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Rapport annuel 2013

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Rapport annuel 2013

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La famille Kägi (Gutenswil) est représentative des exploitations paysannes suisses gérées de manière durable, qui constituent l’épine dorsale de notre agriculture et de notre filière agroalimentaire.

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Charte 04 Avant-propos 05 Interview 06 Programmes de recherche Agroscope 10

Temps forts et départements de recherche Changins et Wädenswil 15 Liebefeld, Posieux et Avenches 23 Reckenholz et Tänikon 31

Recherche Agroscope 2014 – 2017 38 Réorganisation d‘Agroscope 40 Sites 43 Chiffres-clés 43 Compte d‘Etat 44

Adresses 46

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Charte

Recherche suisse pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement

Agroscope, centre de compétences de la Confédération pour la recherche agronomique et agroalimentaire, est rattachée à l’Office fédéral de l’agriculture (OFAG). Depuis début 2014, Agroscope se compose de quatre instituts: l‘Institut des sciences en production végétale (IPV), l‘Institut des sciences en production animale (IPA), l‘Institut des sciences en denrées alimentaires (IDA) et l’Institut des sciences en durabilité agronomique (IDU). La stratégie d’Agroscope est définie par le Conseil Agroscope, quant à la direction opérationnelle, elle est du ressort du comité de direction d’Agroscope.

Vision

Agroscope apporte une contribution importante à une économie agroalimentaire durable et à un environnement intact, partant, à une meilleure qualité de vie pour tous.

Objectifs

L‘activité de recherche d’Agroscope s’étend à toute la chaîne de création de valeur de l’agri- culture et de l’industrie alimentaire et vise une agriculture compétitive et multifonction- nelle, des aliments de qualité pour une alimentation saine ainsi qu’un environnement intact.

Agroscope se concentre sur la recherche et le développement au profit de l’agriculture et de l’industrie alimentaire, fournit des bases de décision pour l’activité législative des autorités, assume des tâches d’exécution dans le cadre des dispositions légales, au service de l’agriculture et de la collectivité, et contribue à l’échange de savoir et au transfert de technologie avec la pratique, la vulgarisation, l’économie, les milieux scientifiques, la formation et le grand public.

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Avant-propos

Recherche – bases de décision – exécu- tion des tâches légales – transfert de

connaissances: davantage d’impact grâce aux synergies

En tant qu’institution active dans la recherche sectorielle chargée de la recherche agrono- mique, Agroscope est au service de l’administration fédérale qui s’occupe directement et indi- rectement de l’agriculture et de l’agroalimentaire; preuve que ce secteur est davantage l’objet de l’attention générale que d’autres secteurs économiques. Autre mission d’Agroscope, une recherche avec le plus d’impact possible au profit de l’économie et de la société, car la re- cherche doit avoir une utilité immédiate pour les acteurs privés. La diversité des destinataires explique la grande variété des champs d’activité au nombre de 70, tous très proches de la re cherche appliquée ou fondamentale, mais aussi de l’action politique ou économique. Il est important que la complémentarité entre le savoir scientifique et le savoir pratique soit sciem- ment exploitée, ce n’est qu’ainsi que de réelles synergies pourront être créées.

La Confédération confie à Agroscope de nombreuses tâches d’exécution qui nécessitent la proximité scientifique, comme l’autorisation des produits phytosanitaires. Pour de telles tâches, il est indispensable d’avoir une connaissance exacte des dernières découvertes scientifiques, ce qui est le cas d’Agroscope grâce à ses nombreux mandats de recherche: par exemple sur les propriétés, la multiplication, le mode d’action et parfois même le génome des ravageurs et des maladies. L’échange de connaissances au sein de la même institution évite les détours et accélère les processus. En outre, la combinaison des activités permet également de mieux ex- ploiter les capacités de l’infrastructure spécialisée et onéreuse qui sert à la recherche.

A l’inverse, la recherche et la politique tirent aussi parti des tâches d’exécution, par exemple grâce aux données d’économie d’entreprise et aux informations précieuses fournies par le Dépouillement centralisé des données comptables, qui sans cela ne seraient disponibles qu’au prix de recherches longues et complexes. Les données servent à vérifier si les décisions en matière de politique agricole ont eu l’impact souhaité. Elles servent aussi à établir des simula- tions afin d’estimer les conséquences des décisions prises et elles peuvent être utiles aux re- cherches sur le comportement décisionnel des agriculteurs.

Quant à l’échange de connaissances et le transfert de technologie, ils ne fonctionnent pas uniquement dans le sens recherche – pratique, mais fournissent également à la recherche des informations précieuses lui permettant de savoir où de nouvelles lacunes ont été identifiées par la pratique et où investir utilement les ressources à disposition de la recherche.

Afin de mieux exploiter ces synergies, Agroscope a achevé, fin 2013, la dernière étape d’un processus complexe de réorganisation, qui a rapproché encore davantage les différents secteurs d’activité, permettant ainsi la création d’importantes synergies au profit de la vaste clientèle d’Agroscope.

Nous vous invitons à découvrir les multiples facettes de notre travail.

Bernard Lehmann Michael Gysi

Président du Conseil Agroscope Chef Agroscope

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Agroscope: Une stratégie, une marque, un profil clair, des collaboratrices et des collaborateurs compétents, tels sont nos atouts sur la scène nationale et inter- nationale de la recherche agronomique.

Jean-Philippe Mayor, Michael Gysi et Paul Steffen (de gauche à droite), un regard à la fois rétrospectif et tourné vers l’avenir.

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Interview

Prêt pour l‘avenir

Jusqu’en 2013, Michael Gysi, Jean-Philippe Mayor et Paul Steffen étaient chacun directeur d’une station de recherche d‘Agroscope. Depuis 2014, Michael Gysi, chef Agroscope, assume la responsabilité totale de la nouvelle organisa- tion. Jean-Philippe Mayor et Paul Steffen sont responsables respectivement de l‘Institut des sciences en production végétale et de l‘Institut des sciences en durabilité agronomique ainsi que des domaines stratégiques Corporate Communication et Corporate Research. Dans l’interview, ils font le bilan de leurs activités en tant que directeurs des trois unités et con- sidèrent les perspectives d‘avenir d‘Agroscope.

7–6–3–1: Telle pourrait être la formule des restructurations qui ont eu lieu ces der- nières années. Comment avez-vous vécu cette période?

M. Gysi: La restructuration fut un long proces- sus. Les années ont montré qu’il existait un fort potentiel de synergies entre les différents sites d’Agroscope. C’est pourquoi nous avons pris l’initiative de la restructuration – d’abord en six unités, puis en trois unités et maintenant en une.

P. Steffen: Ce processus ne nous a pas été imposé. Au contraire, il est né de la conviction que nous devions faire bouger les choses. Nous avons bien senti les incertitudes. Pourtant, dans une époque de profonds changements, nous avons réussi ensemble et de manière construc- tive à mettre en place une nouvelle forme d’organisation. Ces processus ont dynamisé Agroscope. C’était une expérience très positive.

J. P. Mayor: Les différentes stations de recher- che faisaient déjà très bien leur travail avant.

A présent, nous pouvons poursuivre notre développement sous une seule et même en- seigne. Il s’agit bien entendu d’un processus d’apprentissage, à tous les niveaux. Mais nous pouvons dire que les collaborateurs et les collaboratrices ont beaucoup mieux accepté ce changement que le passage de six à trois stations par exemple. C’est sans doute la

preuve de la confiance témoignée à la direc- tion, confiance acquise au cours des huit dernières années.

Quelles étaient les principales raisons de la réorganisation?

P. Steffen: L’important pour le développement d’Agroscope était que le comité de direction et la direction de l’Office fédéral de l’agriculture (OFAG) se soumettent à une analyse approfon- die. Les différents sites étaient très bien pour- vus, en termes de direction opérationnelle.

Nous pouvons en être fiers. A présent, il s’agit d’harmoniser les processus et d’être plus forts encore sous une seule et même enseigne.

M. Gysi: L’état des lieux a montré que nous avions un déficit sur le plan de la direction stratégique. Les stratégies de chacune des stations de recherche étaient trop peu alignées sur celles des autres stations. En outre, nous voulions séparer la direction opérationnelle de la direction stratégique, comme il est courant de le faire dans les organisations modernes.

Nous voulions harmoniser les processus hété- rogènes et exploiter les synergies.

J. P. Mayor: Nous ne sommes pas trois entrepri- ses fondamentalement différentes qui fusion- nent. En mettant nos forces en commun, nous pouvons mieux nous profiler au niveau natio- nal et international. Avec une seule marque au lieu de trois, nous espérons avoir davantage d’impact sur le marché.

La période de changement a conduit à d’importants défis sur le plan de l’orga- nisation. Comment y avez-vous fait face?

J. P. Mayor: Bien entendu, nous savions qu’il n’y aurait plus qu’un seul directeur à l’avenir.

C’était une situation difficile pour nous. Paul Steffen et moi avons dès le début accepté Michael Gysi comme nouveau directeur. Cela tient surtout à son respect des cadres. Nous avons de bonnes bases.

P. Steffen: Un des facteurs du succès de

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l’opération tient à ce que nous avons vécu tout le processus au sein d’une équipe direction- nelle. Nous étions au courant du changement, nous en avons discuté très tôt, ouvertement et nous avons relevé le défi sportivement. C’est ce qui soude encore davantage notre équipe.

M. Gysi: Le changement était et est toujours un grand défi pour moi aussi. Il n’est jamais facile d’être propulsé du statut de collègue à celui de supérieur. En outre, il était important d’intégrer tous les collaborateurs et collabo- ratrices à la procédure de changement et ce, à tous les niveaux. Nous y sommes parvenus grâce à l’organisation de projet et aux groupes de travail. Enfin, la relation entre l’OFAG et Agroscope constitue un autre enjeu: nous avons établi cette relation sur de nouvelles bases et nous devons à présent faire nos preuves.

Quels résultats avez-vous obtenus à l’époque où vous étiez directeurs d’ACW, d’ALP-Haras et d’ART?

P. Steffen: ART comprenait trois stations de recherche indépendantes que nous avons fu- sionnées en une seule. L’enjeu pendant cette phase de transformation consistait à donner aux collaborateurs et collaboratrices confiance

en l’avenir, à augmenter la motivation et à maintenir le niveau de prestations et de qua- lité. Nous y sommes parvenus et j’en suis fier.

M. Gysi: En ce qui concerne Liebefeld-Posieux, l’intégration du Haras national était une étape importante. Un autre domaine touchait la recherche apicole qui s’est considérablement développée. Enfin, la collaboration avec les partenaires externes sur nos différents sites a toujours été importante pour moi.

J. P. Mayor: Changins et Wädenswil étaient également deux stations. L’enjeu était de former un tout en réunissant deux parties extrêmement différentes. Nous avons dû non seulement réorganiser la recherche et les ressources, mais également supprimer les doublons et établir une nouvelle culture. Nous y sommes parvenus. Nous avons également mis en place un système de management de la qualité qui fonctionne et étendu la colla- boration avec la pratique.

M. Gysi: Dans nos anciennes fonctions de directeurs de station, nous gérions aussi des dossiers stratégiques. Nous avons effectué beaucoup de travail préparatoire, ce qui facilite énormément la réorganisation. A mon avis, c’est également une réussite. Nous avons chacun une longue expérience en matière de restructuration, c’est aussi sans doute ce qui explique pourquoi nous avons réussi la trans- formation.

Quelles leçons tirez-vous de votre poste de directeur pour la nouvelle ère d’Agroscope?

P. Steffen: Nous devons agir et non réagir.

Le succès d’Agroscope est entre nos mains:

«Gouverner, c’est prévoir», c’est ce que nous tentons de faire. C’est essentiel pour l’avenir.

J. P. Mayor: Mes huit années de direction m’ont donné la confiance et une certaine sérénité. Agroscope poursuivra son déve- loppement et dans le bon sens. J’en suis persuadé.

Ce sont nos collaboratrices et nos collaborateurs qui font le succès d’Agroscope. Ils sont notre plus grande richesse.

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M. Gysi: Ce sont en premier lieu nos collabo- rateurs et collaboratrices qui fournissent les prestations. Ils sont notre bien le plus pré- cieux. C’est à nous de savoir comment faire fructifier au mieux ce capital.

Quels effets de synergie attendez-vous de la fusion?

M. Gysi: Le mandat de prestations est ainsi conçu que quatre instituts collaborent étroite- ment, tous sites confondus. De cette manière, nous mettons sciemment en commun différen- tes disciplines, compétences et infrastructures.

En termes de processus, nous poursuivons essentiellement un objectif de standardisation en vue d’une amélioration de la qualité. Enfin, j’espère exploiter des synergies entre l’image de notre marque et la communication.

P. Steffen: Nos collaborateurs et collaboratrices sont la clé de notre succès. Nous devons créer des structures pour les hommes et non pas autour d’eux. Et je suis convaincu qu’avec une image forte, nous aurons plus de poids à l’échelle nationale et internationale.

J. P. Mayor: Nous devons apprendre à travailler dans la nouvelle structure. Le passé m’a égale- ment appris qu’il est important d’avoir le courage de trouver des réponses innovatrices et propres à Agroscope aux questions de l’avenir.

La nouvelle organisation est en place.

Quelle est votre expérience?

J. P. Mayor: Il est encore trop tôt pour tirer un premier bilan. Je constate toutefois avec joie que nos collaborateurs et collaboratrices sont sereins et concentrés dans leur travail. Les cadres quant à eux jettent un regard critique sur leurs activités et s’adaptent en perma- nence. Pour l’instant, je suis satisfait.

M. Gysi: Les nouvelles structures sont là. Il y a cependant un point pour lequel nous sommes loin d’avoir atteint notre but: il s’agit de la culture d’entreprise. Ce sera notre tâche quoti- dienne que d’arriver à une vision commune.

Le deuxième point concerne la collaboration avec l’OFAG: elle a été redéfinie des deux côtés. Tout doit encore se mettre en place.

P. Steffen: Je prends toujours plus de plaisir dans mes fonctions. Plus le temps passe, plus

Le succès d’Agroscope est entre nos mains.

Nous devons avoir le courage de trouver des réponses innovatrices et propres à Agroscope aux questions de l’avenir.

nous voyons se dégager les thèmes essentiels et qui doit assumer quelles responsabilités.

Notre nouvelle forme est une solution d’avenir.

Le comité de direction réunit des gens formi- dables qui défendent des opinions différentes, mais de manière constructive et avec beaucoup de respect les uns envers les autres. La supra- structure est très cohérente.

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La recherche par programme occupe une place importante sur la scène nationale et interna- tionale. Depuis 1975, le Fonds national suisse propose des programmes de recherche et depuis le milieu des années 1990, différentes institutions de recherche suisses ont complété leurs activités en y ajoutant leurs propres programmes. Par conséquent, la recherche interdisciplinaire par programme n’a cessé de gagner en importance par le passé et restera essentielle à l’avenir.

Ceci surtout si l’on sait que les solutions à de nombreux problèmes cruciaux de société et d’en- viron nement doivent être développées en commun par des disciplines scientifiques multiples.

Les trois programmes de recherche Agroscope (PRA) qui se sont achevés au premier trimestre 2014 portaient sur des questions centrales de l’évolution de l’agriculture et de l’agroalimentaire suisses. Il s’agissait de solutions pour une production végétale prometteuse dans un marché libéralisé (ProfiCrops), de l’importance de la chaîne alimentaire, de la culture jusqu’au produit prêt à être consommé en termes de qualité et de sécurité des denrées alimentaires (NutriScope) ainsi que de la contribution de l’agriculture au développement durable des zones de montagne (AgriMontana). Enfin, la plateforme nationale Profi-Lait, dans laquelle Agroscope s’est engagée avec d’autres partenaires, vise à promouvoir une production professionnelle du lait (Profi-Lait).

Autant l’effet de la recherche interdisciplinaire par programme que celui de la recherche discip- linaire dépendent essentiellement du talent avec lequel on parvient à combiner la recherche fondamentale nécessaire à la résolution des problèmes-clés à une recherche tournée vers la pra tique et l’application afin de transmettre au public le savoir acquis dans les programmes. Les expériences réunies avec les trois programmes PRA et avec Profi-Lait montrent que les résultats ont été intégrés de multiples manières dans la pratique, l’exécution et la politique. Les exemples concrets sont les activités de recherche sur le feu bactérien, sur les stratégies de différenciation des produits en liaison avec l’Ordonnance sur la qualité, sur la sécurité et la qualité des denrées alimentaires ou encore sur l’effet des contributions d’estivage et d’alpage. Pour le transfert de connaissances, outre les publications scientifiques et les articles ou présentations destinés à la pratique, le dialogue avec les parties prenantes est essentiel.

Après la clôture de ProfiCrops, NutriScope et AgriMontana, deux nouveaux programmes dé- marreront durant l’été 2014 qui s’intitulent «Biodiversité microbienne» et «REDYMO: Réduc - tion et Dynamique des Microorganismes persistants et résistants aux antibiotiques tout au long de la chaîne alimentaire». Ils traiteront de thèmes orientés à moyen et long terme et permett- ront de mettre sur pied de nouveaux domaines de recherche et de développement. Pour la période de 2014 à 2018, Agroscope apportera un soutien financier aux programmes de l’ordre de 0,8 million de francs par an.

Les chercheuses et les chercheurs se sont fixé des objectifs ambitieux. Une des clés de réponse aux questions posées tient sans doute dans le succès de la collaboration interdisciplinaire.

Avec ses multiples compétences, Agroscope dispose des conditions idéales pour contribuer à résoudre les problèmes actuels les plus brûlants.

Programmes de recherche Agroscope

Effet de la recherche par programme

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NutriScope

Aperçu global des denrées alimen- taires suisses

Pendant toute sa durée, de 2008 à début 2014, NutriScope a coordonné au total 113 projets ou sous-projets. L’analyse et l’influence ciblée de la composition du lait et des produits laitiers, de la viande et des produits carnés de même que de produits végétaux sélectionnés étaient au centre du programme de recherche NutriScope. Des questions actuelles sur la sécurité alimentaire, la qualité des denrées alimentaires et l’établissement d’écobilans ont aussi été traitées dans le cadre de NutriScope.

De nouvelles disciplines comme la nutrigéno- mique, la nutrigénétique et la nutriépigéné- tique sont venues s’y ajouter. Parallèlement, des études cliniques ont été menées à l’Hôpital de l’Ile à Berne et au Centre hospitalier univer- sitaire vaudois (CHUV) à Lausanne pour étudier certaines interactions entre gènes et nutri- ments.

Programme national de recherche «Ali- mentation saine et production alimentaire durable» (PNR 69)

Le programme a été établi sous l’égide de l’Office fédéral de l’agriculture (OFAG) et d’Agroscope. NutriScope a organisé en 2012 en collaboration avec tous les partenaires intéressés un atelier destiné à l’élaboration en commun de projets traités dans le cadre du nouveau programme de recherche.

Plate-forme Foodle.ch

C’est avec 20 partenaires que NutriScope a lancé en 2012 la plate-forme interactive Foodle.ch. Agroscope en est le partenaire principal et est présent sur la plate-forme avec son propre domaine et ses rubriques ainsi qu’avec une banque de données sur les protéi- nes des produits laitiers. En 2013, la première enquête auprès de la communauté Foodle.ch intitulée «Foodle.ch examine ton aliment préféré sous toutes les coutures» a été lancée.

Ce type d’enquête, qui inclut l’évaluation de l’aliment sélectionné, aura lieu plusieurs fois par an et les résultats de l’évaluation seront publiés sur Foodle.ch.

ProfiCrops

Une dernière année ProfiCrops très productive

La dernière année ProfiCrops a été l’année de synthèse des nombreux modules et projets liés à la compétitivité de la production végé- tale. Une série d’articles a été publiée dans la Recherche Agronomique Suisse. Différents événements ont clos les modules et projets, comme celui sur la différenciation (journée d’information «La qualité dans les grandes cultures», 8.2.2013 à Changins) et celui sur le feu bactérien (atelier international, 2 au 5.7.2013 à Zurich, www.fireblight2013). Une liste de plus de 300 solutions visant à amélio- rer la compétitivité de la production végétale suisse a été élaborée. Les solutions ont été regroupées selon leurs effets sur la compétiti- vité. Le plus grand nombre de solutions se rapporte à l’amélioration de l’efficience, suivi par le renforcement de la différenciation, l’innovation et l’optimisation des conditions- cadres.

Enseignements et perspectives

Les aspects des sciences sociales tendent de plus en plus à s’intégrer dans les projets de recherche afin de mieux appréhender la com- plexité grandissante des problèmes. Le proces- sus de l’innovation est utilisé pour renforcer la mise à disposition de solutions adaptées aux conditions et adoptées par les acteurs de la production végétale. L’approche de différencia- tion objective permet de renforcer la recherche et la communication sur la qualité de nos produits suisses. La capitalisation des résultats et expériences de ProfiCrops ouvre la voie à un meilleur positionnement de la recherche en production végétale chez Agroscope.

Programmes de recherche Agroscope

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AgriMontana

Des bases solides pour les exploita- tions agricoles de montagne

Le programme de recherche AgriMontana porte sur la contribution de l’agriculture au développement durable des zones de monta- gne. En 2013, les principaux points forts ont été le maintien de paysages agricoles ouverts, la signification des cultures spéciales et les perspectives de l’agriculture de montagne.

Aider les familles paysannes à la prise de décisions

Pour permettre un développement ciblé de l’agriculture de montagne, il est indispensable de discuter des perspectives d’avenir de ma- nière approfondie et le plus largement possible.

Dans ce but, différentes analyses ont été faites sur le développement des revenus de

l’agriculture de montagne et des principaux types d’exploitation ou sur la rentabilité de l’agriculture biologique. Les résultats servent de base de comparaison aux familles paysannes des régions de montagne pour évaluer leur propre exploitation. En outre, les évaluations fournissent des informations détaillées en vue d’optimiser les structures de production et d’exploitation, mais aussi en vue de l’étude d’alternatives. L’expérience montre que ces bases sont utilisées dans la pratique. Par ail- leurs, elles sont capitales pour aider les familles paysannes d’une part et les institutions comme les offices cantonaux ou les caisses de crédit d’autre part, à prendre leurs décisions.

Journée de clôture 2014

La clôture du programme AgriMontana a eu lieu le 21 mai 2014 lors de la journée «Per- spectives d’avenir de l’agriculture de monta- gne». Cette journée a largement contribué au développement de l’agriculture de montagne par la présentation des résultats du programme.

Elle a également permis de discuter et d’appro - fondir trois images futures de l’agriculture de montagne.

Profi-Lait

Le réseau de la production laitière

Le réseau Profi-Lait réunit des acteurs de la recherche, de la vulgarisation et de la pratique du domaine de la production laitière pour, d’une part, donner de nouvelles impulsions à la re- cherche et au développement et, d’autre part, intensifier le transfert des connaissances de la recherche à la pratique. Ensemble, ils cherchent des solutions pour relever les défis que devra affronter la production laitière dans le futur.

Courant 2013, d’ardentes discussions sur le nouvel instrument de paiement direct destiné à encourager les agriculteurs et les agricultrices à pratiquer une production de lait et de viande basée sur les herbages (PLVH) ont eu lieu. Au cours de la co-organisation d’une journée d’information sur le PLVH en mai 2013, Profi- Lait a contribué à désamorcer la controverse.

Donner de nouvelles impulsions

Les besoins en matière de recherche, récoltés lors de la journée de recherche de Profi-Lait, ont été transmis à Agroscope. Ils ont servi de base à ses activités de recherche dans le domaine de la production laitière.

Intensifier le transfert des connaissances L’organisation de journées d’information pour les agricultrices et agriculteurs est un élément important du transfert des connaissances. En 2013, Profi-Lait a organisé avec ses partenaires une journée sur le Mont Crosin (Jura) sur le thème de la production de lait basée sur les herbages dans des régions peu (ou moins) favorables – au niveau climatique – à la production fourragère. Cette manifestation a été un succès au niveau de l’affluence. Par ailleurs, le concours de traite, autre manifesta- tion de transfert des connaissances, a été organisé pour la 4e fois. Il ne s’agit pas seule- ment d’un concours pour jeunes trayeurs suis- ses, mais aussi d’une campagne de communica- tion pour montrer l’importance de la traite pour la qualité du lait en Suisse.

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Notre recherche est indispensable à notre société pour une production

végétale diversifiée, pour des aliments sains et dans le respect de

l’environnement.

Temps forts

Agroscope Changins et Wädenswil

L’étude des mécanismes d’infection des champignons est réalisée en conditions contrôlées. Ces recherches permettent de définir les nouveaux axes stratégiques de défense des cultures.

01

Etude variétale: une tâche légale moteur d’innovation

Par l’étude variétale officielle, Agro- scope identifie et recommande en toute objectivité les meilleures variétés pour la production, la transformation et la consommation. Cette activité permet à la recherche de progresser en améliorant la qualité et la producti- vité des cultures, leur adaptation à l’environnement, leur résistance aux maladies et en optimisant l’utilisation des substances ayant un impact sur l’environnement. Moteur

d’innovations, cette tâche légale est un maillon important pour une agri- culture dynamique et compétitive, qui produit une alimentation saine et préserve les ressources naturelles.

02

Eliminer les agents pathogènes des graines à germer à l’aide de vapeur ventilée

Des maladies touchent encore la population mondiale en raison de la consommation de graines à germer contaminées. Comme les graines sont fabriquées dans une atmosphère chaude et humide, elles peuvent facilement être contaminées par des agents pathogènes. Dans de tels cas, les agents pathogènes sont générale- ment déjà présents en petites quanti- tés dans les graines. Agroscope a déve- loppé une méthode efficace basée sur de la vapeur ventilée qui permet d’éliminer les agents pathogènes sur les graines à germer sans perturber leur faculté germinative. Ce procédé novateur s’est avéré convenir pour éliminer les germes comme E. coli, les salmonelles ou les listérias. Il permet l’hygiénisation sans résidus des graines et contribue à une consommation saine sans compromettre la faculté de germination des graines.

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Temps forts

Agroscope Changins et Wädenswil

04

Einstein et l’art de la dégustation de l’eau-de-vie

Tous les deux ans, Agroscope organise des journées de formation pour les dégustateurs et dégustatrices à l’occa- sion du concours national des eaux-de- vie nobles. Cette année, l’animatrice d‘«Einstein», Nicole Ulrich, a assisté au training des futurs experts et expertes en distillats. Les roues des arômes conçues par Agroscope constituent un outil pré - cieux pour évaluer les eaux-de-vie. Elles fournissent le vocabulaire nécessaire pour commenter, en termes profession- nels, le parfum et la saveur des distillats.

Elles aident aussi les amateurs à décou- vrir et décrire plus facilement les diffé- rents arômes des eaux-de-vie. Les ex- perts et expertes formés par Agroscope accordent une récompense aux meil- leures eaux-de-vie suisses à haute teneur en alcool et garantissent ainsi leur qualité à long terme.

03

Dynamique de population de Scaphoideus titanus:

modélisation et lutte

La cicadelle Scaphoideus titanus est le vecteur de la flavescence dorée, grave maladie de quarantaine de la vigne. Cette maladie est présente en Suisse et dans les vignobles conta- minés; la lutte contre ce vecteur est obligatoire. La modélisation de la dynamique des populations de Sca- phoideus titanus fournit des informa-

tions essentielles pour un avertisse- ment ciblé. Il est dès lors possible d’organiser de manière optimale sa lutte dans les vignes infestées. Par ailleurs, ce modèle permet d’évaluer les stratégies de contrôle et d’estimer le risque de dissémination de cette cicadelle dans les régions viticoles non touchées.

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Mesures limitant les risques liés à l’emploi des produits phytos- anitaires

Aujourd’hui, une agriculture moderne et productive ne saurait se passer des produits phytosanitaires. Ils permettent de combattre les organismes nocifs et de minimiser ainsi les pertes de rende- ment. Cependant, du fait de leur mode d’action, les produits phytosanitaires peuvent également avoir des effets négatifs sur l’environnement. C’est pourquoi Agroscope s’est fixé comme objectif d’optimiser les applications de

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Nouvelles variétés de framboi- ses riches en antioxydants

Les framboises contiennent des anti- oxydants bénéfiques pour la santé.

Leur teneur varie toutefois fortement selon les lots de framboises. Des génotypes produisant des fruits très riches en antioxydants, notamment en ellagitannins, ont pu être identifiés (consortium «QualiRedFruits» du 7ème programme cadre européen composé de 7 entreprises et 5 centres de re- cherche). Des expérimentations utilisant des mycorhizes ont démontré l’intérêt de cette technique pour augmenter encore la qualité des fruits. En effet, la forte colonisation des racines avec ces microorganismes a influencé positive- ment l’activité antioxydante des fram- boises. Ces résultats permettent à tous les partenaires de la filière de promou- voir la qualité des framboises et d’être plus compétitifs sur le marché.

produits phytosanitaires afin de limiter au minimum les risques pour

l’environnement, sans pour autant négliger la protection des cultures. Des mesures pratiques ont été développées en vue de réduire la dérive et le lessi- vage des produits phytosanitaires en surface. Cette méthode permet de mieux protéger les organismes non- cibles dans les eaux de surface et les biotopes limitrophes.

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DIVICO: premier cépage résistant pour une viticulture écologique

Le premier cépage résistant aux mala- dies fongiques de la vigne est disponi- ble et ouvre de nouvelles perspectives pour une viticulture écologique. Sa culture permet une réduction massive des intrants phytosanitaires en fonc- tion de la pression des pathogènes.

L’espèce Vitis vinifera est très sensible au mildiou, à l’oïdium et à la pourri- ture grise, maladies qui requièrent des traitements fongicides à intervalles 07

La variété de pommes Ladina:

savoureuse et résistante au feu bactérien

Les plantations modernes de fruits de table ne comprennent plus que des variétés dont les fruits répondent aux exigences de qualité les plus élevées.

Outre le goût, l’aspect et la conserva- tion des fruits, la résistance des arbres aux maladies est elle aussi primordiale.

Elle doit être élevée de manière à minimiser la protection chimique des plantes. Jusqu’ici, on manquait de variétés résistantes au feu bactérien, maladie des fruits à pépins, et seul l’emploi d’antibiotiques permettait de sauver les vergers atteints. La nouvelle variété de pommes sélectionnée par Agroscope, du nom de Ladina, associe une bonne qualité fruitière à une résistance au feu bactérien, ce qui simplifie la protection contre cette maladie. Les pépinières multiplient désormais la variété pour répondre à la forte demande de la pratique.

Temps forts

Agroscope Changins et Wädenswil

réguliers (tous les 8-12 jours). Par des croisements traditionnels avec des cépages contenant des gènes de résistance, Agroscope a obtenu Divico qui dispose de suffisamment de gènes codant pour la qualité des raisins et pour les défenses naturelles, basées sur les phytoalexines. Ce cépage très résistant produit des vins appréciés et rencontre un vif intérêt auprès de viticulteurs.

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Homologation des produits phytosanitaires: sécurité et respect de l’environnement

L’homologation des produits phytosani- taires pour toutes les plantes cultivées figure parmi les tâches d’Agroscope.

Les herbicides, fongicides, insecticides et acaricides sont évalués en fonction de critères stricts quant à leur efficacité, à leur profil chimique et écotoxicolo- gique, aux risques de résistance des organismes visés et aux éventuels effets indésirables sur des organismes ter- restres et aquatiques utiles. Sur la base de ces informations, l’OFAG, en colla- boration avec des experts d’autres offices fédéraux, formule les limites d’usage des matières actives et les mises en garde qui figurent sur les emballages des produits. Le travail d’Agroscope permet la production de denrées alimentaires saines et de qua- lité dans le respect de l’environnement et de la lutte biologique en place.

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Des plants de pomme de terre sains grâce à Agroscope

La grande majorité des pommes de terre consommées en Suisse sont produites dans notre pays. Pour obte- nir de bonnes récoltes, les producteurs doivent pouvoir disposer de plants de haute qualité. Agroscope y contribue largement en contrôlant rigoureuse- ment la production de plants au champ et en laboratoire (certification) et en développant des méthodes de lutte contre les maladies, comme la jambe noire par exemple. En 2013, 4,4 % des lots de plants de pomme de terre ont été déclassés ou refusés après les contrôles au champ et les analyses en laboratoire.

09

Diagnostic d‘importation – une conséquence de la globalisation

Le commerce mondial de matériel végétal peut entraîner la propagation d’organismes nocifs particulièrement dangereux (organismes de quaran- taine, OQ). Les OQ sont des organis- mes qui n’existent pas dans un pays ou y sont très rares, sont difficiles à combattre et peuvent causer

d’importants dommages économiques.

Dans le cadre des tâches d’exécution de l’Office fédéral de l’agriculture, des experts d‘Agroscope établissent des diagnostics d’importation à l’aide de technologies ultramodernes. Ils peu- vent ainsi diagnostiquer en l’espace de quelques heures du matériel végétal contaminé par des OQ et le refouler à temps à la frontière. Ce système permet d’empêcher l’introduction et la propagation d‘OQ en Suisse.

(20)

Département de recherche 1

Grandes cultures et systèmes pastoraux

− Des essais en champ ont permis de préciser la quantité de résidus dans l’herbe après un traitement herbicide à base d’asulame.

La quantité d’asulame dans l’herbe diminue rapidement au cours des premières semai- nes qui suivent le traitement, mais peut être encore élevée 3 semaines après le traitement selon le type de prairie.

− La réalisation d’essais variétaux répartis dans toute la Suisse a permis, en interac- tion étroite avec les partenaires des filières, d’actu aliser les listes de variétés recomman- dées de céréales panifiables et fourragères, maïs, colza, tournesol, pois protéagineux, soja et pomme de terre.

− Une analyse statistique combinant qualité des récoltes et données météorologiques a mis en évidence les effets du réchauffement climatique. Une augmentation de la tem- pérature pendant la formation du grain provoque une diminution de la teneur en acide alphalinolénique de l’huile de colza et de la viscosité potentielle des grains de triticale.

Département de recherche 2

Amélioration des plantes de grandes cultures, ressources génétiques

− Le programme de sélection du soja a permis de nouvelles inscriptions aux catalogues suisse et européen. Le succès des variétés Agroscope se concrétise par le doublement des surfaces en culture dans le monde (10-12 000 ha). Les recherches portant sur la teneur et la qualité en protéines et sur les qualités organoleptiques de la fève de soja garantissent au producteur de meil- leures marges par hectare et à l’industrie de transformation l’approvisionnement diversi- fié qu’elle attend.

− En 2013, le programme de sélection du blé panifiable a permis l’inscription d’une dizaine de nouvelles variétés améliorées et le développement, en Belgique, du concept de pains «Grand Crus». Il s’agit de pains élaborés selon un concept innovant à partir de farines pures et non issues d’un mélange de variétés. Les variétés Agroscope y sont choisies en fonction de leur qualité gusta- tive et de leurs très hautes performances rhéologiques.

Département de recherche 3

Qualité et sécurité des produits, alimentation et santé

− Un traitement à la vapeur a permis pour la première fois de désinfecter efficacement des graines à germer des bactéries patho- gènes pour l‘homme sans perturber la faculté germinative des semences.

− Les premières études réalisées dans le cadre du projet Interreg-IV sur le thème de l‘économie d’énergie dans le stockage des fruits ont donné des résultats prometteurs.

Il est possible de réaliser des économies de l’ordre de 15% sans altérer la qualité des fruits.

− Des concepts visant à la réduction des émissions de produits phytosanitaires par lessivage et drainage ainsi qu’à la protection des arthropodes non-cibles ont été élaborés et présentés aux services cantonaux de protection des plantes où ils ont rencontré un écho favorable.

Département de recherche 4

Production et protection des cultures en régions alpines / Cultures sous serre

− Agroscope a mis en place un réseau natio- nal de surveillance par piégeage de la drosophile du cerisier (Drosophila suzukii).

Des mesures préventives d’hygiène dans les

Départements de recherche

Agroscope Changins et Wädenswil

(21)

cultures et les piégeages de masse ont été testés avec succès: les attaques de ce ravageur peuvent être efficacement rédui- tes et retardées.

− En fin de culture des tomates sous serre, l’injection d’éthylène – gaz naturel – dans la serre a accéléré la maturation des toma- tes et permis d’augmenter les rendements sans effet marqué sur la qualité.

− Des techniques optimales d’application des produits de traitement des cultures sous serre ont été définies pour les tomates, concombres et aubergines.

− La poire ACW3851, sélectionnée par Agro- scope, a été inscrite à la protection des variétés. Grâce à son aspect bicolore, à sa bonne tolérance au feu bactérien et à sa bonne aptitude à la conservation, elle suscite un grand intérêt auprès de la branche arboricole.

− Lors de tests avec un olfactomètre à choix multiple, les variétés d’abricots ont attiré de façon très différente les psylles, vecteur du phytoplasme de l’enroulement chlorotique.

Département de recherche 5

Protection des végétaux grandes cultures et vigne / Viticulture et œnologie

− Le site www.agrometeo.ch pour la prévision des risques en agriculture ainsi que ses applications (iPhone et géolocalisation) ont été entièrement renouvelés: prévision du black rot de la vigne, des viroses des pom- mes de terre et suivi de la pyrale du maïs.

− Dans le domaine de la certification des pommes de terre, des analyses virologiques ont été mises au point par des méthodes moléculaires. Elles permettent d’éviter le gazage à la rindite pour lever la dormance des tubercules.

− L’identification moléculaire de la vigne par analyses de microsatellites a permis de

nommer des cépages inconnus issus de la prospection dans de vieilles vignes (Malbec, Perle, Sulima, Humagne blanc, Peloursin, Limberger, Gouais blanc, Dameuret).

− Des fermetures actives contre l’oxydation permettant la conservation à plus long terme des boissons contenues dans des bag-in-box ont été développées.

Département de recherche 6

Protection des végétaux et extension fruits et légumes

− Les fruits et les légumes importés sont contrôlés pour éviter l’introduction d’organismes dangereux dans le pays. De nouvelles méthodes de génétique molécu- laire ont considérablement amélioré la rapidité et la fiabilité des diagnostics.

− La Marssonina est une nouvelle maladie des pommiers en Suisse. Des informations sur les risques ont été fournies aux producteurs et productrices de fruits ainsi que des recommandations pour lutter contre la maladie.

− Des études dans les vergers ont montré que l’emploi d’antibiotiques autorisé de manière restrictive contre le feu bactérien, maladie des fruits à pépins, ne conduisait pas à l‘augmentation des gènes de résistance d’autres bactéries, présentes naturellement dans l’environnement, comme on aurait pu le craindre au préalable.

− Le mildiou du persil, maladie fongique, peut également causer des dommages au fenouil. Aussi est-il recommandé de séparer ces deux cultures.

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(23)

Grâce à sa recherche axée sur la pra-

tique, Agroscope élabore, tout en tenant compte des besoins de la pratique, des solutions et des arguments à l’intention des politiques et des personnes chargées de l’exécution des tâches légales.

Temps forts

Agroscope Liebefeld, Posieux et Avenches

La technologie de la salle blanche offre de nombreuses nouvelles possibilités dans le développement de cultures de bactéries lyophi - lisées destinées à la fabrication fromagère.

01

Evolution de la filière suisse du cheval

Des chercheuses et chercheurs du Haras national suisse ont publié en collaboration avec divers partenaires le rapport «Impact économique, social et environnemental du Cheval en Suisse – Bilan 2013». Il ressort de ce rapport que le nombre de chevaux, poneys et ânes a augmenté de 42 % depuis 2002, passant à 103 000 têtes en 2012. Les données d’Agate/Identi- tas SA et de l’Administration fédérale des douanes ont permis de faire des analyses précises sur la structure du cheptel d’équidés et le commerce de ceux-ci. 76 % des équidés sont déte- nus dans des exploitations agricoles, utilisent 60 000 ha de surface agricole utile (calcul selon la méthode du besoin en énergie), génèrent des revenus et permettent une diversifica- tion des activités agricoles.

02

De la dioxine dans la viande, des listérias dans le fromage – qu’est-ce qui est le plus dange- reux?

En Suisse, il n’existe aucun système qui mette en balance les risques des denrées alimentaires et des aliments pour animaux. En conséquence, Agro- scope a établi, pour orienter la recher- che, un programme générique de priorisation des risques. Un système de classification doit fonctionner simple- ment et rapidement et les critères de décision doivent être clairs et compré- hensibles. Dans ce système, les bases de valeurs sont des données mesura- bles comme le «Disability-Adjusted Life Years (DALYs)» de même que des données sur les risques sanitaires et les coûts de la santé. Cet instrument de priorisation des risques suscite un grand intérêt tant à l’échelle nationale qu’internationale. Son application est envisagée par divers offices comme instrument potentiel de contrôle des produits basé sur les risques.

(24)

Temps forts

Agroscope Liebefeld, Posieux et Avenches

04

Manger du fromage sans souffrir de maux de ventre

Un grand nombre de consommatrices et de consommateurs sont sensibles à l’histamine. L’histamine est produite par des bactéries dans les denrées alimen- taires fermentées et peut provoquer des douleurs selon la sensibilité de la per- sonne exposée. Dans le fromage, c’est principalement la bactérie lactique Lactobacillus parabuchneri qui est à l’origine de teneurs élevées en hista- mine. Si celle-ci parvient dans le fro- mage par le biais du lait cru; la teneur en histamine augmente tout au long de la durée d’affinage. Agroscope a mis au point une méthode pour la détection spécifique de cette bactérie indésirable, créant ainsi un instrument important pour l’amélioration de la sécurité et de la qualité des fromages suisses.

03

Le besoin en acides aminés des porcs à l’engrais examiné à la loupe

Dans le cadre des prestations écolo- giques requises, les producteurs de viande de porc ont besoin de résultats fiables au niveau des bilans import/

export. Or, ils ont comme base des données provenant d’essais réalisés dans les années 1980. Au cours des 30 dernières années, les carcasses des porcs à l’engrais sont devenues plus charnues grâce entre autres à la sélec- tion. En plus, les porcs sont nourris avec des aliments à teneur réduite en azote et en phosphore, ce qui peut même conduire à une carence en acides aminés. C’est pourquoi Agroscope étudie la composition corporelle des porcs à divers stades de croissance et avec différents apports en acides ami- nés. Les nouvelles recommandations pour l’apport en acides aminés per- mettront de nourrir les porcs de façon encore plus ciblée.

(25)

05

Affouragement d’herbe pour le bien-être de l’animal

La situation topographique et clima- tique de la Suisse offre des conditions idéales pour la production de lait basée sur les herbages et permet de réduire l’utilisation d’aliments concen- trés. Toutefois, l’alimentation à base d’herbe a ses limites, car la faible densité énergétique de l’herbe et le mauvais équilibre des nutriments peuvent être préjudiciables au bien- être des vaches à haute performance

et à la production laitière. En collabo- ration avec la faculté Vetsuisse de l’Université de Berne, Agroscope examine les effets d’une alimentation à base d’herbages, mal équilibrée en nutriments, sur les vaches à haute performance. Les résultats doivent établir dans quelle mesure des écarts par rapport à un apport optimal de substances nutritives influencent le bien-être de l’animal.

06

Sain, savoureux et sûr

Selon les recommandations alimentaires, la consommation de sel et de sucre devrait être réduite. Mais les denrées alimentaires à teneur réduite en sucre et en sel sont-elles encore savoureuses et sûres ? Des tests effectués auprès de consommatrices et de consommateurs ont montré que la teneur en sucre dans les yogourts peut être réduite de 30%

sans que leur popularité n’en pâtisse.

Quant aux produits carnés, une réduc- tion de 10% est possible sans que des problèmes microbiologiques ou des défauts de texture, de goût ou d’odeur ne se manifestent. Ces résultats permet- tent à l’industrie alimentaire d’adapter les produits aux nouvelles exigences.

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Temps forts

Agroscope Liebefeld, Posieux et Avenches

08

Les floraisons tardives de phacélies peuvent-elles être néfastes pour les abeilles ?

L’usage de phacélies comme engrais vert se propage et a pour but de fixer les nutriments du sol, de limiter l’érosion et de conserver la structure du sol. Des apiculteurs-trices soupçon- nent cependant que sa floraison tardive en octobre puisse être néfaste aux abeilles de même que lorsque la phacélie a pour précédent cultural une culture traitée avec un insecticide systémique. En collaboration avec la

Fondation Rurale Interjurassienne, ALP-Haras a mené des essais de terrain avec une trentaine de colonies.

Après la première année d’essai, les craintes formulées ne peuvent pas être corroborées, car aucune différence dans la survie et le développement des colonies selon l’exposition ou non à la phacélie n’a été observée. L’essai sera cependant répété une deuxième année.

07

Production de viande de bœuf

à l’alpage avec du petit-lait

La production de viande de bœuf à base de petit-lait dans les régions de montage pourrait représenter une alternative intéressante pour la valori- sation de ce sous-produit. La fabrica- tion de fromage d’alpage produit de grandes quantités de petit-lait riche en énergie qui ne sont pas ou pas suffi- samment valorisées. Dans le cadre de divers essais, Agroscope teste depuis 2012, en collaboration avec des parte- naires et selon une approche pluridisci- plinaire, la complémentarité de ces deux systèmes de production. Une étude antérieure a montré qu’il était possible d’associer une production de viande rentable et l’entretien du pay- sage dans les régions de montagne.

(27)

11

Elevage et génétique

Des chercheuses et chercheurs du Haras national suisse ont identifié et sélec- tionné les 30 Franches-Montagnes génétiquement les plus représentatifs au moyen de nouvelles méthodes basées sur une analyse des composants principaux et de la théorie des réseaux de même qu’en tenant compte des données du livre généalogique et d’informations génétiques (ADN).

L’objectif d’une telle sélection était le séquençage entier de leur patrimoine génétique. Les analyses effectuées en collaboration avec l’Université de Berne ont livré environ 13 millions de locus par animal. Des capacités de calcul et des méthodes statistiques innovatrices sont nécessaires pour exploiter ces énormes quantités d’informations. Les analyses servent à long terme au main- tien de la diversité génétique de la race des Franches-Montagnes de même qu’au dépistage de locus dans le patri- moine génétique qui influent sur certai- nes caractéristiques.

09

La Tête de Moine AOP est désormais protégée contre les contrefaçons

Les produits dotés d’une Appellation d’Origine Protégée (AOP) jouissent sur le marché d’une importante plus-value en tant que produits traditionnels, raison pour laquelle ces produits font souvent l’objet de contrefaçons. La méthode mise au point par Agroscope pour la certification de l’origine a été utilisée pour la première fois en 2011 avec un Emmentaler AOP. Les bactéries marqueuses, ajoutées en cours de fabrication sous la forme de culture, peuvent être détectées au moyen d’une méthode de biologie moléculaire dans un morceau de fromage AOP ou une rosette. En janvier 2013, la deu- xième culture de certification de l’origine a été mise sur le marché, cette fois pour la Tête de Moine AOP.

10

Les alcaloïdes menacent-ils la

qualité des miels suisses ?

Plusieurs plantes mellifères produisent des alcaloïdes pour éviter d’être man- gées par des herbivores. Ces substances se retrouvent dans le nectar de ces plantes, donc potentiellement aussi dans le miel. Comme les alcaloïdes sont suspectés d’être cancérigènes et nocifs pour le foie, ALP-Haras a voulu savoir s’il existait un risque effectif d’exposition lors de la consommation de miels suis- ses. Dans 38 des 71 miels analysés, des alcaloïdes ont été détectés. Les miels suisses présentent des teneurs basses en comparaison internationale. Certaines plantes riches en alcaloïdes et très nectarifères devraient cependant être évitées aux alentours des ruchers: il s’agit en particulier de la vipérine com- mune et du séneçon jacobée.

(28)

Départements de recherche

Agroscope Liebefeld, Posieux et Avenches

Département de recherche 1

Production de lait et de viande

– Les différences dans le choix des aliments et le comportement alimentaire entre les vaches Holstein d’origine suisse et celles d’origine néozélandaise sont nettement moins impor- tantes qu’escompté. Ces études ainsi que d’autres études du même type sont menées depuis plusieurs années dans l’exploitation bio de L’Abbey à Sorens (FR).

– Si le mode de garde et d’alimentation est optimal, même les truies sélectionnées pour de grandes portées peuvent mettre au monde des porcelets viables avec un poids à la naissance élevé. Il est donc judicieux d’inclure dans la stratégie d’élevage, en plus de la taille de la portée, le poids moyen à la naissance.

– Agroscope a développé en collaboration avec la branche porcine une méthode pour déterminer sur le porc vivant l’odeur de verrat. Avec plus de 700 échantillons analysés provenant de verrats d’élevage, l’estimation de la valeur d’élevage «odeur de verrat» a pu être encore améliorée.

Ainsi, les éleveurs de porcs peuvent élever des verrats qui présentent une faible valeur d’élevage «odeur de verrat».

– Dans le cadre d’un projet UE, on élabore des stratégies pour l’élevage de porcelets en sous-poids, sevrés précocement. Il s’agit d’élucider si la croissance de tels porcelets peut être améliorée par des mesures alimentaires ciblées.

– Le projet du Fonds national relatif au

«Développement de la base de données suisse des aliments pour animaux» a été poursuivi avec succès. La phase de test a touché à sa fin et depuis août 2013, la base de données suisse des aliments pour animaux est en ligne. Sa présentation a été changée et elle est dotée désormais de nouvelles fonctions (www.feedbase.ch).

Département de recherche 2

Transformation de lait et de viande

– Le département de recherche Transformation

de lait et de viande a développé une mé- thode hautement spécifique destinée à détecter dans le fromage les germes à l’origine de la formation d’amines biogènes.

Cette méthode permet ainsi de trouver la cause des valeurs trop élevées.

– La certification de l’origine au moyen de bactéries lactiques sélectionnées est désor- mais aussi possible pour la Tête de Moine depuis 2013. En outre, une première culture pour la fabrication de salami a été introduite dans la pratique avec succès.

– Une nouvelle enquête d’Agroscope montre que la qualité du lait cru, utilisé en Suisse pour la fabrication de fromage au lait cru ou au lait thermisé, est très élevée, aussi en comparaison internationale.

– En Suisse, il n’existe pas de système qui mette en balance les divers risques (micro) biologiques, chimiques, physiques et nutrition- nels des denrées alimentaires. Raison pour laquelle Agroscope a développé un pro- gramme générique de priorisation des risques des denrées alimentaires et des aliments pour animaux. Cet instrument a rencontré un grand intérêt tant à l’échelon national qu’international.

– L’oxydation de la matière grasse et des protéines dans les produits laitiers et carnés pendant le stockage peut entraîner des effets négatifs. L’introduction d’une nouvelle méthode, la chimiluminescence, permet une meilleure compréhension de ces processus en vue d’établir des recommandations concrètes pour la pratique.

(29)

Département de recherche 3

Chevaux et abeilles

– En 2013, le Centre de recherche apicole (CRA) d’Agroscope a été au coeur des interventions parlementaires, avec entre autres le rapport «Programme national de mesure pour la santé des abeilles», pré- senté à l’Office fédéral de l’agriculture par un groupe d’experts. Ce rapport sert de base pour la rédaction d’un catalogue de mesures à l’attention du Conseil fédéral.

– Le Service sanitaire apicole (SSA) et l’Institut de santé des abeilles (ISA) ont commencé leurs activités en 2013. Tous deux ont pour préoccupation première le bien-être des abeilles, la garantie de la pollinisation et le maintien de la biodiversité.

– Les publications des collaborateurs-trices du CRA trouvent un écho international.

– L’Office vétérinaire fédéral (OVF), aujourd’hui Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV), a confié au CRA la fonction de laboratoire de référence (RefLab) pour les épizooties des abeilles.

– Les effets des produits phytosanitaires sur les insectes pollinisateurs ont trouvé un large écho dans les médias. Des experts du CRA siègent dans des commissions nationa- les et internationales afin d’élaborer des solutions au moyen de nouvelles méthodes de contrôle.

– Les prestations traditionnelles du Haras national suisse (HNS) en matière de dé- tention des étalons et de saillies étaient en léger recul en 2013.

– Les manifestations du HNS ont toujours autant de succès auprès des nombreux spectatrices et spectateurs et contribuent au soutien de l’élevage chevalin suisse.

Dans les domaines de l’éthologie, de la détention et de l’utilisation de chevaux, les spécialistes du HNS ont testé de nouveaux systèmes de détention pour améliorer la

détention conventionnelle en box. L’étude menée sur la détention au pré d’étalons en groupe a par ailleurs suscité un très grand intérêt tant à l’échelle nationale

qu’internationale.

– Dans le domaine de l’élevage et de la génétique, il a été possible, en collabora- tion avec l’Institut de génétique de l’Université de Berne, l’Institut suisse de médecine équine (ISME) à Berne et à Aven- ches et la Haute école bernoise des sciences agronomiques, forestières et alimentaires (HAFL), d’identifier une région sur un chromosome impliquée dans le développe- ment de la mâchoire.

– La 8e réunion annuelle du Réseau de recher- che équine Suisse à Avenches (VD) a connu un nouveau record de participation et est l’un des points d’orgue de l’année 2013.

– Le conseil et le transfert des connaissances demeurent les activités les plus importantes du HNS. Les dossiers politiques comme l’adaptation de la loi sur l’aménagement du territoire ont provoqué au sein de la filière du cheval un besoin élevé en informations pertinentes.

(30)

(31)

Pour la recherche sur la durabilité, nous utilisons les synergies qui apparaissent à l’interface entre science et pratique.

Temps forts

Agroscope Reckenholz et Tänikon

Des enquêtes qualitatives et quan ti- tatives permettent à la recherche d’appréhender les principaux aspects sociaux des exploitations agricoles et d’établir des recommandations des- tinées à la politique.

01

Influence des nanoparticules sur les rhizobies fixatrices d’azote

A l’avenir, les nanomatériaux industri- els pourraient également être utilisés dans l’agriculture, par exemple dans les engrais ou les pesticides. On espère qu’ils permettront d’employer les ressources de manière plus efficace et plus respectueuse de l’environnement ainsi que d’augmenter les rendements.

Il est nécessaire d’évaluer les risques que représentent les nanoparticules pour l’environnement et les cultures.

Dans le cadre d’un projet du pro- gramme national de recherche «Op- portunités et risques des nanomaté- riaux» (PNR 64), Agroscope étudie l’influence des nanoparticules de dioxyde de titane sur les microbes du sol et les cultures (NANOMICROPS), par exemple sur les rhizobies et le trèfle fixant l’azote. Les essais en laboratoire ont montré que la crois- sance des rhizobies et du trèfle pouvait être perturbée par de fortes concentra- tions de nanoparticules.

02

Une base de données pour l’empreinte environnementale des aliments

Comment améliorer le calcul et la communication de l’empreinte envi- ronnementale des aliments? Agroscope et la société de conseil Quantis ont initié une nouvelle base de données dans ce but. Cette base offre des données actualisées et fiables sur l’analyse du cycle de vie des denrées comestibles et des boissons. Le projet a pour objectif de réunir des spécialis- tes de toute la chaîne de création de valeur de la filière alimentaire et de créer une base de données détaillée, permettant de procéder à des analyses de cycle de vie précises dans ce secteur. Deux institutions publiques et neuf entreprises de la branche agroali- mentaire ont adhéré au projet en 2013 et d’autres partenaires devraient les rejoindre par la suite.

(32)

04

Plus-value grâce à une différen- ciation qualitative

Dans l’agriculture, les stratégies qualité visant à augmenter la création de valeur sont liées à la différenciation des produits agricoles. La pomme de terre de couleur bleue en est un exem- ple. Pour illustrer les possibilités en termes de qualité des produits, Agro- scope a réuni 32 exemples à partir d’une analyse de la littérature et d’enquêtes auprès d’experts et exper- tes. Ces exemples montrent que dans de nombreux secteurs de l’agriculture suisse, il existe déjà une différenciation et qu’elle peut éventuellement être encore étendue. Même si la plupart des exemples sont des produits de niche, il est possible d’envisager de gagner des parts de marché supplé- mentaires et finalement d’écouler les produits dans la grande distribution.

Pour toute la chaîne de création de valeur, ce serait l’opportunité de générer de la plus-value.

Temps forts

Agroscope Reckenholz et Tänikon

03

Minimiser la consommation d’eau, préserver la productivité

En Suisse, le changement climatique va faire augmenter les besoins en eau dans certaines régions et entraîner de plus en plus de pénuries. Des prélève- ments d’eau démesurés pour l’irrigation des cultures agricoles peuvent avoir des conséquences négatives sur la qualité et la biodiver- sité des petits cours d’eau. Des mesu- res d’adaptation en matière de travail du sol, la mise en place accrue de cultures d’automne et la limitation de l’arrosage permettent d’empêcher d’en arriver là, sans trop réduire la

production agricole. «Le but est de préserver la productivité tout en minimisant la consommation en eau et les impacts environnementaux», explique Jürg Fuhrer, responsable du projet «Demande d’eau dans l’agriculture suisse et options adapta- tives durables pour la gestion du territoire et de l’eau, dans le but d’atténuer les effets du changement climatique» (AGWAM), réalisé à Agroscope dans le cadre du pro- gramme national de recherche «Ges- tion durable de l’eau» (PNR61).

(33)

06

Réaménagement du jardin alpin à Maran (GR)

La station expérimentale d’Agroscope à Maran au-dessus d’Arosa comprend des parcelles d’essai pour la production fourragère et les pommes de terre ainsi qu’un jardin alpin de 1000 mètres carrés avec près de 500 plantes vascu- laires. Pendant la période de végéta- tion, le site est ouvert aux visiteurs. Le site Web de l’office du tourisme d’Arosa propose des visites guidées. Depuis 2011, le jardin alpin fait l’objet d’un réaménagement en douceur. Il abrite désormais six parterres rocailleux expo- sés au sud avec des roches calcaires, des roches siliceuses et de la serpentine ainsi qu’une zone humide. La précieuse collection de plantes vasculaires est régulièrement complétée par des es- pèces supplémentaires appartenant à la région d’Arosa. En 2013, Agroscope a invité les médias locaux et la presse spécialisée à venir visiter la station expérimentale.

05

Perspectives d’avenir pour l’économie alpestre suisse

Chaque été, 400 000 vaches, génisses et veaux viennent paître dans les régions de montagne ainsi que 210 000 moutons, des chevaux, des chèvres, des lamas et d’autres rumi- nants. L’herbe des alpages sert ainsi à la production de lait, de fromage et de viande. 7000 exploitations d’alpage réalisent chaque année un chiffre d’affaires de 280 millions de francs.

Par ailleurs, l’économie alpestre contri- bue à préserver et promouvoir la biodiversité, de même qu’à protéger contre les risques naturels. Elle fa- çonne le paysage de l’espace alpin et accroît son attrait pour le tourisme. A l’occasion de la clôture du programme de recherche quinquennal AlpFUTUR, un recueil de synthèse est paru ainsi que trois films d’application et un documentaire intitulé «Une saison à l’alpage» en DVD (www.alpfutur.ch).

(34)

Temps forts

Agroscope Reckenholz et Tänikon

07

Première graminée fourragère bio en Europe

L’agriculture biologique a besoin de variétés de plantes fourragères qui soient peu sensibles aux maladies, qui puissent concurrencer les adventices, qui fournissent de hauts rendements même avec de faibles apports en azote et qui produisent du fourrage grossier de bonne qualité. Dans le programme de sélection bio, Agroscope s’occupe de huit espèces différentes: le ray-grass d’Italie, le ray-grass anglais, le ray-grass hybride, la fétuque élevée, le dactyle, l’esparcette et le trèfle violet. Le ray-grass anglais Arcturus est la pre- mière variété de graminée fourragère du programme de sélection bio à avoir réussi les tests officiels de variétés.

C’est une première au niveau européen.

08

Enquête budget temps:

diversité des jours de travail des paysannes

L’enquête budget temps fournit des informations sur la charge de travail des femmes dans les exploitations agricoles familiales. Agroscope s’en est égale- ment servi pour calculer la répartition du travail entre les sexes et les généra- tions dans l’agriculture. Depuis 1974, la journée de travail d’une paysanne est par exemple plus courte, mais parfois plus intensive, plus complexe et plus diversifiée. Les tâches ménagères et les activités sur l’exploitation sont aujourd’hui accomplies plus vite que par le passé, tandis qu’on investit davantage de temps dans l’éducation des enfants et l’exercice d’activités professionnelles hors exploitation. C’est ce que montre une enquête réalisée auprès de 223 exploitations agricoles familiales réparties dans toute la Suisse.

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