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Lactobeef : Petit-lait et émissions de méthane entérique

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Journée thématique Lactobeef, Alpage de Corjon, Rossinière, 26.08.2014 l Document de cours

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Lactobeef : Petit-lait et émissions de méthane entérique

Pierre-Alain Dufey, Marine Cerf, Agroscope, Institut des sciences en production animale IPA, CH-1725 Posieux

1. Introduction

L’élevage contribue aux émissions de gaz à effets de serre (GES) dans le monde à raison de 14.5% des émissions totales (GIEC, 2007). La fermentation entérique est la deuxième source d’émission la plus importante liée au secteur, avec près de 40% du total. Sur ces 40%, les bovins sont responsables de 77% des émissions de méthane entériques (Mottet et al., 2013).

Le méthane est produit dans le rumen des animaux. Les aliments y sont hydrolysés et le résultat de cette première dégradation est fermenté par des microorganismes vivant dans cet environnement. Ces fermentations s’accompagnent de libération de gaz, notamment CO2 et H2 qui sont ensuite réutilisés par un type de bactéries précis dites « méthanogènes » pour synthétiser le méthane. Ce dernier est enfin emporté hors du rumen par éructation et relâché dans l’atmosphère.

Des études antérieures ont montré que l’alimentation était le principal facteur de variations des émissions de méthane entériques. Les leviers actuellement connus pour moduler ces fermentations entériques sont l’enrichissement de la ration en lipides insaturés (Peyraud et al., 2013) et probablement l’augmentation de la vitesse de transit dans le tube digestif. Ainsi, L’apport de petit-lait non écrémé correspondrait aux critères mentionnés et devrait permettre d’abaisser les émissions de méthane.

2. Conditions expérimentales

Les compléments relatifs aux conditions expérimentales illustrées sur le poster sont détaillées dans cette partie.

Mesure des quantités de méthanes: la Méthode SF6

Pour mesurer les quantités de méthane in vivo et produits dans les conditions de la pratique, c’est-à-dire au pâturage, le choix s’est porté sur la méthode originale de collecte de Johnson (1994). Cette technique repose sur le principe de dilution d'un gaz traceur inerte (SF6) introduit dans le rumen à l’aide d’une capsule perméable, capable de se mélanger aux autres gaz issus des fermentations (CH4, CO2,..).

La collecte des gaz

Elle a été réalisée durant 2 x 5 jours (Période 1 : 2 au 7 juin 2014, Période 2 : 30 juin au 6 juillet) grâce à un système d’aspiration fixé sur un licol adapté à la tête de l’animal, et relié à un canister dorsal (mis en dépression) dans lequel l’échantillon gazeux vient s’accumuler.

Un canister collectait les gaz d’un animal durant 24h. Tous les matins, le canister était changé.

Les concentrations en SF6 et CH4 de cet échantillon ont ensuite été déterminées par analyses chromatographiques.

Les animaux

Trente génisses issues de la race angus et de croisements Limousin sur des types laitiers ont constitué les groupes d’animaux test. Le poids vif moyen de ces animaux au moment des prélèvements était de 404 kg. Le premier groupe ( Variante « Herbe ») est exclusivement nourri au pâturage.

Le second groupe ( Variante « Orge ») reçoit en plus une complémentation de 3 kg d’orge mélassée sous forme de granulés distribués dans un distributeur placé en bord de pâture. Ces 3 kg correspondent à la quantité nécessaire pour égaler l’énergie contenue dans le petit-lait consommé. Le dernier groupe (Variante « PL ») reçoit quotidiennement au pâturage une quantité moyenne de petit-lait de 35 litres.

Le petit-lait

Le petit-lait des animaux était issu de la fabrication de Gruyère et provenait de la fromagerie de l’Institut agricole de Grangeneuve. Il était distribué à une température de 40°C dans des bidons individuels installés derrière un cornadis où les animaux étaient enfermés. La distribution durait 20 minutes et les quantités ingérées pouvaient fortement varier d’un animal à un autre (de 20 à 60 litres).

Mesure de l’ingestion : la méthode des alcanes

L’herbe ingérée quotidiennement par chaque animal au pâturage a été quantifiée grâce à la méthode dite des alcanes (Cf : Mesure de l’ingestion au pâturage, M. Meisser), et grâce à des mesures de la hauteur d’herbe à l’herbomètre.

3. Résultats et conclusions

Les résultats actuels doivent encore faire l’objet d’une validation, ils figurent à travers un graphique sur le poster annexé. Cependant, il semble que le petit-lait réduit de manière très importante les émissions de méthane entériques de plus d’un tiers.

L’hypothèse de départ selon laquelle l’apport de petit-lait diminuerait les émissions de méthane, en augmentant la vitesse de transit et les quantités de lipides insaturés, semble vérifiée.

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Agroscope, Journée thématique Lactobeef, Alpage de Corjon, Rossinière, 26.08.2014

Petit-lait et émissions de méthane entérique

Marine Cerf et Pierre-Alain Dufey, Agroscope, Institut des sciences en production animale IPA, CH-1725 Posieux

L’alimentation est un facteur déterminant dans les variations des émissions de méthane entérique.

Le petit-lait contribue fortement à la diminution de la production de méthane dans le rumen.

CONDITIONS EXPERIMENTALES

37% de méthane en moins pour les animaux nourris au PL

RÉSULTATS

(provisoires) O

Herbe

PL

3 groupes

expérimentaux

Capsules alcanes / Collecte fèces

Sac / Circuit / Canister Capsule SF6 (traceur)

Chromatographe : analyse des gaz

Herbomètre

Expression des résultats

(après validation)

 Litres / Jour

 Litres / kg MS (quantités ingérées estimées)

 Litres / kg PV

 Litres / ha

94.6

63.2

0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100

Herbe (Témoin) O PL

Emission de méthane entérique

(% du témoin)

100

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