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Fiche de données – piles à combustible

3.6 Comparaison avec des études antérieures

3.6.1 Cadre de l’étude et démarche

Par rapport à l’étude précédente (Hirschberg, Bauer et al. 2005), le cadre de la présente analyse est nettement plus large:

• Plusieurs autres technologies sont prises en compte: grande hydraulique, centrales à cycle combiné au gaz naturel, CCF au gaz naturel et piles à combustible, centrales au gaz naturel et à charbon avec capture du CO2 et nouvelles technologies.

• La présente analyse comprend une évaluation de l’impact environnemental de la production d’électricité, c.-à-d. les résultats des écobilans.

• Dans la mesure du possible, des fourchettes spécifiques à la Suisse sont indiquées pour les coûts de production de l’électricité et l’impact environnemental, de manière cohérente pour toutes les technologies.

• La sensibilité des coûts de production de l’électricité est analysée de manière largement cohérente pour toutes les technologies.

• L’évaluation des technologies est réalisée d’une façon plus systématique, globale et transparente; cela concerne la différenciation des différentes technologies, les références tirées de la littérature, les données et les hypothèses.

• L’étude a été soumise à une évaluation détaillée par des experts des offices fédéraux, de l’industrie et des institutions académiques.

• Les résultats – potentiels, coûts de production de l’électricité et impact environnemental – sont présentés dans le contexte d’autres études nationales et internationales.

3.6.2 Potentiels et coûts de production de l’électricité

Les coûts de production de l’électricité et les potentiels déterminés dans la présente étude peuvent être comparés avec les résultats des études antérieures (Figure 3.8 et Figure 3.9).

La base en est (Hirschberg, Bauer et al. 2005, Hirschberg, Bauer et al. 2010, Densing, Hirschberg et al. 2014, Densing, Panos et al. 2016): les potentiels maximaux pour la production d’électricité111 et les coûts de production d’électricité en 2050 sont utilisés en l’espèce. Les technologies et leurs applications ne sont pas toujours spécifiées concrètement dans les différentes études. S’agissant des potentiels, seuls peuvent être comparés la force hydraulique, la biomasse, la géothermie, l’éolien et le photovoltaïque, car ces études ne contiennent sinon pas de chiffres cohérents. Quant aux coûts de production de l’électricité en 2050, seules les installations photovoltaïques, les éoliennes, les centrales à cycle combiné au gaz naturel et les centrales nucléaires peuvent être comparées – il manque les coûts de production des autres technologies et des combustibles dans les autres études.

L’estimation du potentiel de la force hydraulique dans la présente étude comprend la grande et la petite hydraulique; on ne sait pas si c’est aussi le cas des autres études ou si elles ne se réfèrent qu’à la grande hydraulique. Les valeurs comparativement faibles (Barmettler, Beglinger et al. 2013, Teske and Heiligtag 2013) s’expliquent par des restrictions écologiques. Les différents potentiels de l’électricité à partir de biomasse sont

111 Des valeurs cohérentes d’études comparatives ne sont disponibles que pour la force hydraulique, la biomasse, le photovoltaïque, l’éolien et la géothermie. Elles sont valables pour le «potentiel accepté sur le plan économique et sociétal» des différentes technologies.

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une conséquence de la disparité des sources de données primaires, des hypothèses différentes s’agissant des technologies de conversion et de l’utilisation alternative de la biomasse (pour la chaleur utile et la circulation routière). (Hirschberg, Bauer et al. 2005) ne comprend pas les potentiels de la grande hydraulique et de la biomasse. Les potentiels de l’électricité éolienne sont assez semblables dans toutes les études, car la plupart des estimations reposent sur la même source. Pour l’électricité produite par les centrales géothermiques, la plupart des études (dont celle-ci) se réfèrent à l’objectif à long terme formulé par la Confédération, mais cette quantité d’électricité géothermique ne peut être réalisée que si les obstacles actuels et les incertitudes concernant les aspects géologiques, sociétaux, législatifs et économiques peuvent être levés. Les plus grandes disparités entre les études résident dans les potentiels du photovoltaïque, mais on ignore quelles études ne tiennent compte que des installations photovoltaïques sur toiture et lesquelles se concentrent sur les façades.112

Figure 3.8: Potentiels maximaux pour la production d’électricité avec différentes technologies en Suisse en 2050, selon diverses études. On ne dispose pas de données cohérentes pour d’autres technologies. Pour la force hydraulique, seule est représentée la production supplémentaire par rapport à la production possible à l’heure actuelle; pour toutes les autres technologies, les barres portent sur la production actuelle. ETH/ESC:

(Andersson, Boulouchos et al. 2011); AES: (VSE 2012); OFEN: (Prognos 2012a); Greenpeace: (Teske and Heiligtag 2013); Cleantech: (Barmettler, Beglinger et al. 2013); PSI-elc: (Kannan and Turton 2012b, Kannan and Turton 2012a); PSI-sys: (Weidmann 2013); SCS: (SCS 2013); PSI 2005: seuls les potentiels de l’éolien et du photovoltaïque ont été estimés pour 2050 (Hirschberg, Bauer et al. 2005); PSI 2010: (Hirschberg, Bauer et al. 2010); «PSI 2017» ne comprend que les installations sur toiture pour le photovoltaïque.

112 Le potentiel des installations sur toiture déterminé dans la présente étude est exposé dans cette comparaison.

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Une comparaison plus précise avec (Hirschberg, Bauer et al. 2005) montre que le potentiel de la petite hydraulique se révèle un peu plus faible dans la présente étude. Le potentiel éolien reste pratiquement inchangé, car il n’y a pas de nouvelles estimations. Le potentiel photovoltaïque bénéficie d’une estimation plus élevée dans la présente étude, car il existe une nouvelle estimation concernant la surface en toiture durablement disponible et tenant compte des futurs développements technologiques. Les nouvelles estimations pour l’importation de l’électricité issue des centrales solaires thermiques et des centrales houlomotrices sont un peu plus élevées, mais elles restent dans le même ordre de grandeur.

La comparaison entre les coûts de production de l’électricité déterminés dans la présente étude pour 2050 et ceux des autres études révèle que la fourchette pour le photovoltaïque est la plus grande dans la présente étude; et ce notamment parce qu’elle tient compte d’une très large gamme de puissances et que l’électricité issue des petites installations est nettement plus chère que celle produite par les grandes installations; de plus, la présente étude prend en compte la variabilité possible en Suisse dans le rendement annuel. Les coûts de l’électricité photovoltaïque chiffrés par la plupart des autres études se situent dans cette nouvelle fourchette. Les coûts de production de l’électricité pour les éoliennes, recalculés dans la présente étude, sont dans la fourchette de coûts prévus par les autres études. En comparaison, les coûts de l’électricité calculés dans ce cadre pour les centrales à cycle combiné au gaz naturel sont relativement élevés, ce qui semble principalement dû aux prix du gaz présumés.

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Figure 3.9: Coûts de production de l’électricité en 2050 selon diverses études. ETH/ESC: (Andersson, Boulouchos et al. 2011); AES: (VSE 2012); OFEN: (Prognos 2012a); Greenpeace: (Teske and Heiligtag 2013);

Cleantech: (Barmettler, Beglinger et al. 2013); PSI-elc: (Kannan and Turton 2012b, Kannan and Turton 2012a);

PSI-sys: (Weidmann 2013); SCS: (SCS 2013); PSI 2005: (Hirschberg, Bauer et al. 2005); PSI 2010: (Hirschberg, Bauer et al. 2010); NN: aucune donnée disponible.

Une comparaison plus précise avec (Hirschberg, Bauer et al. 2005) montre que les coûts de production de l’électricité estimés pour 2050 pour les petites centrales hydrauliques ont quelque peu augmenté. Les nouveaux coûts de production pour le photovoltaïque sont nettement plus bas, ce qui reflète la baisse drastique des prix des installations photovoltaïques ces dernières années. Les nouveaux coûts de production de l’électricité éolienne sont similaires à ceux prévus par (Hirschberg, Bauer et al. 2005), tandis que ceux

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estimés pour l’énergie nucléaire ont augmenté, tout comme pour l’électricité issue des centrales géothermiques. Les nouvelles estimations des coûts de l’électricité produite par les centrales solaires thermiques sont plus faibles. Toutes les autres technologies évaluées dans la présente étude ne sont pas comprises dans (Hirschberg, Bauer et al. 2005). De manière générale, la comparaison des coûts de production de l’électricité à l’aune de diverses études montre très clairement l’importance élémentaire d’une présentation transparente et compréhensible des données et des calculs.