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La Chronique de Z

V

l' Le sélénium (Se)

formation par divers c.

meurs de la peau, du moins efficace dans la K Le sélénium est un non-métal qui est rare dans la nature;

la croûte terrestre n'en contient en moyenne que 50 mg/

tonne. Ses propriétés chimiques sont analogues à celles du soufre. Il est reconnu comme étant un oligo-élément essentiel pour la bonne santé des vertébrés en général et de l'homme en particulier.

En 1957, deux chercheurs, SCHWARz et FOLTz, ont prouvé que des composés inorganiques du Se étaient très effica- ces pour protéger les rats contre la dégénérescence né- crotique du foie. Ainsi, 4 pg dans 100 g d'aliment (soit 40 ppb) suffisaient à assurer une protection complète.

En 1973, ROTRUCK et al. ont montré, en utilisant du Se radioactif 75Se, que l'enzyme glutathion-peroxydase des globules rouges des rats renfermait du Se. L'enzyme glu- tathion-peroxydase favorise l'élimination de l'eau oxy- génée (H202 = peroxyde d'hydrogène) formée dans les globules rouges du sang. L'accumulation de H2O, peut diminuer la durée de vie des globules rouges en accrois- sant la vitesse d'oxydation de l'hémoglobine en methé- moglobine.

Les hydroperoxydes R-OOH (où R est un radical organi- que) formés par l'action des radicaux libres peuvent être detoxifies en produits moins nocifs, de type ROH par la glutathion-peroxydase. Rappelons qu'un radical libre est produit par la coupure d'une molécule en fragments, chaque fragment conservant un électron du couple d'électrons assurant la liaison chimique. Les radicaux libres ont une très grande réactivité chimique.

L'oxygène est indispensable à la vie, mais il peut présen- ter une toxicité par formation de peroxydes attaquant les membranes cellulaires qui sont riches en phospholipides polyinsaturés. La vitamine E (ou (x-tocophérol) est soluble dans les graisses, elle diminue la quantité de glutathion- peroxydase nécessaire pour éliminer les peroxydes for- més avant qu'ils ne causent des légats aux membranes.

Le Se, par l'intermédiaire de la glutathion-peroxydase, joue le rôle d'un antioxydant puissant, mais en phase aqueuse uniquement.

En 1990, une autre enzyme contenant du Se a été décou- verte (BERNE et al.): l'enzyme de type 1-iodothyronine 5'-deiodinase. Elle catalyse l'élimination d'un atome d'iode dans la L-thyronine (T4), prohormone à 4 atomes d'iode par molécule, en 3,3', 5-triiodothyronine (T3) qui est une hormone biologiquement active à 3 atomes d'iode et qui se concentre dans la glande thyroïde.

En cas de carence en Se, la production des radicaux libres est accrue et il en résulte des modifications physio- logiques qui se manifestent comme dans le vieillissement, par des modifications pathologiques: ischémie (= anémie locale), inflammation, oncogenèse, maladies cardio-vas- culaires, cataracte, etc.

Le Se joue un rôle de protection contre des métaux lourds tels que le mercure, le cadmium, le plomb, le thallium.

C'est aussi un important anticarcinogene. Introduit dans l'alimentation des animaux de laboratoire, il inhibe la

ancerogenes chimiques, des tu- foie, des mamelles, mais il est prévention des tumeurs du côlon, des poumons, de la trachée et du pancréas.

En Suisse romande, des dosages de Se dans des fourrages ont commencé en 1977 dans les laboratoires de Chan- gins/Nyon. On avait suspecté des carences en Se à Bullet des agneaux mouraient mystérieusement et à Oron où des agriculteurs rencontraient depuis longtemps des pro- blèmes de santé avec leur bétail bovin (kystes ovariens, troubles de la fertilité). En effet, les foins de Bullet se sont révélés très pauvres en Se (18-20 pg/kg MS) tout comme ceux d'Oron (4-42 ppb; moyenne: 13 pg/kg MS). Or la limite de carence en Se des fourrages est de 100 ppb Se/kg MS.

Pour une étude de la répartition géographique du Se, nous avons utilisé la dent-de-lion (Taraxacum officinale) comme plante-test. On a récolté les feuilles au stade de la floraison en Suisse romande et au Tessin. La teneur moyenne de 296 échantillons était de 51 pg Se/kg MS (min.: 3; max.: 950). Seuls divers lieux incultes et quel- ques prairies naturelles ont fourni des dents-de-lion contenant plus de 100 pg Se/kg MS. En Valais, dans les environs de Martigny, nous avons récolté des pissenlits relativement riches en Se, contenant jusqu'à 824 pg Se/kg MS. Nous avons attribué cette anomalie à une contamination du sol causée par des activités industriel- les anciennes dans cette région (grillage de la pyrite pour la fabrication d'acide sulfurique).

Pour déterminer quel est le statut en Se disponible dans les terres cultivées de la Suisse romande et du Tessin, nous avons choisi d'analyser des grains de blé, ce dernier étant la base de l'alimentation humaine dans les pays à climat tempéré. Nous avons ainsi analysé 244 échantil- lons de grains de blé de la variété Arina, qui est la variété la plus cultivée en Suisse romande. Ils contenaient en moyenne 22 pg Se/kg MS (min.: 1; max.: 287). En 12 en- droits, nous avons trouvé des blés contenant plus de 100 ppb Se; la plupart de ces lieux «riches» étaient situés dans les plaines alluviales adjacentes aux lacs de Neu- châtel, de Morat et du lac Majeur. Au Tessin, la teneur moyenne des blés (variété Asiago, surtout) était de 39 pg/kg MS (min.: 5; max: 182), donc plus élevée que dans les blés du nord des Alpes.

Huit échantillons de blés importés d'Amérique du Nord contenaient en moyenne 674 ppb Se, soit 31 fois plus que la moyenne des blés de la Suisse romande.

Les sols de la Suisse romande et du Tessin sont pauvres en Se; nous avons analysé 59 échantillons de terre (couche de 0 à 15-20 cm) et nous avons trouvé une teneur moyenne de 0,285 ppm Se (0,11 à 1,16).

La dose recommandée pour les hommes est de 70 pg Se/jour et pour les femmes de 55 pg/jour.

En 1990, la Commission fédérale de l'alimentation in- dique que «Dans la population suisse, l'apport moyen en Se est estimé

a

60

a

70 pg/j, dose qui correspond juste- ment au besoin journalier. Alors qu'un apport inférieur

a

30 pg/j entraîne des symptômes de carence, la dose maximale que l'on peut tolérer s'élève à environ 500 pg/j.

Revue suisse Agric. 30 (1): 43-44, 1998 43

(2)

Les sols de notre pays sont, il est vrai, plutôt pauvres en Se, mais en consommant des produits céréaliers importés d'Amérique du Nord, notamment sous forme de pâtes, et occasionnellement des poissons de mer, le besoin en Se est couvert de façon satisfaisante.»

Un fabricant avait mis au point un engrais enrichi en Se pour la fumure des régions carencées, mais l'Office fédé- ral de l'agriculture n'a pas autorisé sa vente en Suisse.

Dans les régions où le sol est carencé en Se, il existe une plus grande fréquence des cancers du sein et du côlon;

ces derniers sont moins fréquents chez les Asiatiques, qui consomment plus de Se dans leur alimentation. Le rôle protecteur du Se serait dû à une immunostimulation et donc à une meilleure défense de l'organisme en cas d'apparition de cellules cancéreuses. Les pathologies qui peuvent induire des pertes de Se sont: l'alcoolisme (hyperconsommation hépatique de Se pour compenser

la production exagérée de radicaux libres pendant le métabolisme de l'éthanol); la dénutrition (par exemple vieillards); la nutrition parentérale chez les patients en réanimation.

J.-P. Quinche Chemin de la Croisette 38, 1260 Nyon

La référence des ouvrages cités peut être obtenue auprès de l'auteur.

Informations agricoles

Production indigène de tabac en 1997

Pendant la Seconde Guerre mondiale, la Suisse fut le seul pays à ne pas rationner le tabac. La superficie consacrée à sa culture doubla quasiment, passant de 780 à 1450 hectares.

Bien que ces vastes plantations aient régressé depuis lors, elles n'en occupaient encore pas moins de 1100 ha en 1960.

Actuellement, près de 430 exploitations cultivent le tabac, sur une superficie totale de 660 hectares (607 de type Burley). En 1996, le chiffre moyen par hectare était de Fr. 36 000.—, c'est-à-dire huit fois plus que pour les céréales, mais il faut savoir que 1000 heures de travail sont néces- saires pour produire un hectare de tabac alors que 120 heu- res suffisent pour la même surface en céréales. Le prix du tabac est fixé par la Confédération, mais cette culture ne bénéfice d'aucune subvention. La production totale de tabac indigène représente à peine 5% de la quantité utilisée par l'industrie en Suisse.

80% des surfaces de production se trouvent en Suisse ro- mande: Vaud et Fribourg viennent en tête, précédant de beau- coup Lucerne, Zurich, la Thurgovie, l' Argovie, Schaffhouse, le Valais et le Jura. La surface moyenne par exploitation est de 1,4 ha.

La Société coopérative pour l'achat du tabac indigène (SOTA) gère à Payerne un centre de recherches afin de développer de nouvelles variétés et d'assurer la production de graines.

En 1992, du tabac Virginie a ainsi pu être introduit sur une dizaine d'hectares (actuellement 53 ha).

AGIR/Simone Collet

Nouveau concept d'alimentation individuelle

pour les truies d' élevage

Les truies ne peuvent pas s'habituer à manger l'une après l'autre. Ce fait comportemental donne lieu à des agressions dans l'aire d'attente devant la station distributrice. C'est pourquoi la FAT a développé un nouveau système d'alimen- tation individuelle. L'idée consiste à offrir aux truies une ration de buse dans une auge collective et le solde de leur

ration individuelle dans une station distributrice de construc- tion simple. Le nouveau concept permet d'alimenter indivi- duellement les truies gardées en groupes tout en diminuant notablement les agressions par rapport à l'alimentation auto- matisée conventionnelle. Le Rapport FAT n(l 505 présente les expériences faites avec ce nouveau système d'alimenta- tion ainsi que les données relatives aux frais d'investisse- ment et aux besoins en temps de travail.

• Renseignements: Roland Weber, FAT. Tél. 052/368 3131.

• Commandes:

FAT, bibliothèque, CH-8356 Tâ kon. Fax 052/365 11 90.

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44 Revue suisse Agric. 30 (1): 44, 1998

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