tellement que V. A. en qualité de Prince et Se.igneur
territoriel
est in-cortestablement eudroit
et en pouvoir d'imposer pour parvenir à ce but salutaire telle amendequ'Elle
trouvera bon et à propos sans qu'aucun Etat voisin ni Ses sujets ayent rien àdire
du contre.Pour ce qui concerne finalement
l'article
6e duTraité
de Nidau et 4e de çeluyd'Arberg,
je ne voi pas, comment cet Etat, qui atoujours
passé pour si pénétrant, peut adapter ces Traités à
l'affaire
en question,puisqu'il
ne conste pasjusqu'ici,
que V. A. ait jamais prétendu que Ses sujets duMiinsterthal
dûssent être jugés et condamnés par d'autres Juges que par ceux du Pays, ce qui est sans doute conforme àl'esprit
et au sens
littéral
del'art.
9« de la Convention en question. Etant mêmesurprit,
que cet Etat, qui a dressé la susditte requête après 6 mois de délibérations ôse serappeller
(surtout àtort)
ces Traités, et notamment celuyd'Arberg, n'ignorant
point comm'jl
a étéfait
et_ les nullités,qu'jl
renferme comm' étant contraire aux Traités Généraux, Recessibus et
Constiiutionibus Imperii,
sansparler
de l'amende de 20000 Ecus y insérée, laquelle n'est pas mutuelle et réciproque.Je me borne à tous-êgards aux susdites refléxions, lesquelles roû-lent précisément sur une
affaire,
qui dépend del'emploi qu'jl
aplût
à V. A. de me confier sansvouloir
m'êmanciper de passer jusqu'à celles, qui ne conviennent qu'à Son Ministère, Lequel est assés éclairé etpéné-1) V. la pièce 12.
traut pour
terminer
toute chose et notamment celle en question à lagloire
entière satisfaction de V. A. de quoi onvoit
actuellement des preuves convaincantes et journalières.Tellement que laissant le
tout
aux gracieuses dispositions de V. A.de même qu'aux
brillantes
lumières de sonMinistère j'ai l'honneur d'être
etc.
P. S. J'ai en même tems l'honneur de
faire part
à V. A. que le che-min depuisCourrandlin
à Moûtier, lequelêtoit affreux
et presque im-pratiquable, a été par mes soins si bien reparé, qu'ont peut actuellement le comparer en quelque façon (à lalargeur
près) aux chaussées de france,ce qui est très
utile
au public.(sig.) J. O. de
Maller
Lieut.Delémont ce 2e Juin 1740.
12.
/?cc/uê/e c/es Aaô/7a/ifs c/e /a
Prévôté
a son .4/fosse.Reverendissime et
Illustrissime
Prince et gracieux Seigneur.Les Habitants de la Prévôté de Môtier-Grandval, les très humbles et très fidelles sujets de S. a. P. ayant reçu
Ordre
de donnerleur
ré^ponce ail sujet de la Convention, dans laquelle S. A. est entrée avec
S. M. très Chrétienne pour la
restitution
réciproque, des Deserteurs,se sont assemblés en communauté, pour prendre la dessus Commune Resolution:
En consequence de quoy ils ont l'honneur avant touttes Choses, d'assurer S. a. R. de leur
parfaitte fidélité
et de Luv représenter très respectuosement, que quoy qu'entout
tems Ils se fassent un devoirdes plus inviolables de Luy montrer en touttes Choses leur Veneration et
profond
Respect pour ses Ordres. Cependantils
ne saurojent se dispenser de représenter à S. a. R. combienleur
Situation et leurEtat
parrapport
à l'Execution de ladite Convention seroittriste
et à plaindre, (s')ils
etoient obligés delivrer
les Deserteurs du Nombre de leurs Com-patriotes, ou des sujets de LL. EE. de Berne, avec qui S. A. sçait, que;Nous avons l'honneui
d'etre
allies par unTraitte
de Bourgeoisie. Comme donc Nous sommes prêts <1 marquer à S. a. R. nôtre promte obéissance dans ce rencontie, Nous esperons aussy, que S. A. en nous maintenant au-près des Traittés de Nydauw et d'Aarberg, de même qu'auprès de nos anciennes pratiques et usances, voudre gratieusementSouffrir,
que nous ne soyons obligés de ne luylivrer
que les Deserteurs, qui ne seront n'yde Nos Compatriotes n'y de nos Combourgeois, d'autant que par
rap-port
aux premiers S. A. ne peut ignorer, qu'en vertu du 6e article duTraitté
de Nydauw nous ne devons etre Jugés et Condamnés que par le Juge du Pays.Et
comme la susdite Convention porte en outre dans le 9=article, Qu'il
sera imposé une amende de 25 Ecus à Ceux qui seront convaincusd'avoir
coopéré ou donné azyle à un Deserteur, ou de nel'avoir
pas arrêté,l'ors qu'il
y sera passé; nous prions très humblement S. A.d'etre
persuadée, que nous sentons la Justice et la Nécessité defaire punir
les Coupables, mais nous La Suplions aussy respectuosement de considérer que nos Rôles ne portentpoint
des amendes si hautes, qt qu'en des cas semblables de contraventions, Nous avons toujours ététraitté
d'une manière plus douce; Nous avons donc lieu d'esperer de la Générosité de S. A. et de l'amour qu'EUe atoujours fait
paroitre pour son Peuple, qu'étant prêts comme Nous le sommes, de donner en cas de besoin toutte aide et assistance auxOfficiers
de S. A. pour appréhender etlivrer
les Deserteurs Etrangers, qui nous seront connus ou indiqués,Elle
daignera non seulement nousfaire
grace de cetteforte
amende mais aussy,qu'Elle
ne voudra pas nous rendre responsable d'un Deser-teur, que nous n'aurions vu qu'en passant sans le connoître pour tel, ou sans avoir eu le moyen de nous en saisir.Nous osons metre nôtre respectuose Confiance en la Justice et
l'Equité
de S. a. R.qu'Elle
prendra en bonne part les Representations, que Nous prenons la Liberté de luyfaire
etqu'Elle
nous accordera les fins de nôtre très humble Requete, d'autant plus, que nous n'avons ja-mais participés aux Troubles, qui ont occasionnés S. A. à prendre les me-sures serieuses contre ses autres Sujets; Ce qu'obtenant de sa Bonté ordinaire, nous engagera à redoubler les vœux les plus ardents au Tout puissant pour la Constante prospérité de sa personne Sacrée, et pour un long et heureux Gouvernement. —• Faict àMôtier
Grandval le Jour de L'assemblée ce de Juin 1740.13.
Copie.
Dec/araf/o/7
c/e5. A
sa/- /a/teqaes/e
c/e ses se/'e/s c/aM
ans ferfä/.Jacques Sigismond par la grace de Dieu Evêque de Basle Prince du saint Empire.
Nous avons deja
fait
connoistre en gros à nos sujets duMünster-tal
par nostre Declaration du 3. Décembredernier
que la Convention que nous avonsfaite
avec la Couronne de france pour larestitution
réciproquedes Deserteurs n'est aucunement contraire aux Traittés qui ont été cy devant faits entre nous, et le Louable Canton de Berne par
rapport
à nos dits sujets duMünstcrtal,
ni à leurs anciens Us et Coutumes, mais entiere-ment conforme à nosDroits
de souveraineté, que les seigneurs Evêques nos Prédécesseurs ont eu soin de se reserver par touts cesdifferens
traittés, et dans tous les actes, qui ont été passés sur ces anciens Us et Coutumes. Nous estions dans la juste attente qu'après nostredite
Declaration, les supplians se Conformeroient entièrement à laditte Con-vention, et à l'ordonnance que nous y avons attachée en datte du 31.Sbre dernier. Mais nous voyons par une seconde Requeste
qu'ils
nous présentent en datte du 11. de ce mois qu'en Consideration des Engage-piens qu'ils ont avecledit
Louable Canton par untraitté
de Bourgeoisie, ils demandent que nous apportions enleur
faveur quelque lempera-ment sur l'observance, et l'Exécution de la mesme Convention.Quelque consideration que nous puissions avoir
d'ailleurs
pour nos sujets duMiinstertal,
nous ne voyons pas comme ils peuvent se fonder dans leur demande, pour raison desdits Engagemens, d'autant moins queleur
traitté
de Bourgeoisie du 14. May 1486 porte entre autre, « que bien« loin d'an
faire
aucun usage contre leur Prince, lesDroits
desouve-« raineté et autres Luv demeurant au contraire expressément réservés.