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389) n'a cesse de stimuler sensiblement tous les savants, linguistes et historiens, qu'in- teresse le probleme de la patrie primitive des Indo-Europeens

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L'origine directe et indirecte de tokharien B laks «poisson»

Par A. J. Van Windekbns, Louvain

C'est ä Wolfgang Kjiause, Nachrichten der Akademie der Wissen¬

schaften in Qöttingen, I. Philologisch-historische Klasse, 1961, Nr. 4,

p. 83 SS., que nous devons l'etude la plus approfondie qui jusqu'ioi ait

et6 consacr6e au nom du «saumon» tel qu'on le trouve non seulement en

germanique et en balto-slave, mais aussi en tokharien, oü le mot en

question a pris le sens general de «poisson». On peut meme dire que 1'

enquete de Kbause porte en premier lieu sur le terme tokharien B laks,

dont la döcouverte en 1914 par S. Levi (MSL 18, p. 389) n'a cesse de

stimuler sensiblement tous les savants, linguistes et historiens, qu'in-

teresse le probleme de la patrie primitive des Indo-Europeens.

Krause a certainement eu le merite d'avoir examine minutieusement

tokh. B laks — en general ses devanciers s'6taient tous contentes d'etablir

purement et simplement l'equation tokh. B laks = germ. *laxsaz, sans

contröle aucun — et d'avoir prouve que phonetiquement et morphologi-

quement le mot tokharien präsente une structure qui oblige ä y attribuer

une origine indo-europeenne directe, non pas, comme 1' a cru ä. tort

R. VON Heine-Geldern, Saeculum 2 (1951) p. 247, une origine indo-

europ6enne indirecte par l'intermediaire du germanique*.

Seulement il reste des difficultes qui sont surtout d'ordre phonötique

et qui ont ete reconnues en partie par Krause lui-meme.

En effet, tandis que germ. *laxsaz (cf. v. h. a. lahs, etc.) remonte ä

i.-e. *loicso-s, lit. la^is ä i.-e. *loJcsi-s et russe losös ä i.-e. HoUso-Ui-s ou

*loJcso-jcio-s (cf. Krause, p. 85 et 90 ss.)*, la forme tokharienne B laks

devrait continuer i.-e. *lh{i-s) ou %h(i-s) qui d'apres Krause, p. 90,

prouverait pour le tokharien «dasz das behandelte Lachsetymon in sehr

alter Zeit, nämlich vor den Erscheinungen des Ablauts, entstanden sein

muß». C'est lä cvidemment une hypothese incontrölable. D'ailleurs

Krause lui-meme reconnait le caractere forcö de cette reconstruction en

ecrivant ä la meme page : «so möge der Leser den Ansatz Hlcsis für nicht

' M. Maybhofeb, ZDMG 105 (1955) p. 179, a egalement ou tort de ne pas

rejeter cette idöe.

2 Je pröfere ne pas faire ötat ni de ossöte loesccg (peut-etre emprunt), ni de skr. laksd- "100000" (extremement douteux).

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306 A. J. Van Wlndekens

mehr als für eine bequeme Formel nehmen». Je fais remarquer en passant

qu'i.-e. *ltcs- eüt plutot abouti ä tokh. B *älks- > *alks- avec ä accentue:

cf. tokh. B walkwe «Wolf» < i.-e. *ulq9o-s (skr. vfka-, etc.).

Qui plus est, le theme en -i- que pose Krause, p. 89, en renvoyant ä

lit. IMis, est phonetiquement insoutenable : *i eüt palatalisö la sifflante

pr6c6dente, de sorte qu'il faudrait s'attendre non pas ä {lak)s, mais a

*{lak)s (voir d'ailleurs la forme du nominatif pl. läksi sur laquelle je

reviens ci-dessous). II est evident que Krause a fait appel ä, un th^me

en -i-, parce qu'une forme thematique comme germ. *laxsaz < i.-e.

*lolcso-s n'explique pas tokh. B laks: on aurait eu une finale *-{s)e (cf.

tokh. B walkwe < *iilq^o-s, B yakwe «Pferd» < i.-e. *e1cuo-s [skr. dsva-], etc.).

Or toutes les difficultes disparaissent si I'on tient tokh. B laks pour

un terme emprunte au dialecte tokharien A: tokh. A *laks

repr6senterait avec une parfaite r^gularit^ i.-e. *lolcso-s (qui donnerait

tokh. B Hekse), c.-4-d. la forme primitive qui se trouve 6galement k

I'origine de germ. *laysaz. D'autres exemples dans le dialecto A du

traitement tokh. a d'i.-e. *o et de la chute complete de la finale *-os

(nominatif sg.) : A kam (= B keme) «Zahn» correspondant k gr. -foy-cpoq

«cheviUe, clou»; A masäk (= B meske) «Band, Verbindung, Gelenk, Ver¬

knüpfung» < i.-e. *mozgo-s (cf. lit. Tnäzgas «Knoten»); A saku (= B

sektve) «Eiter» qui est l'equivalent 6tymologique de gr. onoq «suc de

plantes», etc.; A lap «Kopf» = gr. Xocpo:; «nuque d'un animal, toupet,

colline»; A tarp «Teich» < i.-e. *torpo-s (cf. lit. tarpas «Zwischenraum,

Lücke, Kluft»), etc. (pour tous ces exemples, voir ma contribution dans

Orbis 15 [1966] p. 250 ss.).

Entre les deux dialectes tokhariens il y a eu des emprunts lexicaux

dans les deux directions, A > B et B > A (la direction B > A est plus

frequemment attestöe que A > B). Quelques iUustrations du passage

A > B: A *wat (conserve sous la forme pat) > B wat «oder» (origine i.-e.

*ue[to-s]: cf. ma note dans Orbis 16 [1967] p. 184); A tänki > B tanki

«dicht, voU, sehr» (origine i.-e. *tnqu-i- : cf. ibid. 13 [1964] p. 614, 19 [1970]

p. 113 s. et 122); A yok- > B yok- «trinken» (origine i.-e. *eq*-: cf. ibid.

11 [1962] p. 191, 18 [1969] p. 495 et 507); A pralim > B pratim «Ent¬

schluß» (origine i.-e. *prot- : cf. ibid. 16 [1967] p. 548, avec renvoi k

Krause); A pratsak > B pratsäko «Brust» (origine i.-e. *protiöqf-s: cf.

ibid. 19 [1970] p. 104 s.) ; A yap > B yap «Gerste» (origine i.-e. *iouo-s : cf ibid. 16 [1967] p. 547 s.).

On constate done que pour tokh. B laks une origine dans tokh. A *laks,

lui-meme < i.-e. *lo1cso-s, est a considerer comme un phönomene tout

ä fait normal : le fait que le tokharien A n'ait pas conserve lui-m6me le

mot, doit etre attribu6 au pur hasard: de la meme fagon I'absence ou

(3)

L'origine directe et indirecte de tokharien B laks «poisson» 307

peut-6tre la perte dans le dialecte A de deux autres termes «gastronomi-

ques» indo-europfens designant respectivement la «viande» (i.-e. *memso-,

etc.) et le «miel» (i.-e. *medhu) et attestös dans le dialecte B sous les

formes misa (pl.) «Fleisch» et mit «Honig», est, elle-aussi, purement

fortuite.

Phonetiquement et morphologiquement le mot d'emprunt laks a et6

adaptö aux regies en vigueur dans le dialecte B : ainsi le nominatif pl.

läksi et l'accusatif pl. laksäm, de meme que le d&ivö adjectival läksanne

sont des formes tout ä fait regulieres (cf Krause, p. 84). Pour le nomi¬

natif pl. en -i avec palatalisation de la consonne prec6dente, je renvoie

ä mon expos6 dans Orbis 15 (1966) p. 264 s.: -i < i.-e. *-ei-es ou *-i-es.

Quant ä läks- dans läksi et dans läksanne, il s'agit manifestement de

laks- non accentue: cf. p. ex. aussi tokh. B ypiye «Gersten-» < *yäpiye,

deriv6 de B yap «Gerste» < A yap (cf. ci-dessus) et oü ä < a a disparu en

syllabe ouverte^. Pour la graphie läks au nominatif sg., cf. Krause,

p. 83 s.

Bien que tokh. B laks remonte directement ä tokh. A *laks et ne

präsente done qu'une origine indo-europeenne indirecte, son impor¬

tance pour la discussion sur la patrie primitive du peuple indo-europöen

reste 6videmment intacte : tokh. A *laks < i.-e. *loJcso-s = germ. *laxsaz

ne pourra etre neglige dans ce d6bat.

^ L'exeniple B ypiye en face de B yap reste meme valable au cas oü yap

serait emprunte au sanskrit (Thomas -Krause : cf. Orbis 16 [1967] p. 547),

ce qui est peu probable.

(4)

Bücherbesprechungen

Edward Alexander Parsons, The Alexandrian Library. Glory of the

Hellenic World. Ita Riae, Antiquitiea and Deatructiona, Third Printing,

January 1967, New York, American Elsevier Publishing Company, Inc.

XIII, 468 Seiten, 6 Abbildungen, 6 Karten.

Wer die richtige Einstellung zu dem vorliegenden Buch gewinnen will,

muß wissen, daß es nicht von oinem Fachmann geschrieben ist. Parsons ist

ein enthusiastischer Bücherfreund, der sich mit großer Begeisterung in die

Geschichte der alexandrinischen Bibliothek vertieft hat. Das Ergebnis ist

keine kritische Geschichte der Museions-Bibliothok. sondern eine nützliche

Zusammenstellung antiker und moderner Aussagen, zumeist mit einem

Kommentar des Verfassers. Auf diese Weise ergibt sich eine Doxographie

die jeder Benutzer — in Ermangelung von etwas Besserem — mit Dank

begrüßen wird. Selbständige Beiträge fehlen nicht ganz, aber sie bilden die

Ausnahme. So wird der Kenner bald merken, daß der Verfasser, was seine

Kenntnisse der hellenistischen Geschichte betrifft, mehr oder weniger von

dem von ihm benutzten modernen Historikern, vor allem W. W. Tarn und

E. Bevan abhängt.

Den Kern des Buches bildet das 3. Kapitel mit der Überschrift: ,,The

Founding of tho Museum and the Library". Hier findet sich mancherlei

Material ausgebreitet. Wer sich aber ein wirkliches Bild von Museion, seinen

Gelehrten und seiner Bibliothek machen will, der wird doch wohl eher boi

Rudolf Pfeiffer, History of Classical Scholarship (Oxford 1968), auf seine

Kosten kommen als in dem Buche Parsons'. In der immer wieder aufge¬

worfenen Frage, ob die große Museions-Bibliothek im Alexandrinischen

Krieg zerstört worden ist oder nicht, kommt Parsons, nachdem er, wie

immer, die Quellen in Übersetzungen vorgeführt hat, zu folgendem Ergebnis :

,,We venture the belief, that the library building was not destroyed and that

if anything was burned it was an unknown quantity of booka from the

library waiting to be shipped to Rome" (S. 297). Ich verweise hierzu er¬

gänzend etwa auf Heinz Heinen, Rom und Ägypten von 51 bis 47 v.Chr.

(Diss. Tübingen 1966) S. 107, und vor allem auf das Urteil von Rudolf

Pfeiffer (a.a.O. S. 274): ,, Alexandria, where the libraries were but slightly

damaged". Wenn Caesar hiervon schweigt (b.c. III 111), so kann dies für

uns nicht maßgebend sein. Hier wird man eher Cassius Dio XLII 38 Glauben

schenken müssen, der die Vernichtung von Büchern durch Feuer ausdrücklich

bezeugt. Welchen Umfang diese Schäden gehabt haben, ist schwer zu sagen.

Für den Orientalisten werden insbesondere die islamischen Quellen

(S. 371ff., ferner der Appendix S. 413ff.) von Interesse sein. Parsons ver¬

tritt hier die Ansicht, die alexandrinischen Bibliotheken seien zum mindesten

bis Justinian, sehr wahrscheinlich sogar bis zur arabischen Eroberung er¬

halten geblieben. Die Bücher seien dann aber durch Amr auf Anordnung

Omars verbrannt worden (S. 411).

Von Einzelheiten sei hier schließlich noch auf die Behandlung des Scholium

Plautinum (aus Tzetzes' Prolegomena ad Aristophanem) aufmerksam gemacht.

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