0.71b 1.15a

Pomme de terre de consommation

Herbicide 0.99a 0.16 1.47 0.55 1.48b 0.15 1.51 0.45

Fongicide 5.72 0.04 7.48 2.16 3.97 1.18 6.48 2.25

Insecticide 0.01 0.01 0.01 < 0.01 0.01 < 0.01 0.01 < 0.01

Défanant 0.99 0.13 1.23 0.93 0.93 0.52 1.10 0.52

Total 7.71 10.20 6.39 9.09

Betterave sucrière

Herbicide 2.10 0.30 2.53 0.11 2.38 0.36 2.32 0.27

Fongicide 0.13 0.05 0.14 0.04 0.14 0.06 0.13 0.04

Insecticide 0.19 0.23 - - - - 0.05 0.13

Autre 0.06 0.03 0.09 0.03 0.12 0.11 0.09 0.06

Total 2.47 2.76 2.65 2.60

a,b Pour une culture, les valeurs d’un même critère portant un exposant différent sont signifi cativement différentes (P<0.05) selon le test de t de Student.

(23)

2010 AGRIDEA 21

Quantité de matières actives les plus utilisées 3.4.4

Ce chapitre donne un aperçu de l’évolution des matières actives en fonction de leur quantité. Il s’agit notamment d’identifi er les substances les plus abondamment utilisées. La 1

ère

partie décrit l’évolution générale toutes cultures confondues. La seconde partie vise à mettre évidence les changements entrepris à l’échelle de la culture.

Matières actives en général 3.4.4.1

Le Tableau 7 présente les 30 matières actives les plus utilisées en termes de quantité au cours de trois périodes différentes.

Les quantités des matières actives sont signalées en caractères gras lorsqu’elles appartiennent aux 30 plus utilisées de la période considérée.

L’Isoproturon et le Mancozèbe appartiennent au trio de tête quelle que soit la période considérée. Parmi les matières actives présentées dans le Tableau 7, plus de la moitié sont des herbicides et un quart des fongicides.

Entre la 1

ère

et 3

e

période, on note un renouvellement de l’assortiment des matières actives. Selon notre échantillonnage,

deux nouvelles matières sont introduites (Propamocarbe, Carfentrazone-ethyl), alors que 10 disparaissent (Tébutam,

Chlormequat, Terbuthylazine, Aclonifen, Cholinchlorid, Bifénox, Alachlore, Anilazine, Tébuconazole, Prosulfocarbe,). En

termes d’évolution, on note l’augmentation de la quantité de 10 produits parmi lesquels le Glyphosate (+ 0.107 kg / ha),

l’Orbencarbe et le Dinosèbe. Ces trois substances appartiennent aux cinq matières les plus abondamment utilisées au

cours de la 3

e

période. A l’inverse, la quantité de 11 substances tend à diminuer, dont la Chlorothalonil qui baisse de

0.162 kg / ha, la Métamitrone de 0.044 kg / ha, le MCPP-P de 0.042 kg / ha et l’Atrazine de 0.022 kg / ha.

(24)

Tableau 7 : matières actives les plus fréquentes dans le réseau toutes cultures confondues. Quantités moyennes pour les périodes 1992-94, 1997-99 et 2002-2004 et évolution entre les périodes 1992- 1994 et 2002-2004.

Matières actives Quantité (kg / ha) Evolution entre

1992-1994 et 2002-2004 1992-1994 1997-1999 2002-04 1992-2004

Isoproturon 0.228 0.250 0.152 0.217 0

Mancozèbe 0.180 0.255 0.157 0.212 0

Chlorothalonil 0.215 0.097 0.053 0.116 -

Glyphosate 0.034 0.097 0.141 0.092 +

Métamitrone 0.103 0.099 0.059 0.080 -

Manèbe 0.092 0.068 0.063 0.076 -

Dinosèbe 0.062 0.069 0.074 0.070 +

Orbencarbe 0.038 0.059 0.084 0.062 +

MCPP-P 0.069 0.050 0.027 0.054 -

Tébutame 0.051 0.047 pas utilisé 0.043 -

Pendiméthaline 0.032 0.034 0.036 0.039 +

Atrazine 0.046 0.038 0.024 0.036 -

Métolachlor 0.045 0.036 0.026 0.035 -

Cyanamide pas utilisé 0.035 pas utilisé 0.035 0

Chlortoluron 0.034 0.046 0.022 0.034 0

Ioxynil 0.024 0.030 0.019 0.030 0

MCPA 0.018 0.012 0.046 0.029 0

Fenpropimorphe 0.041 0.017 0.004 0.025 -

Cuivre 0.033 0.021 < 0.001 0.025 -

Napropamide 0.013 0.028 0.030 0.025 +

Alachlore 0.023 pas utilisé pas utilisé 0.023 -

Anilazine 0.023 pas utilisé pas utilisé 0.022 -

Chloridazon 0.020 0.022 0.019 0.022 0

Phenmédiphame 0.022 0.029 0.014 0.021 0

Ethéphone 0.017 0.020 0.023 0.021 +

Chlormequat 0.038 0.001 pas utilisé 0.020 -

Cuivre (hydroxidehydroxyde chlorocalcique) 0.017 0.024 pas utilisé 0.020 0

Métaldéhyde 0.009 0.019 0.012 0.019 0

2,4-D 0.028 0.015 0.011 0.018 -

Pyridate 0.031 0.014 0.008 0.017 -

Prosulfocarbe 0.015 0.015 pas utilisé 0.017 -

Cyprodinil 0.010 0.009 0.028 0.017 0

Propamocarbe pas utilisé 0.023 0.011 0.017 0

MCPP 0.020 0.018 0.006 0.016 -

Bifénox 0.025 0.012 pas utilisé 0.015 -

Ethofumesat 0.011 0.024 0.009 0.015 0

Trinexapac-ethyl 0.009 0.016 0.014 0.015 0

Cholinchlorid 0.026 0.001 pas utilisé 0.014 -

Diquat 0.003 0.003 0.035 0.014 +

Terbuthylazine 0.027 0.001 pas utilisé 0.013 -

Fluaziname 0.013 0.013 0.019 0.013 +

Aclonifen 0.026 0.006 pas utilisé 0.012 -

Tébuconazole 0.020 0.008 pas utilisé 0.012 -

Métribuzine 0.012 0.010 0.012 0.012 0

Bromoxynil 0.004 0.017 0.013 0.010 0

MCPB 0.005 0.004 0.018 0.009 0

Difl ufénican 0.003 0.011 0.011 0.009 +

Carfentrazone-ethyl pas utilisé < 0.001 0.012 0.005 +

Si la quantité d’une substance active est en caractères gras, cette dernière fait parti des 30 matières les plus fréquentes durant la période donnée.

Légende : + = augmentation 0 = pas de tendance - = diminution

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