Situation stable apräs la conuersion
LA cRAtNTE DE pRoelErnes DE DEsneRBAGE empäche de nombreuses
exploitations de se lancer dans une conversion au bio. Une ötude d'Agroscope dömontre pourtant que si la pression des adventices augmente aprös la conversion, elle reste toutefois stable sur la du16e de I'exploitation biologique'
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Selon un sondage r6cent, les chefs
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d'exploitation de grandes culturesE
PER craignent une augmentation=
en cas des de problömes conversion li6s ä I'agriculture aux adventicesbio- logique. Une pression accrue des mau- vaises herbeset
une charge en travail plus 6leväe sont donc les principaux freins ä la reconversion. Mais comment Övoluent effectivement la pression des adventices et les rendements aprös la re- conversion? Et la pression des adven- tices s'accroit-elle avec I'augmentation de la duräe de I'exploitation biologique?Pour räpondre ä ces questions' Agro- scope a räalis6 une ätude sur des par- celles d'exploitation de grandes cultures (voir encadrö).
[a pression des adventices
surles parcelles PER est gänÖralement trÖs
faible, du
fait
de I'utilisation d'herbi- cides. Peu de temps aprös Ie passage äI'agriculture biologique, la pression des
adventices augmente fortement
et
les mauvaises herbes probldmatiques re- präsentent en moyenne 30 ä 50% de la couverture adventive totale. La couver- ture du sol est la mäme sur les parcelles en reconversion que sur les "jeunes' ouDuröe de
l'ex-
Date de Iaploitationbio
conversion au12.2012
au bio2009-2011 1999-2003 1980-1997
Situation des adventices en mai sur deux parcelles biologiques depuis une longue p6riode (photos prises fin-mai ä ddbutjuin 2011)' Au däbutjuin 2011' lesädventices couvraient 9%o du sol de la parcelle 1 e1730/o de la parcelle 2.
Photo: D. Heggl n
les <vieilles> parcelles biologiques
(gra-
du16e de I'exploitation biologique.phique 1). cela signifie que la
pression
maniöre gän6rale, la pression advent des adventices n'augmente pas avecla
est trös variable sur les parcelles bioTableau
2:
Rendement moyendu
maisd'ensilage et
dubl6 d'automnc
dans lesquatre
grouPesCloupg de 99nt1Qle Expl. en conversion
nvieux,
bio 2OB 1OO% 62
824/oMais d'ensilage 2011 Maiiöre
söche
Relaiif816 d'automne 2012 Matiöre
sdche
Relatifbio
plus de 1 5ans
16-33 a1s62013
REVUE IPour emp6cher le ressemis, les adventices problämatiques comme le rumex et le chardon des chamPs doivent ötre arrachäes manuellement avant la r6colte.
I rolo. P. Weber
giques, C'est ainsi que dans les parcelles de mals d'ensilage, la couverture des adventices varie entre 9 et 73 %. ll existe donc quelques parcelles bio pour les- quelles les mauvaises herbes et grami- ndes probldmatiques posent
de
räels problömes. Certaines exploitations sont au contraire en bio depuis plus de 15 anset
parvienneni ä maintenir les ad- ventices sous contröle. Pour y parvenir, des conditions du milieu adapt6es (type de sol, intensitÖ des prdcipitations, po- tentiel semencier des adventices) ainsi que la mise en oeuvre correcte des me- sures d'exploitation et une stratdgie de gestion des adventices adaptdes (p.ex.diverses r6gulaiions prdventives, her- sages/sarclages multiples, 6viter les se-
mis
trop
prdcoces des c6r6ales d'au-tomne,
nettoyeries
machines) sont ind ispensables.la <tol6rance
des chefsd'exploi- tation vis-ä-vis des adventices>
semble augmenter avec la durde de I'ex- ploitation biologique. L'6valuation de la
situation des adventices dans les bl6s d'automne par les responsables d'ex- ploitations correspond pourtant träs bien aux rapports rdels (couverture du
sol par
les mauvaises herbesä
pro-blöme) sur les parcelles. La perception
de la flore
adventive varie toutefois d'une exploltation ä I'autre, Les respon- sables des exploitationsen
cours de conversion ont tendance ä övaluer une flore adventive limit6e comme nplutöt forte> alors que des producteurs bio REVUE UFA 52013plus expöriment6s 6valuent des flores adventives relativement importantes 66mms uplutöt faiblesr.
R69ulation des adventices
Mal-grd des dösherbages m6caniques plus effrcaces, le d6sherbage manuel est in- dispensable
sur les
parcelles biolo- giques- surtout pour les adventices pro- bl6matiques commele
rumexet
lechardon. C'est pourquoi la majoritö des parcelles de blö d'automne biologique sont encore d6sherbäes ä la main. Ce
travail
demandeen
moyenne deux heures par hectare. Cette charge de tra- vail augmente toutefois rapidement si la pression est importanteet
peut dans certains cas atteindre cinq heures par hectare. ll est donc important de pren- dre toutes les mesures pröventives qui permettent de rdduire fortement cette pression. Ces mesures pröventives sont souvent appliquäes. La plus fröquentese d6roule avant le semis. Elle est le plus souvent appliqude, dans des rotations diversifiöes et flexibles (avec des prairies artificielles pluriannuelles). Le d6chau- mage
et
les cultures intercalaires sont aussi träs rdpandus. Par contre, les sous- semis sont moins utiles.Les rendements, tant en
mais d'ensilage qu'en bl6 d'automne, bais- sent avec la du16e de I'exploitation bio- logique. Pour l'ensilage de mais, la pres-sion adventive n'influence pas
lerendement. Les rendements des mais ensilage bio sont 6lev6s et comparables ä ceux des exploitations PER (tableau 2).
Les rendements des bl6s d'automne bio sont par contre en moyenne 200/oinf6- rieurs ä ces des bl6s PER. Pourtant, la
production cördaliöre biologique est in- tdressante, gräce aux prix de vente et aux paiements directs plus dlevös. Le bönöfice peut möme ötre plus important qu'en PER. En ce qui concerne les blds bio, les rendements sont toujours diffi- ciles ä estimer, sachant que onze varid- t6s diff6rentes sont cultiv6es. ll apparait malgrä
tout
qu'en plusde
la fumure azotde et de la date de semis, la pression adventive est un facteur important pour la formation du rendement.<Flore accompagnatrice> de
va-leur
L'6tude pratique ddmontre que dans les cultures bio, la pression des ad-Craphique,
l:"(ouvsriup
durol par
les adventisesEn maTs d'ensilage (estimation ddbut juillet 20'11) et en bid d'automne (estimation fin juin 2012)
50 40 30 )S
-20
10
0
PER
Conversion.:,: llAais
ens.
Blö d'automne,geune"
Bio
<vteux, Btaüraphique 2: ttlombre
total
d'espöces.d'ädventiees
Sur les deux annöes de l'6tude
! lo
-a
a-
\
s
=u
ujeune,Bio
*vieuxt BioConcept de l'6tude:
Pendant deux ans, Agroscope a effectu6 des dtudes sur la pression adveniive et les rendements sur 34 exploitations biologiques dans les cantons d'Argovie, de Zurich et de Thurgovie, L'6tude a port6 dans chaque exploitation sur une parcelle de mais d'ensilage en 201 1 suivie de bl6 d'automne en 2012. Les exploitations ötudi6es sont passdes en en bio ä des 6poques difförentes et ont dtö classdes en quaire groupes en fonction de la du16e de I'exploitation biologique: Exploitations PER (groupe de contröle), fraichement converties aux bio (depuis 2 ä 4 ans),
<jeunes> exploitations bio (10 ä 14 an$ et <vieilles> exploitations bio (plus de 1 5 ans) (Tableau 1 ).
ventices
peut ötre
maintenue sous contröleä
long termeet
n'augmente pas dans tous les cas. La fl0re adventive a certes une influence directe sur le ren- dement, mais elle n'est qu'un des com- posants de la formation du rendement parmi d'autres. Elle peut mäme ne pas inffuencer les rendements en mais ensi- lage. Une pression adventive införieure au seuil de tolörance peut donc ätre to- l6rde. Le nombre d'espöces adventives prösentes sur les parcelles biologiques est notablement plus ölevö que sur les parcelles PER @raphique2). ll en rdsulte une augmentation rapide de la biodiver- sitd aprÖs la conversion. Toutefois, cette tendance se stabilise avec la duröe de l'exploitation biologiq ue.Auteurs Adrian Honegger, Raphaöl Wittwer, Django Hegglin, Urs Zlh mann, Marcel van der Heijden, Station de recherche Agroscope Reckenholz- Tänikon ARI x(14h /rrflan www.agroscope. ch Les auteurs remercient les chefs d'exploitation pour leur participation ä
cette essai pratique de
T
deux ans, Conversion
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