Vendredi 18 novembre 2016 Suisse / Régions 7
On trouve chaque année dans le Mémento agricole un grand
nombre de données qui sont constamment à portée de main.
L
e Mémento agricole fait partie des documents par- ticulièrement utiles à chaque personne active dans l’agricul- ture, que ce soit au plan tech- nique ou économique: agri- culteur(trice)s, vulgarisateur(trice)s, scientifiques, etc.
Cha que année les prix, les contributions, les variétés, la législation changent peu ou prou. Il est utile pour chaque utilisateur de cet outil de bé- néficier de références actuel - les concernant la production végétale, la production ani- male et la gestion d’exploita- tion.
Une grande variété de don- nées est condensée dans un format de poche. L’accès aux informations est d’une rapi-
dité record! En l’ayant tou- jours avec soi, il devient aisé de mémoriser petit à petit des ordres de grandeurs pour dif- férentes références (en francs suisses, en ha, en NEL, etc.).
Quelques exemples d’utilisa- tions.
– Quel est le prix du blé de classe I? Et du supplément en IP-Suisse? Et le prix en bio?
– Quelles sont les variétés à disposition?
– A quelle somme se monte la prime de culture pour les betteraves?
– Dans la vigne, quels sont les cépages blancs ou rou- ges les plus cultivés en Suisse?
– Quels sont les apports ali- mentaires recommandés pour les vaches allaitantes?
– Quelle est le coût d’utilisa- tion de cette machine ou tracteur en fr./h?
– Quelle est la contribution à la sécurité d’approvision- nement de la plaine jus- qu’en zone de montagne IV?
– Quelle est l’adresse du Service de l’agriculture de mon canton?
Le mémento est accompa- gné d’un agenda, outil de tra- vail pratique composé d’un se- mainier de deux pages par se- maine.
Pour l’obtenir
Le Mémento agricoleet son agenda sont à votre disposi- tion au prix de 22 francs au- près d’écoles d’agriculture, de magasins Landi, de services
cantonaux de vulgarisation ou d’Agridea.
Abonnez-vous et recevez année après année votre Mé- mento agricoleet l’agenda au tarif préférentiel de 18 francs au lieu de 22 francs.
Pour toute commande ou ren- seignement, adressez-vous à:
Agridea, tél. +41 (0)21 6194400;
fax +41 (0)21 617 02 61; cour- riel contact@agridea.ch
JACQUES DUGON, AGRIDEA
PUBLICATION
Le Mémento agricole 2017 est disponible
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Facile à glisser dans la poche. AGRIDEA
Brève
Candidates suisses à Miss Earth sur une ferme agritouristique
Du 13 au 22 novembre, la famille Neuenschwander à Rickenbach (LU) (www.bauer- fritz.ch) accueille, pour la pre- mière fois dans une ferme agritouristique, le camp de formation des candidates suis ses à l’élection de Miss Earth. Ces dernières ont ainsi
un aperçu de la vie d’une exploitation et sont sensibilisées aux thèmes liés à l’agriculture. Agritourisme Suisse soutient ce camp et souhaite plein succès à chacune d’entre elles.
A noter que la lauréate de ce concours s’engage en faveur des questions environnementales et sociales. SP-RA
PLANIFICATION DE L’ALIMENTATION
Les outils complexes ne sont pas la panacée
Agroscope a comparé le logiciel suisse de calcul des rations PAFF avec le logiciel américain CPM-Dairy. Ce dernier n’est pas forcément le plus intéressant.
D
ans le cadre d’un travail de semestre effectué chez Agroscope, le logiciel suisse de calcul des rations PAFF a été comparé avec le logiciel américain CPM-Dairy. Il est ap- paru que même si le système américain tient compte d’un nombre nettement plus élevé de paramètres d’évaluation et de critères, sa complexité rend la compréhension des ré- sultats difficile et le taux d’er- reur est en conséquence plus élevé. Concernant l’adéqua- tion avec la ration effective- ment consommée, aucun des deux systèmes ne remporte la palme. Cependant, de par sa plus grande simplicité, le PAFF a une longueur d’avance.Deux systèmes comparés
Au cours des années 2008 à 2010, un essai comparatif de deux systèmes d’alimentation des vaches laitières (l’un basé sur la pâture, l’autre à l’étable) a été effectué sur l’exploitation du Centre de formation Nature et Alimentation (BBZN) à Ho- henrain (LU). Grâce aux don- nées relevées lors de l’essai ef-
fectué en 2008 avec le troupeau à l’étable, deux logiciels d’éva- luation des aliments et de cal- cul des rations ont été compa- rés afin de déterminer lequel des deux systèmes calcule au plus près la ration effective- ment distribuée.
Les deux logiciels testés étaient d’une part le PAFF d’Agridea, qui s’appuie essen- tiellement sur les normes et recommandations du Livre vert d’Agroscope et, d’autre part, le CPM-Dairy, qui se base quant à lui sur le Cornell net carbohydrate and protein sys- tem américain. Alors que le PAFF travaille surtout avec les teneurs en NEL et en PAI, le CPM-Dairy sépare les glucides (en tant que principaux four- nisseurs d’énergie) et la matière azotée en diverses fractions, définies par des taux variables de passage, de fermentation ruminale et d’absorption.
Lors du calcul de la ration, le PAFF passe par la définition d’une ration de base, pour la- quelle est ensuite calculée la quantité de compléments né- cessaires pour couvrir les be- soins de la vache laitière. Le CPM-Dairy se base sur l’opti- misation des proportions de tous les composants de la ra- tion en tenant compte d’objec- tifs et de restrictions; par ce biais, les critères cibles (par exemple quantité de lait, te- neurs en protéines et en ma- tière grasse) sont atteints avec
les composants sélectionnés ou, dans le cas contraire, il n’y a pas de solution.
Solutions équivoques
Lors des calculs, les quanti- tés de la ration de base (une ration mixte) effectivement distribuées ont été introduites de façon identique dans les deux logiciels. Sur cette base, les logiciels ont ensuite cal- culé les aliments complémen- taires et de production. Ces calculs ont été effectués pour plusieurs mois au long de l’af- fouragement d’hiver. Or, au- cune des propositions faites par les logiciels ne correspon- dait aux quantités d’aliments concentrés effectivement dis- tribuées. On peut expliquer ce résultat par différentes rai- sons qui ne sont pas directe- ment en lien avec la compé- tence des logiciels: par exem- ple les fluctuations au niveau de la consommation ou de la valorisation des nutriments ou une fausse évaluation desvaleurs nutritives en raison de données imprécises ou encore une mauvaise sélection des fourrages et des aliments com- plémentaires.
Alors que le PAFF, après avoir atteint une ration équili- brée, couvre les besoins sup- plémentaires proportionnelle- ment à la quantité de lait avec l’aliment de production, les quantités en aliment complé- mentaire et en aliment de pro- duction se modifient plus for- tement avec le CPM-Dairy en- tre niveaux de production, étant donné que le programme cherche dans chaque situa- tion une nouvelle optimisation (voir le tableau).
Chaque logiciel offre ses avantages
Comparativement, le logi- ciel CPM-Dairy est complexe et d’usage peu convivial, orienté vers le rationnement de vaches à haute performan - ce. En Suisse, le travail avec ce logiciel serait plutôt réservéaux spécialistes, car il faut dis- poser des bases en anglais, et il demande plus de connais- sances en informatique et en alimentation. Le PAFF con - vient très bien aux troupeaux d’un niveau de performance moyen. Par ailleurs, il est plus facile d’utilisation et donc plus approprié aux agriculteurs. A noter que pour les deux logi- ciels, la qualité des données
de base introduites est déter- minante pour des calculs pré- cis, en particulier l’estimation de la consommation et l’ana- lyse ou l’évaluation des va- leurs des aliments. Pour le cal- cul avec le CPM-Dairy, cela peut entraîner un surcroît d’analyses non négligeable.
STEFAN ZURBUCHEN, ET ANDREAS MÜNGER,
AGROSCOPE
Complémentation à différents niveaux de production
Concentrés en kg/j
Lait en kg/j
Différentes quantités d’aliments concentrés dans le même domaine de per- formances, calculé avec les deux programmes PAFF et CPM-Dairy (CP: com- plément protéique; AP: aliment de production).
Le logiciel suisse PAFF convient très bien aux troupeaux
à performances moyennes. SP
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