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Utilisation du stimulateur de croissance Sanobiotic@ S dans l'aliment pour porcelets d' élevage

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Academic year: 2022

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Elever avec succès des porcelets sans substances antimicrobiennes s'avère exigeant.

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Station fédérale de recherches en production animale de Posieux

Directrice: Danielle Gagnaux

I Illlllôllllôllllôlll IIII

Utilisation du stimulateur de croissance Sanobiotic@ S dans l'aliment pour porcelets d' élevage

M. JOST et Annelies BRACHER-JAKOB, Station Jédérale de j•echerches en pi-odlrctiojT aninrale, CH-1725 Posiei>'i

Résumé

Au cours d'un essai de cinq semaines réalisé avec des porcelets d'élevage, nous avons étudié l'effet du stimula- teur de croissance probiotique multiactif Sanobiotic® S, utilisé seul et en combinaison avec 50 mg de carbadox (commercialisé sous le nom de Mecadox®), en comparaison avec un contrôle négatif (sans additif) et un contrôle positif (50 mg de carbadox). L'adjonction de Sanobiotic a permis d'importantes réductions de la consommation d'aliment et de l'indice de consommation, qui ont atteint respectivement 8,5% et 4,6% avec le Sanobiotic seul et 13,1 % et 9,5% en combinaison avec le carbadox, par rapport au contrôle négatif. Des diarrhées sont apparues entre le 11 e jour et le 22e jour, elles ont été traitées de façon thérapeutique avec du Baytril®. Le Sanobiotic a eu tendance à diminuer la fréquence des diarrhées en fonction du nombre d'animaux concernés et à réduire le nombre de traitements par animal, surtout lorsqu'il était combiné avec le carbadox. Les pertes d'animaux ont été les moins nombreuses dans les variantes avec Sanobiotic; soit 1 et 2 animaux sur 40, par rapport à 5 dans le contrôle négatif et à 5 dans le contrôle positif. Ces différences n'ont pu être assurées statistiquement mais, pour l'éleveur de porcs, elles sont considérées comme importantes du point de vue économique.

Introduction

A la suite de l'abandon volontaire des substances antimicrobiennes (SAM) et de leur interdiction de partir du ter jan- vier 1999, les additifs alimentaires al- ternatifs acquièrent toute leur impor- tance pour les porcelets sevrés, sujets aux troubles intestinaux. En règle gé- nérale, il s'agit d'additifs non antimi- crobiens qui, en influant sur le proces- sus digestif et la flore intestinale, pro- duisent leurs effets sur la santé et les performances des animaux. La palette des produits disponibles va des probio- tiques, en passant par les microorganis- mes inactivés et les produits de fermen- tation, des acides organiques et leurs sels, des enzymes, des oligo-éléments, des substances contenant des vitamines jusqu'aux inhibiteurs de l'ammoniaque (synthèses: HARER, 1994; JOST, 1997).

CHESSON (1994) déclare de façon un peu extrême que le seul dénominateur com- mun atous ces produits repose probable- ment sur la variabilité et l'aspect im- prévisible de leurs effets.

Les troubles intestinaux des porcelets sevrés, qui provoquent des baisses de croissance pouvant aller jusqu'à la mort des animaux, sont de nature complexe et sont dus, en dehors du stress lié au sevrage, à des facteurs nutritifs et in-

fectieux (BERTSCHINGER, 1998) et même à des composantes génétiques. I1 a pu être démontré que l' adhérence de bacté- ries pathogènes E. col -F 18 dans l'intes- tin grêle, une des conditions nécessaires à leur multiplication, est génétiquement

(2)

Tableau 1. Dispositif expérimental.

Nombre d'animaux

Désignation Traitement

Début Fin

Contrôle Sans additif 40 35

Carbadox 50 mg de carbadox 40 35

Sanobiotic 0,51/o 1 de Sanobiotic® S 40 38

Sanobiotic+carbadox 0,50/o 1 de Sanobiotic 10, S+ 40 39 50 mg de carbadox

1 première semaine expérimentale 1,5% de Sanobiotic'! S

Total 160 147

Animaux 2 séries avec chaque fois 80 porcelets femelles et mâles castrés de la race Grand Porc Blanc, âgés au début de l'essai de 4 à 5 semaines

Durée 35 jours

Mode de garde en groupes de 5 animaux, boxes avec litière profonde (sciure, paille)

Alimentation alimentation à l'auge ad libitum: jours 2-8, 1 gobelet (55 g) de charbon de bois par box et par jour; forme de l'aliment: farine Mise en valeur analyse de variance avec une disposition en blocs complète, en 8 répétitions. Chaque traitement intervient une fois par bloc. Box = unité expérimentale

Données évaluées Poids vif, chaque semaine pour chaque animal

Consommation, chaque semaine par box

Santé des animaux: fréquence des traitements transmissible (VÔGELI, 1998). La ga-

rantie d'une efficacité générale de cha- que additif alimentaire utilisé ne peut donc pas étre assurée. Le Sanobiotic est un stimulateur de croissance multiac- tif, probiotique, qui se compose de bac- téries lactiques (E. faecilim), de levures vivantes (S. cerevisiae), de L-carnitine, de fructo-oligosaccharides, d'acide hu- mique et de phytase.

Le succès

grâce à la combinaison!

Avec la combinaison de composants actifs très différents, on espère obtenir une diminution des troubles digestifs chez les porcelets sevrés. Grâce à la présence de phytase dans l'aliment, la digestibilité du phosphore (P) est amé- liorée par le biais d'une disponibilité plus élevée du phosphore de phytine végétal. Parallèlement, la valorisation du calcium, du zinc et du cuivre est augmentée (KESSLER, 1994). La réduc- tion de P rendue possible dans l'aliment en diminue la teneur dans les fèces et dans l' urine de 30 à 50%. L'aliment est ainsi plus écologique et le pouvoir tampon des acides de l'aliment est in- fluencé favorablement de façon non négligeable par un emploi réduit de minéraux.

Les acides humiques présents lors de la décomposition de matière organique, recouvrent la muqueuse intestinale d'un film protecteur. Ils agissent en préve- nant les inflammations, se combinent à des substances toxiques et ont un effet inhibiteur sur les agents pathogènes des diarrhées. Les acides humiques sont utilisés en médecine vétérinaire pour prévenir et traiter les troubles digestifs

(BÜRGI-STÔCKLIN, 1996).

Les fructo-oligosaccharides sont clas- sés parmi les prébiotiques définis comme suit dans la nutrition humaine:

• Ils ne sont pas hydrolysés par les enzymes corporelles.

• Ils stimulent de façon sélective la croissance de bactéries intestinales utiles.

• Ils modifient la composition de la flore du gros intestin.

• Ils provoquent des modifications du milieu intestinal favorables à la santé.

Dans la nutrition animale, le concept est exprimé de façon plus générale

(SPRING et WENK, 1997). Ces fructo- oligosaccharides servent de substrat nutritif aux bactéries lactiques, mais pas aux E. Coli. De cette façon, on tire

profit de l'effet inhibiteur des bactéries intestinales souhaitées (propres à l'in- testin ou importées) qui sont stimulées, dans le but de prévenir une colonisa- tion par des agents pathogènes (exclu- sion compétitive). Chez un porc sain, ce sont les bactéries lactiques qui do- minent dans les sections antérieures de l'intestin. En occupant la paroi intesti- nale, elles empêchent la colonisation par des germes pathogènes et l'acide lactique produit contribue à l'obtention d'un pH acide, inhibiteur de germes.

En cas de troubles intestinaux, l'apport de bactéries lactiques peut contribuer à restabiliser la flore intestinale (JANSSON

et CONWAY, 1992).

La levure vivante définie est utilisée comme opposant aux colibacilles. Elle a la capacité de s'associer à ceux-ci et à leurs toxines et produit ses propres liaisons toxiques vis-à-vis de ces bacté- ries (GEDEK, 1990).

La L-carnitine est le seul, parmi les additifs utilisés, qui n'influe directement ni sur la flore intestinale ni sur le milieu intestinal. Dans le métabolisme cellu- laire, la L-carnitine présente fonctionne comme porteur biologique des acides gras qui conduisent à l'oxydation. Des situations de carence peuvent interve- nir à court terme chez les porcelets se- vrés. Au cours d'essais réalisés à la Station de recherches de Posieux, nous avons démontré une amélioration de

l'indice de consommation en fonction du dosage en L-carnitine et des teneurs en protéines (JOST et BRACHER-JAKOB,

1994; JOST et BRACHER-JAKOB, 1996).

Essai avec des porcelets d'élevage

Dans un essai de cinq semaines réalisé avec des porcelets d'élevage, on a étu- dié l'effet de la préparation Sanobiotic, utilisée seule et en combinaison avec 50 mg de carbadox, sur la consomma- tion, le gain de poids, l'indice de con- sommation et la fréquence des traite- ments anti-diarrhées, par rapport à un contrôle négatif (sans additif) et à un contrôle positif (50 mg de carbadox).

Les particularités du dispositif expéri- mental figurent dans le tableau 1. L'ap- plication des variantes à un troupeau frappé d'œdèmes a permis de réaliser un test digne d' intéret pour évaluer l'efficacité d'additifs alimentaires. Les porcelets ont été répartis en groupes de cinq dans des boxes agréables avec une litière profonde.

Les résultats de cet essai à deux fac- teurs ont été soumis à une analyse de variance avec une disposition en blocs, en huit répétitions. La répartition des fréquences des paramètres de santé a été analysée sur la base des différences au moyen du test X.

(3)

Aliments et alimentation

Au cours de la première semaine expé- rimentale, le Sanobiotic a été distribué à raison de 15 kg/t d'aliment, ramenés

N 5 kg/t d'aliment au cours des quatre semaines suivantes. L'aliment était dis- tribué ad libitum sous forme de farine.

La formulation de l'aliment figure dans le tableau 2. Dans les variantes avec Sanobiotic, on a renoncé au phosphate bicalcique minéral pour prendre en compte de façon correspondante l'effet de la phytase. Comme calcul de base, on estime que 500 FTU de phytase cor- respondent à 0,82 g de P (RADCLIFF et

KOMEGAY, 1996). L'aliment expérimen- tal a été optimisé sur la base des teneurs suivantes: 13,3 MJ d'énergie digestible porcs (EDP), 171,5 g/kg de matière azotée (MA), 8,5 g/kg de calcium (Ca), 6,5 g/kg de phosphore (P) et respecti- vement 6,9 g/kg de Ça et 5,3 g/kg de P dans les rations avec phytase et des acides aminés en fonction des tables de la RAP (BOLTSHAUSER et al., 1995).

Les variations des teneurs en matières premières n'ont pas dépassé le cadre prévu. Les quantités de germes recen- ses n'ont pas tout à fait atteint le do- sage désiré, qui est de l'ordre de 1 mio UFC/g (UFC = unités formant des co- lonies).

Etat sanitaire des animaux

Sur les 160 animaux, 13 sont morts, principalement à la suite d'œdèmes (tabl. 3). Les pertes se sont produites surtout au cours de la troisième semai- ne. La fréquence des traitements au Baytrilg donne une mesure grossière de la fréquence des diarrhées. 42,5% des porcelets ont été traités au moins une fois. Les différences dans la répartition de la fréquence des pertes et des traite- ments contre la diarrhée ne sont statis- tiquement pas assurées; des calculs montrent que, pour avoir une garantie statistique, il faudrait au moins 120 ani- maux par traitement. Malgré cela, il apparaît que la variante avec combinai- son de Sanobiotic et de carbadox est celle où les pertes sont les moins im- portantes et, en fonction du nombre d'animaux concernés et du nombre de traitements par animal, où la fréquence des diarrhées est aussi la plus faible. La répartition des animaux selon les clas- ses de traitement (tabl. 3, fig. 2) montre que les traitements multiples dans les va- riantes avec Sanobiotic sont moins fré- quents. Cette tendance devrait étre con- firmée au moyen d'autres données plus détaillées. En considérant la figure 1, on remarque que les diarrhées sont plus

Tableau 2. Formulation de l'aliment.

Matières premières Contrôle

N Carbadox N

Sanobiotic S2 SanobioticO S + carbadox

1 fe 2e-5e 1 re 2e-5e

semaine semaine semaine semaine

Orge 45,2 45,15 44,3 45,3 44,25 45,25

Maïs 10 10 10 10 10 10

Blé 10 10 10 10 10 10

Son de blé 8,57 8,57 8,56 8,56 8,56 8,56

Flocons d'avoine 10 10 10 10 10 10

Tourteau de soja 3 3 3 3 3 3

Tourteau de colza 4 4 4 4 4 4

Farine de poisson 3 3 3 3 3 3

Protéines de pommes de terre 2,8 2,8 2,8 2,8 2,8 2,8

Sel 0,394 0,394 0,394 0,394 0,394 0,394

Carbonate de chaux 1,412 1,412 1,412 11412 1,412 1,412

Phosphate bicalcique 0,59 0,59 - - - -

L-Lysine HCI 0,448 0,448 0,448 0,448 0,448 0,448 DL-Méthionine 0,034 0,034 0,034 0,034 0,034 0,034

L-Thréonine 0,124 0,124 0,124 0,124 0,124 0,124

L-Tryptophane 0,028 0,028 0,028 0,028 0,028 0,028

Premix 363 0,4 0,4 0,4 0,4 0,4 0,4

Mecadoxn 100/o l - 0,05 - - 0,05 0,05

Sanobiotic@ S - - 1,5 0,5 1,5 0,5

1 Maison Pfizer (matière active carbadox). 2 Maison Zehentmayer.

Fig. 1. Évolution du traitement des diarrhées au Baytril@, selon les variantes expérimentales.

O Contrôle ®carbadox

■Sanobiotic B Sano+Carb

Fig. 2. Répartition en pour-cent selon la fréquence de traitement des diarrhées (Baytril@).

70-

60-

50-

40 0

30

20

10.

0

traité o traité lx traité 2x traité 3x

(4)

Tableau 3. Pertes d'animaux et traitements contre les diarrhées.

Contrôle Carbadox Sanobiotic`, S Sanobiotic 1~' S

+ carbadox Total

Pertes 3 5 5 2 1 13

(%) 12,5 12,5 5 2,5 8,1

Charbon Jours 2 à 8

Traitement des diarrhées:

Baytri I `R 4 1 MI 16 20 19 13 68(42,5%)

Animaux:

Jours 27 31 24 16 98

Traitement/animal 1,69 1,55 1,26 1,23

Boxes 6 7 7 6 26

Nombre d'animaux par classes de traitement (Baytril@):

0 (pas de traitement) 24 20 21 27 92

1 X 7 11 15 10 43

2 X 7 7 3 3 20

3X 2 2 1 0 5

3 Cause de la perte: entérotoxémie colibacillaire. 4 Maison Bayer.

Tableau 4. Evolution du poids des porcelets.

A partir des moyennes des boxes Contrôle Carbadox Sanobiotic" S Sanobiotic S + carbadox

Seuil de signification statistique

1x4 2 x 2

Poids vif (kg)

- Début, tous 12,54 12,43 127 44 12,42 ns ns

± 1,98 2,05 2,0 1,99

Sans les pertes 12,37 12,56 12,38 12,45 ns ns

± 1,78 2,11 1,90 1,96

- 21 e jour 19,47 20,22 19,50 20,63 0,087 Car

± 2,41 2,34 1,98 2,30 0,016

- 35e jour 29,09 30,10 29,10 30,79 Car

± 3,66 3,13 2,73 3,07 ns 0,042

Gain journalier (g/jour):

-1 re-3e semaine 338,3 364,6 338,7 389,2 0,109 Car

+50,1 82,0 30,8 35,3 0,027

- 4e + 5e semaine 686,9 705,3 686,0 726,0 ns

+101,5 90,9 77,8 90,8 ns

-1 re-5e semaine 477,7 500,9 477,6 523,9 Car

+64,9 80,9 40,6 48,1 ns 0,063

Car: carbadox. ns: non significatif.

0.800

-

0.700- .. ..- .-- --- ... . .-•

. - ~- , . 0.600

~ ~

Y -o- Contrôle

® 0.500 - i - Carbadox

~ -+- Sanobiotic

~0.400 -a- Sano+Carb

~

0.300

0

-, ' -- -.. ..

s

0.200-

0.100

-

1 .200

0.100

1 2 3 4 5

semalne expérlmentale

Fig- 3. Evolution du gain journalier à partir des valeurs individuelles des animaux.

fréquentes entre le 11 e et le 22e jour. Sur la base de ce constat, on a établi une subdivision qui va de la ire à la 3e se- maine (= période de diarrhées) et une autre de la 4e à la 5e semaine (= période où les diarrhées sont beaucoup moins fréquentes) pour déterminer l'évolution du poids et les paramètres alimentaires.

Evolution du poids

L'effet stimulateur de croissance du carbadox est apparu de façon significa- tive comme un des deux facteurs expé- rimentaux, en particulier durant la pé- riode de diarrhées intensives (tabl. 4).

Le Sanobiotic seul ne se distingue à aucun moment du contrôle négatif pour ce qui concerne la croissance mais, en combinaison avec le carbadox, il se dé- veloppe un effet supplémentaire qui, si on le considère comme une variante unique, se rapproche du seuil de signi- fication statistique. L'importance de l'effet du carbadox sur la croissance est, dans l'ensemble, modeste avec une amélioration de + 4,86% comparative- ment au contrôle négatif. Par rapport à la moyenne des essais réalisés à la RAP entre 1990 et 1996, l'augmenta- tion de la croissance avec le carbadox s'élève à 16%. Les courbes de crois- sance de la figure 3 rassemblent toutes les données de la croissance. La baisse de croissance observée en général au cours de la troisième semaine expéri- mentale correspond à la période de diarrhées intensives.

Niveau et indice de consommation

Comme la consommation individuelle ne peut être évaluée, il faut se deman- der, lorsque interviennent des pertes d'animaux, comment procéder avec des données incomplètes. L'importance et le moment des pertes d'animaux doi- vent être intégrés dans les considéra- tions se rapportant à la minimisation des erreurs. Pour l'éleveur, les pertes d'animaux, en plus de tous les autres aspects, représentent toujours aussi des pertes économiques. Pour cette raison, l'indice de consommation a été calculé de deux façons:

• la consommation d'aliment globale par kilo de gain négociable, ce qui signifie que le gain obtenu par les animaux éliminés n'est pas pris en compte;

(5)

Tableau 5. Niveau de consommation et indice de consommation.

Seuil de signification Contrôle Carbadox Sanobiotic-,`, S Sanobiotic S

+ carbadox

statistique

1x4 2 x 2

Consommation calculée en fonction des jours (kg/animal/jour)

1 re-3e semaine 0,652 0,656 0,639 0,691 0,11 Car Car x Sano

± 0,078 0,079 0,071 0,062 0,073 0,11

4e + 5e semaine 1,300 1,293 1,267 1,301 . ns ns

± 0,191 0,180 0,134 0,132

1 fe-5e semaine 0,891 0,893 0,884 0,930 ns ns

± 0,122 0,099 0,086 0,073

a) Consommation kg d'aliment/kg d'accroissement sans pertes 1 re-3e semaine 2,347 2,137 1,982 1,823 ns Sano

± 0,981 0,547 0,345 0,145 0,069

4e + 5e semaine 1,896 1,874 1,851 1,798 ns Sano

± 0,082 0,135 0,085 0,088 0,068

1 re-5e semaine 2,076 1,974 1,900 1,805 0,064 Sano

± 0,406 0,234 0,160 0,081 0,02

b) Indice de consommation kg d'aliment/kg de gain total

1 fe-3e semaine 2,071 2,003 1,956 1,794 ns Sano

± 0,391 0,504 0,320 0,135 0,13

4e + 5e semaine 1,896 1,878 1,851 1,798 ns Sano

± 0,082 0,145 0,085 0,088 0,068

1 fe-5e semaine 1,980 1,916 1,889 11793 0,045 Sano Car

± 0,211 0,203 0,149 0,075 0,023 0,081 Car: carbadox. Sano: Sanobiotic. ns: non significatif.

• l'indice de consommation par gain obtenu globalement où le poids fi- nal des animaux éliminés représente le poids des animaux morts.

Comparativement, avec une consom- mation moyenne de 900 g par animal et par jour, une grande quantité d'aliment a été consommée pour un indice de consommation modéré de 1,9 (tabl. 5).

Ce phénomène pourrait être dû à une activité plus élevée avec une litière profonde (boxes plus grands) qu'avec une litière plate. En outre, statistique- ment, l'importance de l'étendue totale de la variation est frappante.

Les animaux des variantes avec carba- dox ont eu tendance à consommer plus d'aliment durant les trois premières semaines, ce qui laisse entrevoir une interaction avec le Sanobiotic° S.

L'adjonction de Sanobiotic a permis des réductions significatives aussi bien de la consommation d'aliment que de l'in- dice de consommation, soit respective- ment de 8,5% et 4,6% pour l'adminis- tration de Sanobiotic seul et de 13,1 % et 9,5% pour l'administration combi- née avec le carbadox, par rapport au contrôle négatif. Un effet du carbadox n'est décelable que pour le niveau de consommation. L'inclusion ou l'exclu-

sion des pertes d'animaux influe donc sur l'importance et l'interprétation des effets.

Conclusions

• Compte tenu de la complexité des problèmes de sevrage chez le porce- let, on ne peut pas s'obstiner à tout attendre des médicaments et déplorer les SAM qui, dans cet essai, n'ont pas non plus apporté de solution à la problématique des diarrhées.

• Pour remédier aux troubles intesti- naux chez le porcelet sevré, il faut envisager le problème dans sa glo- balité. La thérapeutique concerne aussi bien la garde que les mesures d'élevage, de nutrition (aliments et techniques alimentaires) et de pré- vention contre les infections avec l'objectif général de stabiliser la flore intestinale.

• BOLDUAN et al. (1988) localisent les sections intestinales problématiques dans la région stomacale (acidifica- tion suffisante) et le gros intestin (élaboration et maintien de l'activité

intestinale). Lorsque ces sections sont stabilisées, les germes pathogè- nes ne peuvent se multiplier de fa- çon massive dans l'intestin grêle.

• En plus de la composition des ali- ments (protéines, minéraux inorgani- ques, matière azotée, oligo-sacchari- des, acides, enzymes, probiotiques), il convient d'accorder une attention particulière au comportement ali- mentaire. Un refus de nourriture s'avère tout à fait problématique im- médiatement après le sevrage en cas de surconsommation subséquente (KAMPHUES,1987). Dans ce cas, l'ali- mentation par intervalles pourrait of- frir une possibilité de manoeuvre.

• BERTSCHINGER (1998) accorde un certain potentiel aux composants biologiques actifs du lait (facteur de croissance épidermique, insuline, facteurs de croissance semblables à l'insuline, polyamines, anticorps). Il ne faut pas oublier non plus les épices et les herbes (JOST, 1996).

• La combinaison de Sanobiotic° S et de carbadox a révélé tous ses effets, comme on l'attendait jusqu'à mainte- nant d'un stimulateur de performan- ces: problèmes de santé réduits lors de croissance élevée et bon indice de consommation. Avec l'exclusion des SAM, cette variante n'entre plus en ligne de compte en Suisse.

• L'adjonction de la préparation Sano- biotic seule a provoqué, en particu- lier, une amélioration de l'indice de consommation et une baisse des per- tes d'animaux (tendance du point de vue statistique). Il existe donc des effets prometteurs qui doivent être étudiés avec éventuellement d'autres possibilités de combinaisons.

• Avec l'abandon des SAM, on doit finalement se poser la question du niveau de production que l'on veut atteindre et des garanties attendues.

Il s'agira donc, à l'avenir, de déve- lopper des stratégies de sevrage qui ménagent le porcelet. Le pas- sage du porcelet allaitant au goret d'élevage doit être développé grâce à des mesures d'alimentation et de management qui tiennent compte de l'animal, de l'environnement et du marché.

Bibliographie

La liste complète des articles de référen- ce peut être obtenue auprès de l'auteur.

(6)

Zusammenfassung

Sanobiotic® S im Futter für Aufzuchtferkel In einem fünfwdchigen Ferkelaufzuchtversuch wurde die Wirkung des multiaktiven probiotischen Wachs- tumsfdrderers Sanobiotic® S einzeln und in Kombina- tion mit 50 mg Carbadox (Handelsname Mecadox@) im Vergleich zu einer Negativ- (ohne Futterzusàtze) und einer Positivkontrolle (50 mg Carbadox) unter- sucht. Die Zulage von Sanobiotic hat sowohl beim Futterverbrauch wie bei der Futterverwertung signifi- kante Einsparungen bewirkt, die bei alleiniger Ver- abreichung 8,5% beziehungsweise 4,6% und in .Kom- bination mit Carbadox 13,1% beziehungsweise 9,5%

gegenüber der Negativkontrolle ausmachen. Durch- fall trat gehuft zwischen Tag 11 und Tag 22 auf; die- ser wurde mit Baytril® therapeutisch behandelt. Sano- biotic veringerte die Durchfallhdufigkeit statistisch tendenzmdssig bezüglich der Anzahl betroffener Tiere und die Anzahl Behandlungen pro Tier, insbesondere in Kombination mit Carbadox. Die Varianten mit Sanobiotic hatten die geringsten Tierabgànge; 2 bzw.

1 von 40 Tieren, gegenüber je 5 in der Negativ- und Positivkontrolle. Diese Differenzen konnten statistisch nicht gesichert werden.

Summary

The effect of Sanobiotic® S, a multiactive probiotic growth

promoter, in rearing piglets

In a five week feeding trial with 160 rearing piglets, the effect of the multiactive probiotic growth promoter Sanobiotic© S was investigated alone or combined with 50 mg of carbadox in comparison to a negative and a positive control (50 mg of carbadox) diet.

Only the treatment factor carbadox increased growth rates. Due to differing animal losses, significantly less feed per saleable piglet was consumed when supplemented with Sanobiotic® S being 8.5% (alone) and 13.1 % (combined with carbadox) below the negative control group. Likewise, feed conversion ratio was improved by 4.6% (alone) and 9.5% (combined). Post-weaning diarrhea mainly occurred from day 11 to day 22 which was treated with Baytril"~. Sanobiotic® S, par- ticularly in combination with carbadox, showed a tendency to reduce diarrhea occurrence with respect to number of treated animals and number of treatments per animal with manifest diarrhea. Animal losses were lowest in the groups with added SanobioticO S amounting to 2 and 1 out of 40 compared to each time 5 in the negative and pos- itive control group. From a statistic point of view, these differences are not significant, at best indicating a trend.

Key words: piglets, probiotic growth promoter, feed conversion, post-weaning diarrhea.

N

e an d ini

S é rie Glo b as

Globzts, le tr-ctctertr- polyvaleri,t

• Trois modèles de 50 à 65 CV

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