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(77/z.«We)

livre

appartien a David Gobat du

moulin

de crémine le

18 Février Lannee 1810 D. Gobat

1810

NOTES

'Meunier.

-Lathériaque était un remède compositeen voguedès l'Antiquité.On ladisait inventée par Andromaque, médecin de Néron et elle comprenait une soixantaine d'ingrédients végétaux et animaux, parmi lesquels lachairdevipère était leplus réputé etl'opium le plus actif. On tenait cettepâte noire etfétide pourun remèdeprophylactiqueet curatifuniversel.Elleétait préparée en public,par exemple encore àLausanneen 1738. Si le milieu duXVIII* siècle marque le dé-but de son déclin (Olivier, 1939), elle figure encore dans « L'Officine» de Dorvault (1933), avec une recette comportant 57 ingrédients. Cet auteur signale aussi que Venise en eut durant delongues annéesle monopoledelafabrication.

-Verre.

*La térébenthine a d'abord désigné la résine du pistachier térébinthe, arbuste méditerra-néen, pourbientôt s'appliquer aux résines deConifères. La térébenthine officinale estcelle des Landes, extraite du pin maritime (Malandin et a/., 1986). Le pin sylvestre et l'épicéa fournis-saient aussiparfois ceproduit (Bâillon, 1883).

'Toutanimal autre quevolailleou poisson.

'La litharge, de couleur rouge, est l'ancien nom de l'oxyde de plomb demi-vitreux, qui constitue une des bases des vernis. La litharge d'or, aussi appelée litharge d'Angleterre, n'a d'orque l'aspect, étant plus claire quela litharge, parabsence d'impuretésdecuivre (Dorvault, 1933). La litharge commune (voirrecette 63) est la litharge d'étain, ou oxyde d'étain (Malan-dinft»/., 1986).

'

Vinaigre.

"Vu sonutilisation,probablementunematière grassede type saindouxoulard.

'Vous.

Les seules plantes calmantes et adoucissantes utilisées par leurs racines sont la valériane et le séneçonjacobée. Lavalériane estla plus connue etestencoredans lapharmacopée helvé-tique. Mais onne lui donnepas le nomdegrosserassme... Le doutedemeure.

" Graisse de porc, panne de porc, saindoux. La forme « sayin » est signalée à Montbéliard (von Wartburg, 1922).Jean-Pierre Gobatécritaussisay/hne.

L'orpinreprise (Set/am Ze/ep/n'iim).

"

Equivalentà eau-de-vie.

"Térébenthine fabriquée à base de mélèze ; elle est dite « de Venise » depuis le début du

XVP siècle, car cetteville en était leprincipal centrecommercial(Pabst, 1887).

"

Colonne vertébrale.

"

Diarrhée.

Trois sortes de poix sont citées dans ce manuscrit: la poix « simple », comme dans cette recette, qui pourraitêtre lapoix noire, résidu de la combustion des déchets organiques impré-gnés de résine de pin ou desapin lors de sonextraction (Fournier, 1948) ; lapoix blanche, plus pure, qui sort enpremier lors de l'extraction (recette 18p. ex.); enfin la poix deBourgogne, à base, elle, d'épicéa (recette 44 p. ex.) (Malandin e/ a/., 1986; Rameau e/ r//., 1993). Cette der-nière est plus dure, cassante, de couleur opaque (Fournier, 1948); elle est soluble àfroid dans

189

l'alcoolet vendue sous lenom de « Pix burgundica» (Pabst, 1887). Bandelier£7a/. (1984) pré-sentent une illustration de l'exploitation de la poix dans le Jura, à buts pharmaceutiques. Ils précisent : « (14» (/éènt t/n XV7//" j/èc/e), dans la Prévôté de Moutier-Grandval, l'exploitation de la poix est si désordonnée aux abords de Pierre-Pertuis que Rodolphe Hentzy parle d'un

« arbricide » : « C'est grand dommage que l'on souffre que les paysans des environs scalpent envrais Iroquoislesécorcesde cesvénérables sapins pourenfaire écouler la poix-résine ».

"Ingrédient inconnu, probablementd'origineminérale.

"

Maladie dela goutte.

Rue(plante médicinale,enlatinÄ»/a) ; Cf. notedela recette62.

"

Sureau yèble (ISamftnaireè»/».v).

--Ingrédient inconnu, peut-être une plante Ou chercher du côté de « Bohne», signifiant

« grain»enallemand

-'Eventuellementdes torses d'abeilles, ce qu'on appellerait maintenant le thorax. L'abeille infuséedansdu vin blanc était conseillée contre lesaffectionsde lavessie ;on l'employait aus-si grilléeet réduiteenpoudre (Dorvault, 1933).

Braise.

"

Danslesens généralde remèdes.

"Maladie très souvent citée dans lesrecueils derecettes, consistanten uneatrophie muscu-laire avecrétrécissementdesmembres.

"Suie. On trouve les formes « seuche» dans les Vosges du sud, « seûche» en Bresse,

« seutche» à Montbéliard (von Wartburg, 1922).

Poudreà fusil,composéedesalpêtre,desoufreet decharbon de bois.

"'Partie ducordon ombilicalrestéeattachée aubébé.

'"Le sucre de l'époque était celui de la canne à sucre (Socc/tarum ojfftcma/ej, et non celui

de la betterave, pourtant indigène. En effet, la présence de sucre dans la betterave n'a été connue qu'en 1747, soit 4ans avant la rédaction du recueil et la technique d'extractiondate de 1799.Jusqu'auXVIII" siècle, lesucre est resté un produitde luxe, réseivé àdes applications médicinales; il étaitd'ailleurs vendu parlesapothicaires (Malandine/a/., 1986).

"Unitéde mesure, non signaléedanslesouvrages consultés.

"L'aloès est un suc résineux durci, provenant de diverses espèces du genre Â/oe (plantes grasses africaines). L'aloès hépatique devait son nom à un aspect rappelant les tissus du foie (Malandinet «/., 1986).

"Actuellement écrite tutie. Oxyde de zinc impur qui seforme lors de la fonte des minerais dezinc etquiestrécupéréedans les cheminées deshauts-fourneaux (Dorvault, 1933).

"Certainementune unité depoids, pourtant différente du «quintal » del'époque (Bandelier et»/., 1993),qui valait 100 livres ou environ 57 kg. On ne voiteneffet pas pourquoi ilfaudrait préparer4quintelizdethutie, soit environ 228 kg

"Il

s'agit en réalité de 1'« emplâtre zincico-plombique» cité par Dorvault (1933) et aussi nommé « emplâtre diapompholigos». Entrent dans sacomposition la cirejaune, l'huile

d'oli-ve, lalitharge, la céruse, latutie etl'élémi pulvérisé. La terminologie «dia - pompholigos» si-gnific « avec, par- le pompholix », cedentierétantl'oxyde dezinc. Gobâtaeffectué une césu-reécrite au mauvaisendroit, croyant peut-êtreà la présence de feuilles (folios),ce qui n'estpas étonnant, puisquelepompholixest aussi nommé... fleursde zinc Malandinet a/. (1986) men-tionnent d'ailleurs de nombreuses préparations de plantes avec une terminologie semblable:

« Diasene » (à base de séné), « Diapapaver» base de pavot), «Diamarguerita» base de marguerite),etc.

"

Probablement la rougeole

"

Le « noir verne» ou aulnenoirdes anciensétaiten réalité la bourdaine (7*ra/zgi</aû/m/s) (Lieutaghi, 1986a).

"Il

s'agit trèscertainement du sureau noir, vu son utilisation dans la recette 43. Lieutaghi (1992) signale d'ailleurs une forme « seii » au Moyen Age, et Bâillon (1883) parle de « seüe » ou « sue».

"Onguent de compositioninconnue.

190

""Ou plumafaux ; probablement un petit pinceau.

Voirfigure 12.

"-Couperose, ou vitriol bleu, qui est le sulfatede cuivre. Levitriol vertest le sulfatede fer etlevitriol blanc, lesulfatede zinc (Dorvault, 1933).

"'Levé/a/rde Gobât n'estprobablement pas le vélar actuel (S/sy/nèn'umq/fiema/e), malgré la ressemblance des termes. On ne connaîteneffetaucune utilisation de laracine de vélar. Go-bat,dans son dictionnairequi suit la recette 74, précisequeve/a/rcestsynonyme de morMa«c, donné juste avant mor noir, une racinec/i/c /onp/aniau èê/e. L'hypothèse la plus solide quant à cesdeux plantesestcelledesmûriers, lemûrier blancMorusa/£>aetlemûrier noir Morus ni-gra,dont le fruit était le« morum», leterme demûre étantplutôt réservé auxfruitsde la ronce (Äufcus sp.). En outre, laracine et l'écorce (Bâillon, 1883)du mûrier étaient utilisées autrefois comme vermifuges, ce qui est proche de l'usage de Gobât dans la recette 31, contre les para-sites externes. Le pasteur Frêne, dans sonJourna/r/e mavie (Bandeliercia/., 1993),confirme l'utilisation de cette plante dans la région au XVIII- siècle : « On proposalasouscription pour la plantation des meuriers nouvellement entreprise à Bienne. » Un rapprochement du ve/aire avecl'alliaire (Ai/iaria oj97ci«a//'s), aussiditevélar alliaire,est àécarter pourles mêmes raisons que le vélar officinal ; de son côté, mor «airne peut guère être la morelle noire (So/autt/u ni-grum), car elle n'était pas plantée (plante toxique à l'ingestion), même si le terme de mor s'y appliquaitautrefois, notammentdans la Nièvre(von Wartburg, 1922).

""Le vert-de-gris médicinal est l'acétate basique de cuivre, quiétait fabriquéeà Montpellier en trempant des lames de cuivre dans du marc de raisin (Dorvault, 1933). Il entrait dans la compositionde divers baumes, emplâtres etonguents. Il estàdifférencierdu vert-de-gris appa-raissant à la surface des ouvrages en cuivre (tuyaux, etc.), qui est uncarbonatedecuivre et qui n'apasd'application médicinale.

"'Mercure.

""Sorte d'onguent de préparation particulière, détaillée dans la recette. Il se nomme « on-guent d'Arcaeus » chez Dorvault (1933), seule mention retrouvée. La recette est parfaitement identique, proportionscomprises, à cellede Gobât, enadmettant quelesia/r/c èoweest du suif

de mouton : suif de mouton 200 g, élémi 150 g, térébenthine 150 g et axonge (=saindoux) 100g.

"'Selon la note ci-dessus, probablementdu suifdemouton. Le suifest une graisse plus fer-me que lesaindoux,et particulièrement nauséeuse (Dorvault, 1933).

"*Lagomme élémi est une gomme-résine tirée d'un arbuste de l'Afrique orientale, le Bas-weffia/rcerana (Bwrseraceaej (Malandin era/., 1986). Il appartient au groupe des olibans, ou arbresàencens.

"''L'huile de millepertuis estobtenue par macération de la plante dans l'huile d'olive. Plu-sieursmanuscritsanciens précisentson modedepréparation (Isely, 1993).Elle a des propriétés vulnéraires (Schauenberget Paris, 1974).

'"Préparation àbase dejalap, plante célèbre de la pharmacopée ancienne, d'origine mexi-caine (/pomoeapurga, Co/ivo/va/aceae). Le jalap est un liseron à tubercules, dont on extrait unerésine (Paris et Moyse, 1971 d'ailleurs utilisée par Gobâtdans sarecette 56. Ellepeutêtre cultivéeavec succès en Europe (Bâillon, 1883). Voirfigure 13.

"

Unitédepoids, et nonlesgraines, puisqu'on utiliseuniquementlestuberculesdujalap.

"Botte de chanvre roui, ou chanvre porte-graine. Sens trouvé à Montbéliard au XVIP et

XVIII"siècle (vonWartburg, 1922).

"Sens actuel : broyeruneplante textilepouren briserlesparties ligneuses (Petit Larousse).

Undes sens anciens (1200, 1752): tresser une cordeentille (vonWartburg, 1922).

'"Chamberlain (1983) propose d'arrêterles saignementsen roulant fermement un fil rouge

autourdu petit doigt.

"Il

s'agitcertainementdel'arséniatede sodium, qui était recommandé contre lesaffections cutanées, etnon del'arsenicpur, quin'étaitpas employéenmédecine (Dorvault, 1933).

"Carbonate de plomb,aussi appelé céruse (voirnote de larecette 63, concernant la prépa-rationdel'emplâtrede Nuremberg).

191

"Touiller,mêler, remuer.

Probablement jeunes bovins (génisses,veaux).

"Rejeton,jeunepousse,rejetd'uneplante.

"Les symboles originaux des pages 18 et 19 de Gobât apparaissent dans lafigure I 1. Ils sont remplacés dans le texte par le signe ***. Ces symboles sont exactement ceux relevés par Dorvault(1933) commesignes anciens depondération médicale.

"

Lire « verre » d'antimoine, substance vitrifiée decouleurjaune, obtenue parfusion (oxy-dation)et refroidissementdesulfure d'antimoine (Dorvault, 1933).

"Groseilles rouges. Encore souvent appelés raisinets ou raisinelets dans le Jura. La forme rozi'ne/er est rare, probablement dérivée de l'allemand « Rosinen ». On signale « rezinle» en Ajoieet«razinle » àDiesse (von Wartburg, 1922).

"Bois de santal (SanM/um ö//«»»,), petit arbre hémiparasite originaire d'Asie du sud-est (Vogtherr, 1898). Voirfigure 14.

"Vu

lamention racine, ilne s'agitpasd'un champignondu genreclavaire(C/avoria//ovo), qui porte ce nom chez Hochstetter (1869), mais plus probablementdu chèvrefeuille desjardins (Lom'cera capri/b/iumj, qui porte aussi ce nom-là (Delaveau et a/., 1985) ; on peut également envisager le salsifis des prés (7ragopogon praren.v/.v), nommé « barbe de chèvre » dans cer-tainesrégions (Fournier, 1948).

"

Ulcères.

"Probablementde la poixblanche, puisque lapoix noireestobtenue parchauffage (Malan-din era/., 1986).

"Mot patois signifiant pin sylvestre et non pas tilleul ; proche de daille, encore utilisé à la campagne (Bossardet Chavan, 1986). A Orvin p.ex., on entend encore« téyeilles».

"Probablementde la moelle(mieux milieu) de sureaunoir

®Pive.

'"Voirnotede la recette 14.

"

Barbe dechèvre ; voirnote de la recette42.

"Ou oxyde plomboso-plombique, utilisé dans certaines peintures. Il est encore proposé dansdes emplâtres chez Dorvault(1933).

"

EgalàBol d'Arménie : argile rougeet visqueusequ'on faisaitvenird'Orientetqui entrait dans lacomposition de certains médicaments (von Wartburg, 1922). Sa préparation en bâtons était appelée « Brouliaminy » (Olivier, 1939), mais il se présentait généralement en masses compactes d'unrougevif àl'oxyde defer (Malandineta/., 1986).

"Aujourd'hui pneumonie. Les deux maladies n'étaient pas différenciées à l'époque (Oli-vier, 1936).

Sous le signe du bélier. Jean-Pierre Gobât précise.se.vfad/re danstro/.v /»/te, autrementdit

dans trois mois environ, vers le 20 mars. On peut ainsi en déduire qu'il a écrit sonmanuscrit d'un traitjusqu'ici,puisqu'il l'acommencé le26 décembre

"'Dorvault (1933) donne la préparation de l'eau d'or, dans laquelle entre des écorcesde ci-trons, de l'alcooldemacis (écorcede la noix de muscade), du safran,de l'eaude fleurs d'oran-ger et des paillettes de feuille d'or. Cette recette est toujours actuelle, puisqu'elle a été retrou-vée dansun livredecuisine récent (Fonteneau, 1979).

TCasserole

"Autre manière d'écrire et prononcer « batz », monnaie courante à l'époque (Bandelier et a/., 1993).

"Sulfate doubledepotassium etd'aluminium.

""Gomme arabique. Substance visqueuse fournie par l'acacia verek (Mimosacées). La meilleure gomme arabique provenait de Nubie ; c'était une « belle gomme blanche, en mor-ceaux sphériquesou ovoïdes, rarementvermiculaires,faciles à briser, avec une cassure vitreuse et une grande friabilité » (Bâillon, 1883). La gomme arabique constitue toujours le plus fort tonnagedes matières premières médicales importéesen Europe(Malandinera/., 1986).

Grainsdeséné dont ona enlevé l'enveloppe.

192

®-£>e//fzest probablement lavillede Delitzsch, près de Leipzig,en Allemagne orientale. On ne trouve mentionde ce type de sel, comme de celui de Bohème (recette 55),dans aucundes ouvrages consultés Mais peut-être aussiGobât a-t-il confondu Delitz avecSedlitz, car il exis-te le « sel deSedlitz », qui est du sulfate de magnésiumextrait enparticulier... en Bohème, en qui estconnu comme purgatif.

""Le tartre est le nom donné au dépôt cristallisé des vins dans les tonneaux. 11 contient du tartrate de potassium et de calcium, des oxydes de fer et de manganèse, de la silice. Dans les emplois médicinaux du XVIII" siècle, on trouvait aussi la«crème de tartre » (Malandin era/., 1986),ce qui estconforme aurecueilde Gobât.Cette dernièreest le tartrate acidedepotassium (Dorvault, 1933).

'"•Boisderéglisse.

10nde. Amenerau pointd'ébullition.

"Malap (Cf. recette 34).

"'Aussi.

""Produit inconnu.

"''Oubonnetde prêtre : fruitdu fusain(fivonymitienropaetti).

"'Sorte de tartre aux propriétés vomitives. Il est depuis toujours différencié de la crème de tartre,utiliséepar exempledans le recette54(Malandinet a/., 1986).

"

Asaretou oreille d'homme (Arara/tt enropaeum).

'-Il

ne s'agitpas forcément ici de la même plante que celle de larecette 15! Gobât précise route sauvage ou perssepj'etre, ensignalant qu'elle croîtau vi'e/Zemura/Z/e. Or, laruefétide ou rue officinale (Äuta graveo/ensj était cultivée dans lesjardins et ne poussait pas sur les vieux murs. Deplus, on appelle «perce-pierre» plutôt lapetite pariétaire (Panefariat/ijffusaj, égale-mentmédicinale, avec des vertus diurétiques et dépuratives. Une autrehypothèseencore pour-rait nous amener au petit pigamon (7/ia/tcfrttnt nu'ous), qui vit dans les rochers et pelouses sèches, etque l'on nommeparfois... rue sauvage Maisce dernierne sembleguère médicinal.

Ces problèmes de différenciationdes rues sontd'ailleurs anciens : c'était déjà le cas chez Pia-téarius au XII"siècle(Malandin et a/., 1986)

"Avec Gobât au XVIII" siècle, seul Cuenod de Corsier (VD), en 1683, donne le « Secret pour faire onguent de Nuremberg» (/;/ Isely, 1993). Il est donné également chez Dorvault (1933), sous le nom d'«emplâtre deminium camphré », avec une recette mélangeant la

lithar-ge pulvérisée, lesaindoux,l'huile d'olive,lacire jaune, le miniumet lecamphre.

'"Carbonatede plombencore utilisé en peinture ; aussi nommée blancdeplomb. Elle était préparée en exposant des lames de plomb au-dessus de pots contenant du vinaigre, une mani-pulation qui provoquait de graves maladies chez ceux qui s'en chargaient (Malandin et a/.,

1986).

"

Terrine.

'"'Il faut comprendre ceci comme « des gommes de tacahamaca» En ß/trserataca/tamaea (ßttraeraceae), arbre d'Amérique tropicale, fournitune sine tacahamaque », qui était quelquefois utilisée comme médicinale en

1883).

"Dela grossesoie de Tours.

"Lestempes.

"Nitratedepotassium.

""Motdesignificationinconnue.

""Téton.

'"-Lapatience(Pitmcxpar/caria)estàdifférencierdel'oseille(Sttmtxaceto.ra),bien quedu même genre botanique. Cunningham (1985) note que lavraie patience est aussi appelé « c/iou

c/ePara».Serait-il lechou lombarddelarégion prévôtoise

unVoirnote de larecette 31.

""Triped'oie Yvoirpeut-être uneanalogie avec le dessin trèsdécoupede lafeuille

""Nom populairedelasarriette desjardins (Safure/a Aortenrâ); on trouve « savourée » en Provence (Lieutaghi, 1992).

effet, le gommart gomme, dite « ré-Europe (Bâillon,

193

'"'Cettemention des cramiaspar Gobât est la plus ancienne attestation connue de ce terme dans lalexicologiehistorique régionale (Thibault, comm. pers.)

""Probablement l'orpin acre (Ser/ttmacre), au vu de ladescription de Jean-Pierre Gobât et par l'étymologie: agera/om occr(acre)+a/ow (nom patois)

'""Despetites aiguilles ; del'allemand NUgeli.

'"''Plante inconnue; s'agit-il de l'ipéca (Cep/tae/is tpecaata/t/ta, Âuètacae), dont l'usage était généralisé en Europe dès le XVII" siècle, mais plutôt poursoignerdes problèmes intesti-naux oupulmonaires (Schauenburg etParis, 1974)

""Sortede graisse qu'on tiredemorceaux decuir cuit (von Wartburg, 1922)

'"Très certainement la girofle, nommée en latin ZTt/gcm'a caryo/>/ry//afa ou Garybp/tyZZits aromra/cit.ï (Nago, 1960 ; Schauenberg etParis, 1974).

"-Trois mentions retrouvées dece nom : dans un ancien livre de botanique du XIX" siècle (Hochstetten 1869), chezDorvault(1933) et chez Fournier (1948), ilest àchaquefois syno-nyme du lycoped'Europe oupied de loup(Lycoptu cttropaetti,Lamiaceae).

"Ml peut s'agir : a) de la secamone (PeWp/ocairecamone, /Uc/ep/ar/aceae), plante médici-nale nommée parfois enpharmacologie « Scammoniumantiochicum » (Vogtherr, 1898) ; on en

utilisait le latex (Paris et Moyse, 1971), ce qui en expliquerait l'achaten poids (8 batzl'once) ;

ou b) par légère altération orthographique de la part de Gobât, de la scammonée, ou liseron purgant (Convo/ru/us rranimo/i/a, Convo/vit/aceae), plante médicinale citée par exemple par Olivier (1939). Paris et Moyse (1971) signalent même que le jalap porte parfois le nom de

« scammonée du Mexique », ce qui n'estpas pour simplifier les choses Priorité est toutefois

donnée à la première possibilité,parrespect del'orthographeoriginelle.

"''Citécomme «mane» parLieutaghi (1992), qui note qu'il s'agissait d'unlaxatifdoux

ré-servé aux gensriches. Paris etMoyse (1971) précisent quela manne laplus utiliséeen médeci-ne estla mannedufrêne orne(FVœrimis ormuj,dont elleest le sucépaissi à l'airobtenu par in-cision del'écorce.Olivier (1939) cite la« manne de mélisse» etHochstetter (1869) la« manne de Prusse »,synonymede glycérie,graminée aquatique dont les grains fournissaientune excel-lente farine. La manne delaBibleestelle unproduit à unecochenillequi pique lesrameaux gonflés de sève du tamarisc (7a/?ta/7.v «ta/mt/eraj ; elle se présente sous forme d'une gomme épaisse de couleur jaune sale (Dadre, 1893). Le grand nombre de substances entrant en phar-ntaciesous le terme de «manne »avait déjàété relevé parDorvault (1933).

"'S'agit-il des cormes, fruits du cormier (Sor/n/.v r/ontes/Zca) Que sont alors les tablettes decarmes La littérature (Isely, 1993) nesignaleque destablettes d'orges etdes tablettes« bè-chiques ».

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