V ERFAHRENS -M USTERBESCHREIBUNGEN /A USSCHREIBETEXTE

In document Leitlinien zur Geophysik an Altlasten (Page 106-121)

Le meilleur indicateur qui sert à évaluer la production de biens et services d'un pays pendant une année donnée est le Produit Intérieur Brut (PIB). Par contre la croissance économique est captée par le PIB par habitant. Il illustre l'importance de l'activité économique d'un pays ou encore la grandeur de sa richesse générée pour chaque individu. Nous analyserons l'évolution des PIB par tête dans un premier temps et celle des IDE dans un second temps des pays membres de l'UEMOA à l'exception de la Guinée-Bissau.

20 Graphique 5 : Evolution des PIB par tête des pays membres de l'UEMOA

Source : Données WDI, nos calculs

Les différentes évolutions des PIB par tête des pays de l'UEMOA ont suivi une tendance croissante de 1995 à 2013. Globalement, la Côte d'Ivoire se démarque des autres pays. Son PIB par tête est environ trois fois ceux des autres pays à l'exception du Sénégal. En effet, en 2013, le PIB par tête de la Côte d’Ivoire s’est chiffré à plus de 1540 dollars alors que le Niger affiche 430 dollars environ, le Togo affiche autour de 636 dollars et le Sénégal environ 1046 dollars.

Nous notons une légère baisse en 2011 qui est sans doute dû à la crise post-électorale en Côte d’Ivoire. Le Sénégal vient en deuxième position.

Quant aux autres pays c'est à dire le Bénin, le Burkina Faso, le Mali, le Niger et le Togo, ils étaient pratiquement au même niveau de 1995 jusqu'en 2000 avant de s'écarter de façon considérable. Le Niger est le pays qui affiche le PIB par tête le plus faible dans l'Union.

En ce qui concerne l'évolution des Investissements Directs Etrangers, nous observons les tendances suivantes :

0 200 400 600 800 1000 1200 1400 1600 1800

1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013

En dollar par te

Benin Burkina Faso Cote d'Ivoire Mali Niger Sénégal Togo

21 Graphique 6 : Evolution des IDE des pays membres de l'UEMOA

Source : Données WDI, nos calculs

Les flux nets d'IDE en direction du Bénin se sont accrus en moyenne de 1995 à 2013. En effet, de 40,0 millions de dollars US en 1995, ils sont passés à un peu plus de 200,5 millions de dollars en 2013. L'ampleur des flux enregistrés en 2007 et 2008 est en ligne notamment avec la construction d'une nouvelle cimenterie et les investissements du Groupe BOLLORE au port de Cotonou. Les flux d'investissements directs étrangers au Burkina ont progressé également. La hausse observée en 2006 est marquée par l'opération de cession des parts de l'Etat dans le capital de l'Office National des Télécommunications (ONATEL) à un privé étranger (Maroc-Télécom) pour un montant de 144,3 milliards de FCFA. En dehors du secteur des télécommunications, les flux d'IDE ont été orientés principalement entre 2010 et 2013 vers les secteurs des mines, en relation avec l'exploitation de mines d'or et de zinc. La hausse globale observée entre 2003 et 2007 s'explique par l'arrivée de nouveaux investisseurs pour la mise en valeur du gisement de fer du Mont Nimba et pour l'exploitation du bloc pétrolier CI-102. S'agissant des flux reçus sur la période 2008-2011, ils ont été sensibles aux effets des crises économique et financière récentes. La Côte d'Ivoire est passée de la première à la troisième place des bénéficiaires d'IDE dans l'Union depuis 2009. Les investissements directs étrangers ont progressé à un rythme considérable 2000-2013 au Mali. En effet, ce pays a enregistré en 2009, une opération de privatisation de la SOTELMA, pour un coût évalué à 180,4 milliards. L'évolution des investissements directs étrangers au Niger s'est caractérisée par une tendance haussière depuis 2002, avec une accélération de son rythme à partir de 2006-2013. En effet, les flux entrant d'IDE

-200

1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014

En millions de $ US

Benin Burkina Faso Cote d'Ivoire Mali Niger Senegal Togo

22 se sont accrus de 76,3% en moyenne par an sur la période 2006-2013. Cette orientation est en rapport avec l'intensification des activités minières (pétrole et uranium notamment). Les flux d'IDE au Sénégal sont marqués par une évolution irrégulière au cours de la période 2000-2005, suivie d'une phase de hausse continue et soutenue de 2006 à 2013. Au cours de cette dernière période, le Sénégal est le quatrième pays ayant reçu le plus d'IDE dans l'Union après le Niger, la Côte d'Ivoire et le Mali. Les flux nets d'IDE à destination du Togo se sont accrus de façon non significative de 1995 à 2005, avant d'amorcer une tendance haussière à partir de 2010, pour atteindre 700 millions de dollars US.

II. Analyse de quelques indicateurs

Parfois pour évaluer la complémentarité entre les pays d'une même zone économique on utilise l'intensité des échanges qui s'avèrent être un indicateur adapté. Dans cette section, nous analyserons quelques indicateurs du commerce intra-UEMOA.

Taux de couverture et d'ouverture

L'impact du commerce intra UEMOA sur la production, la consommation et le bien être est tributaire des rapports de prix internationaux qui s'établissent. D'où la nécessité de faire recours aux termes de l'échange. Sur le graphique suivant nous représentons conjointement le taux de couverture intra-UEMOA, le taux de couverture extra-UEMOA et le taux d'ouverture.

Graphique 7 : Evolution du taux de couverture et d'ouverture

Source : Données CSTAT, DOTS, nos calculs

0

1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013

en pourcentage (%)

Taux de couverture intra-UEMOA Taux de couverture extra-UEMOA Taux d'ouverture

23 L'analyse du graphique 7 ci-dessus indique que tout au long de la période, le taux de couverture intra (TCI)10 est resté supérieur à 100% sauf en 2011. Cette chute de performance serait due à la crise ivoirienne car la Côte d'Ivoire est un maillon très important de l'espace. Ceci révèle que la situation est favorable dans l'optique du commerce intra-UEMOA. Ce qui n'est pas le cas pour le commerce extra UEMOA où le taux de couverture est inférieur à 100% sur toute la période. Il révèle aussi un taux d'ouverture commerciale11 en nette progression depuis le début des années 1995, en raison d'une forte augmentation des flux commerciaux et d'importantes mutations en termes de diversification de produits et de partenaires.

Taux de croissance de la balance commerciale intra-UEMOA

Le graphique 8 ci-dessous présente le taux de croissance de la balance commerciale.

Graphique 8 : Evolution du taux de croissance de la balance commerciale intra-UEMOA

Source : Données CSTAT, nos calculs

Il ressort de ce graphique que le taux de croissance de la balance commerciale tout au long de la période d'étude évolue autour de 100%. Cependant, on note qu'en termes de solde, elle évolue elle est restée excédentaire sauf en 2011. Cela pourra être expliqué par la crise ivoirienne qui a fait chuter les exportations de l'Union. Il est parfois d'une croissance à taux positif et négatif tout au long de la période. Le pic de ce solde est atteint en termes de croissance en 2004. En effet, les filières agricoles ont vu leur influence diminuer, face à une montée fulgurante des ventes extérieures de produits miniers et pétroliers en 2004. Sur la période 2005-2011, le groupe

10TCI= prix à l′exportation prix des importations𝑥100.

11 Mesure du poids des échanges extérieurs dans l'activité. Il se calcul de la façon suivante : TO=X+M

2𝑃𝐼𝐵𝑥100

2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014

24 composé du pétrole, de l'or et de l'uranium a procuré l'équivalent de 38,3% des recettes d'exportation contre 25,3% pour le cacao, le coton et le café. Cependant l'analyse de cette balance commerciale par pays cache d'importantes disparités au sein des pays membres de l'UEMOA. En effet, en faisant la moyenne sur la période d'étude on constate que seuls la Côte d'Ivoire et le Sénégal ont réalisé une balance commerciale intra zone excédentaire. Les autres pays présentent par contre une balance déficitaire qui pourrait s'expliquer par la prolifération des opportunités dans l'importation des produits et une faible capacité de production de produits pour l'export.

Coefficient d'intégration

Cet indicateur12 vise à mesurer l'effort d'intégration qui s'opère au sein des pays de l'UEMOA en matière des échanges commerciaux en son sein et par rapport au reste du monde. Le graphique suivant nous permet d'apprécier cet effort.

Graphique 9 : Coefficient d'intégration de l'UEMOA

Source : Données CSTAT, DOTS, nos calculs

Le graphique 9 fait ressortir en fait les failles de fonctionnement au sein de l'Union. On note que malgré l'appartenance à une union monétaire dotée de surcroit d'un Tarif Extérieur Commun et d'un taux de change commun, la grande partie du commerce qu'effectuent ces pays est tournée vers le reste du monde (surtout l'Europe). Tout au long de la période, ce coefficient d'intégration oscille entre 11% et 15%. Ce qui est très faible par rapport à l'objectif escompté (25%). On a aussi, pour UE : 73,8% ; 56% pour la ALENA et 50,3% pour L'ASEAN.

2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014

En pourcentage (%)

25

Chapitre III : Cadre méthodologique et résultats

Ce chapitre est subdivisé en deux (2) sections. La première partie présente la méthodologie et l'approche économétrique. Nous discuterons des résultats des estimations dans la dernière section.

I. Méthodologie et approche économétrique

Cette section comporte quatre (4) sous-sections. La première est consacrée au fondement théorique du modèle, la deuxième présente et justifie le choix des variables retenues pour la modélisation, les sources des données et la spécification du modèle. La description des méthodes utilisées pour estimer le modèle spécifié fera l'objet de la troisième sous-section et la présentation de notre approche sera abordée dans la dernière sous-section.

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