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: Défis liés à la coordination des partenaires extérieurs et pistes de solution

Dysfonctionnement Impact potentiel sur le processus de RSS

(pas d’équipe, ni de moyens de coordination).

• Faible impact de l’action des partenaires en raison de son caractère dispersé, voire contradictoire (médiocrité du rapport coût-efficacité)

ü Mettre en place une équipe d’appui à la coordination, est mis en place parmi les partenaires, mais certains

• Incapacité à orienter leurs appuis dans le sens des objectifs de la RSS.

ü Mettre en place, avec la partie nationale, une stratégie de dans le domaine de la RSS sans passer par les dispositifs de

Exemple : une unité de l’armée responsable d’abus divers bénéficie d’un renforcement des capacités et des moyens, alors même que la RSS recommande sa dissolution et la traduction en justice de certains de ses membres. de la RSS, afin de garantir une meilleure cohérence dans le cadre d’une approche holistique.

47 Mobiliser et coordonner les acteurs pour la mise en œuvre du programme

Coordination des partenaires extérieurs par le mécanisme national Dysfonctionnement Impact potentiel sur le processus

de RSS

• L’État dispose d’une faible visibilité sur les interventions des différents acteurs.

• La redondance des activités pèse sur les ressources est bien placé pour apporter un appui technique et politique en ü soutenir la mise en place

d’outils de coordination destinés à la structure nationale de coordination.

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Suivre et évaluer le programme 8

8.1. Qu’est-ce que le suivi-évaluation ?

Dès sa conception et parce qu’il est tenu à une obligation de résultats, le programme national de RSS doit être accompagné d’un système de suivi méthodique et d’évaluation rigoureuse permettant de s’enquérir de la progression vers les objectifs prédéfinis. Faisant partie intégrante du document de programme, le cadre de suivi-évaluation est élaboré au moment de la formulation du programme (voir section 5.4).

Le suivi s’effectue de manière continue, tout au long de la vie du programme ; il vise à vérifier l’avancée progressive vers les objectifs prédéfinis et doit permettre de déceler les lacunes dans la mise en œuvre du programme afin de pouvoir les corriger en cours d’exécution.

L’évaluation, en revanche, est effectuée de façon périodique et en fin de programme ; elle vise à déterminer, à des moments clés, si les changements recherchés dans la société ont été - ou sont en train d’être - réalisés. Tout en mesurant les résultats et l’impact d’un programme de RSS, l’évaluation permet aussi d’identifier les leçons de l’expérience et de dégager les meilleures pratiques.

Les phases de suivi et d’examen périodique, notamment à mi-parcours, permettent de renforcer le contrôle national de la réforme et de tenir redevables et comptables les différents acteurs impliqués dans la mise en œuvre, y compris les partenaires extérieurs.

Les services techniques de la structure nationale de coordination de la RSS, en particulier l’unité de gestion du programme, constituent le principal acteur du suivi dans sa dimension la plus quotidienne, bien que les partenaires puissent être associés à certaines activités spécifiques telles que les revues conjointes, les visites de terrain, etc. Quant à l’évaluation, elle peut être interne ou au contraire indépendante, c’est-à-dire conduite par des spécialistes impartiaux, étrangers au dispositif de la RSS.

Le suivi et l’évaluation sont complémentaires et contribuent ensemble à contrôler la pertinence, l’effectivité, l’efficacité, l’efficience et la pérennité de l’impact du programme.

50 La programmation de la réforme du secteur de la sécurité

8.2. Élaborer un système de suivi-évaluation

Le système de suivi et d’évaluation dérive de la théorie du changement ou du cadre logique du programme, et en vérifie l’opérationnalisation. Il s’agit de développer une chaine de résultats (voir encadré 21) qui :

• recense les ressources (humaines, matérielles, financières) investies dans chaque activité ; et fait le lien entre

• chaque activité et le produit (biens et services fournis) auquel elle contribue ;

• chaque produit et l’effet (changement engendré à moyen terme par les biens et services fournis) dont il participe ;

• chaque effet, et l’impact d’envergure qu’il entend générer sur le long terme dans la société.

Il s’agit de décrire, à travers une suite de relations de causes à effet, la logique d’intervention qui mène des ressources aux activités et débouche sur plusieurs niveaux de résultats (du plus limité au plus large : les produits, les effets et les impacts). Une même activité peut contribuer à plusieurs produits, et un produit à plusieurs effets.

L’élaboration de la chaîne de résultats suppose que les parties prenantes au programme de RSS s’accordent sur les résultats et changements à suivre et à évaluer tout au long de la mise en œuvre.

Outre la chaîne de résultats, l’élaboration d’un système performant de suivi-évaluation nécessite de mettre en place des outils de suivi-évaluation. À cet effet, il faut15 :

• définir des indicateurs qui permettront de vérifier la progression vers l’atteinte des résultats attendus de la réforme. Ces indicateurs sont convenus entre les acteurs intéressés aux niveaux sectoriel et intersectoriel, et communiqués aux partenaires qui soutiennent le processus de réforme.

• identifier les données de base (ou données de référence) par rapport aux indicateurs sélectionnés : il s’agit de renseigner la situation de départ pour chaque indicateur, afin de pouvoir en mesurer l’évolution par la suite. Les informations contenues dans le rapport d’évaluation préalable permettent généralement d’établir l’état des lieux initial des indicateurs. Au besoin, des informations additionnelles peuvent être collectées à cet effet.

• définir les délais de réalisation des activités et de renseignement des indicateurs : il convient d’établir en amont le chronogramme de mise en œuvre des activités du programme ; c’est à la lumière de ce chronogramme que pourra être déterminée la périodicité de mise à jour des données liées aux indicateurs.

• organiser en amont la collecte des données du suivi : cela implique de définir à l’avance les modalités de collecte des données (études, visites, sondages, analyse des rapports, etc.) ; d’en estimer les coûts et d’en inscrire la prise en charge dès la phase de budgétisation du programme ; et de définir très tôt les responsabilités de chaque acteur pour ce qui est de la collecte des données de suivi.

• renseigner les indicateurs de façon continue : pour ce faire, il faut collecter les données en fonction de la périodicité convenue en amont. Ces données sont intégrées à la matrice de suivi et permettent d’appréhender la progression vers les objectifs visés ou, à l’inverse, d’identifier les phases de ralentissement et de stagnation à surmonter.