L'avantage de savoir
Volltext
(2) L'avantage du savoir. Deux bourgeois de la même ville Avaient dispute bien souvent : L'im était tout /arci d'argent, ' L'autre, plein de savoir. — Vous me la donnez belle, Qwc disait le riche à l'homme instruit, Si vous croyez, voisin, avec toute la science, Pouvoir faire rapport à nos gens de finance. Montrez-moi vraiment un peu le fruit Du savoir On vous a bien pousse sur la Zrt/rc, Vous pérorez comme un apôtre, Et pour porter /ranpais vous n'avez pas le pareil, Et vous êtes pourtant à l'abandon Dans un grenier et souvent en détresse. On vous loge au coin d'une ruelle ; En hiver, tout /WssonnanZ, Dans la manche il vous faut souffler En disant brrr... Et vous avez la tignasse emmêlée Comme de la filasse, un misérable habit, Le coude troué, une barbe hérissée, Une culotte rapiécée Qui est bonne pour un épouvantait, La houppelande en lambeaux. 11. 12. 13. 11.. Sans doute apocope do quartier. De l'alleni. (lasse, rue.. Fr. rétréci, berrichon retrit. Le sous propre est : rétréci par te /"risson. Intraduisible. Exclamation employée pour indiquer qu'on a froid. I)u b. altem. Sc/iucAere, frisson. •15. Quelques auteurs font dériver ce mot du v. fr. cmlioueller, arracher les entrailles parce qu'un objet auquel s'applique la qualification est pelotonné comme un paquet d'intestins. Ne vient-il pas plutôt de bole, boule, le sens était alors : roulé, pciotouwé en boules 16. De petebu, trou, qui dérive lui-même du v. fr. portais. 17. De ui'sou, hérisson. 18. Altération du v. fr. qrér/ues. 19. De toco», pièce, morceau. V. fr. taeoa pièce rapportée à un soulier ; («cornier, raccommoder des souliers. 20. V. fr. ébouni/ie, épouvantail. 21 .V. fr. Ïambe/, lambeau, n'est sansdoutepasétangeràla formation de ce mot..
(3) — 320 — Encoè pu so qu'ene raimaisse Vos aïs faim bin seuvent : pou vos, lou recignon,l Lou dédjun, lou médi, 2 lai nône, 3. in vire-coinot 3 meusi, in tclieufillon ; Di bon-an ai lai na vôs pételai 6 l'amène Ça. s. Quasiment tôdje peutrillu; 3 Vôs venis nôs couènai a eu 8 En mionnant 3 du-tras 10 liais pou in maleri livre C'a lou reiche que vôs fait vivre. Lou pôre suivant se coisit : 11 Pou répondre ai çoulai el aivai troup ai dire. Lai fotchune, que seuvent' vire Lou rêvandgit bin meu. Lai guerre détruyit Lai vclle de nos dgens, po lés sudaisll breulaie : Tout fut tchampai ai l'aivalaie. 13. :. in liai Antonio 15 et goillu; l'atre, bin a contraire, Pou son saivoi tout potchout honorai Pou lou co remontit l'êgrai 16 Et mûrit iun dès pu éverus de lai terre. Laichen casai lés fos : saivoi, ça bouène aiffaire. Lou. potiotll paitchi. sans. 1. Le sens exact est : repas qu'on prend dans /a nuit après te souper. V. fr. ressess/on, du lat. recenare, faire un second souper. 2. Litt, le midi. Dans le pays de Monlbéliard, on dîne à midi. 3. V.. fr. nonner, goûter.. Do nonne.. Litt, tourne-petit eobi.. On appelle ainsi le morceau de pain largement de croûte qu'on pourvu coupe au bord des miches en faisant décrire un demicercle au couteau. ö. Ne se dit que des trognons de pommes ou de poires. Dans le patois des Faubourgs, <semj///on signifie cheville. 6. Intraduisible. Litt, demander/tnmû/enien/ arec persistance. De l'allem. ûettetn, qu'on prononce pette/n en Alsace. 7. Lilt, concert de toques, et, par extension, mat rétu, misérable. On peut aussi écrire paitrittu. Depaitte, chiffon. Dans le patois des Faubourgs on dit potout/teuj!, de potot, chiffon.. 4..
(4) —. 321. — *. Encore plus sec qu'un balai Vous avez faim bien souvent : pour vous le souper, Le déjeûner, le dîner, le goûter C'est un crouton moisi, un ira/non ; Du iVouoeî-Aji à la Noël vous demandez l'aumône peu près, toujours wiaZ uéfu; Vous venez nous /Zaporner En demancZawZ quelques liards pour un me'c/ianZ livre C'est le riche qui vous fait vivre. Le pauvre savant se tut : Pom' répondre à cela il avait trop à dire. La fortune, qui souvent vire Le revancha bien mieux. La guerre détruisit La ville de nos gens, par les soldats brûlée :. :. Tout fut jeté à rau-Z'cau. Le ncnZrn partit sans un liard Mendiant et déguenillé ; l'autre, bien au contraire. Pour son savoir ZottZ partout honoré, Pour le coup remonZa Z'eseaZier Et mourut Z'un des plus heureux de la terre. Laissons causer les fous : savoir 'c'est bonne affaire. 8. Litt, corner au eu, locution fort usitée dans le sens de /Zagorner. bon de prévenir le lecteur qu'au moins autant que le latin 9. 10. 11. 12. 13. 14. 15.. Litt, demander. Il. est. Le patois dans ses mots brave l'honnêteté. Zmm&Zement. De l'allem. m/nnen, caresser.. Litt. demc-trois. V. fr. se coisZer, se tenir coi.. De soudart. Litt, à Za descente. De aîuaZai, descendre, aller à val. Litt, pros, gon/îé. V. fr. pote, d'oùpoteZé. Synonyme de mendiant (qui reçoit l'aumône), et nullement du fr. oumônier (qui la donne). 16. V. fr. esgresse, issue, sortie. Du lat. cgressns.. 21.
(5)
ÄHNLICHE DOKUMENTE
Tandis que la formation à deux: piano/violon ou violoncelle ou encore le royal quatuor à cordes s'imposèrent en concert dès les compositions que Haydn, Mozart ou Beethoven
Ah j'oubliais: si, par hasard, il vous venait le désir d'en savoir plus sur l'existence d'un livre ou le besoin d'un renseignement bibliographique, je reste à votre disposition
Fumées de l'usine et le Rhône qui ne demande qu'à déborder, et puis ma fuite dans la nuit, course folle sur un vélo, ferraille antique pour rejoindre mon campement, les copains de
Elle était pourtant bien seule dans la minuscule cabine, personne d'autre qu'elle n'était assis, là, bien en face de l'objectif et c'est pourtant à ses yeux une sale gueule qui
Pour éviter que la menthe n'envahisse tout le jardin, plantez-la dans un pot que vous enfouirez dans la terre.. Vers la mi-février, vous pourrez commencer le bouturage des
Si malgré des arrosages réguliers, l'eau «file» trop vite dans la soucoupe, cela signifie que la terre s'est appauvrie et ne contient guère plus d'éléments nutritifs qu'un sable
L Après quarante-neuf ans d'existence, pendant lesquels il a parcouru 545.029 km, 1'« Helvétie », le plus grand bateau des lacs suisses 1600 passagers, 429 tonnes de déplacement à
La cuisine n'est pas un spectacle pour lui qui parfois, par quelque chose d'indéfinissable dans l'attitude, fait penser à Gilles dont il a la chaleur communicative et l'humour; pour