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Les systèmes d’irrigation dans l’Egypte ancienne et leurs genèse

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LES SYSTÈMES D'IRRIGATION DANS L'ÉGYPTE ANCIENNE ET LEUR GENÈSE*

par W o l f g a n g S C H E N K E L

Résumé

L'article suivant présente les possibilités fondamentales d'une irrigation des terres à l'époque pharaonique et les indices apportés par l'historien en faveur de son développement réel.

Abstract

This article discusses the basic possibilities of field irrigation within the conditions of Pharaonic time and the évidence for the actual development of field irrigation that historians can rely on in trying to address this issue.

1. Le système de bassins à l'époque prémoderne : base de l'irrigation des

champs

Celui qui, par le train, se rend du Caire à Assiout, en Haute-Égypte et qui ressent cette impression immuable de 400 km de plaine plate avec, d'un côté, la voie ferrée, de l'autre, la route qui traverse le pays, et, au milieu, l'éternel canal

"Ibrahimiya" qui régit route et voie ferrée, celui- là n'a pas vu un paysage pharaonique, mais l'image d'un X I X è m e siècle empreint d'in­

fluences européennes. Des canaux, du type de celui d'Ibrahimiya, qui constituent aujourd'hui la base du système d'irrigation, n'existaient pas dans l'antiquité, en tout cas pas dans des dimen­

sions aussi importantes et étendues.

Que l'on songe à la construction spectacu­

laire du Sadd al 'Ali, ce barrage semblable à une montagne, près d'Assouan, inauguré en 1971, on pourrait croire que le problème de l'eau du Nil est celui de sa disponibilité, comme c'est en fait aujourd'hui le problème central. Le débit du Nil est très irrégulièrement réparti sur l'année. D'où l'établissement de bassins de retenue qui rendent finalement possible n'importe quelle distribution des réserves d'eau tout au long de l'année et

* Traduction de Christiane Hochstrasser-Petit et Béatrice Huber.

grâce auxquels les eaux supplémentaires et in­

utiles de la période des crues peuvent être rete­

nues pour être utilisées en dehors de ces pé­

riodes.

Il en allait tout autrement dans l'Égypte pha­

raonique. On ne pouvait à cette époque retenir de telles quantités d'eau, mais l'on n'en était pas non plus tributaire dans la mesure où la surface agraire était alors plus petite; elle pouvait l'être, car, malgré la moins grande efficacité de l'agri­

culture, la population à nourrir était beaucoup moins nombreuse. A l'inverse d'aujourd'hui où l'on cultive toute l'année et où l'on rentre deux à trois récoltes, on se contentait alors en gros d'une seule récolte et l'on utilisait l'unique période de la crue pour irriguer. Il convient également de considérer qu'aussi longtemps qu'on n'utilise pas de masses d'eau trop importantes, il demeure naturellement assez d'eau à disposition toute l'année, charriée, d'une part, par le Nil, dispo­

nible également, sur les bords du désert, dans la nappe phréatique, comme on le voit encore au­

jourd'hui. D'abord, et durant une longue période, disposer de l'eau constituait un problème qui ne tenait donc point à la disponibilité de celle-ci. Le vrai problème de l'époque pharaonique — on peut dire de toute l'époque prémoderne — c'est la mise à disposition de l'eau existante : celui de son élévation jusqu'au niveau des terres à irri­

guer. Aujourd'hui, l'on ne voit presque plus que des pompes à moteur en action. Elles ont rem-

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placé durant les dernières décennies les anciens appareils qui utilisaient l'énergie animale et hu­

maine pour obtenir le rendement désiré.

- L e m a n è g e , c o m m e la saqiya et la tam- boucha, où, m u e par des a n i m a u x , tourne hori­

zontalement une roue dont les dents entraînent celles d ' u n e autre roue, verticale, qui, soit puise l'eau directement (la tamboucha), soit actionne à son tour une chaîne de godets {saqiya, voir la planche instructive de Stork, 1984);

- L e chadouf, poutre posée sur un poteau, à l'extrémité de laquelle se trouve un récipient et, de l'autre, un contrepoids déplacé de haut en bas par un h o m m e . L e récipient, rempli en bas, se v i d e en haut (cf. infra les représentations pha­

r a o n i q u e s ; p o u r la p o s s i b i l i t é d'utilisation en batteries de plusieurs chadoufs afin de surmonter des d i f f é r e n c e s de n i v e a u plus grandes; cf. la photo instructive dans W i l k i n s o n , 1878 : 279);

- le tambour, vis d'Archimède, un cylindre à l'intérieur d u q u e l se t r o u v e un a x e et qui est tourné par d e u x h o m m e s au m o y e n d'une m a n i ­ velle.

E n plus, l ' h o m m e peut transporter l'eau dans des contenants, en utilisant éventuellement un j o u g (pour des documents d'époque pharaonique, cf. infra).

A u s s i longtemps que l'on a été tributaire de tels m o y e n s , il était important d'amener l'eau le plus haut possible à l'endroit où elle serait puisée pour être ensuite conduite dans les champs. C'est p o u r cette r a i s o n , entre autres, qu'ont été construits les grands barrages du X I X è m e siècle et les canaux qui en sortaient. C e s canaux, par leur installation en hauteur, avaient, de surcroît, une pente plus douce que le Nil et permettaient, sur de longues distances, — la vallée du Nil a une pente très réduite : e n v i r o n 1 : 13000 en H a u t e - É g y p t e d ' a m e n e r l'eau à un niveau très proche des c h a m p s (sans normalement l'atteindre ou le dépasser car les terres agricoles auraient alors souffert du niveau trop élevé des eaux sou­

terraines).

A v a n t le m i l i e u du X I X è m e siècle, le m o y e n principalement utilisé pour obtenir une grande disponibilité de l'eau était l'utilisation de la crue qui entraîne le f l e u v e hors de ses rives naturelles, une fois par an, si on ne l'endigue pas, c o m m e cela est fait aujourd'hui. L a crue du Nil,

qui débute environ en juillet, atteint son m a x i ­ m u m en septembre et se termine en n o v e m b r e , fait m o n t e r le n i v e a u du f l e u v e de plusieurs mètres. A A s s o u a n , le Nil m o n t e d'environ 9 mètres, de 2 mètres seulement dans le Delta, a v e c des d i f f é r e n c e s i m p o r t a n t e s s e l o n les a n n é e s , les n i v e a u x m a x i m u m variant de plusieurs mètres à A s s o u a n . L e Nil est un fleuve avec des bancs, c'est-à-dire que les matériaux qu'il charrie s'accumulent surtout près des berges et forment sur des siècles des digues. Plus on s'éloigne du secteur de l'inondation, m o i n s la sédimentation est importante. A u t r e m e n t dit, il existe une pente du Nil vers le bord du désert.

C o m m e , de temps en temps, le cours du fleuve et les d i g u e s se d é p l a c e n t , des c u v e t t e s p e u profondes, semblables à des bassins, se forment, de façon naturelle, entre ces différents cours.

Q u a n d le N i l , durant la crue, débordait, l'eau passait par-dessus les digues ou les rompait et remplissait ainsi ces cuvettes. E l l e ne reste que peu de temps sur les berges, si elle atteint cette hauteur; en r e v a n c h e , au b o r d de la z o n e désertique, dans les parties les plus basses de la plaine alluviale, elle stagne longtemps et, là, se constituent, après la décrue, des mares qui ne s'assèchent que très lentement.

V o i c i e x p r i m é , avec des mots profanes, ce que la géographie nous apprend; ces c o n n a i s ­ sances sont le résultat d'observations sur le ter­

rain et de leur c o n f r o n t a t i o n c o m p l é m e n t a i r e avec d'autres paysages qui sont plus ou m o i n s assujettis à des m o d i f i c a t i o n s dues aux civilisa­

tions.

Il est hors de doute que l'on pouvait cultiver dans ce paysage naturel tel que nous l'avons dé­

crit. L a question est seulement de savoir c o m ­ ment et avec quel résultat. Il est clair qu'on ne pouvait que difficilement cultiver sur les digues où la crue ne procurait qu'une quantité d'eau in­

suffisante, à m o i n s que l'on n'utilise des appa­

reils pour élever l'eau directement du f l e u v e ; ce qui est assez facile. Il est clair aussi que l'on ne p o u v a i t aisément cultiver dans les parties les p l u s b a s s e s , p a r c e q u e ces s e c t e u r s trop imprégnés tendent à devenir des marécages. E n général, la possibilité de cultiver dépend d'une bonne quantité d'eau au bon m o m e n t , que celle-

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ci stagne assez longtemps sur le c h a m p où elle soit bien absorbée.

C o m m e n t cette irrigation naturelle peut-elle être utilisée pour la culture ? J u s q u ' à présent, les réponses à cette question sont restées très sub­

jectives. Il est évident qu'à un certain moment, le rendement autorisé par l'inondation naturelle fut insuffisant. O n a alors c o m m e n c é à construire barrages et régulateurs pour améliorer l'efficacité et le niveau d'eau des bassins naturels. U n sys­

tème a été développé, qui n'a été lentement rem­

placé q u ' à partir du milieu du X I X è m e siècle, et n'a d é f i n i t i v e m e n t été a b a n d o n n é qu'avec la construction du barrage d ' A s s o u a n . Il s'agit du système d'irrigation par bassins: le terrain agri­

c o l e est c o m p a r t i m e n t é par des digues, consti­

tuant autant de bassins dans lesquels l'eau est re­

tenue sur un à plusieurs mètres jusqu'à ce que le sol ait e m m a g a s i n é la quantité d'eau v o u l u e (environ 4 0 j o u r s ) . L'adduction d'eau doit être réglée, ainsi que son écoulement. O n a besoin pour cela de canaux d'amenée (qui peuvent être assez courts) et d'installations d'évacuation (qui peuvent être formées, par exemple, par la rupture d'une digue vers un bassin situé plus bas ou par des canaux d ' é v a c u a t i o n ) . L a charpente de ce système est constituée par les digues encore par­

tiellement visibles dans les p a y s a g e s actuels, mais dont on connaît également l'emplacement

— au m o i n s pour certaines d'entre elles — grâce aux cartes et descriptions depuis le début des t e m p s m o d e r n e s j u s q u ' à l ' e x p é d i t i o n de B o n a p a r t e à la fin du X V I I I è m e siècle (cf.

G o m a à et alii, 1991 : 2 8 - 5 3 ) . Il apparaît que toute la vallée du Nil était dotée d'un système cohérent de bassins. D e s barrages transversaux se trouvaient disposés, espacés de quelques k i ­ lomètres — en principe de 4 à 12 k m de dis­

tance, environ. D a n s le détail, ce système a subi des t r a n s f o r m a t i o n s . A u X I X è m e siècle, par e x e m p l e , quand on l'a rénové à f o n d , toutes les vieilles digues n'ont pas été réhabilitées, mais, parfois, deux ou trois bassins ont été regroupés, n'en formant plus qu'un, doté d'un plus haut bar­

rage.

U n e question se p o s e à l ' é g y p t o l o g u e : à quand remonte ce système fermé de bassins et à quand remontent les différentes digues ? Sont- elles d'époque pharaonique, et, si oui, de quelle

période ? Pour y répondre, on ne possède que des indices indirects et n o t a m m e n t p h i l o l o g i q u e s , bien que l'on puisse imaginer que la fouille des digues e l l e s - m ê m e s pourrait apporter q u e l q u e élément de réponse. C'est dans les textes les plus récents que les digues sont le mieux attestées. U n certain n o m b r e d'informations proviennent des textes grecs d'époque p t o l é m a ï q u e et romaine, c'est-à-dire de la dernière période pré-chrétienne et des premiers siècles de notre ère. M a i s les textes de l'ancienne É g y p t e nous parlent aussi de digues. L e s placer sur une carte pose cependant problème. L a chose est pourtant possible, dans quelques cas. Pour la M o y e n n e - É g y p t e , dans un secteur relativement bien connu par les papyrus grecs d ' O x y r h y n c h o s / a l - B a h n a s a et par le pa­

pyrus W i l b o u r d'époque ramesside (env. 1150 av. J - C ) , quelques digues attestées par les textes a p p a r a i s s e n t a v o i r été les p r é c u r s e u r s d'installations p l u s m o d e r n e s ( c f . f i g . 1; les digues représentées ici font partie de l'effectif précédant les t r a n s f o r m a t i o n s m o d e r n e s des ingénieurs, c o m m e on le voit sur la cartographie de Linant de Bellefonds qui constitue la base des t r a v a u x d ' a m é l i o r a t i o n e f f e c t u é s s o u s M o h a m m e d A l i (cf. G o m a à et alii, 1991 : 44).

E n particulier, les d i g u e s suivantes p e u v e n t remonter à une haute antiquité :

- une digue attestée textuellement à l'époque romaine peut être identifiée, après des recherches c o m p l e x e s , avec une digue sise près du village de T a m b i d i ( M u l l e r - W o l l e r m a n n , 1993);

- une digue, citée dans le papyrus ramesside W i l b o u r c o m m e la digue de Seper-merou, est manifestement l'ancêtre de la digue du village de Safaniya ( G o m a à et alii, 1991: 27; 78);

- pour une autre digue, citée dans le papyrus W i l b o u r , appelée digue de Per-Ihay, deux c h o i x sont possibles : soit la digue de M a n q a t i n , soit celle de M i m b a l (cf. G o m a à et alii, 1991 : 27;

166-168);

- e n f i n , on ne peut douter q u e l'énorme digue de a l - L a h o u n , qui sépare le F a y o u m de la vallée du N i l , remonte au M o y e n E m p i r e , sous Sésostris II (env. 1900 av. J - C . ) (cf. S c h e n k e l ,

1978 : 6 5 - 6 6 ) .

E n g é n é r a l , il serait i n t é r e s s a n t d e considérer que les digues, sur lesquelles ou près desquelles sont situées des villes importantes,

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al-Lâhùn

O

Ihnâsiyâ al-Mad Merakleopolis

Bani Suwaif na

f / M T ^ ^

f

Safânïya Spr-mrw

TambidT

al-Bahnasâ Oxyrhynchos

"O --.

al-Qais Sl-kl Mimbâl

"ci,

Manqatïn o Samalut

11

- » Digue

Digue attestée dans l'Antiquité

•«••••

* - Digue éventuellement attestée dans l'Antiquité

O Site

30 km

Figure 1 Schéma des bassins limités par des digues dans le nord de la Moyenne-Égypte.

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sont anciennes. Car, si les villes n'étaient pas placées sur le Nil ou le Bahr Y o u s s e f — la seule branche collatérale du N i l — ou sur un canal, elles étaient alors c o u p é e s du m o n d e tout le temps où l'eau de la crue inondait les bassins ou s'en écoulait (Kessler, 1981). Il en était ainsi il y a peu encore: les villages situés à l'intérieur des bassins étaient accessibles à sec en dehors de l'époque de la crue, puis en barque quand l'eau les remplissait à peu près, mais ils demeuraient inaccessibles — sauf par les digues — durant les temps de transition (cf. H o p k i n s , 1987 : 3 4 - 3 5 ; Gomaketalii, 1991 : 25-27).

U n autre i n d i c e plus général peut rendre plausible l'existence d'un système global de bas­

sins durant l'époque p h a r a o n i q u e : ce sont les distances séparant les digues transversales qui se réfèrent peut-être à la mesure pharaonique, itè­

rent, environ 10,5 k m , utilisée pour l'arpentage.

Certes, les distances entre les digues sont f l u c ­ tuantes, ce qui n'a rien1 d'étonnant, c o m p t e tenu des petites variations de la topographie, mais, à vue de nez, ces distances — en tout cas pour la M o y e n n e - É g y p t e — sont p r o c h e s d'un iterou (10,5 k m ) ou de la m o i t i é (env. 5 à 6 k m ) . O n pourrait ainsi assez bien imaginer que Yiterou fût la mesure de base d'un système de bassins pri­

m i t i f et que les bassins eussent ensuite été sub­

divisés pour augmenter la capacité de retenue de leur partie amont ( G o m a à et alii, 1991 : 5 2 - 5 3 ) . C e c i n'est rien de plus qu'une h y p o t h è s e p r o v i ­ soire.

2. Hypothèses sur ia genèse du système d'irrigation

O n a d o n c constaté q u e l'actuel s y s t è m e d'irrigation en É g y p t e ne remontait pas à des temps très anciens, puis rendu plausible qu'à l'in­

verse de ce qui se passe aujourd'hui, le problème central de l'irrigation ancienne n'était pas la dis­

ponibilité de l'eau m a i s sa m i s e à disposition. O n a dressé le s c h é m a des différentes techniques traditionnelles p o u r l'alimentation en eau, on a é v o q u é l'utilisation de la crue et son optimalisa­

tion dans le s y s t è m e de l'irrigation par bassins, puis les installations permettant d ' é l e v e r l'eau et d'irriguer ainsi en dehors des périodes de crue et sans bassins. Finalement, l'on a essayé de retrou­

ver les traces matérielles de l'irrigation par bas­

sins dans l'antiquité afin d'obtenir des points concrets pour évaluer la datation d'un véritable système et non de méthodes ponctuelles d'irriga­

tion. C e faisant, nous avons découvert des digues que l'on peut, pour certaines, dater de l'antiquité, et qui laissent penser que, déjà, depuis l'époque pharaonique (la date reste à préciser), il existait un système de bassins c o m p a r a b l e à celui qui prévalait au début des temps modernes. Ceci m i s à part, nulle trace matérielle ne subsiste a u j o u r ­ d'hui autre que les indices indirects, p h i l o l o ­ giques ou artistiques qui peuvent au m o i n s d o n ­ ner des i n f o r m a t i o n s p o n c t u e l l e s sur les m é ­ thodes d'irrigation. C e s autres données, qui vont être présentées ci-dessous, vu la précarité des sources, doivent être reçues avec une b o n n e part de scepticisme.

Q u a n d a-t-on c o m m e n c é à optimaliser les bassins naturels par des ouvrages d'art ? Sur ce point, la question reste ouverte. Il ne faut certes pas penser qu'un système c o m p l e t d'irrigation a été un j o u r imaginé et réalisé le j o u r suivant. D u point de vue technique, chaque bassin peut être utilisé séparément des autres; ce qui p e r m e t d'imaginer que l'amélioration s'est effectuée en un point quelconque et que, petit à petit, au fur et à mesure des expériences positives, on a décidé des m ê m e s améliorations à différents endroits pour finir par proposer, un j o u r , un système de chaîne de bassins. L a construction la plus an­

cienne et bien datée est le barrage de a l - L a h o u n , du M o y e n E m p i r e , vers 1900 av. J - C , environ.

Cependant, il s'agit ici d'une construction e x c e p ­ tionnelle : c'est un barrage qui régule l'amenée au F a y o u m et pas seulement u n e digue qui marque la limite d'un bassin. C e cas m i s à part, on ne remonte pas au-delà de l'époque ramesside, soit vers 1150 av. J - C , ce qui est bien peu en regard de l ' é p o q u e p h a r a o n i q u e prise d a n s son e n ­ semble.

Quelques textes sur des mesures d'irrigation remontent cependant plus loin, à la 1ère Période Intermédiaire, c'est-à-dire vers la fin du I l l è m e millénaire. Ils sont d i f f i c i l e s à juger, particuliè­

rement en ce qui c o n c e r n e les procédés tech­

niques d'irrigation et leurs effets. O n ne citera ici q u e les passages les p l u s i m p o r t a n t s (textes complets dans: Schenkel, 1978 : 29-36).

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( R a p p o r t d ' u n n o m a r q u e ) " ( C 'é t a i t avec/dans) [...] (que) j e m e suis fait construire un m o n u m e n t . [...] ( Q u e ) j'ai b l o q u é le cours d'eau (iterou : canal ? N . B . iterou n'est pas ici l'unité de longueur q u e l'on a é v o q u é e plus haut) sur une (largeur?) de 10 coudées, que j'avais creusé pour elle (la v i l l e ou le n o m e ) sur le c h a m p khebesou. ( Q u e ) j'ai construit u n e porte (seba) [...] avec quelque chose d'utile de valeur durable, construit de manière unique sans exproprier une maison. ... ( Q u e ) j'ai approvisionné cette ville en nourriture. J'ai fait en sorte que l'ouvrier (heseb) m a n g e de l'orge à quatre rangs... j'ai p e r m i s l ' a c h e m i n e m e n t de l'eau j u s q u ' à cette ville. L a H a u t e - É g y p t e (en revanche) était en pedjou, on ne v o y a i t pas d'eau... J'ai transformé la "terre haute" {qayet) en marécage . J'ai fait couler le flot sur les anciennes buttes (iaout). J'ai changé les c h a m p s khebesou en eau. C h a q u e voisin (en revanche) avait soif. [...] inondation à volonté, qui m'autorisait ( m ê m e encore) à donner à boire à son voisin pour qu'il v i v e en paix avec eux. J e suis celui qui a de l'orge à quatre rangs en quantité — car le pays souffrait de d i s e t t e — , un qui approvisionne la ville en nourriture (grâce à la mesure) avec la mâdjat. J'ai fait emporter de l'orge à quatre rangs pour le citoyen et sa f e m m e , la v e u v e et son fils..."

( R a p p o r t d'un é c h a n s o n et directeur des bouchers) "... J'ai i n h u m é celui qui était mort et j'ai procuré de la nourriture à celui qui était v i ­

vant, partout où j'ai fait halte (?) en ce temps de disette. J'ai scellé leurs c h a m p s et toutes leurs buttes dans la ville et dans la campagne. J e n'ai pas permis que son eau déborde pour un autre, c o m m e le fait un parfait c i t o y e n pour q u e Sa f a m i l l e "nage". C ' e s t ainsi que j ' a i p o u r v u m a ville d'orge à d e u x rangs. J e l'ai approvisionnée de nombreuses fois. En donnant un grenier plein d ' o r g e blanc à deux rangs et un grenier plein de grains khemi, j ' a i doté ainsi chacun selon ses v o e u x . "

M ê m e si l'on prend en c o m p t e qu'avec une lecture c u r s i v e toutes les chances ne sont pas mises à profit pour que ces textes nous permet­

tent de reconstituer la gestion de l'irrigation, on

ne peut attendre de telles sources qu'elles appor­

tent un t é m o i g n a g e sérieux sur l'état et l'effica­

cité d'une telle gestion. O n peut trouver des té­

moignages plus anciens dans la littérature sur les techniques d'irrigation, m a i s ils sont tous criti­

quables, sans e x c e p t i o n ( S c h e n k e l , 1978 : 2 5 - 29). C e l a ne veut naturellement pas dire qu'on ne s'occupait pas d'irrigation artificielle avant la 1ère Période Intermédiaire, m a i s , malheureuse­

ment, les historiens n'en ont pas les preuves.

U n e seconde question doit être posée après celle de l'irrigation par bassins en rapport avec l'origine du s y s t è m e d'irrigation. C'est la sui­

vante : est-on d é j à passé dans l'antiquité — e t d a n s quelles p r o p o r t i o n s — à u n e irrigation continue permettant d e u x à trois récoltes ? C e qui suit est clair : des appareils à élever l'eau, dont on a un besoin impérieux en dehors de la crue, ont été introduits de m a n i è r e de plus en plus efficace au cours du temps; des récipients avec lesquels on peut transporter de l'eau existent depuis toujours (ils sont déjà utilisés dans l ' A n ­ cien E m p i r e , au m i l i e u du I l l è m e m i l l é n a i r e , pour le jardinage, cf. D u e l l , 1938 : I, pl. 21); le c h a d o u f existe au m o i n s depuis la X V I I I è m e d y ­ nastie ( m i l i e u du I l è m e m i l l é n a i r e ; cf. B u t z e r ,

1976 : 44); la saqiya a été introduite à l'époque p t o l é m a ï c o - r o m a i n e , au début de notre ère (cf.

pour les instruments élévatoires d'époque gréco- romaine O l e s o n , 1984). Il y a également des ter­

rains qui conviennent particulièrement bien à ce type d'irrigation, c e u x , n o t a m m e n t , qui ne peu­

vent être irrigués d'une autre manière, c'est-à-dire les larges digues du N i l actuel et celles de ses anciens cours. C e s derniers, en effet, ne sont pas v r a i m e n t t o u c h é s par les crues. E n é g y p t i e n c o m m e en grec, on les n o m m a i t "îles" car, en pé­

riode de crue, ils émergent, c o m p a r a b l e s à des îles (Schenkel, 1978 : 6 2 - 6 5 ) . Il n'est pas aisé de savoir dans q u e l l e m e s u r e on a v r a i m e n t pu c o m m e n c e r à pratiquer une é c o n o m i e à d e u x ré­

coltes sur ces terrains. A u m o i n s p e u t - o n dire qu'ils ont pu être irrigués, au plus tard au N o u v e l E m p i r e , pour des besoins agricoles, soit dans le cadre d ' u n e é c o n o m i e à plusieurs récoltes an­

nuelles, soit dans celui d ' u n e é c o n o m i e tradi­

tionnelle à une seule récolte annuelle. D e telles terres a r a b l e s s ' a p p e l l e n t "nouvelles î l e s " , contrairement aux terres arables n o r m a l e s qui,

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bien que situées plus bas, sont appelées "terres hautes" (pour explication de cette description pa­

radoxale, cf. Schenkel, 1978 : 65 et Schenkel (sous presse) : § 2.2.2).

L'un des aspects du problème sur l'origine du système d'irrigation pose la double question : - quand telle ou telle technique d'irrigation a-t- elle été introduite ? - Quelle fut son ampleur ? On ne peut répondre qu'approximativement à la première question; en revanche, on ne peut rien dire sur la seconde, tout au moins sur la base de données positives.

L'autre aspect est qu'on ne peut dissocier la technique d'irrigation d'autres questions.

Premièrement, quand a-t-on été, en Egypte, tri­

butaire d'un soutien artificiel de l'irrigation pour nourrir la population ? Deuxièmement, le sto­

ckage des réserves était-il capable de suppléer aux années de faibles crues et donc de plus pe­

tites récoltes? Troisièmement, quelles étaient les dimensions des terrains agricoles utilisés ? Concernant les dimensions des champs et la den­

sité de population, on ne dispose que de chiffres approximatifs; pour les réserves, en revanche, on a quelques éléments d'évaluation (Schenkel,

1980 avec bibliographie).

Tous ces obstacles n'empêchent pas cepen­

dant d'élaborer des hypothèses intellectuellement satisfaisantes sur la genèse du système d'irriga­

tion. Plus les données sont rares, plus est fort l'attrait esthétique d'une reconstitution. Ainsi le géographe peut-il mettre au point un modèle qui retrace la transformation du paysage naturel, soumis tour à tour aux effets de son développe­

ment discontinu et de l'action de l'homme, jus­

qu'au paysage culturel, tel qu'il était familier il y a peu encore (cf. Butzer, 1976; 1984). Le préhis­

torien peut classer ses artefacts dans le cadre d'une gestion de l'irrigation en pleine transfor­

mation (cf. Krzyzaniak, 1977); l'historien peut trouver une relation de cause à effet entre un sys­

tème d'irrigation et le développement d'un pou­

voir politique (cf. Wittfogel, 1957; Atzler, 1981).

J'ai aussi élaboré une telle hypothèse, parti­

culièrement "dramatique", mais qui a l'avantage, par rapport aux autres, de se baser plutôt sur des données positives, donc contrôlables, d'époque historique (Schenkel, 1978) : il est prouvé que jusqu'à la fin du Illème millénaire, la surface

agraire pouvait être étendue par un processus de colonisation intérieure; en revanche, il n'existe aucun indice selon lequel des mesures techniques particulières eussent été prises pour la mise en valeur des nouvelles terres agricoles ainsi coloni­

sées; ni rien qui, jusqu'à la fin du Illème millé­

naire, soit relatif à l'irrigation artificielle des champs. Les informations les plus anciennes que l'on puisse interpréter avec quelque certitude comme faisant allusion à des installations d'irri­

gations artificielles — on les a déjà citées — da­

tent de la 1ère Période Intermédiaire (fin du Illème millénaire); elles sont à mettre en rapport direct avec les faibles crues du Nil et les famines, bien connues pour cette époque. Il est vraisem­

blable — mais seulement hypothétique — d'ex­

pliquer que les mesures techniques d'irrigation sont le résultat de ces famines. On peut vérifier qu'au début du Ilème millénaire, des terres nou­

velles sont mises en valeur dans la quasi-oasis du Fayoum, située sous le niveau de la mer, grâce à la construction de la digue de al-Lahoun qui ré­

gule l'apport d'eau vers le Fayoum, et, de fait, en limite le débit. Ainsi, il semblerait qu'à cette époque, toutes les terres qui pouvaient être ga­

gnées pour l'agriculture le fussent. Si l'on voulait alors augmenter la production, il fallait passer à deux récoltes par année. Ceci aurait pu se faire dès le Nouvel Empire (moitié du Ilème millé­

naire av. J-C). C'est à partir de cette époque, en effet, qu'est attesté le chadouf, qui permettait en­

core récemment deux récoltes annuelles.

D'ailleurs, les différences portant sur des indica­

tions relatives aux quantités de produits récoltés par aires cultivées peuvent être interprétées dans ce contexte économique d'une ou de plusieurs récoltes par an (Schenkel, 1975; problème sur lequel une nouvelle discussion s'imposerait). Les techniques élévatoires disponibles ne permet­

taient pas d'opérer une économie de deux ré­

coltes annuelles sur une grande échelle; même à l'époque ptolémaïque, un millénaire plus tard, avec l'apport efficace de la saqiya, et si les esti­

mations des papyrologues sont justes, on ne de­

vait guère dépasser les rendements initiaux (cf.

Samuel, 1983 : 47-48). C'est surtout dans le

Fayoum, où se trouve un bassin de retenue du

type de celui du célèbre lac Moeris connu des

auteurs antiques, et archéologiquement attesté,

(8)

que le dé v e l o p p e m e n t a été le plus poussé (voir Garbrecht et Jaritz, 1990; sur les données p a p y - r o l o g i q u e s , v o i r B o n n e a u , 1993). L a " d r a m a ­ tique" d u d é v e l o p p e m e n t , tout au m o i n s lors­

qu'on a introduit l'irrigation par bassins, réside dans le fait que des progrès ont été engendrés par des pressions extérieures : des famines ou l ' i m ­ possibilité de trouver des terres agricoles n o u ­ velles auraient ainsi — c o m m e ce fut le cas aux époques récentes — mené, par étapes, au d é v e ­ l o p p e m e n t et à l'installation du système d'irriga­

tion.

O n peut esquisser e n c o r e d'autres h y p o ­ thèses. J e ne suis sûr q u e d'une chose : il n'y a pas la plus petite p r e u v e p o s i t i v e pour étayer l'hypothèse la plus "dramatique" de toutes, l'hy­

pothèse hydraulique de W i t t f o g e l ; celle-ci asso­

cie l'origine de l'état centralisé au développement du s y s t è m e d'irrigation d a n s u n e relation de cause à effet sous prétexte que l'installation et l'exploitation de ce système devaient nécessiter une direction centrale. Il n'a pas pu en être ainsi en Egypte. D'abord, parce que les dispositions à prendre pour irriguer n'avaient nul besoin d'une organisation centrale. En effet, ce sont des f o n c ­ tionnaires mineurs qui étaient chargés des ques­

tions liées à l'irrigation et non la haute a d m i n i s ­ tration, c o m m e ce que l'on aurait pu attendre si l'irrigation avait été affaire d'Etat (Endesfelder, 1979; ceci est aussi vrai pour l'époque romaine : v o i r E c k , 1986 : 5). L ' o r g a n i s a t i o n centrale

— c ' e s t - à - d i r e le v i z i r — a, d ' a p r è s les

"Instructions au V i z i r " , la responsabilité de dis­

tribuer les tâches aux différents fonctionnaires qui, c o m m e d'habitude, les exécutent de façon indépendante d'abord et rendent c o m p t e ensuite de leurs actes ( v a n den B o o m , 1988 : 319).

A u j o u r d ' h u i encore, l'État n'intervient que pour amener l'eau à un m o m e n t donné. L e m o m e n t du prélèvement de l'eau et sa quantité dépendent du paysan l u i - m ê m e (cf. H o p k i n s , 1987 : 98). A la rigueur, l'installation de bassins, du bassin indi­

viduel, constituait une tâche qui, en raison d'un coût relativement élevé — c o m m e aujourd'hui — devait être organisée par une instance supérieure.

E n f i n , l'Etat égyptien est né à la fin du I V è m e millénaire et au début du I l l è m e , à u n e époque où il n'y a pas le plus petit point de repère sur l'irrigation artificielle, surtout pas à l'échelle éta­

tique. L e s t é m o i g n a g e s précis les plus anciens datent de la 1ère Période Intermédiaire, c'est-à- dire quelques siècles plus tard.

Prof. Dr. W o l f g a n g S C H E N K E L Universitàt T û b i n g e n

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Referenzen

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