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Zur Bekämpfung von Chalara-Pilzen im Freiland Werner Heller, Extension Gemüsebau, Agroscope FAW Wädenswil

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Academic year: 2022

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Zur Bekämpfung von Chalara-Pilzen im Freiland

Werner Heller, Extension Gemüsebau, Agroscope FAW Wädenswil

Seit einiger Zeit verursachen Schwärzepilze Probleme im Karottenanbau, die in der letzten Zeit dramatisch zugenommen haben.

Können zur Bekämpfung der Chalara- Pilze Fungizide im Feld eingesetzt werden? Nach den uns vorliegende Informationen ist in absehbarer Zeit weltweit keine solche Lösung in Sicht. Die verfügbaren Mittel können gegen ausgewählte Pilzkrankheiten der Karottenpflanze wirken (z.B. Pythium; laufende Untersuchungen), gegen Chalara-Pilze aber nicht in einem Mass, das eine wirksame Bekämpfung ermöglichen würde.

Wie verschiedene Untersuchungen gezeigt haben, sind die Dauersporen (Chlamydosporen) der Chalara-Pilze äusserst robust und praktisch unempfindlich gegen Fungizide. Sie können 3 bis 5 Jahre im Boden ohne Wirtspflanzen überleben und wieder auskeimen, sobald sie durch Wurzelausscheidungen von Wirtspflanzen dazu angeregt werden. Sollte ein Wirkstoff zur Verfügung stehen, dann muss auf Folgendes hingewiesen werden: Chalara- Pilze müssten in den Böden nachhaltig reduziert werden, und es müsste auch eine Infektion der Karotten während einer ganzen Vegetationsperiode und eine Kontamination des Erntegutes verhindert werden. Dies ist weder technisch möglich noch ökonomisch sinnvoll.

In der Vergangenheit wurde Benomyl (Benlate) häufig und mit Erfolg im Jung- und Zierpflanzenbereich als Giessbehandlung in Torfsubstraten gegen Chalara-Pilze eingesetzt. Ein von der Agroscope FAW Wädenswil während 2 Jahren durchgeführter Versuch mit der Anwendung von Benlate in hoher Dosierung gegen Chalara-Pilze bei Kirschbäumen im Freiland hatten aber keinerlei Wirkung auf die Inokulum-Dichte des Pilzes im Boden. Dieses Beispiel zeigt deutlich, dass Ergebnisse aus Topfversuchen nicht direkt auf Freilandverhältnisse übertragen werden können. Benlate ist ein sehr schwer abbaubares Produkt mit systemischer Wirkung, das wegen seiner ökologischen Eigenschaften, vor allem seiner Giftigkeit für Regenwürmer, inzwischen vom Markt zurückgezogen worden ist. Auch von den anderen Fungiziden, welche im Freilandgemüse eingesetzt werden könnten, ist keine wesentlich bessere Wirkung bekannt.

Das Problem der Chalara-Verseuchung vieler gemüsebaulich genutzter Böden dürfte sich also zur Zeit oder auch demnächst noch nicht durch ein chemisches Produkt sofort und nachhaltig lösen lassen, sondern wird leider weiterhin Forschung, Produzenten, Lagerhalter und weitere nachgelagerte Betriebe und vor allem auch die Konsumentenschaft mit Problemen konfrontieren. Erfolg, um das Problem in den Griff zu bekommen, verspricht nur eine koordinierte Aktion aller Beteiligten der Produktions-, Verarbeitungsund Verkaufskette der Karotte.

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Carottes: combattre la maladie des taches noires due au champignon Chalara en plein champ

Werner Heller, Extension Gemüsebau, Agroscope FAW Wädenswil

Depuis quelques temps, les cultures de carottes sont sujettes à des attaques du champignon de la maladie des taches noires ; elles ont récemment augmenté de façon dramatique.

Peut-on employer des fongicides pour lutter contre le champignon Chalara en plein champ? D'après les informations dont nous disposons, il n'existe pas dans le monde entier de solution envisageable à court terme. Les produits disponibles peuvent être efficaces contre certaines maladies des carottes (par exemple contre le Pythium ; des études sont en cours à ce sujet), mais contre le champignon Chalara, leur efficacité n'est pas suffisante pour assurer le succès de la lutte.

Diverses études ont montré que les spores dormantes du champignon Chalara (chlamydospores) sont extraordinairement robustes et pratiquement insensibles aux fongicides. Elles peuvent survivre dans le sol 3 à 5 ans sans plante hôte intermédiaire, et germer dès qu'elles y sont stimulées par des sécrétions racinaires de plantes hôtes.

Si l'on disposait d'une matière active efficace, il faudrait avoir à l'esprit les contraintes suivantes: la population de Chalara devrait diminuer durablement dans le sol; il faudrait empêcher l'infection des carottes durant une période entière de végétation, ainsi que la contamination de la marchandise récoltée. Ce n'est techniquement pas possible, ni raisonnable économiquement.

Dans le passé, on a souvent utilisé le bénomyl (Benlate) avec succès dans les cultures de jeunes plantes et de plantes en pots, en arrosage dans les substrats à base de tourbe, contre les champignons du genre Chalara. Un essai mené par la station Agroscope FAW Wädenswil durant deux ans avec usage de Benlate à haute dose contre le champignon Chalara dans des cultures de cerisiers en plein champ n'a montré aucune influence sur la densité d'inoculum du champignon dans le sol. Cet exemple montre clairement que les résultats d'essais en pots ne peuvent pas être directement utilisés pour des cultures dans des conditions de plein champ. Le Benlate est un produit difficilement dégradable à effet systémique, qui, en raison de ses propriétés écologiques, et surtout de sa toxicité pour les vers de terre, a été entre-temps retiré du marché. Les autres fongicides qui pourraient être utilisés en cultures maraîchères de plein champ n'ont pas, à ce que l'on sait, une efficacité notablement meilleure.

Le problème de l'infestation de beaucoup de sols maraîchers par le champignon Chalara ne pourra donc pas être résolu durablement par l'usage d'un produit chimique dans l'immédiat, ni vraisemblablement bientôt. Il est donc malheureusement probable que les chercheurs, les producteurs, les entrepositaires et d'autres entreprises en aval, ainsi surtout que les consommateurs, seront encore longtemps confrontés à des problèmes. Seule une action coordonnée de tous les partenaires de la chaîne de production, transformation et commercialisation de la carotte pourra faire espérer un succès dans la résolution du problème.

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