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Le sectionnement du plant de pomme de terre est-il de nouveau d’actualité?

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(1)

Introduction

Le sectionnement des plants de pommes de terre a été très fréquemment prati- qué par nos ancêtres, car il y avait pénu- rie de matériel de multiplication. Dans certaines régions du sud de l’Europe, en particulier en Espagne et au Portu- gal, ce procédé s’est maintenu de ma- nière traditionnelle. Aux Etats-Unis et au Canada, on pratique le sectionne- ment très couramment; souvent, ce sont de très gros tubercules (200 g et plus) de variétés industrielles destinées à la

fabrication de pommes frites, telles que Russet-Burbank ou Shepody (R

EUST

, 1996).

Plus récemment, le sectionnement a été réintroduit en Europe, principalement en Grande-Bretagne, aux Pays-Bas et en Belgique, dans le but de réduire les coûts de production. Cette technique s’applique particulièrement aux varié- tés à faible tubérisation, comme par exemple Agria et Innovator, dont la taille des plants dépasse souvent le ca- libre prescrit. En raison de leur teneur en amidon très basse due au défanage hâtif, ces tubercules ne peuvent être utilisés pour d’autres usages. Le sec- tionnement du grand calibre (> 50 mm)

permet par conséquent une utilisation rationnelle de cette marchandise.

Cependant, cette technique comporte aussi des risques non négligeables quant à la garantie de l’état sanitaire des plants. Avec le sectionnement, on anni- hile toutes les garanties qu’offre le plant certifié (par exemple l’authenticité va- riétale, les qualités sanitaires et la tra- çabilité). Lors de l’opération de sec- tionnement, des maladies bactériennes, comme la bactériose annulaire, la pour- riture brune, la jambe noire ou d’autres maladies fongiques et virales, sont ai- sément transmissibles (B

RENNER

, 1989).

E

VANS et al. (1998) indiquent par

exemple que le sectionnement du plant ne permet pas d’éradiquer la bactériose annulaire dans l’Etat d’Alberta. En Alle- magne, où des maladies de quarantaine comme la bactériose annulaire appa- raissent de temps à autre, cette pratique n’est que peu répandue. En Suisse, la jambe noire cause parfois d’importantes pertes et les producteurs prudents pré- fèrent préserver la qualité sanitaire du plant en évitant le sectionnement.

Selon S

TRUIK et al. (1990), les plants

coupés produisent une récolte plus ho- mogène, avec un taux de calibres mar- chands plus élevé, que le grand calibre.

A

LLEN

(1979) et P

IETERSEet al. (1986)

font part d’une bonne productivité des cultures issues de plants coupés.

Expérimentation

Dès 1995, la Station fédérale de Changins (RAC) a examiné la faisabilité du section- nement; par la suite, des essais ont été mis en place à la RAC et à la FAL (Reckenholz), en collaboration avec swisspatat et l’entre- prise de travaux agricoles D. Pitton à Op- pens (VD).

Agroscope RAC Changins Station fédérale

de recherches agronomiques Directeur: André Stäubli www.racchangins.ch

Agroscope FAL Reckenholz Station fédérale de recherches en agroécologie et agriculture Directeur: Paul Steffen www.reckenholz.ch

Le sectionnement du plant de pomme de terre est-il de nouveau d’actualité?

W. REUST1, Agroscope RAC Changins, case postale 254, CH-1260 Nyon 1 Th. HEBEISEN et Th. BALLMER2, Agroscope FAL Reckenholz, CH-8046 Zurich

E-mail: werner.reust@rac.admin.ch Tél. (+41) 22 36 34 444.

@

Avec la collaboration technique de J.-P. Du- toit et J.-M. Torche1et R. Wüthrich2.

Résumé

Des essais comparatifs ont été réalisés avec des plants sectionnés et des plants entiers issus d’un même lot de la variété Agria. La densité de plan- tation du plant sectionné a été augmentée de 33%, soit 80 000 plants/ha contre 60 000 plants/ha pour les plants entiers. Le plant coupé pesait 54 g en moyenne (52% du plant entier), ce qui a permis une économie de 35%. Le nombre de germes formés par plant coupé était inférieur de 45%

à celui des tubercules entiers et 63% de ces germes ont donné naissance à des tiges, tandis que pour les plants entiers seuls 54% des germes ont formé des tiges. Le peuplement des parcelles en plants coupés était de 16 et 25% inférieur à Reckenholz et Changins, mais la tubérisation par tige était légèrement supérieure. Le rendement total relatif des plants cou- pés a atteint 92% à Reckenholz et 89% à Changins, tandis que le rende- ment commercialisable était inférieur de 9 et 15%. C’est un peuplement de tiges plus faible qui a entraîné le rendement inférieur des plants cou- pés. La teneur en amidon n’a subi aucune influence et les exigences pour la transformation en pommes frites ont été remplies. Le plant coupé n’a pas posé de problème sanitaire en culture et la variété Agria semble bien se prêter à cette pratique grâce à sa bonne aptitude à la conservation. Le prix du plant destiné au sectionnement est déterminant pour rentabiliser cette pratique. Pour des raisons phytosanitaires et de traçabilité, il est re- commandé que le sectionnement des plants soit géré par les établisse- ments multiplicateurs.

(2)

Dans un premier essai, nous avons sectionné les tubercules manuellement en deux parties (longitudinalement) et quatre parties dans le but d’examiner l’effet de ces opérations sur la germination de la variété Agria. Un essai cultural (1999-2001) a été mis en place à la RAC et à la FAL (Reckenholz) en collabo- ration avec l’entreprise de travaux agricoles D. Pitton et swisspatat, qui a suivi des cul- tures en parallèle chez les agriculteurs. Il s’agissait d’un sectionnement transversal des tubercules à l’aide d’une machine de conception néerlandaise. En 1999, des plants Agria de calibre 35-55 mm ont été importés des Pays-Bas, tandis que les deux années suivantes, il s’agissait de plants indigènes Agria de 45-65 mm. Le sectionnement a été réalisé vers la mi-mars sur des tubercules non germés et préalablement réchauffés à au moins 10 °C. Un poudrage au talc sur la machine après le sectionnement a été appli- qué en première année; il favorise le res- suyage et la cicatrisation. Les tubercules coupés ont ensuite été entreposés dans des conditions favorables à la cicatrisation, à une température d’au moins 15 °C et une humidité relative de l’air supérieure à 85%.

Les tubercules ont été conditionnés en clayettes de prégermination pour les essais en petites parcelles et en palox pour les cul- tures en grand (fig. 1).

L’appareil à couper a un rendement horaire de 2 à 3 t de plants. Une personne est indis- pensable pour le guidage correct des tuber- cules devant les couteaux afin d’obtenir des segments plus réguliers. L’alimentation de la machine en plants ainsi que la prise en charge de la marchandise coupée occupent deux personnes.

Les couteaux sont continuellement désin- fectés avec une solution d’hypochlorite de sodium à 0,05%. Pour assurer une coupe nette sans provoquer une déchirure de la peau, il est important que les couteaux soient bien aiguisés.

L’essai disposé en blocs comprend quatre répétitions avec une randomisation complète des procédés suivants:

– plants entiers: 600 tubercules/are – plants coupés (moitiés):

800 sections de tubercules/are.

Les densités de plants sont adaptées afin d’obtenir des cultures avec un peuplement de tiges à peu près équivalent pour les deux procédés. La plantation a été effectuée début avril à la RAC et peu après la mi- avril à la FAL. La fumure de base compre- nait du fumier à la FAL, elle était entière- ment minérale à la RAC. Selon les sites, 120 à 150 kg d’azote/ha ont été apportés en deux à trois fractions.

Les observations complémentaires ont per- mis de déterminer le poids des tubercules entiers et coupés ainsi que le nombre de germes. En plus, des observations ont été réalisées sur des segments de la base (ombi- lic) et des segments apicaux (couronne), telles que le nombre de germes, de tiges et de tubercules formés.

Conditions de croissance

1999

De bonnes conditions de température et de sol ont permis de commencer la plantation déjà à fin mars. Par la suite, cette situation s’est détériorée et les plantations se sont ter- minées seulement début mai. Une période humide s’est installée ensuite jusqu’à fin juin favorisant la propagation du mildiou.

Juillet et août ont été chauds et déficitaires en précipitations.

2000

Les plantations ont été réalisées en avril dans de bonnes conditions. La levée a été très rapide et les températures au-dessus de la norme en mai et juin ont favorisé la crois- sance. Dès juillet, les températures ont chuté et les précipitations ont été abondantes.

2001

De très importantes précipitations en mars et avril sont responsables des plantations tardives en mai. La levée a été très rapide et les conditions de croissance en juin favo- rables à la culture. Dès fin juillet, l’été fut à nouveau chaud, entraînant un important dé- ficit hydrique.

Résultats et discussion

Le sectionnement des plants provoque un important stress des tubercules et rompt la dominance apicale, ce qui in- duit la germination et la formation de tiges à partir des yeux dormants. La re- lation entre le nombre de germes et le

nombre de tiges et de tubercules est nettement meilleure pour les tubercules sectionnés en deux, voire en quatre, que pour des tubercules entiers (fig. 2).

La cicatrisation intervient rapidement sur les parties coupées lorsque le local est bien aéré, avec une température de 15 °C et une humidité relative élevée.

R

OULIN

(2002) constate que, même en palox, les plants coupés n’ont posé aucun problème de cicatrisation ou de pourriture.

L’oxygène favorise la cicatrisation tan- dis que le gaz carbonique freine ce pro- cessus. Une bonne aération s’est ainsi révélée bénéfique. En conditions opti- males, la subérisation se réalise en quatre jours environ (S

TRUIK

et W

IER

-

SEMA

, 1990). En 2001, la perte de poids des plants pendant la période de cica- trisation a atteint 17% pour les plants coupés et 5% pour les plants entiers.

Selon les observations de S

CHMID

(2000), ces pertes étaient nettement su- périeures avec les plants coupés de la variété Santana.

Economie de plants

Le poids moyen du plant coupé a at- teint 54 g, soit une réduction de 52%

par rapport au plant entier, et l’écono- mie réalisée en utilisant les fragments de plants est de 35%. Un effet favo- rable du sectionnement a été observé:

la germination a été spontanée et régu- lière. Les plants coupés ont produit en moyenne 45% de germes en moins que les tubercules entiers (tabl. 1). Les par- ties apicales ont formé nettement plus de germes que les parties basales.

Selon S

TRUIK

et W

IERSEMA

(1999), les segments de plants devraient atteindre au moins 40 g et être pourvus de deux ou trois yeux, afin de conserver suffi- samment de vigueur.

Fig. 1. Sections de plants coupés bien cica- trisées et prégermées avant la plantation.

Fig. 2. Effet du sectionnement des plants, en demis et en quarts, sur la formation de germes, de tiges et de tubercules par rapport aux plants entiers.

0,0 1,0 2,0 3,0 4,0 5,0 6,0 7,0 8,0 9,0 10,0

Plants entiers 1/2 plants 1/4 plants

Nombre

Germes Tiges Tubercules

(3)

Influence sur le rendement

Le rendement d’une culture est lié à la variété, au sol, aux conditions de pro- duction, à la densité de plantation, à la taille des plants ainsi qu’au nombre de tiges à la surface, au nombre de tuber- cules formés par tige et à leur taille (S

TRUIKet al., 1990).

Le premier essai pratiqué à la RAC a démontré qu’avec le sectionnement, le rendement peut être augmenté de ma- nière significative en utilisant 800 frag- ments de plants/are, correspondant en termes de poids à 400 plants entiers/are.

En raison d’une densité de tiges plus élevée obtenue avec les plants coupés, l’amélioration du rendement concerne principalement les tubercules d’un ca- libre de 35-50 mm (fig. 3). Ces résul- tats nous montrent aussi qu’une densité de 400 plants/are est insuffisante pour obtenir un rendement maximum avec une variété qui produit peu de tiges comme Agria.

Dans les essais FAL et RAC avec une densité de plantation augmentée de 33% pour le plant coupé (800 frag- ments/are), le nombre de germes par unité de surface était diminué de 27%

et le nombre de tiges par plant de 37%

par rapport à ceux des plants entiers (600/are). La densité de tiges a été ré- duite de 16% pour les plants coupés, mais la valeur relative du nombre de tiges levées par rapport aux germes plantés atteint 63% (% de germes qui ont donné naissance à des tiges). Cette valeur est plus élevée pour les plants coupés, de même que le nombre de tu- bercules par tige, de 25% supérieur, ce qui représente une augmentation de 7%

des tubercules par unité de surface.

Rapporté au poids du plant, le nombre de germes est plus élevé de 13% chez les plants coupés (tabl. 1 et 2). Il est connu qu’Agria présente souvent un grand écart entre le nombre de germes formés et les tiges qui lèvent effective- ment. Nos essais ont démontré qu’il s’agit d’une dominance apicale qui s’accentue encore à la levée des cul- tures. Cette particularité de la variété pose des problèmes économiques à la production, car une culture d’Agria

Tableau 1. Différences observées entre tubercules entiers et tubercules coupés, et besoin en plants par ha (valeurs moyennes et écart-type, 1999-2001).

1Détermination sur 100 tubercules ou fractions de tubercules par procédé.

Poids Nombre de Nombre de Densité Besoin

Procédés /Paramètres du tubercule germes/tub. germes/100g de plantation en plants (g)1 (n) de tub. (n) (tub./ha) (t/ha)

Plants entiers (g) 112 ± 25 6,9 ± 2,2 6,2 60 000 6,7 ± 1,5 Plants coupés (g) 54 ± 12 3,8 ± 0,6 7,0 80 000 4,4 ± 0,9

Différence (%) –52% –45% +13% +33% –35%

[plants entiers = 100%]

Fig. 3. Effet du sectionnement en demis (800 segments/are), en quarts (1600 segments/are) et de la densité de plantation sur le rendement par calibre par rapport aux plants entiers (400 tubercules/are).

700 600 500 400 300 200 100 0

16,4 16,2 16,0 15,8 15,6 15,4 15,2 15,0

< 35 mm

> 70 mm

35-50 mm Amidon (%)

50-70 mm

Rendement (dt/ha) Amidon (%)

PPDS

Plants entiers (400/a) 1/2 plants (800/a) 1/4 plants (1600/a)

Tableau 2. Comparaison entre plants entiers et plants coupés pour différents paramètres de rendement, variété Agria (valeurs moyennes et écart-type 1999-2001).

1Plantation manuelle, pas de germe cassé.

2Peuplement moins 1% de plantes manquantes, valeurs arrondies.

Densité Nombre Tiges Relation nombre de tiges / Nombre Nombre Nombre Nombre Procédés/Paramètres plants de germes plantés par plante nombre de germes de tiges de tubercules de tubercules de tubercules

par m2 (n/m2)1 (n) plantés (n/m2)2 par tige par plante (n) par m2

Plant entier 6 41 ± 13 3,8 ± 0,7 56% 23 ± 4 2,0 7,3 ± 1,2 43 ± 7

Plant coupé 8 30 ± 5 2,4 ± 0,5 63% 19 ± 4 2,5 5,8 ± 0,8 46 ± 6

Différence (%) +33% –27% –37% +9% –16% +25% –20% +7%

[plant entier = 100%]

Fig. 4. Influence du sectionnement et du peuplement (800 segments/are) sur le rendement par calibre par rapport aux plants entiers (600 tubercules/are) cultivés sur le site de Changins (plus petite différence significative à p = 0,05).

0 100 200 300 400 500 600 700

13,5 14,0 14,5 15,0 15,5 16,0 16,5 17,0

Coupés Entiers

Rendement (dt/ha) Amidon (%)

< 35 mm 42,5-70 mm Amidon (%) PPDS

1999

Coupés Entiers

2000

Coupés Entiers

2001

Coupés Entiers

2002

35-42,5 mm

> 70 mm

(4)

nécessite un volume de plants nettement plus élevé qu’une autre variété pour at- teindre un rendement comparable.

Le rendement total des plants coupés, en moyenne des trois ans, est d’environ 10% inférieur à celui des plants entiers.

Ces différences statistiquement assurées ont été retrouvées chaque année; elles ont même atteint 18% en 2001 sur le site de Changins. La part de tubercules marchands qui se situe entre 75 et 81%

pour les plants coupés a subi une dimi- nution de rendement de 9%. Pour les plants entiers, ce taux de tubercules marchands varie de 78 à 83%. La te- neur en amidon n’a pas été influencée par le sectionnement, elle s’est réguliè- rement située au-dessus du seuil de 14% fixé par les entreprises de trans- formation (fig. 4 et 5). Les cultures pi- lotes installées dans la pratique ont donné des résultats semblables et l’écart de rendement entre plants coupés et en- tiers est estimé à 7% (fig. 6).

Aspects économiques

Le coût du sectionnement des plants comprenant le travail et la location de la machine est estimé à CHF 750.– par hectare. Cette pratique peut être inté- ressante pour le producteur de pommes de terre de consommation ou indus- trielles qui utilise des plants surcalibrés dont le prix peut être estimé à environ 40.–/dt contre un prix d’env. 92.–/dt pour le plant d’un calibre standard.

Comme le montre le tableau 3, la ren- tabilité de cette pratique dépend large- ment du potentiel de production du plant coupé. Pour le producteur de plants qui a la possibilité d’utiliser ses propres plants en multiplication, la va- leur des plants surcalibrés est supé- rieure à leur valeur marchande en con- sommation. Cette technique lui permet donc une bonne mise en valeur d’une marchandise qui ne convient souvent pas à une autre utilisation (teneur en amidon trop faible). Pour des questions phytosanitaires, notamment le risque de transmission de maladies, cette pra- tique ne peut pas être admise en pro- duction de plants.

Fig. 5. Effet du sectionnement et du peuple- ment (800 segments/are) sur le rendement par calibre par rapport aux plants entiers (600 tubercules/are) cultivés sur le site de Reckenholz (ppds à p = 0,05).

0 100 200 300 400 500 600 700

13,5 14,0 14,5 15,0 15,5 16,0 16,5 17,0

Coupés Entiers

Rendement (dt/ha) Amidon (%)

< 42,5 mm

> 70 mm Amidon (%) PPDS

1999

Coupés Entiers

2000

Coupés Entiers

2001

Coupés Entiers

2002

42,5-70 mm

Fig. 6. Comparaison des rendements de plants coupés et de plants entiers dans des cultures de la pratique selon l’échantillon- nage de swisspatat.

0 100 200 300 400 500 600

Coupés Entiers

Rendement (dt/ha)

1999

Coupés Entiers

2000

Coupés Entiers

2001

Coupés Entiers

2002

< 42,5 mm > 42,5 mm

Tableau 3 a et b. Exemples de coûts de plants coupés et de plants entiers, variété Agria destinée à la transformation industrielle.

a) Utilisation du même volume de plants pour les deux procédés.

b) Utilisation réduite du volume de plants sectionnés selon essais.

Coûts Coûts Différence Procédé/paramètre plants coupés plants entiers coûts

(CHF) (CHF) (CHF)

Plant standard (calibre normal) 45 dt à 92.–/dt 4140.–

Plant surcalibré 45 dt à 40.–/dt 1800.–

Frais de coupage des plants

(transport machine, location et travail) 750.–

Total 2550.– 4140.– –1550.–

Coûts Coûts Différence Procédé/paramètre plants coupés plants entiers coûts

(CHF) (CHF) (CHF)

Plant standard (calibre normal) 45 dt à 92.–/dt 4140.–

Plant surcalibré 30 dt à 40.–/dt 1200.–

Frais de coupage des plants

(transport machine, location et travail) 750.–

Diminution de rendement plant coupé

(env. 10% de 500 dt/ha à 25.–) 1250.–

Total 3200.– 4140.– –940.–

(5)

Conclusions pratiques

Le sectionnement permet d’utili- ser rationnellement les plants et d’économiser jusqu’à 35% de leur volume

Pour le sectionnement, seuls des tubercules d’un calibre supérieur à 50 mm sont indiqués

Le lot doit être indemne de mala- dies telles que bactéries, champi- gnons ou virus

Seuls des plants vigoureux et non germés conviennent au sectionne- ment

Pour obtenir la bonne cicatrisa- tion indispensable après l’opéra- tion de sectionnement, la tempé- rature de stockage doit dépasser 10 °C et l’humidité relative de l’air, 85%

L’appareil à couper doit être soi- gneusement nettoyé et désinfecté après chaque usage, afin d’éviter la transmission de maladies

Un choix devrait être opéré parmi les variétés, car toutes ne se prê- tent pas au sectionnement

Une augmentation de la densité de plantation des segments de tu- bercules est conseillée afin que le nombre de germes par unité de surface soit équivalent à celui des plants entiers.

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Bringt das Schneiden von Pflanzkartoffeln Vorteile? Auf mögliche Gefahren achten!

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STRUIKP. C., WIERSEMAS. G., 1999. Seed potato technology. Wageningen Pers, The Nether- lands, 383 p.

Zusammenfassung

Schneiden des Kartoffelpflanzgutes

Aufgrund des zunehmendem Kostendrucks im schweizerischen Kartoffelbau wurde von 1999 bis 2001 in Kleinparzellen und Praxisversuchen untersucht, wie sich maschi- nelles Schneiden des Pflanzgutes auf verschiedene Ertragsparameter bei der wichtig- sten Sorte Agria auswirkt. Geschnittene Knollen bildeten 45% weniger Keime pro Knollenstück als ganze Knollen. Pro Flächeneinheit standen in den Verfahren mit ge- schnittenen Knollen in Reckenholz 16% resp. in Changins 25% weniger Stängel. Im Durchschnitt erbrachten die geschnittenen Knollen einen relativen Rohertrag von 92%

in Reckenholz, beziehungsweise von 89% in Changins im Vergleich zu ganzen Knollen. Auch der Marktwarenertrag war im Durchschnitt um 9% beziehungsweise 15% geringer. Unterschiede in der Stängelzahl pro Flächeneinheit und tiefere Einzel- knollengewichte sind verantwortlich für die geringere Ertragsleistung der geschnittenen Pflanzknollen. Bei den geschnittenen Knollen ist weder während der Wundheilung noch auf dem Feld Fäulnis aufgetreten. Bei günstigem Preis für Übergrössen-Pflanzgut kann das Knollenschneiden wirtschaftlich attraktiv sein. Aus phytosanitären Gründen sollte das Knollenschneiden unter der Aufsicht der Vermehrungsorganisationen durch- geführt werden, da sie die bestgeeigneten Herkünfte zum Schneiden auswählen können.

Zudem wäre die Rückverfolgbarkeit der Ware am einfachsten zu kontrollieren. Dieses Verfahren ist jedoch für die Saatgutvermehrung nicht zulässig.

Riassunto

Il taglio delle patate da semina: vantaggi e svantaggi

L’effetto del taglio meccanico su diversi parametri di resa delle patate da semina della varietà Agria è stato analizzato dal 1999 al 2001 tramite delle prove in parcelle come anche nella pratica. La densità di piantaggione dei tuberi tagliati è stata aumentata del 33%, cioè 80 000 unità/ha invece di 60 000 tuberi interi/ha. Il tubero tagliato pesava 54 g in media (52% del tubero intero), ciò che ha permesso un’economia di 35%. I tu- beri tagliati hanno prodotto un quantitativo minore del 45% di germogli rispetto a quelli interi. La riduzione degli steli per unità di superficie è risultata minore del 16%

a Reckenholz e del 25% a Changins. La resa media lorda complessiva per i tuberi ta- gliati ha raggiunto il 92%, risp. 89% della resa della variante non tagliata, mentre la resa per il commercio è risultata in media inferiore del 9% a Reckenholz e del 15% a Changins. Il numero inferiore di steli e il peso minore dei singoli tuberi sono all’origi- ne di questa resa più modesta. Non si è osservato nessun influsso del taglio sul conte- nuto di amido, le esigenze di qualità per la trasformazione in patate fritte sono state raggiunte. I tuberi tagliati non hanno posto nessuna difficoltà di ordine fitosanitario, la varietà Agria sembra essere idonea a questa pratica, anche a causa delle buone attitu- dini per la conservazione. Determinante per l’economicità dell’operazione di taglio è il prezzo dei tuberi da semina. Per ragioni fitosanitarie e di tracciabilità, la pratica del taglio dovrebbe essere gestita dagli stabilimenti moltiplicatori.

Summary

Cutting potato seed tubers: benefits and constraints

The influence of seed cutting of over-size seed tubers was examined in field and on farm experiments. Agria, the most important variety of Switzerland, was used in the experiments. Different parameters on seed tubers, crop development and tuber yield were investigated. Compared to whole tubers seed weight of cut pieces declined on average by 52% to 54 g. This led to a reduction of 35% in seed weight per hectare.

Seed pieces developed 45% less sprouts per piece than whole tubers, but 63% of the sprouts present at planting time emerged later as stems. For whole seed, the ratio was 54%. For cut seed, the stem number per unit area was 16% to 25% according to the experiment location. Tuber number per stem slightly increased for cut seed. On average cut seed yielded 90% compared to whole tubers. Also marketable yield was on average reduced by 9% and 15%. Differences in stem number and in individual tuber weight were responsible for the lower yield of cut seed. The starch content was not influenced by seed cutting and fulfilled in all seasons the demanded rate of 14%

for the processing of French fries. Seed pieces decay was never observed neither during the wound healing period nor at the field during emergence. Economic advan- tages of seed cutting are mainly influenced by the prices of over-size seed tubers. Due to phytosanitary reasons seed cutting should be performed by the seed producing company. This ensures also the best traceability during the whole seed distribution.

Key words: cut seed tubers, stems, yield, production costs.

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