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Dispositions particulières .1 Généralités

6 SÉCURITÉ STRUCTURALE

6.4 Dispositions particulières .1 Généralités

Les mesures constructives particulières correspondent à des mesures de sécurité à prendre pour faire face à d'éventuelles situations de danger. Certaines, comme les organes de décharge, sont imposées par l'OSOA. Bien que l’OSOA ne le mentionne pas explicitement, l’évacuateur de crues est admis comme organe de décharge dans les présentes directives.

6.4.2 Organes de décharge (vidange de fond, évacuateur de crue) Raison d’être de la vidange de fond

Selon l'article 4 OSOA, "le niveau de la retenue doit pouvoir être abaissé en cas de danger imminent; la retenue doit pouvoir être vidée pour des travaux de contrôle et d'entretien. A cet effet, elle doit être équipée au moins d'une vidange de fond ou d'une vanne de fond, chacune de capacité suffisante". La vidange de fond a aussi pour fonction de maîtriser la montée du plan d'eau lors du premier remplissage. La vidange de fond peut aussi être utilisée en cas de crue comme organe

complémentaire pour l'évacuation du débit. Sous certaines conditions, la vidange de fond peut permettre le passage des sédiments.

La vidange de fond ou la vanne de fond (cas des barrages en rivière) est placée dans la partie basse de l'ouvrage. Une vanne de fond est un organe qui permet l'ouverture de la partie inférieure de passes d'un barrage mobile.

L'expérience de l'exploitation montre qu'il est souhaitable que les vidanges de fond soient équipées de 2 vannes, l'une faisant fonction de dispositif de sécurité, l'autre de dispositif d'exploitation ou de réglage. Dans certains cas, un batardeau amont est prévu pour fermer totalement la vidange de fond.

Manœuvre de la vidange de fond

Si la manœuvre des vannes dépend d'une alimentation électrique par le réseau, il est nécessaire de doter l'installation d'une deuxième source d'alimentation. Un système de secours (moteur diesel, groupe électrogène, batteries, accumulateurs à huile) est installé pour pallier une éventuelle coupure d'alimentation électrique. Malgré les difficultés qu'elle engendre, une manœuvre manuelle des vannes doit aussi être possible.

La télécommande de la manœuvre des vannes est tolérée. L'utilisation de la télécommande est laissée à l'appréciation de l'exploitant. On veille à disposer d'un système d'ouverture par palier pour éviter une ouverture totale intempestive. La commande à distance doit être conçue de telle sorte qu'après un palier la vanne s'arrête d'elle-même et qu'un nouvel ordre soit nécessaire pour le palier suivant.

Dans certains cas, notamment pour des ouvrages d'accumulation de petite hauteur de retenue, la manœuvre des vannes est souvent et essentiellement manuelle.

Des essais annuels de fonctionnement des vannes, avec passage d’eau (lâchure), doivent être effectués à niveau de retenue élevé. Des indications concernant la manière de conduire ces essais figurent dans le chapitre 11 relatif à la surveillance et à l'entretien.

Dans tous les cas, il faut veiller à pouvoir accéder aux commandes installées sur place.

Abaissement de la retenue

Dans le cas des ouvrages d'accumulation de moyenne ou grande hauteur de retenue, une durée d'abaissement n'est pas imposée; toutefois, on veillera, de cas en cas, à fixer une durée raisonnable, notamment en tenant compte du type de l'ouvrage, de la

capacité hydraulique du cours d'eau à l'aval. En ce qui concerne la durée

d'abaissement des ouvrages d'accumulation de petite hauteur de retenue, on vérifiera que la vidange de la retenue jusqu'au niveau des organes de vidange est possible entre 1 et 3 jours, compte tenu que le débit entrant est égal au débit moyen annuel.

Les dimensions de la vidange de fond peuvent être telles qu'il soit possible de

maintenir la retenue abaissée en cas de travaux ou d'événement extraordinaire. Dans le cas où la retenue devrait être maintenue abaissée pour des travaux ou suite à un événement extraordinaire, il est recommandé de déterminer pour des crues de différentes périodes de retour (10, 20, 50, 100 ans) quel serait le niveau atteint.

Évacuateur de crue

Il faut prévoir des largeurs et des hauteurs de passes suffisantes afin d'éviter son obstruction par des troncs d'arbres ou d'autres débris en cas de crue. Il faut veiller à réserver un tirant d'air suffisant sous une passerelle ou un pont. La passerelle peut aussi être conçue de telle façon qu'elle puisse être emportée en cas de crue exceptionnelle.

6.4.3 Revanche

Le paragraphe 7.2.3 traite de la question des revanches en cas de crue.

Il faut toutefois rappeler que, pour les barrages en remblai, la revanche doit aussi tenir compte de tassements possible en cas de séisme. Elle est déterminée sans tenir compte d'une crue.

6.4.4 Végétation sur les talus des digues

Il faut assurer que les talus et le couronnement des digues restent libres de végétation (arbres, arbustes et buissons denses) afin de

• faciliter l'observation visuelle (mise en évidence de tassement, d'instabilité, de fissures, de venues d'eau);

• éviter d'attirer la faune qui peut creuser des trous et des couloirs 13;

• éviter par la propagation des racines l'obturation des systèmes de drainage, l'attaque des dispositifs d'étanchéité;

• éviter des dégâts importants aux talus en cas d'arrachement d'arbres.

Aucun arbre, arbuste ou buisson ne devrait être toléré sur le parement amont en contact en permanence avec l'eau.

Les parements amont et aval qui ne sont pas en contact permanent avec l'eau peuvent être recouverts de terre végétale. Une végétation peut être admise pour autant que le choix se porte sur des plantes à racines courtes et disposées de façon clairsemée. Si nécessaire, des mesures doivent être prises pour éviter que les racines ne perturbent les systèmes de drainage et d'étanchéité, ainsi pour ne pas compromettre la stabilité des talus (un surprofil peut être prévu).

13 La profondeur des couloirs peut atteindre jusqu'à 3 m.

6.4.5 Mesures spéciales

Certaines mesures à prendre peuvent être essentiellement constructives (par exemple mesure contre le sabotage) et de ce fait n'auront aucune incidence ou effet sur l’ouvrage de retenue et ses ouvrages hydrauliques annexes. Elles n'entrent éventuellement pas dans les calculs de vérification.

Il importe aussi de prendre en considération la réalisation ou la modification de constructions susceptibles de porter atteinte à la sécurité d'un ouvrage

d'accumulation (art. 11 al. 1 et 2 OSOA). Des utilisations marginales peuvent

éventuellement avoir un effet sur la structure (explosion d'une conduite de gaz située à proximité du barrage); ces charges accidentelles peuvent conduire à devoir

procéder à des calculs particuliers de vérification de l’ouvrage de retenue et des ouvrages hydrauliques annexes. Des mesures de protection devront être prises intéressant soit la "construction" incriminée soit l’ouvrage de retenue et des ouvrages hydrauliques annexes.