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Actes de la Sociét&eacute

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(1)Neuveville. Autor(en):. Kohler, Xavier. Objekttyp:. Article. Zeitschrift:. Actes de la Société jurassienne d'émulation. Band (Jahr): 21 (1869). PDF erstellt am:. 28.01.2022. Persistenter Link: http://doi.org/10.5169/seals-684646. Nutzungsbedingungen Die ETH-Bibliothek ist Anbieterin der digitalisierten Zeitschriften. Sie besitzt keine Urheberrechte an den Inhalten der Zeitschriften. Die Rechte liegen in der Regel bei den Herausgebern. Die auf der Plattform e-periodica veröffentlichten Dokumente stehen für nicht-kommerzielle Zwecke in Lehre und Forschung sowie für die private Nutzung frei zur Verfügung. Einzelne Dateien oder Ausdrucke aus diesem Angebot können zusammen mit diesen Nutzungsbedingungen und den korrekten Herkunftsbezeichnungen weitergegeben werden. Das Veröffentlichen von Bildern in Print- und Online-Publikationen ist nur mit vorheriger Genehmigung der Rechteinhaber erlaubt. Die systematische Speicherung von Teilen des elektronischen Angebots auf anderen Servern bedarf ebenfalls des schriftlichen Einverständnisses der Rechteinhaber. Haftungsausschluss Alle Angaben erfolgen ohne Gewähr für Vollständigkeit oder Richtigkeit. Es wird keine Haftung übernommen für Schäden durch die Verwendung von Informationen aus diesem Online-Angebot oder durch das Fehlen von Informationen. Dies gilt auch für Inhalte Dritter, die über dieses Angebot zugänglich sind.. Ein Dienst der ETH-Bibliothek ETH Zürich, Rämistrasse 101, 8092 Zürich, Schweiz, www.library.ethz.ch http://www.e-periodica.ch.

(2) — 157 —. iirafiM. A. M Y.. G.. C'était par un beau jour d'automne, radieux, Le soleil se levait dans la pourpre des cieux, Et toute la nature, heureuse, frémissante, Semblait chanter un hymne à sa gloire naissante : Le lac, tranquille et pur, fuyant dans le lointain, Frissonnait, embrasé par les feux du matin ; Les îles de Rousseau, verdoyantes corbeilles, Se berçaient mollement sur les ondes vermeilles ; Les arbres jaunissants, les pampres, les coteaux, Les villages coquets se miraient dans les eaux ; L'oiseau frais éveillé chantait sa vive aubade ; Ici, le vieux Schlossberg, sur sa haute esplanade, Naguère de silence et d'ombre environné. Levait, dans le ciel pur, son front découronné, Et — comme au temps funeste où Nugerol en flammes Sous sa garde mettait ses enfants et ses femmes — Veillait sur Neuveville endormie à ses pieds, Avec ses fiers canons, si longtemps oubliés, Que ses fils valeureux prirent au Téméraire ; Plus loin, c'est Landeron, la catholique terre, Où sombra la Réforme à la voix d'un porcher ; Saint-Jean et son couvent, Cressier et son clocher ; Le château de Cerlier, assis sur la colline, Rûve aux âges passés, hobereau que domine A son tour Jolimont de toute sa hauteur, Jolimont conservant son antique verdeur, Toujours majestueux, avec la forêt sombre Sur ses robustes flancs projetant sa grande ombre Et son large plateau tapissé de gazon, Où le regard embrasse un plus vaste horizon ; Enfin, pour compléter ce riche amphithéâtre, Surgissent au lointain les hauts piliers d'albâtre Des Alpes, qu'on dirait dressés par l'Eternel Exprès pour supporter la coupole du ciel..

(3) — 158 — Bien des ans sont passés depuis l'heure bénie, Où, conduit par la main d'un bienfaisant génie, Pour la première fois, j'ai visité ces lieux, Qui charment de concert et le cœur et les yeux : Où Jean-Jacques trois mois, promeneur solitaire, Se faisait un Eden, loin des bruits de la terre ; Où Delille, fuyant la France et la Terreur, 0 Pifie, dans ton sein épanchait sa douleur ; Où les héros créés par la tendre Isabelle, Ne trouvaient pour s'aimer de région plus belle ; Où la franche amitié si rare de nos jours, De son premier éclat pour vous brille toujours ; Où l'étude est sacrée, où le soin du jeune âge Passe de père en fds, comme un saint héritage ;. l'étranger venu s'abriter sur ces bords, Lorsque le temps jaloux a trahi ses efforts Et refuse à son cœur la douce renoi/ance, Elève alors un temple à la Reconnaissance, Temple ouvert aux vieillards, aux pauvres, car hélas Ces bien aimés du Ciel sont errants ici-bas Où. Voilà pourquoi souvent lorsque la foudre gronde, Quand le dégoût me prend des hommes et du monde, Que je cherche un remède à ce cancer rongeur, Un si doux souvenir me rafraîchit le cœur.. x. Kollier. 27 décembre 1867..

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