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Exigences écologiques pour les plans d'eau

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3 APPLICATION DES BASES LÉGALES DU CÔTÉ DES EAUX

3.2 Exigences écologiques pour les plans d'eau

(Prélèvement et rejet dans le lac - profondeur supérieure à 20 m)

Les flux de chaleur les plus importants dans un plan d’eau (lac) sont indiqués dans la Figure 3. Le panache pourrait représenter l'apport de chaleur provenant d'une uti-lisation d’énergie.

Figure 3: Vue d'ensemble des principaux flux de chaleur (flèches) dans un lac (de [28]).

D L'eau restituée ne doit pas dépasser une température de 30 °C. Toutefois, la directive sur le lac de Constance [26] recommande que la température de re-tour de l'eau utilisée à des fins thermiques ne dépasse pas 20 °C.

A L'eau restituée ne doit pas perturber la stratification thermique estivale (dans sa structure et sa durée) ainsi que la végétation immergée sous la thermocline adaptée aux conditions uniformément froides. Citation de la directive sur le lac de Constance [26]: «Afin de ne pas affecter négativement la température et la stratification (par exemple, réchauffement local / stratification de la surface), le bilan nutritif du lac et l'activité biologique dans la couche de surface, le rejet de l'eau de refroidissement au cours du semestre d'été devrait toujours se faire en dessous de la thermocline (en dessous de 20 m de profondeur du lac)». La profondeur de rejet doit donc être déterminée en conséquence, la remontée de l'eau de rejet chauffée ne doit pas affecter la limite inférieure de la végéta-tion (si possible, pas non plus la potentielle).

A Dans les lacs suisses, la limite de profondeur maximale de la végétation est considérée à 20 m [20]. En règle générale, le rejet de l’eau devrait donc être effectué à une profondeur d'au moins 25 m, une marge de 5 m étant prévue

pour la remontée de l'eau de rejet chauffée jusqu'à ce qu'elle soit mélangée 7. Cette spécification permet également d'éviter qu'une eau plus riche en nutri-ments, collectée en profondeur, ne pénètre dans la zone euphotique (tropho-gène) et ne stimule une croissance indésirable d’algues et de plantes aqua-tiques.

Le retour de l'eau chauffée provenant du refroidissement doit être si possible minimisé et les rejets thermiques doivent être exploités d'une autre manière.

Le dimensionnement du rejet de l'eau de refroidissement réchauffée doit être conçu de telle manière que la stratification ait lieu entre 20 et 40 m de profon-deur, ou même entre 20 et 60 m [26]. Afin de garantir une telle stratification, les détails du rejet doivent être clarifiés au cas par cas (profondeur, diamètre de la conduite, angle, vitesse d'écoulement, ΔT, etc) 8.

A La zone affectée par le changement de température autour du point de rejet de l'eau doit être aussi peu étendue que possible ou le mélange avec l'eau ambiante doit se faire dans le plus petit espace possible autour du dispositif de rejet. Vous trouverez ici des informations concrètes à ce sujet: [26] le changement de température en dehors de la zone de mélange doit être infé-rieur à 1 °C. Une zone de mélange est définie comme une zone de 20 x 20 m à l'horizontale et de 10 m à la verticale. Ou inversement: après le rejet de l'eau chauffée ou refroidie, la zone présentant un écart de température de 1 °C par rapport à l'eau ambiante ne doit pas dépasser 20 x 20 x 10 m [26]9.

7La modélisation (calcul de la stratification) doit fournir des informations précises sur la profondeur de rejet. En eau pro-fonde, il n'y a pratiquement pas d'écart de densité (même température dans la colonne d'eau), l'eau chauffée peut donc po-tentiellement remonter jusqu'à la limite inférieure de la thermocline, mais la limite de la végétation se situe en réalité ou en théorie plus bas. Des mesures doivent être prises pour forcer le mélange afin de minimiser la hauteur de remontée de l'eau chauffée.

8Le respect des spécifications doit être vérifié au moyen d'un calcul de modélisation / stratification.

Le consensus actuel concernant le rejet des eaux lacustres usées est qu'aucune eau profonde plus riche en nutriments ne doit entrer dans la zone euphotique (pro-ductive) et que la stratification estivale ne doit pas être perturbée. Cela signifie que l'eau prélevée en profondeur est toujours restituée sous la thermocline, selon les présentes recommandations, à une profondeur supérieure à 20 m. Or, la modélisa-tion dans le lac de Constance a montré que, [28], [30], dans le meilleur des cas, l'impact écologique est réduit si la stratification naturelle est utilisée pour minimiser la différence de température entre l'eau rejetée et l'eau environnante (rejet d'eau chauffée près de la surface, rejet d'eau refroidie en profondeur). Si la chaleur est in-jectée près de la surface, il faut s'attendre à une éventuelle prolongation de la strati-fication estivale de quelques jours au maximum.

Il convient de clarifier encore davantage si, en mettant en balance les effets nutritifs indésirables en surface et la prolongation de la stagnation estivale avec un réchauf-fement des eaux profondes, les présentes recommandations doivent être adaptées en matière du rejet de l'eau. Un rapport d'expertise de l'EAWAG [27] rédigé en 2016 recommande que des quantités d'eau chauffée plus importantes soient systémati-quement restituées aux couches plus profondes.

Figure 4: Représentation schématique de la zone de mélange lorsque de l'eau réchauffée est rejetée dans un lac [13]. Citation: «La profondeur de rejet de l'eau utilisée à des fins thermiques doit être choisie en tenant compte des conditions de stratification, de telle sorte que la stratification se fasse dans une zone comprise entre 20 et 60 mètres de profondeur d'eau.»

A Afin de protéger les poissons, les captages d'eau sont équipés d'une crépine dont le maillage ne dépasse pas 5 mm et dont le débit est inférieur à 10 cm/s [12].

N/A Le rejet de l'eau refroidie (provenant de l'utilisation de la chaleur en hiver et si nécessaire toute l'année de la préparation de l'eau chaude) est considéré sans danger du point de vue écologique. En principe, un refroidissement mo-déré des eaux de surface, surtout pendant les mois d'été, peut être consimo-déré comme positif, car il compense, au moins partiellement, les effets du réchauf-fement climatique et favorise les espèces qui aiment le froid. [28] Néanmoins, la limite d'une variation de 0,5 °C s'applique également au refroidissement.

Étant donné qu'il est recommandé d'effectuer le prélèvement, pour l'utilisation de la chaleur et du froid ainsi que pour l'utilisation combinée, à une profondeur d'au moins 20 m ou plus, le rejet doit également se faire à une profondeur in-férieure à la thermocline d'été.

D Si les exigences ne peuvent pas être remplies ou seulement partiellement, une expertise écologique aquatique (limnologique) étendue est nécessaire.

En cas d'impacts inévitables sur des espaces vitaux dignes de protection (en pesant tous les intérêts), le pollueur doit, conformément à l'article 18 de la LNH, prendre des mesures spéciales pour assurer la meilleure protection possible, la restauration ou fournir une compensation appropriée.

L'annexe 1 présente, sous la forme d'une «liste de contrôle» / d’un arbre de déci-sion, la procédure de planification de l'utilisation thermique des eaux stagnantes mettant l'accent sur les aspects écologiques, pour la soumission d'une demande de permis à l'autorité compétente.

3.3 Exigences écologiques pour les cours d'eau

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