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2. Analyse du contexte

2.1 La filière équine suisse

Comme exposé dans les rapports sur l’impact économique, social et environnemental du cheval en Suisse, l’effectif de chevaux a augmenté dans notre pays au cours des dernières décennies et le cheval s’est popularisé (Poncet et al. 2007 et 2009, Schmidlin et al.

2013). Le nombre d’équidés (chevaux, poneys et petits chevaux, ânes, mulets et bardots) a augmenté de presque 90% depuis 1983. Près de 104 000 équidés vivent aujourd’hui en Suisse (figure 1 et tableau 1). Au fil

des années, cette évolution s’est également accompagnée d’une modification des attentes des détenteurs d’équidés envers leurs animaux, de même que des attentes de la société envers la garde de chevaux en général. Cela se remarque notamment dans l’élevage, l’offre de prestations de service des pensions pour chevaux et des écoles d’équitation ainsi que dans la recherche sur les chevaux. En raison de la sensibilité accrue face aux équidés, la filière équine se retrouve aujourd’hui plus exposée à l’opinion publique (voir aussi par ex. le rapport Réflexions éthiques face au cheval, Poncet et al. 2011).

Figure 1 : Evolution de la population totale d’équidés en Suisse entre 2003 et 2013 (Source : OFS 2013, Relevé des structures agricoles).

Tableau 1 : Evolution de la population totale d’équidés en Suisse entre 2003 et 2013 (Source : OFS 2013, Relevé des structures agricoles).

2003 2013 2012- 2013

% / année Total 75 108 104 357 39 % + 4 % Chevaux 58 088 75 717 30 % + 3 % Autres

équidés 17 020 28 640 68 % + 7 %

2.1.1 Répartition géographique des équidés

Près de deux tiers des équidés sont détenus dans des exploitations situées en Suisse romande et dans les régions germanophones du Plateau. Ces régions confortent ainsi leur place de centres importants de la filière équine suisse. Les cantons à plus forte densité d’équidés sont Berne et Zürich avec plus de 10 000 équidés chacun (figure 2).

Figure 2 : Densité des équidés par canton (Source : OFS 2013, Relevé des structures agricoles).

0 10'000 20'000 30'000 40'000 50'000 60'000 70'000 80'000 90'000 100'000 110'000

2002 2013

Rapport stratégique FM | février 2015 19 Pour ce qui est des franches-montagnes, ce sont les cantons de Berne et du Jura qui détiennent les principaux effectifs (figure 3).

Figure 3 : Effectif de chevaux de la race franches-montagnes (Source : BDTA 2013).

2.1.2 Structure des races

Les équidés détenus en Suisse appartiennent à près de 150 différentes races. La majeure partie des équidés détenus en Suisse sont des demi-sang (41 %). Avec près

d’un cinquième, resp. 20 000 animaux (19 %), les franches-montagnes constituent la race la plus fortement représentée au sein de la population suisse d’équidés.

Un quart des équidés (24 %) sont des poneys (figure 4).

Figure 4 : Pourcentages des différentes races par rapport à la population totale d’équidés (Source : BDTA 2013).

2.1.3 Structure d’âge

En Suisse, 84 % des équidés sont âgés de plus de trois ans (figure 5). Cela correspond à une proportion d’un jeune cheval pour quatre chevaux adultes. La moyenne d’âge de l’ensemble de la population d’équidés est de 11.2 ans.

Demi-sang 41 %

Poneys 24 %

Franches-montagnes 19 % Ânes, mulets,

bardots 6 %

Autres 6 %

Pur-sang 4 %

n = 104'357

Rapport stratégique FM | février 2015 20 Figure 5 : Structure d’âge de la population d’équidés en Suisse

(Source : BDTA 2013).

Chez les franches-montagnes, la part d’animaux adultes (> 3 ans) est de 73 %, donc nettement inférieure à celle de la population totale d’équidés. Cela s’explique par le nombre élevé de jeunes animaux d’élevage. La moyenne d’âge – 9.5 ans – est par conséquent également plus basse (figure 6).

Figure 6 : Structure d’âge de la population suisse de franches-montagnes (Source : BDTA 2013).

La part d’équidés déclarés comme animaux de compagnie, dont la viande ne doit pas être utilisée dans la chaîne alimentaire, était de 40 % en 2013. Chez les franches-montagnes, la part d’animaux déclarés comme animaux de compagnie est de 17 %, une proportion nettement inférieure à celle de la population totale d’équidés.

2.1.4 Propriétaires et détenteurs d’équidés

En 2013, 16 773 exploitations détenant des équidés et 37 734 propriétaires d’équidés étaient enregistrées à la Banque de données sur le trafic des animaux (BDTA). En moyenne, cela correspond à 6.1 équidés par exploitation, resp. 2.7 équidés par propriétaire. Près d’un quart (23 %) des propriétaires d’équidés détient également des chevaux de la race franches-montagnes. Les

propriétaires sont à 62% des femmes. Chez les propriétaires de chevaux de la race franches-montagnes, la part de femmes est même plus élevée, atteignant symbole de loisirs proches de la nature. De nos jours, les loisirs ne constituent depuis longtemps plus seulement un divertissement et une interruption dans le travail quotidien, mais représentent de plus en plus aussi un moyen d’affirmation et de connaissance de soi et de développement personnel. Dans la population suisse, près de 230 000 personnes s’occupent régulièrement de chevaux (sport et loisirs) et cela indépendamment du revenu. Près de 60 000 personnes qui ne pratiquent pas encore de sports équestres désirent s’occuper de chevaux à l’avenir. On constate une féminisation marquée des sports équestres, pratiqués à plus de 80 % par des femmes (OFSPO 2013).

2.1.6 Elevage chevalin

Depuis que l’ordonnance sur l’élevage (OE ; RS 916.310) a autorisé l’importation de nombreuses races en 1998, la diversité des races a énormément augmenté en Suisse.

Comme l’Office fédéral de l’agriculture (OFAG) n’enregistre que les effectifs des organisations d’élevage reconnues par la Confédération, il n’est pas possible de connaître l’effectif exact de chevaux d’élevage en Suisse.

En outre, contrairement à ce qui se passe pour d’autres genres d’animaux, les contributions pour les équidés ne sont pas versées en fonction du nombre d’animaux inscrits au herd-book, mais par poulain identifié et inscrit au herd-book (2013 toutes les races : 3 344) resp. par jument poulinière suitée de race franches-montagnes (2013 : 2 119). De la même manière, il est également difficile pour les organisations d’élevage de constater le nombre d’animaux inscrits au herd-book, car il n’est pas nécessaire d’annoncer les pertes, raison pour laquelle on ne peut qu’estimer le nombre de poulinières actives.

Le nombre de poulains nés en Suisse et enregistrés par les différentes organisations d’élevage a diminué de 18%

entre 2002 et 2012 (Figure 7). Le franches-montagnes reste la race la plus importante au niveau de l’élevage avec près de 60 % des naissances.

16 %

Rapport stratégique FM | février 2015 21 Figure 7 : Nombre de poulains identifiés et enregistrés par les différentes organisations d’élevage : évolution de 2002 à 2012 (Source : Schmidlin et al 2013).

2.1.7 Perspectives d’avenir de la filière équine suisse

La croissance et le développement de la filière équine sont directement liés au développement démographique et économique ainsi qu’aux conditions-cadres légales (par ex. aménagement du territoire).

D’après le scénario moyen publié par l’OFS (2010), on peut supposer que jusque dans les années 2040, la population totale va augmenter légèrement en Suisse, avec un âge moyen en constante augmentation (figures 8 et 9).

Figure 8 : Evolution de l’âge moyen d’après le scénario moyen (Source : OFS 2010).

Figure 9 : Evolution de la population d’après le scénario moyen (Source : OFS 2010).

D’après les prévisions (SECO/économie), l’évolution économique (PIB) va continuer à se développer positivement à un bas niveau ces prochaines années, avec en moyenne + 0.9 %/année (figure 10).

3'000 3'200 3'400 3'600 3'800 4'000 4'200 4'400 4'600 4'800 5'000

2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012

Rapport stratégique FM | février 2015 22 Figure 10 : Evolution de la croissance structurelle du PIB (Source : Surchat 2011).

Sur la base de ces données, le groupe de travail table sur une croissance future de la population d’équidés de 1 à 1.5 % par année. En se livrant à une estimation prudente, la part de personnes qui s’occupent de chevaux pendant leurs loisirs va évoluer au moins dans la même proportion.

2.2 Le « système