Extension Gemüsebau
Cultures maraîchères Info 21/13
Table des matières
Chenilles sur salades et autres cultures
Dégâts de larves d'altises sur
radis longs 1
Bulletin PV Cultures
maraîchères 1
Symptômes de carences en culture de tomate 3
Mentions légales 3
Chenilles sur salades et autres cultures
Photo 1: À peine visible au milieu de la photo, une chenille de noctuelle se fond dans le vert de cette feuille de salade (photo: H.P.
Buser, Agroscope).
Les contrôles opérés hier dans le canton d'Argovie ont révélé la présence de dégâts de nutrition, ou de chenilles diverses (Geometridae, Noctuidae) sur salades et sur épinards. On a également trouvé des traces fraîches de morsures de chenilles sur poivrons de serre. Il faut s'attendre à de nouveaux vols d'invasion et à des pontes de papillons, ce qui implique la nécessité de contrôles des cultures.
Dégâts de larves d'altises sur radis longs
Photo 2: On voit en bas à droite une larve d'altise Phyllotreta sp. (cercle rouge) et ses dégâts de nutrition sur radis longs (photo: U.
Vogler, Agroscope).
On nous a signalé ce type de dégâts sur radis longs au début du mois d'août. Depuis lors, les larves d'altises se sont nymphosées.
D'autres espèces d'altises ont déjà atteint le stade adulte et causent beaucoup de dégâts en se nourrissant du feuillage des choux de Chine, des jeunes cultures de choux, des radis et des radis longs. Il est recommandé de contrôler les cultures.
Bulletin PV Cultures maraîchères
Ravageurs en serre: Avant d'éliminer les cultures, il faut dès maintenant songer aux traitements de nettoyage contre les tétranyques tisserands (Tetranychus urticae). Au cours du mois d'août, ces acariens commencent à migrer vers leurs quartiers d'hiver, dans les structures des serres et dans les murs où on ne peut alors plus les combattre. En fin de culture, il ne faut pas non plus tolérer des populations importantes de mouches blanches (Trialeurodes vaporariorum) ni de mouches mineuses (Liriomyza spp.), car elles sont très mobiles et peuvent facilement migrer des légumes fruits vers les légumes feuilles cultivés à leur suite. Concernant les pucerons, on signale actuellement encore des problèmes avec le puceron du melon et du cotonni er (Aphis gossypii) sur concombres et sur courgettes. Il est vivement recommandé, lorsque l'on a fait un traitement, d'en vérifier l'efficacité: les éventuels survivants sont à même de se multiplier à nouveau en très peu de temps. On signale encore également des attaques de doryphores (Leptinotarsa decemlineata) sur aubergines.
Oïdium (Sphaerotheca/ Erysiphe/ Oidium) sur tomates ainsi que sur cucurbitacées en plein champ et sous verre: Au cours des deux dernières semaines, l'oïdium s'est répandu particulièrement rapidement sur les tomates cultivées sous abris ainsi que sur les cucurbitacées de plein champ. Comme les produits de traitement disponibles n'ont qu'une efficacité curative limitée, il est important de respecter l'hygiène au champ et dans les serres. Les plantes dont la récolte est terminée doivent être évacuées au plus vite, les déchets de récolte hachés et enfouis superficiellement.
14 août 2013 Prochaine édition 21.08.2013
Extension Gemüsebau | Info 21/13 | 14 août 2013 2/3 Maladies à taches foliaires: On constate une forte progression des attaques d'Alternaria sp., Septoria sp., Cercospora sp., Ramularia sp., Cladosporium sp. ainsi que de mildious (diverses espèces) dans les cultures de plein champ. Les grandes différences de température entre la nuit et le jour ainsi que la densité croissante des cultures retardent le ressuyage des plantes durant la journée et créent des conditions idéales pour ces infections cryptogamiques.
Cécidomyie du chou (Contarinia nasturtii): Le vol de cet insecte s'est encore renforcé au cours des deux dernières semaines dans les régions de Suisse alémanique et du canton de Vaud où les attaques sont fréquentes. Les hautes températures de ces dernières semaines ont permis aux vols de deuxième et troisième générations de se succéder quasiment sans interruption. Afin de limiter le développement de la cécidomyie sur les plantes-hôtes secondaires et sur les restes de cultures déjà récoltées, les traitements par pulvérisation devraient être accompagnés d’une lutte contre les adventices de la famille des brassicacées et d’une stricte hygiène au champ,.
Mouche du chou (Delia radicum): Le vol de la troisième génération a juste commencé en Suisse alémanique comme en Suisse romande, mais l’intensité des pontes est encore faible.
Chenilles du chou: Le vol et les pontes de la deuxième génération de la noctuelle du chou (Mamestra brassicae) ont commencé. Les œufs blanchâtres et sphériques d'un diamètre d'environ 1 mm sont déposés en colonies à la face inférieure des feuilles. Notons que le vol est faible dans les sites de piégeage de Riddes (VS) et de Nyon (VD). Il est cependant recommandé de contrôler les cultures.
Mouche blanche du chou (Aleyrodes proletella): La récente vague de chaleur a favorisé les attaques, qui ont fortement augmenté dans quelques cultures, notamment sur chou de Bruxelles.
Puceron de la laitue (Nasonovia ribisnigri): On signale encore de fortes attaques dans la vallée saint-galloise du Rhin. Par contre, la proportion de pommes de laitues attaquées a diminué depuis le dernier contrôle réalisé dans les champs de la région de Baden (AG). Le vol d'invasion de Nasonovia se poursuit cependant, ce qui est plutôt inhabituel pour le mois d'août. Il est indispensable de contrôler les cultures.
Teigne du poireau (Acrolepiopsis assectella): Le vol de la troisième génération de la teigne du poireau a commencé. La densité du vol est toutefois très variable. Le seuil de tolérance n'a été dépassé jusqu'ici que dans la basse plaine zurichoi se et sur les coteaux viticoles du même canton, ainsi que dans le Suhrental (AG). Aucune capture n’a encore été observée à Nyon (VD). BiO: Le danger est particulièrement grand pour les jeunes plantations de poireaux d'hiver. Les chenilles de la teigne peuvent rapidement causer des dégâts au cœur des plantes. Les cultures doivent être couvertes de filets dans les régions menacées.
Criocères de l'asperge (Crioceris spp.): La seconde génération de ces deux espèces apparaît maintenant dans la région de Baden (AG). Par contre, on n'observe pas encore d'activité dans la vallée saint-galloise du Rhin.
Mouche de la carotte (Psila rosae): Le vol de la deuxième génération de la mouche de la carotte est encore faible, ou déjà terminé, sur la plupart des sites surveillés de la Suisse alémanique. Dans le Chablais (VD,VS), la situation est toujours très calme en raison de la récente vague de chaleur, peu favorable au ravageur.
Extension Gemüsebau | Info 21/13 | 14 août 2013 3/3
Symptômes de carences en culture de tomate
Les anomalies de coloration des folioles et feuilles de tomates peuvent avoir pour origine différentes causes pathologiques (viroses, ravageurs) ou non parasitaires (carences, phytotoxicité…). Le diagnostic visuel est donc très délicat. Le Forum Recherche Légumes a reçu une demande afin de créer un document de référence avec photographies et descriptifs des symptômes de carences en culture de tomate. Un tel outil peut, en effet, aider à réaliser un diagnostic. Des ouvrages sur le sujet existent déjà et peuvent être recommandés.
Ainsi, la haute école de Weihenstephan a publié, en 2006, un CD-ROM «Ernesto – Gemüse Ernährungsstörun-gen an Gemüse». Les carences et excès en minéraux et oligo- éléments sur tomate, laitue pommée, concombre, brocoli, haricot et rampon y sont catalogués. Après avoir choisi la culture, la navigation peut être faite soit par une clé de diagnostic, soit en choisissant directement le désordre nutritionnel suspecté. Les photographies sont sans conteste le point fort de ce programme. De plus, pour chaque carences ou excès, une description des symptômes est présentée, ainsi que les teneurs comparées en minéraux dans le témoin sain et les conditions de manque ou d’excès.
Photo: symptôme de carence sur tomate, probablement en magnésium (photo: P. Sigg, Agroscope).
Dans l’ouvrage, «Les maladies de la tomate, identifier, connaître, maîtriser» (D. Blancard, 2009), les désordres nutritionnels sont présentés sous forme de tableaux, selon l’organe dans lequel apparaissent les symptômes (jeunes folioles ou feuilles basses âgées). Les carences sont décrites tout comme les principales fonctions physiologiques potentiellement perturbées. Malheureusement, l’iconographie est très limitée, ne concernant que le calcium, le fer, le potassium et le magnésium.
En ce qui concerne la fertilisation, les carences vraies (élément en trop faible quantité) sont rares. En effet, il s’agit le plus souvent de carences induites (élément présent mais non disponible). Dans ce cas un simple diagnostic de la carence ne sera pas suffisant, et il faudra aussi en déterminer la ou les causes. Par exemple, la carence en calcium responsable de la nécrose apicale sur fruit (cul noir) est souvent induite par des facteurs environnementaux tels qu’une irrigation mal adapté, des variations fréquentes et importantes de l’humidité relative ou une salinité élevée.
Bibliographie
Blancard D., 2009. Les maladies de la tomate identifier, connaître, maîtriser. Quae éditions, Versailles, 679 p.
http://www.quae.com/
Fischer P. & Annesser K., 2006. Ernesto Gemüse Ernährungsstörungen an Gemüse Version 1. Aid-Vertrieb, Roggentin. http://www.hswt.de
Céline Gilli (Agroscope) celine.gilli@agroscope.admin.ch
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