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Mieux valoriser les pâturages

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Academic year: 2022

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Pour faire face à l’ouverture des marchés, l’agri- culture suisse est confrontée à un double défi:

améliorer la qualité de ses produits et diminuer ses coûts de production. Pour valoriser les sur- faces d’herbe qui couvrent près de 30% du terri- toire suisse, la pâture est une pratique intéres- sante; plusieurs études ont confirmé en effet que ce mode d’utilisation était très économique: la tonne de fourrage pâturée coûte en moyenne deux à quatre fois moins cher que celle qui est affouragée à l’étable.

Si l’herbe pousse en partie toute seule, le princi- pal défi est de faire coïncider la quantité et la qualité du fourrage disponible avec les besoins alimentaires des animaux. Il s’agit aussi d’éviter le gaspillage d’herbe et de favoriser les bonnes plantes fourragères. Dans certains cas, comme en montagne, les pâturages ne constituent pas seulement une précieuse source de fourrage, mais sont également une pièce maîtresse du pay- sage et un réservoir pour la biodiversité.

Bien gérer les pâturages exige à la fois de bien connaître les plantes (mode de reproduction, ca- pacité de repousse, valeur nutritive, etc.) et les animaux (besoins alimentaires, comportement au pâturage, etc.). Depuis de nombreuses années, Agroscope Changins-Wädenswil (ACW) poursuit ses recherches sur les systèmes pastoraux avec ses partenaires, en particulier Agroscope Liebefeld- Posieux (ALP), Agroscope Reckenholz-Tänikon (ART), l’Association pour le développement de la culture fourragère (ADCF) et la Haute école suisse d’agronomie (HESA). Des améliorations sont régulièrement proposées aux éleveurs pour la gestion de la pâture. Parfois repris de l’étran- ger, des outils sont testés dans nos conditions et adaptés à nos situations. C’est le cas de la mé- thode recommandée en Nouvelle-Zélande pour la pâture des vaches laitières qui fait l’objet de deux articles dans ce numéro (voir Easteset al., en p. 105 et 113). Basée sur un stade de déve- loppement précis du ray-grass anglais – la principale graminée des pâturages intensifs –, cette approche cherche à donner à l’éleveur la

possibilité de gérer ses pâturages avec une grande réactivité et d’optimiser leur potentiel de production.

Dans les systèmes plus extensifs, où la multi- fonctionnalité prend toute son importance, la recherche s’attache à développer des systèmes de pâture permettant à la fois de produire de la viande, d’entretenir le paysage et de préser- ver la biodiversité. C’est précisément l’objectif du projet interdisciplinaire PASTO avec la race d’Hérens, présenté ici dans les articles de Mié- ville-Ott et de Hermier (pp. 125 et 131).

Les travaux réalisés à ce jour donnent des pistes pour améliorer la gestion des pâturages, mais montrent aussi que des progrès peuvent encore être réalisés. En montagne, il est difficile de concilier production et préservation d’un milieu ouvert et diversifié. Des priorités doivent être dégagées et adaptées aux conditions locales.

De leur côté, les aspects socio-culturels et les

«logiques d’éleveurs» doivent être mieux pris en compte, en plaine comme en montagne. Une belle vache qui produit beaucoup de lait et gagne des concours fait la fierté de son propriétaire, mais n’est pas forcément optimale pour la pâture.

Pour beaucoup d’éleveurs de la race d’Hérens, posséder une reine est une motivation impor- tante – qui peut toutefois entrer en conflit avec une gestion rationnelle des pâturages.

Il reste donc du pain sur la planche pour les nom- breux acteurs concernés: chercheurs, conseil- lers, exploitants, etc. Les connaissances et expé- riences de chacun doivent être mieux partagées et de nouvelles voies explorées. C’est ainsi que la valorisation des pâturages, une des bases essentielles de notre agriculture, pourra encore être améliorée.

Bernard Jeangros Agroscope Changins-Wädenswil ACW

E-mail: bernard.jeangros@acw.admin.ch

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Revue suisse Agric.41(2): 103, 2009

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