G LAUBWÜRDIGKEIT UND T RANSPARENZ

In document Neue umweltpolitische Instrumente im liberalisierten Strommarkt (Page 98-103)

Une part significative du PIA est venue conforter une structuration déjà existante dans le domaine de l’Agronomie. Le principal LabEx du secteur Agro-Eco, en terme de financement (25 M€) et d’effectif scientifique (plus de 1300 chercheurs impliqués), le LabEx AGRO, est porté par la Fondation Agropolis, structure préexistante au LabEx et fédérant l’ensemble des forces du domaine agronomique dans la région montpelliéraine. De même, les projets Biotechnologies-Bioressources AKER, AMAIZING, BREEDWHEAT, PEAMUST, RAPSODYN et SUNRISE ont été conçus en soutien à des filières de grandes cultures (betterave sucrière, maïs, blé, pois, colza et tournesol, respectivement) déjà fortement structurées. Ces projets s’appuient fortement sur la nouvelle Infrastructure PHENOME, qui consiste en un ensemble de plateformes de phénotypage haut débit, sous serre ou au champ, dotées de moyens automatiques de contrôle de l’environnement des plantes et de quantification des traits d’intérêt. La plateforme de Montpellier (1800 plantes) s’intéresse à la partie aérienne des plantes, tandis que celle de Dijon (2000 plantes) est consacrée à la caractérisation de l’appareil racinaire. Les plateformes de terrain (Clermont-Ferrand, Dijon, Montpellier, Ouzouer-le-Marché, Toulouse) sont complétées par des moyens de phénotypage métabolique haut

débit, ainsi qu’une plateforme de phénotypage de graines. Cet investissement majeur (24 M€) pour les filières de production végétale françaises a aussi permis à la France de se positionner au meilleur niveau international. La France est ainsi, grâce à PHENOME, partie prenante du projet d’Infrastructure européenne EMPHASIS.

ANR – Synthèse thématique 2011-2015 12 Agronomie - Ecologie L’apport du PIA au secteur agronomique concerne aussi des filières dédiées à la production de

biomasse. Le projet « Biotechnologies-Bioressources » BFF (Biomass For the Future) vise à développer les utilisations de la biomasse issue du Miscanthus, et secondairement du sorgho, en développant de nouvelles variétés et de nouveaux systèmes de culture dédiés. Le projet explore diverses pistes de valorisation : production d’énergie (digestion anaérobie), de nouveaux matériaux (en particulier pour l’industrie automobile), de molécules à haute valeur ajoutée (bioraffinage).

Les Sciences Animales sont peu représentées dans les actions du PIA. Seule l’infrastructure CRB-Anim, dédiée à la conservation et à la promotion des ressources génétiques des animaux domestiques, concerne ce domaine disciplinaire.

Le secteur forestier bénéficie d’un soutien équilibré entre les différentes actions du PIA, avec un LabEx (ARBRE) et un EquipEx (XyloForest) dédiés, complétés par des contributions du LabEx CEBA, sur la forêt guyanaise, la plus grande forêt de l’Union

Européenne, et du LabEx COTE, sur les interfaces entre écosystèmes forestiers et écosystèmes agricoles et côtiers et leur évolution sous l’effet des changements

LabEx COTE associe de manière étroite les utilisateurs finaux des recherches qu’il produit, à travers un Conseil et un Forum des acteurs.

Les Sciences halieutiques sont aussi bien présentes dans le PIA, depuis les milieux côtiers (LabEx COTE) jusqu’aux récifs coralliens du Pacifique (LabEx CORAIL), avec un Infrastructure nationale (EMBRC-France), intégrée à l’ESFRI, et des

projets BTBR visant à valoriser les ressources algaires (IDEALG) et planctoniques (Oceanomics). Le projet IDEALG a pour objectif de développer une aquaculture intégrée et durable des macro-algues et de faire de la France le leader européen de la filière associée. Son potentiel d’innovation, lié à la découverte de nouvelles molécules bioactives (enzymes, etc) pour l’industrie

chimique, agroalimentaire,

ANR – Synthèse thématique 2011-2015 13 Agronomie - Ecologie cosmétique, se traduit par 7 brevets obtenus depuis le début du projet et plus de 25 partenaires privés, dont la plupart ont rejoint le projet en cours de route. Le projet s’intéresse aussi à la ressource sauvage récoltée et a mis en place la première souchothèque de macro-algues (plus de 3000 spécimens) dans le monde. De manière générale, le soutien du PIA aux sciences de la mer revêt un caractère stratégique important, compte tenu de l’étendue des espaces maritimes nationaux. Il a aussi un impact structurant en permettant une implication forte des partenaires académiques des TOM (Nouvelle Calédonie, Polynésie Française).

Les Sciences écologiques ont connu en France une reconnaissance plus tardive au sein de la communauté scientifique en comparaison à d’autres pays comme les USA, l’Allemagne ou le Royaume-Uni. Il en résulte un certain ‘retard’ par rapport aux leaders mondiaux du domaine et il est donc logique que l’effet du PIA se soit surtout porté sur l’action LabEx (BCDiv, CEBA, CeMEB, TULIP, pour ne citer que les principaux projets). Mais les sciences écologiques bénéficient aussi de l’action EquipEx, avec Planaqua, et de l’action Infrastructures, avec la numérisation des ressources de collections naturalistes (E-recolnat). L’EquipEx PLANAQUA est un ensemble de plateformes d’expérimentation en écologie aquatique, organisées en 3 échelles de travail : 1) des microcosmes de quelques litres à quelques centaines de litres, fonctionnant en conditions très contrôlées ; 2) des mésocosmes de quelques mètres cubes à quelques centaines de mètres cubes, permettant de contrôler des gradients (de température par exemple) ou de soumettre le milieu aquatique à des conditions réalistes contrôlés (vagues) ; 3) seize lacs artificiels de 750 mètres cubes, comportant des zones pélagiques, benthiques et littorales. Cet EquipEx, ouvert tant aux utilisateurs privés qu’aux académiques, fait partie de l’Infrastructure Nationale des Ecotrons, et est à ce titre partie prenante de l’Infrastructure européenne ANAEE.

Parmi les LabEx du domaine « écologie », Le LabEx CEBA, dédié à l’étude de la biodiversité amazonienne, joue un rôle majeur dans le renforcement de la visibilité

internationale de la communauté scientifique nationale. Basé en Guyane française, le LabEx inclut un volet de biodécouverte qui a permis d’identifier un très grand nombre de taxa inconnus auparavant (plus de 10.000 taxa d’invertébrés découverts !). Il a aussi contribué à montrer le ralentissement de l’accumulation de carbone par la forêt amazonienne depuis les années 1990. Le LabEx CEBA joue un rôle structurant dans la mise en place de l’Université de Guyane et a permis de confirmer la Station CNRS des Nouragues comme un haut lieu de l’étude de l’écologie des forêts équatoriales, de renommée mondiale.

Les sciences écologiques sont aussi fortement interfacées avec les sciences agronomiques (LabEx AGRO, BASC, Infrastructure ANAEE), forestières (LabEx CEBA) et halieutiques (LabEx CORAIL, BTBR Oceanomics). Au croisement de l’agronomie et de l’écologie, le LabEx BASC a pour but de développer une approche holistique des problématiques de production agricole, de protection de la biodiversité et de l’environnement et d’adaptation au changement climatique, à travers l’étude de socio-écosystèmes, définis comme la combinaison de sociétés humaines et d’écosystèmes en interaction.

Au-delà d’un fort potentiel d’innovation conceptuelle, le projet vise à proposer des solutions de gestion de cette problématique intégrée, en lien étroit avec les acteurs du territoire, qui seront testées par exemple sur le « site – laboratoire » du Plateau de Saclay. Cette dynamique de recherche originale a

ANR – Synthèse thématique 2011-2015 14 Agronomie - Ecologie servi de base à la construction de l’Institut Convergences CLAND, retenu en première vague de ce dernier appel à projets du PIA2.

L’apport du PIA au secteur des biotechnologies connait une réussite exemplaire avec le Démonstrateur TWB (Toulouse White Biotechnologies), mais concerne aussi les technologies de valorisation de la biomasse (BTBR BFF, ProBio3, Synthacs) et des déchets (Biorare). Le Démonstrateur pré-industriel TWB est un accélérateur du transfert de

l’innovation entre le monde académique et le monde industriel en matière de biotechnologies industrielles. Depuis sa mise en place, TWB a généré plus de 18 M€ de contrats industriels.

L’année 2015 a vu la naissance de la première Start Up issue de TWB, EnobraQ, spécialisée la mise au point de procédés de fermentation utilisant le CO2

comme source de carbone alternative aux sources fossiles.

Enfin, les 5 Infrastructures de la thématique « Agronomie-Ecologie » ont toutes fait l’objet d’une inscription dans la feuille de route de la Stratégie Nationale des Infrastructures de recherche, mise à jour en 2016. ANAEE-FR et EMBRC-FR figurent en tant que tels dans les Infrastructures du domaine « Sciences du Système Terre et Environnement », de même qu’E-recolnat, au sein de l’infrastructure Recolnat et Phenome au sein de l’infrastructure EMPHASIS-FR. CRB-Anim figure en tant que telle parmi les Infrastructures du domaine « Biologie-Santé », dont relèvent aussi les Infrastructures EMBRC-FR et EMPHASIS-FR. La dynamique créée par ce soutien du PIA a aussi permis aux équipes impliquées de s’affirmer au niveau européen, en les positionnant en leader de la mise en place des European Research Infrastructures du domaine (EMBRC, ANAEE, EMPHASIS).

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A N N E X E S

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Projets PIA « Agrononomie-Ecologie »

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