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aux huit corps de l'armee mandchou-mongole qui faisait alors et fait encore aujourd'hui la force principale et le sou¬ tien de la dynastie etrangfsre imposee a la Chine

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Aktie "aux huit corps de l'armee mandchou-mongole qui faisait alors et fait encore aujourd'hui la force principale et le sou¬ tien de la dynastie etrangfsre imposee a la Chine"

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311

Shang yu pa ki.

Dergi Hese Jakön gösa de Wasimbuha').

Traduit pour la premiere foi» par C. de Harlez.

(Extraits.)

L'Empereur Yong-C'eng *) fils de l'illustre Kang-hi (1723—

1736) est un des souverains de la dynastie mandchoue qui a

laiss6 le plus de trace de son action administrative. 11 a laisse, entre

autres , toute une collection de döcrets adresses aux huit g ö s a s

ou banniferes i. e. aux huit corps de l'armee mandchou-mongole qui

faisait alors et fait encore aujourd'hui la force principale et le sou¬

tien de la dynastie etrangfsre imposee a la Chine. Ces döcrets

sont contenus dans le recueil qui porte le titre que nous donnons

en tete de cet article, recueil redige la dernifere annee du rfegne.

Ces fedits furent publies en mandchou, puis traduits en Chinois.

La collection forme trois parties: la premifere contient les döcrets

motu proprio; la seconde et la troisifeme des rapports presentes

par divers magistrats sur l'exfecution de ces decrets avec nouveaux

edits. Comme j'ai donne ime description complfete de ce recueil

et de ses trois sections dans les Memoires de la societii des

Etudes Japonaises, Chinoises etc. (1885—2« Livraison), je

ne puis la reproduire ici. Je me bornerai donc ä y renvoyer et

je passe aux extraits destines ä donner une idee du recueil. Notons

que ces decrets ont une haute importance pour l'histoire de la

civilisation Chinoise et de l'Empire du milieu.

I. Decret porte.

lere annee (1723).

Le 18 du 4" mois de la ler" annee de la paix affermie apres avoir appelö et reuni les officiers des gösas:

Que l'armee soit pourvue de tout, conformemeut aux interfets

de l'empire, est chose trfes grave et necessaire. Vous tous fonction-

1) i. e. Edit supreme adressee aux huit hanniferes.

H) Ce terme ost lo uom de reguu. L'Empereur s'appelait Chi-tsong.

(2)

312 Harlez, Dergi Hese Jakön gösa de Wasimbuha.

naires (des gösas) vous 6tes charges de la mission d'exercer les

soldats.

Jadis Feu mon Pfere, I'Empereur, prenant avec lui des corps

d'annfees les exer^ait k, la chasse, leur faisait enseigner leur mfetier.

Comme il fetait lui-mfeme trfes habile ä tirer et ä manier les armes,

les soldats pleins d'admiration et d'ardeur s'encourageaient, s'exci-

taient les uns les autres.

Maintenant ils ne profitent plus ainsi de vos le9ons ni des

exercices que vous leur faites faire.

Pour moi je ne puis chercher ä egaler I'Empereur mon Pfere.

Toute la charge d'exercer et d'instruire l'armöe vous a fete conse-

quemment remise.

Vous devez proceder dans l'exercice de l'armee avec honnfetete,

et Selon les rfegles. L'officier doit le faire avec grand soin. Vous

bien que vous inteiTompiez les exercices pendant bien des jours

(pour vous reposer) et qu'arrivfes au lieu des manceures, vous

n'exerciez qu'un certain nombre de soldats dfetermine (contraire-

ment aux lois, ce n'est pas encore assez) vous vous livrez ä des

causeries inutiles et vous vous divertissez en prenant du the.

Cela dtant, non seulement vous lassez inutilement les soldats,

mais vous venez perdre votre temps et ne rendez aucun service.

Lorsque j'etais prince imperial, je savais les choses a fond et si l'on me disait de m'informer du vrai etat des choses, je ne savais point

obtenir de renseignemeut. Au bout de trois ans je m'enquis, auprfes

du commandant de la garde,de l'habiletc des gardes au tir; il re¬

pondit, qu'il ne le savait point. Et I'Empereur mon Pfere usant

d'une grande indulgence ne s'en emut point. Pour moi je ne puis

agir avec cette indulgence. Si vous remplissez convenablement vos

devoirs , je vous traiterai de la meme manifere. Vous devez

suivre la rfegle pleine de pietfe que je vous ai constamment indiquee.

Desormais exercez l'armee avec perseverance et sans subterfuge.

La vie des gens de l'armee est assez misferable. L'Empereur

mon Pfere, ne cessa jamais de les faire instruire, de s'occuper d'eux,

de leur prodiguer ses favours et ses recompenses pendant 60 ans.

Recevant les tributs de l'empire il nourrissait les militaires en

service. Mais s'il fallait continuer ä les entretenir apres le licencie-

ment. les tributs ne suffiraient pas. Hya donc plusieurs causes

11 la pauvrete des gens de l'armee. Cela vient aussi de ce que l'on

di'pense enormement par des vues ambitieuses.

Vous officiers , puisque c'est vous qui regissez l'armee , vous

devriez selon la rfegle encourager par des eloges ceux qui vivent

en obsei-vant les rfegles et les circonstances et reprendre, reformer

ceux qui font de folles depenses ; mais on sait que vous louez et

reprimendez k votre caprice.

On ne peut certainement corriger et regier une affaire de cette

importance en un moment, c'est pourquoi je vous accorde un delai

de 3 ans. Lorsque ces 3 ans seront passes, si vous n'etes point

(3)

Harlez, Dergi Hese Jakon gösa de Wasimbuha. 313

parvenns k reformer cet 6tat de chose, non seulement je vous

destitnerai de vos fonctions, mais n'esperez plus que par la suite

je vous charge encore d'autres emplois. Dös lors vous cesserez

d'etre fonctionnaires.

Ainsi d6cr6t6.

II. Dfecret supreme porte

le 5 du lOe mois de la premifere annee de la paix affermie, aprfes

avoir appelfe et introdüit les officiers des 8 gösas.

Dfecret :

Les Mandchoux des 8 gosas sont le fondement de notre

empire. Or il n'est pas bien que Ton ne puisse pas avoir toute

confiance dans le fondement, la base (d'une institution). En con¬

siderant I'fetat actuel des choses (on constate que) la vertu virile

des soldats des 8 gösas, leur conduite est maintenant de beaucoup

inferieure ä ce qu'elle fetait jadis. Les employes, les officiers de

l'armee se reposant outre mesure sur l'indulgence, la bienveillance de Feu I'Empereur mon Pfere, ont neglige les affaires dont ils etaient

charges, les emplois qui leur fetaient confifes. Ne s'occupant que

de leurs intferets propres, cherchant le repos ils n'ont plus pris

ä coeur aucune afiaire; la paresse, le manquement aux rfegles etant

devenus gfenferaux, I'ordre s'est considferablement relache. Personne ne se donnant plus la peine de former le soldat ä la vertu militaire,

ä la bonne conduite , de I'exciter par les encouragements et les

menaces, l'armee ne sut plus ni craindre ni respecter. On n'apprit

plus les vertus du soldat, on ne connut plus la conduite convenable.

Par les depenses inutiles, la ^rodigalite, le luxe excessif des habiUe-

ments, le trop grand usage de l'eau de vie et du vin, le jeu pour

de l'argent, les moeurs se corrompirent et firent tomber dans la

pauvrete. Et cependant le iiz, les salaires que peut foumir l'empire

sont nfecessairement limites. A cause de la pauvretfe des militaires

on a recueilli et donne des milliers, des dix-milliers de tai^ls de

solde et cette solde ne suffit pas aux besoins des gens de l'armee.

Feu I'Empereur mon Pfere voulant faire une faveur aux soldats

leur a accorde de nombreuses gratifications et a plusieurs fois fait

payer leurs dettes. Ayant ensuite etabli un magasin public il a

prodigufe ses bienfaits et ses favours.

Malgrfe ces bienfaits de toutes espfeces il n'y a aucun officier

qui s'occupe de redresser et d'instruire (les soldats). Aucun ne

remplit ses fonctions avec soin. On s'inquifete trfes peu que les

soldats, ne recevant aucune instruction dans les moments de loisir,

ignorent complfetement les rfegles de la bonne conduite.

Pour moi , ä peine assis sur le tröne , je me suis preoccupe

uniquement de cette pensee que les fonctionnaires se reposent sur

moi et dfependent de moi.

Vous tons fonctionnaires qui, ä la pensee des faveurs de Feu

I'Empereur mon Pfere, avez precedemnient agi avec nfegligence et

2 4 *

(4)

314 Harlez, Dergi Hese Jikon gösa de Wasimbuha.

laissfe dfepferir les rfegles, qui en chaque affaire n'avez cherchfe

que le loisir et la nfegligence, si, maintenant, vous cherchez

ä accomplir mes intentions dans les fonctions qui vous sont

confifees, si vous cherchez en chaque occasion avec soin et

persfevferance ä corriger (les vices) et ä diriger (vos infferieurs), si,

enseignant aux soldats ä tirer, ä manier les armes, 4 se conduire

avec convenance et moderation vous rfetablissez les bonnes moeurs,

que vous inspiriez la crainte aux mfechants et l'ardeur pour bien

faire aux bons, par de justes louanges, alors vous aurez remph de

nouveau vos charges d'une manifere parfaite, repondu aux faveurs

de Feu I'Empereur mon Pfere et vous aurez accompli tous vos

devoirs envers moi. Si vous agissez ainsi, j'accomphrai aussi tous

mes devoirs envers vous. Puisque je vous accorde un terme de

trois ans, corrigez les mauvaises pratiques, rfetablissez les rfegles

altferees, reprimez les mauvaises doctrines. Vous Fonctionnaires,

chacun pour sa partie, avec persfevferance et attention soutenne,

exercez les soldats au tir et au maniement des armes. Ayez soin

que les armes des soldats soient en ordre. Ensoignez leur ä bien

vivre ; punissez selon la loi les gens mfechants et inutiles. Si aprfes

ces trois ans vous n'avez point remis les choses en ordre et

qu'il en soit ainsi en gfenferal, il n'y aura plus pour moi d'autre

moyen d'agir. Quand on en sera venu ä ce moment, je ne pourrai

plus que punir les fautes et certainement je ne pourrai plus avoir

aucune indulgence.

Tout capitaine ') est ä la tete d'une compagnie ') et doit la

diriger; vous qui etes charges de tenir en ordre tout ce qui con¬

cerne les gösas, vous avez une röle iSiportant. Si la bonne conduite

rfegne, rendez-la stable et rendez m'en compte avec sincferitfe.

J'agirai conformemeut ä, ce que vous m'aurez atteste. Si le mal

se pratique, faites le cesser. 11 est ordonnfe d'inspecter les armes,

le dixifeme mois de l'annee proehaine. Vous fonctionnaires ä qui

cela est confie, si en examinant les armes, (vous trouvez qu') elles

ne sont pas en ordre, vous devrez les faire examiner par quelqu'un

d'entendu appartenant au corps et ensuite reparer. Si alors on

ne les met pas en magasin, les soldats pauvres les engageront pour

de l'argent et comme on leur fait alors un prfet pour le double

de la valeur, accables de leurs dettes comment les soldats pauvres

pourront-ils vivre? — Les officiers ne se preoccupent pas de ces faits

et agissent avec desaccord , tout comme s'il n'y avait pas eu de

decret porte (ä cette occasion). Vous donc officiers et fonction-

naii'es, veillez u ceci constamment et avec diligence.

Ainsi decrete.

1) Chef de compagnie, .)alan-i janggin, ü) Corps de cent hommes.

(5)

Harlez, Dergi Hese JaMn gosa de Wasimbuha. 315

III. De la paix affermie le 9 du 11« mois de la l^re annfee.

Dfecret suprfeme descendu.

Dfesormais en quelque lieu que l'on aiUe, que pour les officiers

membres de la garde ou de l'felite, employfes etc., les chevaux de

service resolvent leur nourriture des magasins publics. Cette faveur

fetant accordfee ä tous en genferal U n'y a plus lieu de faire une

distinction entre eux, pour les pauvres.

Ainsi dfecrfete.

IV. Le 21 du 11« mois de la l*''« annfee de la paix affermie.

Dfecret suprfeme descendu:

La rfegle de l'exercice du pouvoir est de se preoccuper de

la justice et non de faire croitre un vain nom. Pour moi ayant

herite du pouvoir suprfeme, je m'occupai aussitöt de l'administration

des mandarins, (des intferfets) de l'armfee et du peuple, sans faire

de distinction entre les affaires graves ou peu importantes. Je

(les) ai fait en consfequence exfecuter et mener ä fin avec reflexion,

zfele , et circonspexion. Lorsqu' il y a ä faire quelque chose de

vraiment utile pour l'empire, je publie un edit et j'enseigne ce qu'il

faut faire pas des explications rfepfetees.

Si les rapports que l'on m' adresse de partout, du dedans et

du dehors sont conformes au droit, je ne manque point de les

examiner, de louer, choisir et faire exfecuter (ce qu'ils contiennent de bon).

Lorsque, ce qui est mon espoir, les magistrats du dedans et du

dehors agissent conformfement ä la justice, il en rfesulte certaine¬

ment un grand bien. Dans le courant de cette seule annfee, j'ai

portfe plusieurs dfecrets. En tout tous les rapports qui m'ont fete

faits de partout et dont s'occupent les six grandes cours, les 9

ministres, les fonctionnaires des 8 banniferes, les mandarins du Pe-

tchi-li, et des autres provinces, ont fetfe trfes nombreux.

Si en ne faisant qu' un volume de toutes les affaires portfees

devant les cours on n'a publife qu'un seul rfegistre et renferme tout

dans un livre unique, cela ne correspond pas en rfealitfe ä la quantitfe

des affaires; n'est ce point, comme vous le savez, que j'ai voulu

que sans pifece fecrite, sans temoignage materiel l'on agisse en se

confiant en moi et que l'on administre les affaires en me secondant

d'un accord unanime? Si parmi mes decrets, parmi les affaires

dont il m' a fetfe presentfe rapport, il est une chose ou l'autre qui

ne convienne pas et qu'il faille retrancher, on doit (me) le

reprfesenter selon le droit, et s'attachant uniquement ä la verite.

Alors que l'on fasse exfecuter les decisions par les 6 cours,

les 9 ministres, les chefs des 8 gösas, les gouverneurs de provinee,

les prfefets, les genferaux, les capitaines de frfegatte et que le dernier

mois de chaque annee ils rendent compte des dfecrets portes, des

choses qui ont fetfe exfecutees a la suite de rapports approuvfes;

qu'ils exposent comment cbaque partie, chaque section a ete mise

(6)

316 Harlez, Dergi Hese Jahän gösa de Wasimbuha.

en pratique, quel avantage il est resulte de l'execution et cela en

distinguant nettement chaque point, en expliquant chaque chose en

particulier.

Si le rapport a ete prfesentö et le decret porte en secret que

l'on prfesente le rapport expositif et exphcatif egalement en sfeance secrfete.

Pour mois en accordant un delai, mon intention est que l'on

puisse examiner avec soin et accomplir mes volontfes et qu'en faisant ainsi avec intelligence ce qui convient le mieux, l'administration des magistrats soit un vrai bienfait pour le peuple et l'armfee.

Vous constamment pleins d'activitfe et de zfele, conformez-vous ä mes intentions.

Ainsi dfecrfete.

V. De la paix affermie le 27 du onzifeme mois de la

premifere annee.

Decret suprfeme descendu.

Le Prince (Ts'in-Wang) Lou, au temps de Peu I'Empereur

mon Pfere, s'observant toujours lui-meme avec vigilance et scrupule,

ne pensant qu' ä ce qui fetait bon et saint, n'a jamais en rien

cherche un avantage quelconque, n'a jamais tache de gagner quel¬

qu'un comme ami ou conseiller particulier , jamais il n'a moleste

ses subordonnes, mais traitait les gens mfeme les plus dfepourvus

d'intelligence comme des frferes cadets. Jamais en aucune manifere

il n'a contriste l'esprit de Feu I'Empereur. Observant toujours les

regles, cherchant constamment ä soulager l'infortune, sa vie domestique

fetait vraiment pauvre. Tout l'Empire sachant cela, j'ai eu dfes le

commencement les yeux sur lui pour l'honorer et le recompenser.

Lorsque je fus assis sur le tröne , il me servit et accomplit

fidelement tous les devoirs de la piete fraternelle. Tout le monde

sait qu' il s'est acquittfe avec fidelitfe et diligence de toutes les

fonctions qui lui ont fete contiees. Le patrimoine de mes frferes a

^tfe ainsi partage que chacun a re9U pour sa part deux cents trente

mille taJils. Lorsque , conformemeut ä cette rfegle, j'ai voulu donner

au prince sa part du patrimoine il a constamment refuse plus que

cent mille taPls. Aprfes que j'eus rfei'terfe l'expression de ma volontfe,

le prince a accepte 130 000 tafels. Comme j'insistais pendant 6 ans

pour qu' il profität des avantages de ses fonctions suivant la cou¬

tume du prince Elgiyen il m' ecrivit une supplique (pour que je

n'insistasse pas). Je lui repondis qu' il ne devait pas faire ce

qu' il m' fecrivait ainsi sans motif; le prince se prostemant persista

ä refuser et ä dire que cela ne se pouvait pas.

Mes autres frferes cadets n'ayant point ces fegards ni dfehcatesses

du vivant de I'Empereur mon Pfere, ils ne sureut point s'attirer sa

faveur, et ne connurent point la satifete. On ne peut les comparer

qu'ä des gens qui par cent artifices s'emparent frauduleusement des

revenus de I'fetat.

(7)

Barlez, Dergi Heie JahSn gSsa de WasimlmJia. 317

Aussi Moi, je veux manifester devant tous la vertu du Prince ;

que mes frferes cadets, dfepourvus d'intelligence, rougissent de leur

conduite, qn' ils servent d'exemples ä mes fils et k mes descendants, ä l'avenir.

C'est pourquoi un dfecret a fetfe adresse k tous les Princes et

magistrats.

Maintenant si l'on ne se conforme pas au dfesir du prince cela

sera peu convenable. Si l'on agit selon sa demande, si l'on n'accorde

pas k un frfere cadet qui s'est distingue de tous, comme l'a fait le

Prince et qui a servi avec tant de dfesintferessement l'Empire et la

cour, les faveurs que l'on donne k ses autres frferes c'est ce que je

ne saurai supporter. H est difficile de rfegler ce poii»t. Vous

Princes et Mandarins prfesentez un rapport ä ce sujet.

Ainsi fedictfe.

VI. De la paix affermie le premier du douzifeme mois

de la premifere annee.

Dfecret suprfeme descendu:

Le vieux prince Elhe '), trfes mfechant d'esprit et de cceur,

cherchant k gagner les fonctionnaires de l'Empire et k pfenfetrer les

secrets et s'elevant par lä k de hautes prfetentions imta, d'innom-

brables fois, le coeur de Feu mon Pfere, le saint Empereur.

L'Empereur mon pfere, bon et aimant, le supportait. Mais

les fils du Prince Elhe ne surent point fetre reconnaissauts de cette

extrfeme bontfe. Parmi eux Malhön , Ginghi et Urjan , n'fetant

jamais d'accord, cherchaient k se nuire, ä se calomnier" Tun l'autre

et k pfenfetrer indiscrfetement les secrets. De son cote Sehetu

s'elevant dans ses idfees orgueilleuses voulut aussi etre Wang. Tous

savent qu'il calomnia ses parents les plus proches et qu'il impor-

tunait constamment I'Empereur.

De tous ces fils du Prince Elhe, Malhön fetait le seul bon et

droit, son fils Hönaki etait sans malice. Quand il fut mort la

descendance hereditaire du prince fondateur de la familie vint k

manquer. L'Empereur mon Pfere ayant examine l'afifaire et reflechi

quelque peu, les enfants et petits fils du Prince Elhe l'observaient

avec colfere. Cela se montrait dans 'les paroles , sur la mine , la

couleur du visage de Urjan et de Sehetu. — Mais il n'est pas

bien que l'on gagne la faveur de l'Empire par la violence et la

süperbe. Comme je ne donnais pas au Prince Hanja la succession

1) Frfere de Kang-hi.

2) Ces mots sont bien les veritables noms de ces princes, car dans la version ils sont rendus comme des noms etrangers. Ainsi Mai hon est rendu

par ma el houen ^ ^ /^"i Urjan P^r OÜ el tchan |j| ^tj etc.

Chose remarquable lo chinois meme ne donne que les noms mandchous. Nous n'avons aucun renseignemeut sur ces princes.

(8)

318 Harlez, Dergi Hese Jakön gösa de Wasmbuha.

da Prince Elhe, ils cherchaient par des intrigues et des calomnies

ä. refroidir les sentiments de la famUle imperiale et ä exciter les

esprits des servitem-s et officiers du Prince. Les anciens serviteurs

qui avaient possfedfe successivement la faveur de Tai-tsou, de Tai¬

tsong'), de Shi-tsou*), et de Sheng-tsou ^) auraient dü pour seconder

leurs desseins mettre le trouble dans l'Empire et la Cour.

Me rfesistant et usant de pression violente ils voulaient que

je donne au Prince Elhe un successeur. Mais j'avais dfejä dfes

longtemps examinfe la chose et la pensfee qui faisait faire la demande

de cette faveur ne me paraissait pas convenable. II faut au con¬

traire qu'on rende le diplome qui appela le Prince Elhe ä un rang

hferfeditaire, il ne doit plus avoir de successeur. Je reprendrai le

corps d'armfee qui avait fetfe donne au Prince Elhe et je le donnerai

ä un autre. Portez un decret qui reprend du corps confife au

Prince Elhe, les hommes de ce corps ä donner ä Urgun-Wang.

Vous tous vous fetes mes serviteurs et l'Empire n'a qu'un

senl maitre. Le motif pour lequel je ne donnais pas la succession

au Prince Hanja, est celui-lä. Vous eussiez du, connaissant les fautes

du Prince, vous conformer avec joie k mes dfecisions et tous un¬

animement prfeter toujours appui au pouvoir suprfeme.

Si, aprfes avoir en faveur d'un ancien prince, violfe les principes

essentiels du droit, et acquis le renom d'une bien faible fidelitfe,

vous avez fegard ä ma j>ersonne et ä mon mfecontentement , vous

devrez me faire connaitre les fautes graves du Prince et prfesenter

une requfete pour le redressement de ses torts.

Si vous pouvez montrer en lui des actes honnfetes je dfesig-

nerai un successeur auquel je vous donnerai tons comme ä votre chef.

Mais si le Prince n'ayant aucun mferite mais des torts mani¬

festes, on voulait dire qu'il ne faut pas y faire attention, vous ne

pouvez laisser tenir ce langage.

Si vos gens refusant leur appui au Prince dfesigne dans

l'edit ') et s'opiniätrant ä s'attacher ä I'ancien Prince, intriguent avec

le Prince Hanja; moi aussitöt je lui enlfeverai son commandement

et l'annoncerai par un decret. Enlevant alors ä Hanja le corps

d'armfee du Prince Elhe qui lui avait fetfe attribufe je le donnerai

au Prince Urgun et porterai un dfecret en sa faveur.

Si les soldats ainsi donnfes sont irritfes contre moi, ä cause de

leur ancien chef (qui leur a fete enlevfe) et ne se soumettent pas

ä vous unanimement, soit que cela paraisse sur leur mine, soit

qu' ils se montrent hfesitants dans leur obfeissance et fassent des

intrigues, faites-le moi savoir par un rapport, je les punirai cer¬

tainement.

Ainsi dfecrfetfe.

1) Premiers empereurs de la Handcliourie. 2) Cliun-tclii et Kang-Iii.

3) Le Priuce Urguu. — Vong Ceng, toujours jaloux et defiant, fit mourir ou pers^cuta ses frferes et cousins.

(9)

319

Ossetische Nominalbildung.

Von U. HUbschmanii.

Wsewolod Miller hat in seinen verdienstvollen „Ossetischen

Studien" II, p. 100—117 (Slowoobrazowanie) eine Uebersicht über

die ossetischen Suffixe gegeben, deren Mängel Salemann in einer

gediegenen Recension jener Studien ricbtig hervorgehoben hat. „Nur

sind", sagt er, „was der Klarheit der Darstellung einigen Abbruch

thut, alte abgestorbene Suffixe von noch lebenden nicht streng

genug geschieden, — im Oss. können doch das g von marg Gift,

das h von oeush •) trocken , und die zweite Silbe von ändär der

andere nimmermehr Suffixe genannt werden; und femer führt M.

manche Endsilben als Suffixe an , von denen es überhaupt zweifel¬

haft ist , ob sie diese Bezeichnung verdienen". Salemann hätte

sagen können , dass manche dieser Endsilben ganz sicher nicht

Suffixe sind , und er hätte zufügen sollen , dass eine Vermischung

von Premdwörtem und Original Wörtern , wie sie sich bei Miller

findet, in der Suffixlehre nicht statthaft ist. Was soU z. B. in der

ossetischen Suffixlehre eine Endung ur (p. 112), die auf Gmnd von

soqur blind, einem tatarischen Lehnwort, und von miocur Siegel,

einem persischen Lehnwort, angenommen wird, oder gar die Endung

er (p. 112), die nur auf Grund von saudäjer Kaufinann = np.

saudägär (gär = machend von Wzl. kar machen) angenommen

ist ? Miller hat eben die ossetischen Wörter in Rücksicht auf

ihre Endungen überhaupt gruppirt und besprochen , ohne sich auf

eine eigentliche Suffixlehre beschränken zu wollen. Eine solche ist

aber durch Miller's Darstellung nicht überflüssig geworden, und

ich versuche daber, hier eine Uebersicht über die im Ossetischen

sicher nachweisbaren Elemente der nominalen Stammbildung zu

geben, indem ich das von mir bei der Lectüre ossetischer Texte

1) marg Gift = zd. muhr-lca Tod , xusk troclion == zd. hui-ka. Das Obige gilt vom Suffix n aus na iu -don Behälter = skr. dhäna (M II, 107) und vielen andem Resten altiranischer Suffixe.

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