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Commission de Commandant en chef en Bretagne pour le comte de Thiard, 17 fevrier 1787

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Louis, etc. A notre eher et bien amc le Sieur Henri Charles de Thiard de Bissy, Com te de Thiard, Lieutenant General de nos Arm ees, Gouverneur de nos ville et chateau de Brest et des Isles d’Ouessant, premier ecuyer de notre tres eher et tres ame cousin le Duc d'Orleans, premier prince de notre sang ’), Salut. La charge de Commandant en C hef en notre province de Bretagne, etant actuellement vacante par la demission pure et simple qu’en a faite en nos mains notre ame et feal le Sieur Com te de Montmorin de Saint-Herem, Cheva­

lier de nos ordres et de celui de la Toison d’or, Ministre et Secretaire d’Etat, ayant le departement de nos Affaires Etran- göres, Marechal de nos Camps et Arm ees et ci-devant notre ambassadeur extraordinaire ä la Cour d’Espagne. Nous avons erü ne pouvoir confier ce commandement ä personne qui soit

IV.

i) II etait dernier Commandant en ch ef en Bretagne. Membre de l’assem blee de Notables en 1787, il est caracterise dans les Memoires secrets (t X X X IV , ä la date du 21 fevrier 1787, Nr, 51) comme „ami du R oi, l’am usantpar ses contes facetieux, consequem m ent peu redoutable a u ‘ Contröleur gen eral". II fut condamne ä mort par le tribunal revolution- naire de Paris la veille de la chüte de R obespierre. V oir le Dictionnaire des hommes marquants de la fin du X V I I I siecle.

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en etat de le remplir plus dignement que vous et nous nous у sommes d’autant plus volontiers porte, que vous nous avez donne des preuves de votre valeur, sage conduite, zele fidelite et affection ä notre service.

A ces causes et autres a ce nous mouvant nous vous avons commis et ordonne, constitue et etabli, et par ces presentes signees de notre main commettons, ordonnons, constituons et etablissons pour en l’absence de notre tres eher et bien а т ё Cousin le Duc de Penthievre, Gouverneur General de notre dite province de Bretagne у commander en Chef et sous notre autorite, aux т ё т е э honneurs, autorite, prerogatives et preemi­

nences dont ont joui ou dü jouir ceux ä qui nous avons ci-devant confie ledit Com mandement; ordonner tant aux habitans qu’aux gens de guerre frangois et etrangers, qui у sont ou у seront ci- apržs etablis en garnison ou en Campagne, etc. Donne ä V er­

sailles, le 17е jour du mois de Fevrier l’an de grace 1787 et de notre regne le 13 е.

Archives nationales, O l 159, feuille 141.

Lettre du marechal de Mailly au Roi, sur Padministra- tion qu’il a remplie en Roussillon, 1790. (Extraits).

A p ržs la guerre de 1740 . . . le feu Roi m’honora du com- Ч-гео4 mandement du Roussillon. J’y fus charge en arrivant, de pas­

ser en Espagne, pour complimenter de la part du Roi l’lnfante sur son mariage et lui porter les presents de Sa Majeste.

Mon premier soin fut ensuite de connoitre la province, dont le commandement m’avoit ete confie; et apres l’avoir par- courue dans le pourtour des Pyrenees, dont elle est environnee, je m’occupai de retablir en general l’ordre dans toutes les par­

ties, et principalement dans celle du Militaire.

C e premier objet rempli, je m’occupai de ceux qui me parurent interesser 1’ordre public, et principalement de celui de la desertion. J’observai que le Roussillon etant le passage de France en Espagne, la province etoit infeste de vagabonds et de deserteurs, dont il fallut la purger, et pour Ten garantire par la suite, j ’etablis а Г entree et ä la sortie deux postes en consigne pour verifier les passeports et arreter les gens suspects.

Ces premiers ordres etablis, je rendis comptes au Ministre de 1’extension de la part de l’Espagne, que j ’avois reconnue dans ma tournee, dans la partie de la frontiere de Puycerda, et dont j ’avois fait lever les plans, et d'aprfes les ordres que je reyus, j ’en ai regie les limites qui firent rentrer deux villages au Roussillon.

1) L e marechal de M ailly etait Comm andant en c h e f en Roussillon de 1740 a 1790.

Je m’occupois en meme temps des Hõpitaux tant militaires que de charite. Apres avoir fait reconstruire l’Hopital militaire et avoir remis en etat l’Hopital de charite, et у avoir etabli une manufacture en draps, j ’y ai fonde douze pauvres, dont Votre Majeste a bien voulu m’accorder les Lettres-patentes.

D ’apres ces deux etablissements, je jugeai combien il se- roit interessant de procurer ä une province trop eloignee et trop peu riche pour aller prendre de l’education hors de chez eile, quelques etablissements qui pussent у suppleer: et dans cette vue je m’occupai de relever les restes d’une ancienne Universite qui, sans revenus et sans bätiments, n’en aviot plus que le nom.

Cette partie interessant les sciences* etant remplie, je m’attachai ä celle de l’education militaire . . .

11 restait encore ä s’occuper de l’education des demoiselles.

Et j ’obtins dans le meme temps des fonds du Bureau des maisons religieuses pour retablir le couvent des Enseignantes, auquel je joignis les Maitres de dessin et de danse, de l’ecole de la Noblesse.

. . . Je reconnus un marais abandonne appartenant au D o­

maine ; je fis proposer aux villages des environs de le combler pour en faire un champs de Mars, et ils voulurent bien s’y preter avec autant de zele que de desinteressement.

Enfin, pour procurer un delassement ä la garnison, je fis etablir une salle de spectacle au moyen d’une partie de mes emoluments, que le Roi voulut bien me permettre de ceder ä la ville.

. . . J’avois observer la situation de l ’ancien port de Ven- dres et je reconnus que * s’il etoit possible de le .retablir, ce seroit un grand avantage au Roussillon pour l’embarquement de ses vins et de ses autres productions, qu’il etoit oblige d ’envoyer au port de Cette, en Languedoc. C ’est ce qui me determina ä faire lever les plans et etablir les devis d’apres lesquels mon projet ayant ete approuve et suivi, il vient, apres vingt ans de travail, d’etre termine.

Lettre du mardchnl de M ailly au R o i, sur Vadministration qu'il a remplie en Roussilon, 1790. — Bibliothbque nat., L k 2/1491.

Notes autobiographiques de M. Raymond de Saint-Sau- veur, Intendant du Roussillon, 1790.

La richesse d’une province suit bientõt sa bonne administra­

tion, et deux choses у concourent efficacement: les secours du gou- vernement, et le bon emploi qu’on en fait. Pour obtenir ces se­

cours, les seules reclamations de l’intendant ne suffisent pas aujourd’hui, le ministere etant presque entierement occupe par la noblesse, la robe n’a plus la meme influence ni le т ё т е cre­

dit qu’autrefois . . . En consequence de l’etat des choses, j ’ai pense que le concert le plus parfait entre l’intendant et le gou- verneur, le commandant, l’eveque et le premier president du conseil souverain ou sa compagnie, etait le plus sür moyen de plaire au ministere, de se donner du credit, et d’obtenir des graces de la cour pour la province, en accelerant aussi Гехрё- dition des affaires, je m’y suis done attache; j ’ai eu le bonheur d’y reussir, non sans peine, sans une attention continuelle;

mais j ’ose le dire, sans bassesse, sans aucun sacrifice des pre­

rogatives de la place d’intendant; j ’en ai meme recouvre ce que mes predecesseurs avaient p erdu; M. le marechal de Noail- les, gouverneur, M. le marechal de Mailly, commandant general dans la province, m’ont seconde parfaitement de leur credit, m’ont accorde confiance entiere dans ce qui etait de leur res- sort, et je leur ai temoigne sans cesse de la deference en ce qui etait du m ien; M. de Mailly surtout a porte la complaisance pour moi et le zele pour le bien de la province, jusqu’a deve- nir, pour ainsi dire, son agent ä la cour. II a vu les ministres avec assiduite, il a suivi dans leurs bureaux l’expedition des

Ni79o5' graces obtenues; il a prone ma conduite, mes efforts et ma residence, que je regarde comme essentielle dans notre etat, et principalement lorsque le commandant nous evite par ses solli- citations le besoin d’aller nous-memes presenter les demandes de notre generalite au ministere, seul motif pour quitter sa province.

. . . M. le marechal de Mailly, sans cesse occupe du bien du Roussillon, avec lequel je concertais tous les projets relatifs ä cette province, et qui les suivait et appuyait de son credit aupres des ministres, demanda pour moi sans m’en prevenir, ä M. le Contrõleur general une augmentation de traitement de 6,000 livres, qui pourrait etre convertie en pension lors de ma retraite, pour le tout ou partie.

Son motif fut, sans doute, le desir que j ’avais marque de quitter l’intendance pour un departement dans la partie du commerce, attendu les fatigques et l’eloignement de 1’inten- dance du Roussillon; projet approuve de M. de Calonne, qui m’aurait procure la survivance d’un intendant du commerce avec quelqu’autre detail; mais M. de Mailly, instruit de ce pro­

jet, m’avait presse et engage ä conserver ma place.

R a y m o n d d e S a i n t - S a u v e u r . Campte de I' administration. 1790, in - 8. Biblio-theque nat., L k . 2/1492

Feuilles de travail du premier commis du Contrõle

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