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Vendredi 11 octobre 2013
8 7 jours EN SUISSE
Karine Etter
Un grand bravo à notre journaliste ingénieure agronome Elise Frioud, distinguée d’un accessit dans le cadre du Prix Suva des médias 2013 pour son article
«Ils murmurent
à l’oreille des taureaux»
paru dans Agri du 5 avril 2013.
D
écerné depuis 1993, le Prix Suva des médias vise à promouvoir les travaux jour- nalistiques en langue fran- çaise se rapportant à la pré- vention des accidents dans les activités professionnelles et privées ainsi qu’à celle des troubles de la santé d’une ma- nière générale. Mercredi 9 oc- tobre, le jury a remis le Prix Suva 2013, en catégorie Audio- visuel, à la journaliste de la RTS Isabelle Moncada pourson reportage «La vie grâce aux robots», diffusé dans l’émission sur la santé 36,9°.
En catégorie Presse, le Prix Suva récompense la journa- liste Eva Grau pour son article intitulé «Accro au Coca light», publié dans Feminadu 26 août 2012.
Le journal Agria la fierté de
figurer parmi les lauréats grâ - ce à un article d’Elise Frioud consacré à la sécurité lors de la manipulation de bovins, plus particulièrement de tau- reaux. Ce reportage a été réa- lisé dans le cadre d’un cours donné à une dizaine d’agricul- teurs par le SPAA (Service de prévention des accidents dans
l’agriculture) au printemps de cette année.
«C’est à ma connaissance une des rares fois où un article présenté dans une revue spé- cialisée a su attirer l’attention de l’ensemble des membres du jury», a souligné Marc Truf- fer, membre du jury chargé de remettre sa distinction à notre journaliste, lors de la cérémo- nie organisée à la Clinique ro- mande de réadaptation de la Suva à Sion. Et d’ajouter: «Elise Frioud nous a transmis le plai- sir de lire un article à la fois surprenant et instructif. Sur- tout, elle nous a séduit par l’originalité et l’aspect préven- tif du thème ainsi que la qua- lité de son écriture».
Pour cette vingtième édi- tion du Prix Suva, le jury a dû évaluer 31 travaux journalis- tiques, 17 en presse écrite et 14 en audiovisuel. Les prix et l’accessit ne sont pas attri- bués d’office chaque année mais seulement si la qualité des œuvres est à la hauteur des exigences et le mérite.
PRIX SUVA DES MÉDIAS 2013
Notre journaliste Elise Frioud
reçoit un accessit en catégorie presse
Elise Frioud félicitée mercredi 9 octobre à Sion par la présidente du jury Renata Libal.
K. ETTER
Revenu paysan en hausse
Selon les premières approximations de l’Office fédéral de la statistique, le revenu des paysans qui rémunère principalement le travail et le capital des familles paysannes est à la hausse pour l’année 2013. Il serait de 2,9 milliards de francs, soit une augmentation de 216 millions par rapport à l’an dernier. L’explication: reprise dans la production animale et recul des coûts de production. Il sem- blerait que la production animale, en progrès pour le lait et les porcs, ait redressé l’ensemble du sec- teur. Ainsi, les piètres récoltes résultant de la mé- téo difficile ont par exemple été compensées. Par ailleurs, la valeur de production totale est estimée à plus de 10 milliards de francs, soit une hausse de 0,8% (+81 millions de francs). Quant aux paiements directs versés aux agriculteurs, ils ont reculé de 0,5% (-14 millions de francs) tout comme les coûts de production de 1,5% (-149 millions). SP-AGRI
Le marché des œufs
Avec la fin des vacances d’été, les ventes d’œufs ont repris. Comme il y a encore beaucoup de trou- peaux qui sont ou qui ont déjà été remplacés pour raison d’âge, l’offre en œufs était de nouveau un peu juste ces derniers temps. Ce sont surtout les gros œufs qui sont recherchés, c’est toujours le cas en automne. La demande importante à Noël et à Pâques exige qu’il y ait le plus possible de jeunes troupeaux qui commencent à pondre avant la sai- son d’hiver. Il y a également quelques nouveaux poulaillers qui ont commencé la production, des poulaillers qui sont encore en construction et d’au- tres en cours de planification. La demande devrait
pouvoir être couverte. SP
En bref • • • PRODUCTION FOURRAGÈRE
La récolte et la conservation du fourrage influencent les teneurs minérales
Les teneurs minérales des conserves
ne sont pas identiques à celles du fourrage frais.
Pertes de feuilles, contaminations
terreuses et disparition de nutriments
fermentescibles en sont les principales raisons.
E
n Suisse, la principale sour - ce minérale des herbivores est le fourrage. A l’approche de la planification des rations hi- vernales, il est temps de pré- senter l’influence de la conser- vation des fourrages sur les te- neurs minérales. Il est impor- tant de connaître les change- ments afin de composer la ra- tion de manière optimale et de limiter les coûts de l’apport mi- néral.Agroscope a étudié l’in- fluence de la technique de ré- colte et de la conservation sur les teneurs minérales sur une coupe d’automne d’une prai- rie temporaire au cinquième cycle de végétation. Une par- tie de la parcelle a été fauchée à une hauteur de 7-8 cm et l’autre à 3-4 cm. La moitié du fourrage de chacune des deux variantes a été directement ensilée. L’autre moitié a été fa- née et ensilée le lendemain avec une teneur en matière sèche plus élevée. Pour cer- ner les effets de la conserva- tion, des échantil lons ont été prélevés sur des parcelles de la station de recherche au mo- ment de la fau che, de la mise en conserve puis à l’affourage- ment de la con serve. Au total, seize récoltes de foin ventilé, dix-neuf de foin séché au sol et quinze d’ensilage d’herbe ont été prélevés et analysées.
Les minéraux étudiés, tous essentiels pour nos herbivo -
res, sont le calcium (Ca), le phosphore (P), le magnésium (Mg), le potassium (K), le sou- fre (S), le cuivre (Cu), le cobalt (Co), le fer (Fe), le manganèse (Mn) et le zinc (Zn).
La technique de récolte a son influence
Avec une barre de coupe ré- glée à 3-4 cm du sol, la quan- tité d’herbe fauchée est certes plus élevée, mais le risque de la souiller avec de la terre aus - si. La teneur en cendre a d’ail- leurs augmenté d’un quart, celle du Co et du Fe a doublé et celle du Mn a augmenté d’un tiers. Les teneurs en Ca, P et S ont par contre baissé jus - qu’à 15%, probablement dû à une plus grande proportion de tiges que de feuilles lorsque la barre de coupe est basse. Le fait de préfaner permet non seulement de récolter un ensi- lage moins humide, mais per- met aussi de séparer les souil- lures de l’herbe. Ainsi, le pré- fanage permettait de drasti- quement limiter les contami- nations terreuses observées dans une fauche basse. Les te- neurs en Mg, K, Cu et Zn de l’ensilage d’herbe n’ont pas
été influencées par les techni - ques de récolte.
Moins dans le foin, plus dans l’ensilage
Dans l’ensemble, la conser- vation du fourrage en foin/re- gain (voir la figure 1) a réduit les teneurs minérales, tandis qu’avec l’ensilage (voir la fi- gure 2) ces dernières ont été concentrées.L’origine des pertes miné- rales observées dans le foin/
regain provient essentielle- ment des travaux de fanage au champ: l’enchaînement de la pirouette, de l’andaineur et du pick-up engendre le morcelle- ment des parties de la plante les plus fragiles et aussi les plus riches en minéraux: les feuilles. Les pertes sont plus importantes par le séchage au sol que par le séchoir, cela est dû à un nombre de passages de pirouette plus important et à la manipulation d’un four- rage plus sec, donc plus fria- ble. Finalement, les pertes en- tre l’herbe fraîche et le foin/re- gain à l’affouragement s’éle- vaient à plus de 20% pour Ca, 10 à 20% pour Mg et 5 à 10%
pour S, Cu, Fe, Mn et Zn. Les teneurs en cendres, P et K n’ont pas été influencées par la conservation en foin/regain.
L’origine des enrichisse- ments en minéraux observés dans l’ensilage d’herbe pro- vient d’une part des souillures provoquées lors des travaux de récolte et d’autre part des pertes en nutriments fermen- tescibles durant la conserva- tion. Pendant les travaux sur le pré, les teneurs ont augmenté:
deux fois et demie pour Fe, deux fois pour Co, un tiers pour Mn, un cinquième pour les cendres. Durant le proces- sus de fermentation, les te- neurs en cendres ont encore
augmenté de 13% et celles de tous les minéraux entre 5 et 40%. Par rapport à l’herbe fraîche, les teneurs de l’ensi-
lage d’herbe ont finalement doublé pour Fe et Co, aug- menté de 65% pour Mn, de 35%
pour les cendres, entre 10 et
15% pour Mg et Zn et entre 0 et 10% pour Ca, P, K, S et Cu.
PATRICK SCHLEGEL ET UELI WYSS, AGROSCOPE
Dans le silo, les te- neurs minérales évo- luent indirectement.
SP
Figure 1
-30%
-25%
-20%
-15%
-10%
-5%
0%
5%
10%
CE Ca P Mg K S Cu Fe Mn Zn
Ch an ge m en t d es te ne ur s p ar ra pp or t fo ur ra ge fr ai s
Minéral
Foin / regain ventilé Foin / regain séché au sol
au
Figure 2
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
80%
90%
100%
CE Ca P Mg K S Cu Fe Mn Zn
Ch an ge m en t d es te ne ur s p ar ra pp or t au fo ur ra ge fr ai s
Minéral
