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Sécurité en viticulture

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Academic year: 2022

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BUL

Beratungsstelle für Unfallverhütung in der Landwirtschaft (BUL)

Service de prévention des accidents dans l'agriculture (SPAA)

Servizio per la

prevenzione degli infortuni nell'agricoltura (SPIA)

SPAA

Picardiestrasse 3-STEIN Grange-Verney Casella postale 45

5040 Schdftland 1510 Moudon 6592 S. Antonino

Tel. 062 739 50 40 Tél. 021 995 34 28 Tel. 091 850 27 90

SPIA

FAX 062 739 50 30 FAX 021 995 34 29 FAX 091 858 28 10

Directeur: Ruedi Burgherr

Sécurité en viticulture

Détention et utilisation sûres des produits phytosanitaires

Philippe COSSY, SPAA, Gi'aj1ge-Y'ej-rtey, 1510 Moi:rclon

ËM

E-mail: philippe.cossy@a bul.ch Tel. (+41) 21 995 34 28.

Constat actuel

Les professionnels utilisant des produits de traitement des plantes (PTP) doivent suivre une formation spécifique et ob- tenir un permis de traiter. Au cours de cette formation, les manières de préve- nir les accidents et les atteintes

a

la santé, aussi bien lors du stockage que de l'utilisation des PTP, sont peu abor- dées. Cela se ressent dans la pratique puisque, en 1999, 759 cas d'intoxica- tions aiguës ont encore été recensés chez des professionnels. Ces intoxica- tions par ingestion d'une dose massive de produit sont survenues principale- ment après une confusion d'emballage ou lorsque des tiers non avertis ont eu accès au stock, trahissant un manque certain d'organisation.

D'autre part, les maladies et les aller- gies consécutives

a

l' absorption répétée de petites doses de produit (intoxica- tions chroniques) sont visiblement plus fréquentes chez ceux qui emploient des PTP. Des gênes après traitement se ma- nifestent par des yeux coulants, des maux d'estomac, des rougeurs de peau ou des difficultés respiratoires. Des études menées en France montrent un risque accru de cancer des testicules ou du sein chez les personnes régulière- ment en contact avec des PTP. Dans certaines régions, des malformations génitales quatre fois plus fréquentes ont même été constatées chez les en- fants de professionnels utilisant des pesticides! Ce constat trahit un grave manque de précaution d'utilisation: la protection individuelle est insuffisante, voire négligée!

Trop d'enfants peuvent encore accéder au stock de produits toxiques et être victimes d'intoxications parfois graves. Le seul remède est un stockage sûr.

Revue suisse Vitic. Arboric. Hortic. Vol. 35 (3): 213-215, 2003 213

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Cet article veut rappeler

a

tous les dé- tenteurs et utilisateurs de PTP les me- sures concrètes pour éviter, dans le futur, de tels constats.

Stockage sûr: bases et exigences légales

Les prescriptions de stockage des toxi- ques se trouvent dans plusieurs textes légaux, dont principalement dans la Loi sur les toxiques (LTox) et son Ordon- nance d'application (OTox). Ressortent de tous ces textes légaux les exigences suivantes:

> l'accès au stock doit être réglementé;

> les produits doivent être conservés dans leur emballage d'origine;

> le stock doit être aéré ou ventilé;

> les fuites et écoulements doivent pouvoir être contrôlés;

> les produits doivent être rangés hié- rarchiquement;

> les quantités stockées doivent se li- miter au strict nécessaire;

> la température doit permettre de conserver les produits dans la durée;

> les produits ne doivent en aucun cas être en contact avec des matières fa- cilement inflammables (huile, essen- ce), des denrées alimentaires, bois- sons et fourrages;

> les équipements de protection indi- viduelle (EPI) doivent être stockés en lieu sûr, hors du local.

Stockage sûr en pratique

En plus d'assurer la sécurité des per- sonnes et la protection de l'environne- ment, un stockage sûr permet de garan- tir la conservation de la qualité des pro- duits, de faciliter la gestion des stocks, de générer moins de déchets, d'éviter des déplacements superflus de produits et d'améliorer notablement l'image de l'entreprise.

Pour le praticien, plusieurs alternatives sont envisageables, tenant compte des facteurs déterminants que sont les be- soins (quantités à stocker) et les con- traintes (permis de construire, finances, etc.):

> mise en conformité d'un local exis- tant;

> nouvelle construction conforme;

> armoire de stockage;

> container mobile conformément équipé.

Quelle que soit l'option choisie, le lieu de stockage des antiparasitaires doit être réservé exclusivement à cet usage.

Son accès est autorisé pour le détenteur du permis de traiter; les tiers, en parti-

culier les enfants, ne doivent pas pou- voir y pénétrer. C'est pourquoi il sera fermé à clé et la clé conservée hors de portée. L'interdiction de fumer, le dan- ger «toxiques» et l'obligation de porter les EPI doivent être signalés à un en- droit bien visible.

Les produits doivent y être conservés dans leur emballage d'origine. Si ce n'est pas possible pour diverses raisons, le contenant choisi doit être convena- blement réétiqueté, de manière à éviter toute confusion.

Afin d'éviter la concentration de vapeurs et poussières toxiques, il faut maintenir le lieu de stockage aéré ou ventilé. Pour conserver la qualité des produits, il faut qu'il soit dépourvu d'humidité et au minimum hors gel. L'aération naturelle peut suffire pour les petits stocks (ou- vertures grillagées supérieure et infé- rieure dans les armoires). L'aération ar- tificielle doit être antidéflagrante et l'évacuation de l'air vicié doit être faite en lieu sûr.

Une réserve de matière absorbante doit y être prévue, en cas de renversement accidentel de produit; un seuil de porte ou une pente suffisante (max. 10%) permet également de retenir les débor- dements. Selon les matières et les quan- tités stockées, il faut encore prévoir des bacs de rétention, utiles non seulement en cas de fuite mais également pour contenir les eaux d'extinction en cas d'incendie. Afin d'éviter les infiltra- tions, le sol doit être imperméable et les rayonnages du bas doivent être pourvus de caillebotis isolant les pro- duits du sol.

Les critères pour classer les produits sont la dangerosité (les produits les plus dangereux en haut), la catégorie (fongi- cides, insecticides, herbicides, autres) et/ou le type de conditionnement (pou- dres ou liquides).

Un extincteur approprié (poudre ABC) ainsi qu'un point d'eau claire (hygiène après traitement) sont à prévoir à l'ex- térieur. Les numéros d'appel d'urgence affichés judicieusement sont aussi un plus, en cas d'accident.

Dans le local de stockage, on doit con- server encore les instruments de dosage (pot gradué, balance, etc.), utilisés uni- quement pour les PTP et marqués comme tels.

Les produits périmés et les vieux restes continuent d'être toxiques. Plutôt que de les stocker chez soi, mieux vaut les faire reprendre par le fournisseur. Les emballages vides doivent être éliminés conformément aux indications du four- nisseur: rincer les récipients recyclables pour reprise, élimination en déchetterie comme déchet spécial ou comme dé- chet à incinérer.

Utilisation sûre: mesures TOP (Technique,

Organisation, Personnel)

Le risque pour l'utilisateur peut être ré- duit par plusieurs mesures techniques:

> choisir un produit de même efficaci- té mais moins toxique (substitution);

> choisir un produit conditionné de manière à limiter les émanations en préparant la bouillie (granulés, sa- chets solubles);

> utiliser un moyen d'épandage sûr et en bon état, limitant le contact entre le brouillard et l'utilisateur;

> équiper le moyen d'épandage de dis- positifs pour l'hygiène (p. ex. cuve d'eau claire).

En plus d'un stockage sûr et limité au strict nécessaire, le risque est diminué pour l'utilisateur par les mesures orga- nisationnelles suivantes:

> en ne traitant que dans de bonnes conditions (pas de vent, pas de pluie, pas trop de chaleur);

> en déléguant les traitements à des tiers (hélicoptère, entreprise spécia- lisée);

> en évitant les restes de bouillie par un dosage très précis du traitement;

> en évitant impérativement de boire, manger ou de fumer pendant un traitement;

> en respectant le délai d'attente avant de pénétrer dans la culture (en géné- ral 48 h).

Enfin, le risque pour l'utilisateur s'ame- nuise encore si ce dernier porte les EPI nécessaires et adaptés, marqués des symboles de conformité européenne

«risque chimique» et «risque biologi- que», suivant la norme EN 374.

Protection individuelle

Les PTP pénètrent dans le corps hu- main par trois voies qui sont, par ordre d'importance, la peau, les voies respi- ratoires et la voie orale. Une protection est donc nécessaire pour chacune de ces voies et lors de toutes les étapes du traitement: préparation de la bouillie — application dans la culture—, entretien/

nettoyage du matériel. Si l'on sait qu'une protection différenciée est pos- sible pour chacune de ces étapes, la pratique nous montre que se changer au cours du traitement comporte des risques et prend du temps. Il vaut donc mieux conseiller une protection opti- male, la même pour tout le traitement, fixée sur la base du risque le plus élevé.

Cette protection est la suivante:

> gants en Nitrile ou Néoprène avec manchettes suffisamment longues 214

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(différents modèles à choix selon la durée d'utilisation, le degré de protection et la dextérité requis);

> combinaison spéciale avec capuchon, durable ou jetable (divers modèles);

> souliers (bottes) imperméables, réservés aux traitements;

masque filtrant (divers modèles avec ou sans assistance par ventilation) avec cartouche combinée A2/P2 contre les poussières (P) et les vapeurs organiques (A).

Nouveautés dans les EPI

Dans la gamme des masques à filtration non assistée, le nou- veau demi-masque 3M série 7500 offre:

— une confection en silicone épousant mieux le visage (légère barbe possible);

une nouvelle soupape d'expiration facilitant l'évacuation de l'air chaud et limitant la sensation de chaleur.

Parmi les masques à filtration assistée par ventilateur, le nouveau modèle 3M Jupiter se distingue par:

— un contrôle électronique de charge avec indicateur;

un débit constant (1601/min garantis);

— un domaine d'utilisation élargi (possibilité de monter d'autres filtres que A/P);

Parmi les combinaisons spéciales de protection, un deuxième modèle durable a été homologué en Suisse. Ses avantages sont un tissu agréable pour la peau (polyester rappelant le coton), la laissant respirer mais repoussant les pesticides, ainsi qu'un prix très concurrentiel.

G} ` La brochure N°24 disponible au SPAA vous renseigne plus en détail sur l'offre complète en EPI: n'attendez pas la fin de la saison pour la consulter et vous équiper!

Entretien des EPI

Travailler avec des EPI mal entretenus ou défectueux consti- tue une fausse protection; l'entretien garantit le maintien de l'efficacité des masques, gants et combinaisons dans la durée et permet des économies.

Les gants doivent être lavés à l'eau claire «sur la bête» avant d'être soigneusement retirés, en évitant les contaminations;

le gant est ensuite séché (l' intérieur surtout). A Ne jamais réutiliser des gants craquelés ou déchirés!

Les filtres sont d'abord retirés du masque et mis en lieu sûr (lieu sec et sans contact avec des PTP, isolé de l'air par un sac hermétique); le corps et la visière du masque sont à laver à l'eau tiède et au savon doux avant de les sécher et de les stocker avec les filtres.

Pour ménager l'efficacité d'une combinaison durable, il faut impérativement limiter le nombre de lavages en machine. Le vêtement encore porté doit être rincé directement après trai- tement, puis retiré et séché. Lavage en machine une ou deux fois par an, sans adoucissant et à 40 °C maximum; après environ quatre lavages, une couche d'imperméabilisant peut être réappliquée.

Les filtres

La majeure partie des PTP utilisés en viticulture produisent des poussières et des vapeurs organiques. Un filtre combiné A2/P2 est donc conseillé pour tous les traitements (cf. cha- pitre «Protection individuelle»). Les cartouches à charbon actif (A) sont marquées d'un chiffre, 1 ou 2, A2 signifiant que la capacité (durée d'utilisation) est doublée par rapport à une cartouche Al aux mêmes conditions de concentration dans l'air (lieu d'épandage, moyen d'épandage, conditions atmosphériques, etc.). Les filtres à poussières (P) sont aussi

marqués d'un chiffre (1, 2 ou 3); ceux-ci se rapportent à la quantité de poussières prise en charge, 1 désignant un filtre retenant seulement les poussières grossières et 3 désignant une filtration beaucoup plus poussée (> 99% des poussières fines et grossières retenues). Le filtre P2 constitue un bon compromis pour celui qui doit fournir un effort avec un masque non assisté.

La durée de vie d'une cartouche A ne doit pas être confon- due avec sa durée d'utilisation. La durée de vie est la date li- mite figurant sur l'emballage, jusqu'à laquelle le filtre peut être déballé; au-delà, l'efficacité n'est plus garantie. Tandis que la durée d'utilisation commence dès l'ouverture de l'emballage et varie significativement selon les conditions de concentration énoncées plus haut.

Dans tous les cas, la cartouche filtrante complète doit être changée avant chaque saison de traitements. Ensuite, les fil- tres P se changent lorsque l'effort (respiration ou ventila- tion) est trop important (résistance due au colmatage) et les filtres A dès la perception d'odeur dans le masque.

Q Pour de plus amples renseignements sur ce thème ou pour recevoir un conseil personnalisé, n'hésitez pas à contacter le SPAA, Grange-Verney, 1510 Moudon, tel.

021 995 34 28, fax 021 995 34 29, e-mail spaa@bul.ch, Internet www.bul.ch.

LES PROFESSIONNELS des secteurs viticoles,

arboricoles et horticoles romands verront

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