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L’art de la parole à l’École normale de l’an III et la place topographique de la grammaire dans les institutions d’enseignement de l’Ancien Régime et de la Révolution

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Après ces préliminaires, je montrerai (4) quelle fut la place topographique de la Grammaire Générale au sein de toute l'encyclopédie des disciplines « professionnalisées » de l'École Normale. Le nom d'école normale (Normalschule) trouve son origine dans l'Aufklärung catholique des réformes de Joséphine en Autriche (Dupuy 1895 : 25). La « Grammaire générale » de Port-Royal est un livre élémentaire d'une partie de la philosophie.

En tant que réflexion sur le discours, la Grammaire Générale vise à comprendre la construction du discours. La fin du siècle des Lumières coïncide avec la fin de la forme patriarcale et autoritaire du régime qu’était l’absolutisme9. L’analogie entre science des langues et science des religions11 que l’on peut constater dès la fin du XVIIe siècle permet de comprendre le sens de l’universalisme linguistique de la Grammaire générale de l’époque.

Quant au principe, elle ne diffère pas de la Grammaire Générale de Port-Royal. Toutes ces opérations sont des opérations propositionnelles, c'est-à-dire des opérations de pensée ou de raison. Ils se sont ainsi détournés des analogies logiques et mathématiques, et donc de la grammaire générale ou philosophique.13.

Un homme de la nature est un être humain physique qui n’a pas encore de langage ni de raison.

Le système encyclopédiste des disciplines à l’École normale et la Grammaire générale Les disciplines professées à l’École normale sont partagées en quatre ‘classes’ (groupes de

L'enseignement de la grammaire générale ou de la prise de parole en public pratiqué à l'École Normale visait à permettre aux jeunes non seulement de construire leurs discours dans leur propre langue, mais de le faire de manière réfléchie et analytique, c'est-à-dire scientifique ou philosophique. . Mais sous l’Ancien Régime, les enseignants ne savaient que ce qu’ils enseignaient. Je voudrais souligner que c'est dans les instituts, premier niveau institutionnel de l'enseignement scientifique, que l'on trouve la place de la grammaire ordinaire dans la topographie des sciences de cette époque.

Dans les écoles secondaires qui constituent l'enseignement général supérieur, on retrouve les mêmes quatre classes disciplinaires. L’analyse de la compréhension manque également, mais on la retrouve en deuxième année du secondaire, celle des sciences morales et politiques. On voit qu'à l'École Normale comme au plan Condorcet (niveau institut), la grammaire générale est classée dans le même groupe que la littérature et l'analyse de compréhension.

Pour les encyclopédistes du XVIIIe siècle, il était évident, et certains professeurs de l'École normale le disaient même explicitement, que toutes les disciplines s'entraidaient. L’enseignement réaliste, tel qu’il s’est développé en Europe occidentale depuis le XVIe siècle18, met un accent particulier sur les mathématiques et les sciences. Mais dans le cadre de l'encyclopédisme pédagogique de l'époque révolutionnaire, la grammaire ordinaire trouve sa place dans le dernier groupe.

On constate que toutes les disciplines de l'enseignement réaliste ou encyclopédiste sont réparties sur quatre classes, par groupes de deux. Il s'agit des niveaux scolaires pour les enfants (écoles primaires, collèges) d'une part, et pour les adolescents (instituts et lycées) d'autre part. En effet, l'abbé Sicard inclut la méthode d'enseignement de la lecture et de l'écriture dans son cours sur « l'art de la parole » ou grammaire générale (Sicard 1800 : 20 s.).

Il existe une autre différence fondamentale entre la structure de l’enseignement sous l’Ancien Régime et celle de la Révolution. Dans les écoles de l'Ancien Régime, aussi bien les petites écoles que les collèges, les disciplines se succédaient (ordre consécutif). Le Plan Condorcet et l'École Normale marquent le début de l'enseignement tel qu'on le connaît plus ou moins, toujours dans l'enseignement secondaire et supérieur.

Le système disciplinaire des collèges de plein exercice

Au-dessus du cours de grammaire, il n’y avait pas de niveau scientifique pour cette discipline. Ensuite, l'enseignement et l'apprentissage se font sous la forme habituelle des métiers, « sur le tas » et par observation. Ce trivium, forme d'humanisme pédagogique des XVIIe et XVIIIe siècles, était une modification du trivium scolastique, hérité de la haute Antiquité.

Les résultats de l'utilisation des cahiers des élèves, en ce qui concerne la langue française, ne contredisent pas ce que l'on trouve chez Ferdinand Brunot, mais ils sont plus précis. L'entrée des Français dans les collèges ne date que de la fin du règne de Louis XIV. C'est le sociologue Émile Durkheim qui explique avec brio les raisons de l'exclusion de la langue française et de sa littérature de l'éducation d'une élite étatique (Durkheim 1938 : ch. 2.5).

Brockliss note que la première introduction du français ne s'est pas faite dans l'enseignement des trois classes inférieures qui composaient le collège humaniste, mais dans l'enseignement de la classe de philosophie, plus précisément comme langue d'enseignement des mathématiques. La réception de la physique newtonienne vers le milieu du XVIIIe siècle en France et son introduction dans les cours de philosophie font que désormais le français ne fonctionne plus seulement comme langue d'enseignement des mathématiques, mais aussi comme langue de cette nouvelle physique contrairement aux mathématiques. Physique aristotélicienne. À partir du milieu du XVIIIe siècle, les mathématiques occupaient toute la première moitié de la deuxième année de philosophie, tandis que la physique était enseignée pendant la seconde moitié.

Ainsi, la métaphysique, discipline principale de la philosophie aristotélicienne, se retrouve dans le même groupe que la logique et la morale. On sait que la philosophie aristotélicienne a ainsi gagné une place légitime dans toute la pensée chrétienne. Le premier est le Traité de grammaire française de l'abbé François-Séraphin Regnier-Desmarais (1705), secrétaire de l'Académie française.

Une autre grammaire française utilisée dans les facultés de sciences humaines était les Principes généraux et raisonnés de la grammaire française de Pierre Restaut, publiés pour la première fois en 1730. Une troisième grammaire utilisée dans l'enseignement universitaire était intitulée Principes généraux et particuliers de la grammaire française. Au siècle des Lumières, ce réalisme philosophique mettait l’accent sur la compréhension des textes anciens d’une part, et la maîtrise philosophique de la langue française d’autre part.

Il faudrait donc plutôt parler d’une proto-institutionnalisation de l’encyclopédisme en France à une certaine période de la révolution. Mais cela s’inscrit bien entendu dans un contexte historique différent de celui de la France.

Pour finir: quod est scientia?

Ce temps serait bien mieux utilisé pour apprendre le principe de sa propre langue, qu'il ignore toujours lorsqu'il obtient son diplôme universitaire, et l'ignore au point qu'il la parle très mal. Pour atteindre cet objectif, nous devons suivre les principes de la langue française, les mêmes que les principes de toute parole. Ils n’ont pas connu de réelle continuité au sein de la société ; ils n’ont en réalité existé que pendant une période trop courte.

C'est pourquoi les cours de « trivial » ou de sciences humaines sont absolument séparés du cours de philosophie. Puisque l’ordre aristotélicien ou classique des disciplines est un ordre anthropomorphique, lié aux facultés humaines, la place de la science ou de la philosophie est la ratio ; la place des artes est la memoria27. Ces deux entités, la ratio et la memoria ou la scientia et les artes, sont ordonnées de manière absolument hiérarchique. L'esprit (logos) a sa place au-dessus de la matière, il n'est pas « contaminé » par la matière, la science n'a rien à voir avec les arts, le penseur n'a rien à voir avec « l'artisan » ou l'« artien ».

26 Vu du point de vue de la philosophie des sciences, l'art des artisans compte parmi les arts en général. Vous mettrez sans doute la connaissance des faits dans la classe que vous assignez à la mémoire ; vous placerez donc l’histoire naturelle à côté de celle des nations, l’étude de l’art à côté du langage ; vous les séparerez de la chimie, de la politique, de la physique, de l'analyse métaphysique, des sciences auxquelles cette connaissance des faits est attachée, et par la nature des choses et par la méthode même de les traiter. » (Condorcet 1792 : 197). l'intégration du ratio et de la mémoire passe par un processus de classification à la fois méthodique et objectif.

À l’époque du républicanisme, qui ne tirait pas sa légitimité de la foi chrétienne, une grammaire de la raison s’est institutionnalisée. Le souverain de la république était le peuple, qui tirait sa légitimité de sa propre raison28. Le principal développement mathématique de Condorcet est ses « mathématiques sociales » (Granger 1989), un calcul statistique basé sur la conviction que le peuple tout entier serait le « siège » de la raison et que les représentants du peuple au pouvoir législatif devraient ainsi recevoir des données statistiques.

La raison statistique n’est pas la raison absolue de la relation, séparée de la mémoire. Condorcet est convaincu que le système encyclopédique des disciplines présenté dans son projet pédagogique représente la totalité de la science et de l'art. Le sort de la grammaire générale en tant que grammaire scientifique ou philosophique est lié au sort de la science philosophique en général.

L'objectif du « vrai discours », caractéristique de l'époque de la Révolution et mettant pour la première fois une grammaire scientifique dans la pratique politique, n'est qu'un objectif parmi d'autres atteints depuis le début du XVIIIe siècle jusqu'à nos jours. Reportage sur l'ouverture du concours des livres élémentaires pour l'enseignement premier, la session du 3 pluviôse, deuxième année de la République unique et indivisible.

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