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E Sous-produits et alimentation

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Peter Stoll, Agroscope Liebefeld Posieux (ALP), 1725 Posieux

E

n raison de la séparation et de la concentration, les sous-produits présentent la plupart du temps une composition en substances nutri- tives mal équilibrée. Ceci est le cas aussi bien pour les composants dési- rables qu’indésirables. Les rations doi- vent être soigneusement équilibrées, c’est-à-dire complétées avec des com- posants appropriés.

L’estimation est déterminante Selon la création de plus-value, un pro- duit partiel est considéré par le fabri- cant comme étant de grande qualité ou un déchet. Les producteurs de porcs ne distribuent pas aux porcs de déchets véritables mais des sous-produits. Il est important que le fabricant lui aussi re- connaisse que les sous-produits néces- sitent un traitement spécial. Les sous- produits doivent être rassemblés de manière appropriée à la source déjà, être stockés et conservés sous réfrigé- ration ou d’une autre façon, selon les cas. Or, c’est justement dans le domai- ne du commerce des denrées alimen- taires que l’on rencontre encore sou- vent des situations lors desquelles la marchandise, dont la date de consom-

mation est échue, se trouve placée n’importe où. Il va de soi que des ali- ments avariés ne sont pas des sous-pro- duits adéquats.

Traitement adéquat Les sous- produits de qualité doivent être ras- semblés et stockés à la source déjà de manière à ce que, lors de la livraison, on puisse toujours les qualifier comme étant de qualité. Cependant, il ne suf- fit pas d’acheter des sous-produits de qualité si on ne les traite pas et si on ne les stocke pas soigneusement. L’hy- giène d’exploitation, la conservation et la durée de stockage doivent être adap- tées au produit en question.

Evaluer le prix Le calcul de la va- leur de substitution basé sur l’optimisa- tion de mélanges d’aliments à l’aide de programmes d’optimisation constitue la meilleure façon pour juger si le prix d’une matière première est intéressant.

De cette manière, on peut déterminer la valeur des différentes substances nutri- tives donc de l’ensemble du profil nu- tritif d’un mélange d’aliments. En se ba- sant sur la composition de la substance nutritive d’un nouveau composant, on

peut déterminer l’aptitude de ces com- posants et ainsi leur valeur (prix) par rapport aux composants présents dans la recette actuelle et à leurs prix. On sait ainsi si le prix d’un nouveau composant est intéressant par rapport à l’espèce animale et à la situation. Etant donné que, dans la plupart des cas, on ne dis- pose pas de programmes d’optimisa- tion, le calcul du prix paritaire repré- sente une alternative très utile. Ce faisant, on ne tient pas compte de l’en- semble du profil, mais uniquement de l’énergie et de la protéine.

Pour ce calcul, on utilise deux ma- tières premières de base, l’une riche en protéines et l’autre pauvre en pro- téines, en tant que référence pour le calcul de la valeur de 1 g MAD et de 1 MJ d’EDP. Souvent, on utilise une cé- réale, une orge moyenne par exemple, pour le composant pauvre en protéines et un tourteau d’extraction de soja ou un autre aliment pro-téique pour le composant riche en protéines.

Moins élevé que le prix paritaire Si le prix effectif d’un aliment pour animaux est plus élevé que le prix pa- ritaire calculé, alors ce produit est trop cher par rapport aux composants de ba- se utilisés. Lors de la parité de prix, le prix à payer correspond au prix de pa- rité. Ainsi, il n’est pas intéressant de modifier quelque chose par rapport au mélange existant. Donc, le prix maxi- mal à payer doit être moins élevé si ces composants doivent se révéler finan- cièrement intéressants. Il faut en outre tenir compte du fait que certains com- posants peuvent engendrer des frais supplémentaires. Le prix maximal à payer pour un sous-produit doit donc

LES SOUS-PRODUITS représentent des quantités considérables. Les structures cellulaires sont fractionnées, décomposées, séparées, etc. par les processus de transformation. Ceci a pour conséquence d’accroître la digestibilité de la matière organique. Naturellement, les microbes savent également en tirer parti. Les sous-produits qui contiennent suffisamment d’eau

constituent des milieux de culture appropriés pour les microbes, levures et champignons.

Sous-produits et alimentation

PRODUCTION ANIMALE

64 Revue UFA 3/06

Tableau 1: Teneurs et prix de parité des sous-produits laitiers (dans la MS)

CE MA MG ENA EDP Lys IPM IPM/EDP PP

g/kg g/kg g/kg g/kg MJ/kg g/kg g/kg g/MJ Fr./100 kg

Lactosérum de fromage à pâte dure 78 137 9 776 14.7 10.9 3.8 0.3 46.20

Lactosérum de fromage à pâte molle 78 137 9 776 14.7 10.9 3.8 0.3 46.20

Lactosérum de sérac 89 68 3 840 14.2 3.4 1.6 0.1 43.00

Perméat concentré 71 66 2 861 14.4 3.3 0.8 0.1 43.60

Poudre de perméat 87 44 6 863 14.2 2.2 2.2 0.2 42.50

Lactosér. de fromage part. écrémé 77 135 20 768 14.9 10.7 8.8 0.6 46.90

Lactosér. de fromage part. écrémé 76 133 40 752 15.3 10.5 17.6 1.1 47.90

Lactosérum de fromage pas. écrémé 72 127 83 718 16.2 10.0 36.7 2.3 50.30

PP = prix de parité; prix de base pour l’orge et le tourteau de soja: 40 respectivement CHF 55/100 kg

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Revue UFA 3/06 65 être réduit de manière correspondante.

Par exemple, il s’agit de prendre en considération le surplus de travail pour la préparation et l’affouragement, les frais de transport et de stockage, le net- toyage ainsi que le risque accru de ren- dement moins élevé dû à une compo- sition de la ration plus compliquée (teneurs en nutriments variables des sous-produits) et le risque de perte (ali- ments avariés et problèmes de santé pour les bêtes). En ce qui concerne le petit-lait, la différence entre le prix de parité et le prix maximal à payer est de 1–2 ct./l.

La composition doit être connue Les différents processus engendrent toutes sortes de sous-produits. Sou- vent, les sous-produits sont encore transformés. Ainsi, on ne produit pas uniquement des produits laitiers frais.

Le lait et les yoghourts dont la date li- mite de vente est dépassée se retrou- vent aussi dans l’auge à porcs tout comme le petit-lait, le babeurre et le lait écrémé ou les restes de fromages.

Derrière le petit-lait se cachent souvent toutes sortes de produits tels le petit- lait gras, le petit-lait dégraissé ou par- tiellement dégraissé, mais aussi du lac- tosérum de sérac ainsi que différentes variétés de perméats. La nanofiltration permet de retirer de manière ciblée cer-

taines substances (sels minéraux, oli- go-éléments, etc.). Tous ces produits présentent une composition en nutri- ments spécifique et en partie très dif-

c’est la digestibilité et l’ingestibilité de la ration.

Le lactose doit être examiné de près car de très grandes quantités de petit- lait (1,2 millions t) sont dis-tribués aux porcs chaque année (tabl. 3). Le lacto- se est décomposé dans l’intestin grêle par le lactase en glucose et en galacto- se, deux sucres simples (monosaccha- rides). La production de lactase dans l’intestin grêle est déterminante pour la quantité de lactose assimilable. Le lac- tose excédentaire parvient dans le gros intestin et y subit une fermentation mi- crobienne. Ce processus est souvent accompagné d’une production mar- quée de gaz. Ceci augmente le risque de ballonnements et de pertes d’ani- maux. Que ce lactose soit distribué sous forme de petit-lait ou de concen- tré de petit-lait est insignifiant pour la valorisation du lactose. Il est certes

PRODUCTION ANIMALE

Vous trouverez des informations supplémentaires dans «les limites d’emploi des ali- ments chez le porc:

fiche technique pour la pratique».

(Publications →ALP actuel)

Bibliothèque ALP, 1725 Posieux

✆026 407 71 11

www.alp.admin.ch

Tableau 2: Facteurs limitatifs dans les rations destinées aux porcs

Paramètres Remarque Limite

Teneur en graisse IPM IPM < 1.7 g/MJ EDP

Lactose Production de lactase dans l’intestin grêle < 25 % Sucre Equilibre entre les fractions d’hydrates < 20 %

de carbone

Polysaccharides autres Présentent une mauvaise digestibilité < 25 % que l’amidon dans l’intestin grêle et sont pour cette

(l’inuline par ex.) raison décomposés dans le gros intestin Inhibiteurs de la trypsine Pommes de terre crues, graines de soja Solanines Pommes de terre vertes ou germées Glucosinolates Crucifères

Tanins Féverole

Lectines Féverole, pois protéagineux Alcaloïdes Lupins, pommes de terre vertes Les rations doivent être équilibrées,

c’est-à-dire complétées avec des composants appropriés.

férente (tabl. 1). La composition en sous-produits est mal équilibrée à cau- se des processus de transformation.

Des composants indésirables peuvent être accumulés dans les sous-produits et peu-vent ainsi limiter la quantité utilisée. Cependant, il n’y a pas que les composants secondaires qui peu- vent avoir pour effet que l’on ne peut pas utilisé à volonté une matière pre- mière dans une ration, les substances nutritives également peuvent avoir cet impact. La teneur en graisse, en cel- lulose brute, en lactose, en sucre et polysaccharides autres que l’amidon peu-vent avoir un effet limité (tabl.

2). En ce qui concerne la graisse, c’est l’influence de la ration sur l’IPM au- trement dit sur l’indice de graisse des carcasses et pour la cellulose brute

possible de diminuer les coûts du transport par le biais d’une concentra- tion, mais cela ne permet pas d’aug- menter la quantité de lactose à distri- buer, si la quantité de lactose constitue le facteur limitatif en l’occurrence.

Limites d’utilisation Les limites d’utilisation sont différentes en ce qui concerne les porcelets, les animaux d’engraissement et les animaux d’éle- vages. C’est toujours la teneur dans la ration complète qui est déterminante et c’est la raison pour laquelle on ne peut fournir que des limites vagues concer- nant les aliments simples, étant donné que les autres matières premières dans la ration ont une influence fondamen- tale. En combinant bien les sous-pro- duits, il est possible d’augmenter leur

part dans la ration. ■

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